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1 PRÉSENTATION
Euglène
Les euglènes sont des organismes unicellulaires munis d'un flagelle.
Biophoto Associates/Science Source/Photo Researchers, Inc.
cellule (biologie), plus petite unité fonctionnelle d'un être vivant. Les organismes
unicellulaires procaryotes (bactéries) ou eucaryotes (protistes), généralement
microscopiques, sont composés d’une seule cellule, tandis que les organismes
pluricellulaires (métazoaires) sont faits de nombreuses cellules réunies en ensembles
spécialisés.
Dinoflagellé
La classe des dinoflagellés (ou dinophycées), organismes unicellulaires, comprend des formes qui
cumulent des affinités avec le règne végétal (réalisation de la photosynthèse) et le règne animal
(ingestion de proies). La plupart des dinoflagellés sont capables de se déplacer grâce à un ou à
plusieurs flagelles animés de battements réguliers.Espèce Ceratium tripos, microscopie électronique.
Eric V. Grave/Phototake NYC
2 GÉNÉRALITÉS
2.1 Caractéristiques communes
En dépit de leurs nombreuses différences d'aspect et de fonction, toutes les cellules ont un
certain nombre de points communs : elles sont entourées d'une membrane (dite
membrane plasmique) enveloppant une substance riche en eau, le cytoplasme. La
membrane plasmique définit la frontière entre l'intérieur et l'extérieur de la cellule. Toutes
les cellules contiennent par ailleurs des informations héréditaires contenues dans l’ADN
sous forme de chromosomes qui portent les gènes. L’ADN contrôle les activités de la
cellule et lui permettent de se reproduire en transmettant ses caractéristiques à ses
descendantes, issues des divisions cellulaires ; il est le support de l’hérédité.
2.2 Diversité
Les cellules, bien que généralement microscopiques (il existe cependant des exceptions,
telle la bactérie Thiomargartia namibiensis, qui mesure 0,75 mm, ou la cellule-œuf des
oiseaux, dont le diamètre se compte en centimètres), sont de taille et de formes variables.
Les plus petites sont les bactéries (procaryotes), avec une taille le plus souvent comprise
entre 0,5 et 100 micromètres — µm (1 µm = 1 millième de millimètre) —, mais certaines,
les nanobactéries, n’excèdent pas 0,2 µm. Les bactéries ont des formes très diverses, en
bâtonnet, en spirille, sphérique, etc., maintenue par une paroi peptique qui entoure la
membrane plasmique. Certaines portent des flagelles, longs de 20 µm en moyenne.
Les cellules végétales ont, elles aussi, une forme déterminée (généralement polygonale ou
rectangulaire), conférée par une paroi de cellulose. Leur taille est comprise entre 20 et
30 µm en moyenne. Les cellules des champignons sont comparables, mais sont entourées
d’une paroi non de cellulose, mais de chitine. Les cellules animales ne sont pas rigides :
leur membrane plasmique n’est entourée d’aucune paroi. Leur forme globale est
maintenue par les fibres du cytosquelette (réseau de protéines contractiles parcourant le
cytoplasme), qui assurent également leurs mouvements éventuels. Leur taille est
généralement comprise entre 10 et 20 µm.
Les corps cellulaires des différents types de cellule sont donc, de façon générale, de taille
inférieure à 30 µm. Certaines cellules peuvent toutefois posséder des prolongements de
leur cytoplasme extrêmement longs. Ainsi les poils absorbants des racines des plantes,
représentant chacun le prolongement d’une cellule, peuvent être longs de plusieurs
centimètres. Chez les animaux, les axones, prolongements des cellules nerveuses
(neurones), peuvent atteindre plusieurs mètres (girafe, baleine…).
Comparées aux cellules eucaryotes, les cellules procaryotes ont une structure très simple.
Elles ne contiennent aucun organite ; toutes les réactions biochimiques sont réalisées par
des composants (enzymes, ribosomes, protéines) en solution dans le cytoplasme. De
même, leur matériel génétique est libre dans le cytoplasme formant un chromosome
unique, circulaire. De nombreuses bactéries possèdent toutefois par ailleurs de petits brins
d’ADN supplémentaires, également circulaires, appelés plasmides.
Les cellules des végétaux, des champignons et des animaux sont des eucaryotes très
proches dans leur structure. Les différences se situent principalement au niveau de la paroi
qui entoure (ou non) la membrane plasmique et de la présence ou absence de
chloroplastes. Les cellules végétales sont ainsi entourées d’une paroi rigide de cellulose
(molécule qui n’existe pas) et contiennent, outre tous les organites communs aux autres
eucaryotes, des chloroplastes capables de réaliser la photosynthèse. Par ailleurs, leur
cytoplasme est en grande partie occupé par une vaste vacuole. Les cellules des
champignons sont entourées d’une paroi rigide de chitine (une protéine que l’on retrouve
par exemple chez les insectes) ; leurs autres caractéristiques sont celles des cellules
animales. Celles-ci, dépourvues de paroi, le sont également de chloroplastes. Les vacuoles
sont petites et dispersées dans le cytoplasme.
3 ÉLÉMENTS STRUCTURAUX
3.1 Membrane plasmique
Membranes plasmiques
Cette photographie en microscopie électronique, à la jonction de deux cellules, permet de voir les
membranes plasmiques (membranes simples constituées d'une double couche de phospholipides) qui
entourent toutes les cellules du monde vivant et délimitent leur milieu interne (cytoplasme).
Don W. Fawcett/Science Source/Photo Researchers, Inc.
Les protéines insérées dans la bicouche lipidique sont responsables des fonctions de la
membrane. Certaines la traversent de part en part on parle de protéines
transmembranaires. D’autres, plus rares, ne sont associées qu’à l’une des deux couches
lipidiques, interne ou externe. Les protéines qui affleurent du côté externe sont appelées
protéines de surface. Dans les cellules eucaryotes, les protéines membranaires sont
souvent liées, du côté externe, à des molécules de glucides (oligosaccharides ou
polysaccharides). Ces glucides de surface joueraient un rôle dans la reconnaissance entre
cellules.
La membrane plasmique n’est pas une structure figée, mais fluide : les lipides et les
protéines qui composent la bicouche diffusent en permanence de façon latérale. Plus
rarement, les phospholipides peuvent également passer d’une couche à l’autre.
3.2 Cytoplasme
Cytoplasme
Le cytoplasme, délimité par la membrane plasmique, est le plus vaste compartiment des cellules
eucaryotes. L'étude au microscope électronique à balayage des structures cellulaires de la levure
Rhodosporidium toryloides permet de visualiser, au sein du cytoplasme, l'emplacement des organites
cellulaires et celui du noyau (zone circulaire sur la droite).
Dennis Kunkel/CNRI/Phototake NYC
Mitochondrie
Les mitochondries, présentes dans le cytoplasme de la cellule, produisent l'énergie nécessaire aux
fonctions vitales.
Don Fawcett-Keith Porter/Photo Researchers, Inc.
Les cellules eucaryotes renferment des organites spécialisés, qui assurent la plupart des
réactions biochimiques nécessaires à son fonctionnement. On peut distinguer plusieurs
types d’organites : les organites impliqués dans les synthèses cellulaires (réticulum
endoplasmique, appareil de Golgi), ceux impliqués dans le catabolisme cellulaire, c’est-à-
dire les dégradations des molécules (lysosome, peroxysome…), les organites produisant de
l’énergie sous forme d’ATP et/ou des molécules organiques (mitochondries et
chloroplastes) et enfin, le noyau cellulaire, qui renferme le matériel génétique. voir
organite.
Chromosomes géants
Les chromosomes sont formés d'ADN et de protéines. Les cellules des glandes salivaires de la
drosophile, ou mouche du vinaigre, contiennent des chromosomes géants, facilement observables au
microscope. Chacun de ces chromosomes, les chromosomes polyténiques, est constitué d'un nombre
très élevé de chromosomes homologues accolés. Présents également dans certaines glandes
sécrétrices d'autres insectes, ils constituent un matériel de choix pour les biologistes.
London Scientific Films/Oxford Scientific Films
4 ACTIVITÉS CELLULAIRES
4.1 Métabolisme cellulaire
4.1.1 Synthèses cellulaires (anabolisme)
La synthèse des protéines se fait en deux étapes : tout d’abord lecture du gène
correspondant par une enzyme (l’ARN polymérase) qui élabore un brin complémentaire
d’ARN messager ou ARNm (c’est la transcription), puis lecture de cet ARNm par des
ribosomes qui fabriquent les chaînes protéiques (c’est la traduction). Chez les procaryotes,
tout le processus de synthèse protéique se déroule dans le cytoplasme. Chez les
eucaryotes, la transcription a lieu dans le noyau, et la traduction dans le cytoplasme. Des
glucides sont souvent associés à des protéines au cours des étapes finales de la synthèse
de celles-ci, pour donner des glycoprotéines, localisées en particulier au niveau des
membranes cellulaires.
La synthèse des lipides se fait au niveau du réticulum endoplasmique lisse ; des lipides et
des glucides peuvent être associés, donnant des glycolipides qui entrent eux aussi dans la
composition des membranes cellulaires.
Une cellule est en renouvellement permanent. Les molécules « usées » sont dégradées et
décomposées en leurs composants de base (acides aminés, sucres simples…), qui sont
recyclées pour fabriquer de nouvelles molécules. Ces dégradations se font en majorité
dans des organites spécialisés remplis d’enzymes, tels les lysosomes et les peroxysomes.
— les hétérotrophes puisent les molécules organiques dans leur milieu (alimentation),
principalement par absorption chez les champignons et par ingestion chez les animaux.
Les macromolécules (protéines, glucides, lipides) sont trop grosses pour être prises en
charge par les transporteurs de la membrane. Leur transport se fait par l’intermédiaire de
vésicules membranaires : ce sont les phénomène d’exocytose (qui assure la sortie des
macromolécules de la cellule) et d’endocytose (entrée des molécules).
4.2.2.1 Exocytose
4.2.2.2 Endocytose
Mitose
© Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
5.2 Méiose
Méiose
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Chez les organismes pluricellulaires qui pratiquent la reproduction sexuée, un autre type
de division cellulaire est impliqué : la méiose. Celle-ci permet la formation des cellules
sexuelles (gamètes) à partir de cellules dites germinales. Elle se fait par deux divisions
cellulaires successives particulières, pour donner des cellules ne possédant qu’un seul
exemplaire de chaque chromosome. Pour une présentation complète de ce mécanisme
fondamental de la reproduction sexuée, voir l’article méiose.
6 DIFFÉRENCIATION CELLULAIRE
Embryogenèse chez les amphibiens
Les premières divisions cellulaires (mitoses) de l'œuf fécondé (ici un œuf de grenouille) ont pour
résultat un amas de cellules de plus en plus petites. Quelques heures après la première mitose, les
cellules forment une petite sphère creuse, appelée blastula. Les divisions, migrations et
différenciations cellulaires suivantes produiront une gastrula, structure à trois feuillets : endoderme
(qui donnera le tube digestif), mésoderme (à l'origine des muscles) et ectoderme (peau et système
nerveux). C'est à partir de ces structures que les organes de la grenouille vont se différencier
(organogenèse).
Oxford Scientific Films