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cellule (biologie)

1 PRÉSENTATION

Euglène
Les euglènes sont des organismes unicellulaires munis d'un flagelle.
Biophoto Associates/Science Source/Photo Researchers, Inc.

cellule (biologie), plus petite unité fonctionnelle d'un être vivant. Les organismes
unicellulaires procaryotes (bactéries) ou eucaryotes (protistes), généralement
microscopiques, sont composés d’une seule cellule, tandis que les organismes
pluricellulaires (métazoaires) sont faits de nombreuses cellules réunies en ensembles
spécialisés.

On peut opposer deux grands types de cellules en terme de taille et d’organisation


interne : les cellules procaryotes et les cellules eucaryotes. Parmi les eucaryotes, les
cellules végétales et animales sont en revanche très proches, de par leur structure
fondamentale.

Dinoflagellé
La classe des dinoflagellés (ou dinophycées), organismes unicellulaires, comprend des formes qui
cumulent des affinités avec le règne végétal (réalisation de la photosynthèse) et le règne animal
(ingestion de proies). La plupart des dinoflagellés sont capables de se déplacer grâce à un ou à
plusieurs flagelles animés de battements réguliers.Espèce Ceratium tripos, microscopie électronique.
Eric V. Grave/Phototake NYC

De nombreux arguments, morphologiques et chimiques, démontrent que les cellules de


tous les êtres vivants, animaux ou végétaux, dérivent d'une même cellule primitive — voir
origine de la vie.

2 GÉNÉRALITÉS
2.1 Caractéristiques communes

En dépit de leurs nombreuses différences d'aspect et de fonction, toutes les cellules ont un
certain nombre de points communs : elles sont entourées d'une membrane (dite
membrane plasmique) enveloppant une substance riche en eau, le cytoplasme. La
membrane plasmique définit la frontière entre l'intérieur et l'extérieur de la cellule. Toutes
les cellules contiennent par ailleurs des informations héréditaires contenues dans l’ADN
sous forme de chromosomes qui portent les gènes. L’ADN contrôle les activités de la
cellule et lui permettent de se reproduire en transmettant ses caractéristiques à ses
descendantes, issues des divisions cellulaires ; il est le support de l’hérédité.

2.2 Diversité

Les cellules, bien que généralement microscopiques (il existe cependant des exceptions,
telle la bactérie Thiomargartia namibiensis, qui mesure 0,75 mm, ou la cellule-œuf des
oiseaux, dont le diamètre se compte en centimètres), sont de taille et de formes variables.
Les plus petites sont les bactéries (procaryotes), avec une taille le plus souvent comprise
entre 0,5 et 100 micromètres — µm (1 µm = 1 millième de millimètre) —, mais certaines,
les nanobactéries, n’excèdent pas 0,2 µm. Les bactéries ont des formes très diverses, en
bâtonnet, en spirille, sphérique, etc., maintenue par une paroi peptique qui entoure la
membrane plasmique. Certaines portent des flagelles, longs de 20 µm en moyenne.

Les cellules végétales ont, elles aussi, une forme déterminée (généralement polygonale ou
rectangulaire), conférée par une paroi de cellulose. Leur taille est comprise entre 20 et
30 µm en moyenne. Les cellules des champignons sont comparables, mais sont entourées
d’une paroi non de cellulose, mais de chitine. Les cellules animales ne sont pas rigides :
leur membrane plasmique n’est entourée d’aucune paroi. Leur forme globale est
maintenue par les fibres du cytosquelette (réseau de protéines contractiles parcourant le
cytoplasme), qui assurent également leurs mouvements éventuels. Leur taille est
généralement comprise entre 10 et 20 µm.

Les corps cellulaires des différents types de cellule sont donc, de façon générale, de taille
inférieure à 30 µm. Certaines cellules peuvent toutefois posséder des prolongements de
leur cytoplasme extrêmement longs. Ainsi les poils absorbants des racines des plantes,
représentant chacun le prolongement d’une cellule, peuvent être longs de plusieurs
centimètres. Chez les animaux, les axones, prolongements des cellules nerveuses
(neurones), peuvent atteindre plusieurs mètres (girafe, baleine…).

2.3 Cellule procaryote versus cellule eucaryote


Procaryote : une bactérie
Le cytoplasme d'une bactérie ne contient ni organites ni noyau cellulaire. Le chromosome de la
bactérie, constitué d'ADN, est libre dans le cytoplasme, dans lequel « flottent » également les
ribosomes. Ce cytoplasme est entouré, comme n'importe quelle cellule, par une membrane plasmique,
constituée de phospholipides. Autour de cette dernière se trouve toujours une paroi peptidique, plus
ou moins épaisse. C'est l'épaisseur de la paroi qui détermine la réaction à la coloration de Gram, qui
permet de classer les bactéries en gram + (paroi épaisse) et gram - (paroi fine). Une troisième couche
protège encore la cellule bactérienne : la capsule. De nombreuses bactéries possèdent, en outre, des
excroissances diverses, comme des pili (cils) et un ou plusieurs flagelles servant à la propulsion.
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Comparées aux cellules eucaryotes, les cellules procaryotes ont une structure très simple.
Elles ne contiennent aucun organite ; toutes les réactions biochimiques sont réalisées par
des composants (enzymes, ribosomes, protéines) en solution dans le cytoplasme. De
même, leur matériel génétique est libre dans le cytoplasme formant un chromosome
unique, circulaire. De nombreuses bactéries possèdent toutefois par ailleurs de petits brins
d’ADN supplémentaires, également circulaires, appelés plasmides.

Chez les eucaryotes au contraire, le matériel génétique, composé de plusieurs


chromosomes en bâtonnet, est enfermé dans une structure appelée noyau, délimité par
une double membrane, la membrane nucléaire. C’est sur cette différence fondamentale
qu’ont été construits les mots eucaryote, « vrai noyau » et procaryote, « avant le noyau ».
Par ailleurs, les cellules eucaryotes contiennent de grandes surfaces membranaires : toutes
les fonctions cellulaires sont en effet compartimentées et réalisées par des structures
spécialisées entourées chacune d’une membrane, les organites.

2.4 Cellules des plantes, des champignons et des animaux

Eucaryote : une cellule végétale


Se différenciant de la cellule procaryote notamment par son cloisonnement interne de membranes et
par la présence d'un noyau, lui-même entouré d'une membrane, la cellule eucaryote est l'unité
fondamentale de la vie animale et végétale. Les cellules végétales ont de nombreux points communs
avec les cellules animales, mais un certain nombre de caractéristiques les en distinguent. Parmi elles,
on peut citer la présence de plastes, principalement des chloroplastes, organites qui sont le siège de la
photosynthèse et qui possèdent leur propre matériel génétique, et celle de vacuoles moins
nombreuses et nettement plus grandes que les vacuoles des cellules animales. On note aussi, autour
des cellules végétales, la présence d'une paroi rigide, formée de cellulose et de pectine, qui n'existe
pas autour des cellules animales.
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Les cellules des végétaux, des champignons et des animaux sont des eucaryotes très
proches dans leur structure. Les différences se situent principalement au niveau de la paroi
qui entoure (ou non) la membrane plasmique et de la présence ou absence de
chloroplastes. Les cellules végétales sont ainsi entourées d’une paroi rigide de cellulose
(molécule qui n’existe pas) et contiennent, outre tous les organites communs aux autres
eucaryotes, des chloroplastes capables de réaliser la photosynthèse. Par ailleurs, leur
cytoplasme est en grande partie occupé par une vaste vacuole. Les cellules des
champignons sont entourées d’une paroi rigide de chitine (une protéine que l’on retrouve
par exemple chez les insectes) ; leurs autres caractéristiques sont celles des cellules
animales. Celles-ci, dépourvues de paroi, le sont également de chloroplastes. Les vacuoles
sont petites et dispersées dans le cytoplasme.

3 ÉLÉMENTS STRUCTURAUX
3.1 Membrane plasmique
Membranes plasmiques
Cette photographie en microscopie électronique, à la jonction de deux cellules, permet de voir les
membranes plasmiques (membranes simples constituées d'une double couche de phospholipides) qui
entourent toutes les cellules du monde vivant et délimitent leur milieu interne (cytoplasme).
Don W. Fawcett/Science Source/Photo Researchers, Inc.

La membrane plasmique est composée d’une double couche de lipides particuliers


(phospholipides en majorité, mais aussi glycolipides et cholestérol) associés à des
protéines et à des molécules de glucides. Les phospholipides qui forment la structure de
base de la membrane plasmique sont composés de deux parties distinctes : une partie
hydrophile (« qui aime l’eau ») et une partie hydrophobe (« qui repousse l’eau ») — les
phospholipides sont des molécules dites amphiphiles. Les phospholipides s’assemblent
spontanément entre eux par leur partie hydrophile pour former une double couche,
laissant les parties hydrophobes tournées vers l’extérieur.
Structure de la membrane plasmique
La membrane plasmique est la membrane qui entoure toutes les cellules, procaryotes (bactéries) ou
eucaryotes. Elle est constituée d'une double couche de phospholipides où sont insérées des molécules
de cholestérol, et à la surface de laquelle affleurent des protéines. Les protéines qui traversent la
membrane de part en part sont dites transmembranaires.Les molécules de phospholipides sont
constitués d'une tête hydrophile (qui aime l'eau) d'une queue hydrophobe (qui repousse l'eau). Les
deux couches de phospholipides se font face dans la membrane, les têtes dirigées vers l'extérieur et
les queues vers l'intérieur. Les têtes hydrophiles sont en contact avec le cytoplasme et le liquide
extracellulaire, tandis que les queues hydrophobes empêchent les molécules solubles dans l'eau de
traverser la membrane, tout en permettant le passage des molécules liposolubles. La membrane joue
donc un rôle essentiel dans la régulation de la composition du cytoplasme et du liquide
extracellulaire.Les protéines membranaires assurent une multitude de fonctions. Les protéines de
transport, canaux ou pompes, assurent le passage d'un côté ou de l'autre de la membrane de grosses
molécules hydrosolubles comme les sucres et certains acides aminés. Les glycoprotéines, protéines
associées à des résidus glucidiques, jouent un rôle dans l'identification de la cellule par le système
immunitaire.Sous la membrane, le cytosquelette, réseau de protéines filamenteuses dont certaines
sont contractiles, assurent le maintien de la forme de la cellule et ses mouvements éventuels (certains
globules blancs, notamment, sont capables de se déplacer par mouvements amiboïdes).La membrane
plasmique est une structure dynamique : les molécules de phospholipides sont en continuel
déplacement. Les molécules de cholestérol de la membrane plasmique agissent comme des
stabilisateurs qui limitent les mouvements de glissement entre les deux couches de phospholipides ;
plus les molécules de cholestérol sont nombreuses, moins la membrane est fluide.
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Les protéines insérées dans la bicouche lipidique sont responsables des fonctions de la
membrane. Certaines la traversent de part en part on parle de protéines
transmembranaires. D’autres, plus rares, ne sont associées qu’à l’une des deux couches
lipidiques, interne ou externe. Les protéines qui affleurent du côté externe sont appelées
protéines de surface. Dans les cellules eucaryotes, les protéines membranaires sont
souvent liées, du côté externe, à des molécules de glucides (oligosaccharides ou
polysaccharides). Ces glucides de surface joueraient un rôle dans la reconnaissance entre
cellules.

La membrane plasmique n’est pas une structure figée, mais fluide : les lipides et les
protéines qui composent la bicouche diffusent en permanence de façon latérale. Plus
rarement, les phospholipides peuvent également passer d’une couche à l’autre.
3.2 Cytoplasme

Cytoplasme
Le cytoplasme, délimité par la membrane plasmique, est le plus vaste compartiment des cellules
eucaryotes. L'étude au microscope électronique à balayage des structures cellulaires de la levure
Rhodosporidium toryloides permet de visualiser, au sein du cytoplasme, l'emplacement des organites
cellulaires et celui du noyau (zone circulaire sur la droite).
Dennis Kunkel/CNRI/Phototake NYC

Le cytoplasme, unique compartiment des cellules procaryotes et compartiment le plus


vaste des cellules eucaryotes, est constitué d’un gel aqueux appelé cytosol parcouru par
les fibres du cytosquelette et comprenant de nombreuses molécules en solution. Chez les
eucaryotes, c’est également le compartiment qui renferme les organites. voir cytoplasme.

3.3 Organites des cellules eucaryotes

Mitochondrie
Les mitochondries, présentes dans le cytoplasme de la cellule, produisent l'énergie nécessaire aux
fonctions vitales.
Don Fawcett-Keith Porter/Photo Researchers, Inc.

Les cellules eucaryotes renferment des organites spécialisés, qui assurent la plupart des
réactions biochimiques nécessaires à son fonctionnement. On peut distinguer plusieurs
types d’organites : les organites impliqués dans les synthèses cellulaires (réticulum
endoplasmique, appareil de Golgi), ceux impliqués dans le catabolisme cellulaire, c’est-à-
dire les dégradations des molécules (lysosome, peroxysome…), les organites produisant de
l’énergie sous forme d’ATP et/ou des molécules organiques (mitochondries et
chloroplastes) et enfin, le noyau cellulaire, qui renferme le matériel génétique. voir
organite.

Matériel génétique et acides


3.4 nucléiques
Doubles hélices d'ADN
Modélisation en trois dimensions de deux molécules d'ADN, chacune constituée d'une succession de
nucléotides formant deux hélices enroulées l'une autour de l'autre.
Ken Eward/Photo Researchers, Inc.

Le matériel génétique de toutes les cellules, procaryotes et eucaryotes, est composé


d’ADN (acide désoxyribonucléique), assemblé par compactage autour de protéines en
chromosomes. C’est sur ces chromosomes que l’on trouve les gènes. Ceux-ci contrôlent la
synthèse des protéines et, d’une façon plus générale, toutes les activités de la cellule.

Chromosomes géants
Les chromosomes sont formés d'ADN et de protéines. Les cellules des glandes salivaires de la
drosophile, ou mouche du vinaigre, contiennent des chromosomes géants, facilement observables au
microscope. Chacun de ces chromosomes, les chromosomes polyténiques, est constitué d'un nombre
très élevé de chromosomes homologues accolés. Présents également dans certaines glandes
sécrétrices d'autres insectes, ils constituent un matériel de choix pour les biologistes.
London Scientific Films/Oxford Scientific Films

Une cellule contient également un autre acide nucléique indispensable à son


fonctionnement, les ARN (acides ribonucléiques), dont il existe plusieurs types : l’ARN
messager ou ARNm, qui permet la conversion du code génétique des gènes en protéines
(c’est la traduction), l’ARN de transfert ou ARNt, qui apporte les acides aminés nécessaires
à une chaîne protéique en cours d’élaboration, et l’ARN ribosomal ou ARNr, l’un des
composants des ribosomes.

4 ACTIVITÉS CELLULAIRES
4.1 Métabolisme cellulaire
4.1.1 Synthèses cellulaires (anabolisme)

Les synthèses cellulaires constituent la partie anabolisme du métabolisme cellulaire. Elles


consistent en la fabrication de protéines, de glucides et de lipides à partir de leurs
composants de base et d’énergie, généralement fournie sous forme d’ATP. Elles
comprennent aussi la production de nouveaux brins d’ADN au cours des divisions
cellulaires.

La synthèse des protéines se fait en deux étapes : tout d’abord lecture du gène
correspondant par une enzyme (l’ARN polymérase) qui élabore un brin complémentaire
d’ARN messager ou ARNm (c’est la transcription), puis lecture de cet ARNm par des
ribosomes qui fabriquent les chaînes protéiques (c’est la traduction). Chez les procaryotes,
tout le processus de synthèse protéique se déroule dans le cytoplasme. Chez les
eucaryotes, la transcription a lieu dans le noyau, et la traduction dans le cytoplasme. Des
glucides sont souvent associés à des protéines au cours des étapes finales de la synthèse
de celles-ci, pour donner des glycoprotéines, localisées en particulier au niveau des
membranes cellulaires.

La synthèse des lipides se fait au niveau du réticulum endoplasmique lisse ; des lipides et
des glucides peuvent être associés, donnant des glycolipides qui entrent eux aussi dans la
composition des membranes cellulaires.

4.1.2 Dégradations cellulaires (catabolisme)

Une cellule est en renouvellement permanent. Les molécules « usées » sont dégradées et
décomposées en leurs composants de base (acides aminés, sucres simples…), qui sont
recyclées pour fabriquer de nouvelles molécules. Ces dégradations se font en majorité
dans des organites spécialisés remplis d’enzymes, tels les lysosomes et les peroxysomes.

4.1.3 Production d’énergie


L’énergie nécessaire aux activités de synthèses cellulaires est essentiellement fournie par
les mitochondries grâce au phénomène de la respiration cellulaire, qui consiste en
l’oxydation de molécules organiques. La chaîne de respiration fournit de l’ATP, molécule
hautement énergétique intervenant dans la plupart des réactions de synthèse. L’origine
des molécules organiques, qui sont la source première fournissant cette énergie, permet
de distinguer deux grands types de cellules et d’organismes :

— les autotrophes fabriquent elles-mêmes leurs molécules organiques en utilisant l’énergie


lumineuse ou chimique de leur environnement ; les végétaux, notamment, convertissent
l’énergie du soleil en énergie chimique grâce à la photosynthèse réalisée par les
chloroplastes ;

— les hétérotrophes puisent les molécules organiques dans leur milieu (alimentation),
principalement par absorption chez les champignons et par ingestion chez les animaux.

4.2 Transports membranaires


4.2.1 Transport des ions et des molécules hydrosolubles

Le transport à travers les membranes cellulaires


Le transport des molécules à travers les membranes des cellules peut s’effectuer selon plusieurs
modalités : par simple diffusion à travers les membranes (petites molécules uniquement), ou par
différents processus de transport impliquant des protéines (canaux ou protéines transporteuses), avec
ou sans consommation d’énergie. La fonction fondamentale du transport à travers les membranes est
de maintenir les différences de composition entre le milieu intracellulaire (cytoplasme) et le milieu
extracellulaire.
© Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

La membrane plasmique, présentant de part et d’autre les parties hydrophobes des


phospholipides, est imperméable. Les ions et les molécules hydrosolubles ne peuvent donc
la traverser. Pour assurer le transport de ces molécules, la membrane plasmique comprend
deux types de protéines spécialisées : les canaux et les protéines porteuses. Les canaux
sont des pores dont les « parois » sont des assemblages de protéines ; ils sont ouverts en
permanence. Les protéines porteuses sont des protéines de transport qui se fixent à une
molécule d’un côté de la membrane et la font passer de l’autre coté. Lorsqu’elles
transportent des molécules dans le sens contraire à leur diffusion naturelle (sens contraire
au gradient de concentration), le mécanisme nécessite de l’énergie sous forme d’ATP. Ces
dispositifs permettent à la cellule de maintenir des concentrations, d'ions ou de petites
molécules, différentes de celles du milieu environnant.
4.2.2 Transport des macromolécules

Les macromolécules (protéines, glucides, lipides) sont trop grosses pour être prises en
charge par les transporteurs de la membrane. Leur transport se fait par l’intermédiaire de
vésicules membranaires : ce sont les phénomène d’exocytose (qui assure la sortie des
macromolécules de la cellule) et d’endocytose (entrée des molécules).

4.2.2.1 Exocytose

Un échange continuel de matériaux se produit entre le réticulum endoplasmique et


l'appareil de Golgi. Là, les molécules sont triées et envoyées vers leur destination finale par
des vésicules membranaires. Certaines sont des molécules de sécrétion : elles fusionnent
avec la membrane plasmique et libèrent leur contenu dans le milieu extérieur, c’est
l’exocytose.

4.2.2.2 Endocytose

Nutrition de l'amibe (phagocytose)


L'amibe, organisme unicellulaire ne comportant aucun organe, s'approche d'une paramécie, cellule
beaucoup plus petite, et commence à la cerner avec deux excroissances de cytoplasmes appelées
pseudopodes. Quand la paramécie sera complètement entourée, une vacuole se formera autour
d'elle ; sa membrane sera constituée des membranes soudées des pseudopodes. La paramécie sera
alors digérée.
Peter Parks/Oxford Scientific Films

À la surface de la cellule, des portions de la membrane plasmique s'invaginent


continuellement vers l’intérieur, formant dans le cytoplasme des vésicules d’endocytose.
Ce mécanisme permet à la cellule de capturer diverses substances et molécules du milieu
extérieur. La phagocytose, réalisée par des cellules spécialisées, est une forme
d’endocytose. Elle permet à la cellule d’ingérer des particules de grande taille, voire des
cellules entières. La pinocytose, quant à elle, permet l’intégration de petites gouttelettes
de liquide du milieu extérieur.

4.3 Communications cellulaires

Fonctionnement d'une synapse chimique


Les synapses constituent les zones de jonction entre deux neurones ou entre un neurone et une
cellule effectrice (cellule musculaire par exemple), et permettent la transmission d'une information de
l'un à l'autre.Dans une synapse chimique, l'extrémité de l'axone du neurone présynaptique contient
des vésicules (petits organites entourés d'une membrane) remplies de neuromédiateurs. L'arrivée
d'un influx nerveux (potentiel d'action) provoque la migration des vésicules et leur fusion avec la
membrane du neurone. Cette fusion permet la libération des molécules de neuromédiateurs dans
l'espace synaptique. Ces molécules vont ensuite se fixer sur les récepteurs membranaires spécifiques
de la cellule post-synaptique, ce qui déclenche chez cette dernière une réponse appropriée (nouvel
influx nerveux s'il s'agit d'un neurone, contraction s'il s'agit d'une cellule musculaire, etc.).L'activité
des neuromédiateurs est limitée dans le temps, notamment grâce au processus de recapture par le
neurone présynaptique, qui stocke à nouveau les molécules dans des vésicules.
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Pour former un organisme pluricellulaire fonctionnel, les cellules, réunies en tissus


spécialisés, doivent être jointes les unes aux autres et communiquer entre elles. Chez les
plantes supérieures, les cellules sont reliées entre elles par des ponts cytoplasmiques
(appelés plasmodesmes) qui traversent la paroi cellulosique et autorisent le passage de
diverses molécules, dont les hormones végétales. Les cellules de la plupart des animaux
sont liées par un réseau de grandes molécules organiques (appelé matrice extracellulaire)
et par adhésion entre les membranes plasmiques.

Les systèmes de communications cellulaires, complexes, mettent en particulier en jeu des


récepteurs insérés dans la membrane cellulaire, sur lesquels des molécules « signaux » se
fixent, induisant une réponse intracellulaire (le plus souvent une cascade de réactions
biochimiques). Parmi ces molécules figurent notamment les neurotransmetteurs (ou
neuromédiateurs) et les hormones.
5 DIVISIONS CELLULAIRES
5.1 Mitose

Mitose
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La « reproduction » (en fait la multiplication) des organismes unicellulaires, et la croissance


et l’entretien des organismes pluricellulaires impliquent la création de nouvelles cellules
— de même que leurs composants, les cellules d’un organisme se renouvellent en
permanence — à partir des cellules existantes, et qui doivent avoir le même patrimoine
génétique. Le processus de division cellulaire impliqué est la mitose. Pour une présentation
complète de ce mécanisme, voir l’article mitose.

5.2 Méiose

Méiose
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Chez les organismes pluricellulaires qui pratiquent la reproduction sexuée, un autre type
de division cellulaire est impliqué : la méiose. Celle-ci permet la formation des cellules
sexuelles (gamètes) à partir de cellules dites germinales. Elle se fait par deux divisions
cellulaires successives particulières, pour donner des cellules ne possédant qu’un seul
exemplaire de chaque chromosome. Pour une présentation complète de ce mécanisme
fondamental de la reproduction sexuée, voir l’article méiose.

6 DIFFÉRENCIATION CELLULAIRE
Embryogenèse chez les amphibiens
Les premières divisions cellulaires (mitoses) de l'œuf fécondé (ici un œuf de grenouille) ont pour
résultat un amas de cellules de plus en plus petites. Quelques heures après la première mitose, les
cellules forment une petite sphère creuse, appelée blastula. Les divisions, migrations et
différenciations cellulaires suivantes produiront une gastrula, structure à trois feuillets : endoderme
(qui donnera le tube digestif), mésoderme (à l'origine des muscles) et ectoderme (peau et système
nerveux). C'est à partir de ces structures que les organes de la grenouille vont se différencier
(organogenèse).
Oxford Scientific Films

La différenciation cellulaire ne concerne que les organismes pluricellulaires. Elle a pour


conséquence de produire des cellules aux fonctions précises et spécialisées (généralement
agencées en tissus et en organes), souvent différentes sur le plan morphologique. Les
neurones, par exemple, sont des cellules souvent polygonales et dotées de longs
prolongements cytoplasmiques ; ils sont spécialisés dans la transmission de l’influx
nerveux. Les kératinocytes de l’épiderme synthétisent de la kératine, certaines cellules du
pancréas de l’insuline, etc. Cependant, derrière d’importantes différences de forme et de
fonction, toutes les cellules d’un organisme donné renferment le même génome et les
mêmes informations génétiques.

La différenciation cellulaire ne se fait en effet pas par suppression de l’information


génétique qui n’est pas nécessaire à la cellule, mais par inactivation des gènes
correspondants. Ainsi, dans toute cellule, certains gènes sont inactivés (« éteints »),
d’autres activés (« allumés »). Diverses molécules jouent le rôle d’« interrupteur » en se
fixant (ou pas), sur des séquences d’ADN spécifiques situées de part et d’autre des gènes.
Durant les tout premiers stades du développement d’un embryon, chacune des cellules
souches qui le constituent est capable de devenir n’importe quel type cellulaire spécialisé
(ces cellules sont dites totipotentes). Lorsqu’une cellule est engagée sur la voie de la
différenciation, le phénomène est réversible durant les premiers stades, mais devient
ensuite irréversible. Une cellule entièrement différenciée ne peut pas revenir au stade
embryonnaire ni se transformer en un autre type de cellule.

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