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Le mouvement de chacun tout seul n'est pas possible comme dans les exemples (42) et (43) : 40) ja:?a ttalazmi:d -u ila — zayd-an estvenu les éléves-nom = sauf —_zayd-ace Les éléves sont venus sauf zayd 41) ?illazayd-an— ja:?a t-tala: sauf zayd-ace est venu__les éléves *42) zayd-an jja:?a t--tala:mi:d-u ‘Pilla (e)j zayd est venules éléves-nom — sauf *43) 2illaj ja:?a t-tala:mizd-u —(e)j zayd-an sauf est venules éléves-nom Dans l’exemple (41) on peut imaginer le mouvement du complexe “UP” vers le début de la construction. La montée du verbe évite toutes les barriéres, et la construction est bien formée. Quant au cas de (42) et de (43), ni le complément accusatif tout seul, ni la préposition toute seule ne peut se déplacer: “zayd” ne peut pas se déplacer car il est dans le scope de “?illa” et il n'y a pas de position possible d’atterrissage vers spéc C’. Il faut dire aussi que ce complément accusatif a un trait sémantique a vérifier en L.F et cela exige qu’il reste a ’intérieur de “UP” pour éviter_ qu'il y ait une montée “raising” et aprés une descente “lowering”; ce qui entraine des problémes au niveau de ECP. 7) Conclusion Dans ce travail, nous avons proposé une analyse 4 la structure de Vexception par élément ““illa” en arabe basée sur les principes du Programme Minimaliste de Chomsky (1992-1995). Notre but c'est de montrer que la vérification du cas accusatif du DP excepté peut étre de la méme fagon que les autres cas accusatifs en arabe vérifié dans une position de spécifieur d’un Agro’. Cette hypothése nous l’avons défendue a la base de la proposition de Watanabe (1993) selon laquelle il doit y avoir un “Follow up Checker” pour chaque domaine de vérification de cas. Pour la structure de exception, et pour l'ensemble des compléments accusatifs, hous supposons qu'il y a toujours un trait sémantique a verifier. La spécificité de ce dernier est le fait qu’il est vérifié au niveau de la syntaxe implicite (par leffet du principe Procrastinate), a lencontre de la vérification des traits morphologiques et casuels qui sont vérifiés au niveau de la syntaxe explicite. Ce travail est une partie d’un grand projet en préparation portant sur les compléments accusatifs en arabe. 117 up checker” pour Agrs au lieu de CP, on a “UP” pour Agro” au lieu de TP. C’est une fagon de dire qu’une projection maximale peut remplacer une autre pour donner une valeur particuliére (voir Gonegai 1990). En fonction de la nature de “?illa” (restriction ou excepion), la proposition est soit affirmative soit négative (soustraire un élément d’un ensemble). Comment donc les faire soumettre 4 une méme analyse et déterminer la différence qui les sépare lune de I’autre. la différence entre les deux; nous pouvons l’avoir a travers le positionnement de ces éléments. Avec I’exception, nous avons l’occurrence de l'ensemble des constituants de l'exception. La particularité de usage de cette fonction d’exception est que la préposition et son complément sont facultatifs. Leur absence ne change rien dans la structure, 4 l’encontre de ce qui se passe pour I’autre sens de restriction ot l’occurrence de la préposition et de son complément est obligatoire. Pour les distinguer, nous supposons que dans le cas ow ils sont facultatifs. “UP” est un argument interne de type particulier qui est différent de la position de I’ objet direct. Quant au cas ot il y a une négation hous supposons que Ja position de “?illa” est interne a la phrase dans une position au dessus du verbe principal de la phrase. La représentation (38) illustre l'exception et la représentation (39) illustre la restriction. 38) 6) Le mouvement du complexe exceptif Dans ce qui suit, nous allons voir que la préposition d’exception forme avec son complément accusatif un constituant complexe. Le mouvement des 116 La position de “?illa” pose une question trés intéressante concernant la validité de I"hypothése de “Follow up Checker”, Il s’agit du fait. que “?illa” peut apparaitre avant ou aprés le sujet. Cela pose donc le probléme concernant sa position et la fagon dont ses relations sont déterminées. Nous allons montrer par le biais de ces données la pertinence des hypohéses que nous avons avancées, a savoir l’occurrence d’une projection maximale “UP” au dessus de Agro” et l’occurrence de Nég au dessus de TP ayant la méme valeur et jouant le méme réle. Si notre hypothése selon laquelle les traits sémantiques sont vérifiés en LF, et si c’est la montée des tétes qui se fait au niveau de la syntaxe explicite, alors nous pouvons supposer que comme on a Nég comme “follow 115 supposer qu’a ce niveau les deux constituants disparaissent et ne sont pas ibles pour I"interprétation, et cela nous améne a dire qu'il n’y a plus de traits 4 vérifier. Cela explique le fait que les éléments qui apparaissent aprés Pilla” prennent leur cas en fonction de leur position, a l’encontre de “?illa” exceptif qui exige a ce qu’elle soit suivie d’un DP accusatif. Cette explication nous améne a dire que tout ce qui n’est pas interprétable n’est pas visible en forme logique. Et suite a cela la chaine (ma:/?illa) disparait 4 ce niveau. Cette chaine que nous pouvons interpréter en terme de relation opérateur/variable est une relation de légitimation mutuelle de ses deux constituants. Pour que “?illa” puisse avoir le sens de restriction, i! faut qu’il y ait un opérateur Nég qui légitime ce sens. L’apparition de cet opérateur est obligatoire comme c’est illustré dans les exemples (31-32-33). Son absence entraine l’agrammaticalité de l’exemple (34). Quant au cas ott il n’ y a que élément Nég, la construction est négative puisque “ila” n’a pas cassé son pouvoir comme dans |’exemple (35) : 31)lam —ya%ti_ ila’ zayd-un ne-pas estvenu sauf — zayd-nom ILn’y a que Zayd qui est venu 32) ma: ra?ay-tu. ?illa_—_xa:lid-an ne pas ai-vu-je sauf ~—_ Khalid-ace Je n’ai vu que Khalid 33) laysa-t 1-Haqiqatu ?illa ma: quita ne-pas-elle la vérité-nom —sauf ce que tuas dis Tun’a dis que la vérité * 34) ra?ay-tu illa xa:lid-an ai-vu-je sauf Khalid-ace 35) ma: ra?ay-tu—-xa:lidan ne pas ai-vu-je Khalid-ace Je n’ai pas vu Khalid Pour Vexemple (31) nous pouvons proposer la représentation suivante: 114 28) la: a-ra:-hu Pilla fiz I-masjid-i ne-pas je vois-lui sauf dans la mosqué-ob] Je ne le vois que dans la mosqué Une question se pose concernant la relation entre “?illa” et la négation qui la rend un élément de restriction et non d’exception et qui bloque le marquage casuel accusatif permettant J’assignation de cas prévu syntaxiquement. Dans les termes du programme minimaliste, Les éléments aprés “?illa” vérifient leur cas en fonction de leur position dans la construction. D’abord tant qu'il n’y a pas de DP accusatif aprés “?illa”, cela veut peut étre dire qu’il n’y a pas de VP et par conséquent il n’y a pas de Agro”. Cela posera donc le probléme du positionnement de “?illa” surtout a Vintérieur d’une construction comme la suivante : 29)ma: —katab-tu ?illa_~— maqal-an nepas écris-je sauf article-acc Je n’ai écris qu’un article 30)ma: ja:?a. ila. &aliyy-un ne-pas estvenu sauf Ali-nom Il n’ y aqu’Ali qui est venu Une question se pose concernant ce phénoméne c’est comment peut- on représenter ce “?illa”. Cela veut dire peut-on la représenter exactement comme “?illa” qui a 'interprétation de l'exception. L’idée de présenter une projection maximale ou le trait sémantique est véritié en L.F est conforme 4 Ihypothése de “Follow Up Checker” supposée par Watanabe (1993). Nous supposons, conformément aux données, que “%illa” se déplace vers V° et aprés vers “U”. Quant 4 Nég, elle prend place au dessus de Agrs (voir Benmamoun (1996) et Fassi Fehri (1993)). Nous avons done une structure plus complexe pour une phrase simple. Pour ce qui est du “Follow up cheker” par dessus Agro” et Agrs”, nous pouvons dire que dans cette représentation ci-dessous, il y aura deux : “UP” par dessus AgroP et Nég par dessus Agrs. Dans cette construction, malgré l’occurrence de I’élément Nég, elle est affirmative. L’apparition de “?illa” a cassé le sens négatif. Dans la mesure ot “9illa” d'une part et “ma” de l’autre ont la valeur négative, nous pouvons conclure qu’il est normal que la proposition devienne affirmative , puisque addition de deux négations entraine |’affirmation. Puisqu’au niveau de la forme logique, la proposition est interprétée comme une affirmation et non comme une négation, alors nous pouvons 113 Les constructions de ce genre pose un probléme. II s’agit du fait que dans cette construction, nous touvons qu’il y a deux éléments juxtaposés qui ont la méme valeur de négation, a savoir “%illa” et “laysa”. L’jnterprétation de ce genre de structure est de dire “... ne... que ...” qui n’a pas linterprétation d°exception mais plutot de “restriction”. 5) ?illa et la négation Un des phénomeénes impotrants concernant la relation avec “?illa”, cest qu'elle a deux utilisations soit suivie d'un DP accusatif quand elle a le sens d’exception soit suivie d'un DP ou d'un PP ou d’un CP. Dans ce dernier genre de construction. l’occurrence de “?illa” n’a aucun effet sur le marquage casuel, & savoir que les éléments qui suivent ce type de “Pilla” prennent leur cas en fonction de leur position ct de Jeur réle dans la construction. Les structures avec ce type de “%illa” ont les propriétés suivantes : ~Ily aun élément de négation — Le DP excepté n’est pas réalisé lexicalement!2. “lla” est transparente quant a I’assignation casuelle. — Le lien est strict entre les éléments qui précédent et succédent “Pilla”, ~ La valeur de la proposition est |’affirmation et non la négation comme c’est le cas avec l’exception. Prenons les exemples suivants : 25) ma: ana ila wasi:T-un ne-pas moi-nom — sauf —_ intermédiaire-nom Je ne suis qu’un intermédiaire 26) ma: aktubu lla ma: ta-fhamu ne-pas j'éeris — sauf ce que tu comprends Je n’écris que ce que tu comprends 27) ma: ?akal-tu Pilla xubz-an he pas mange-je saul pain-ace Je ne mange que le pain 12 Il est a signaler qu'il y a des constructions oi DP (source de Fexception) et élément de negation sont réalisés. Dans ce eas, le DP qui suit “Zilla” peut avoir soit le cas a qu'excepte. soit le « suivant montre cela: ma: yanjallu lla I-mujtahidu:na/ Iemujlahidi:na he pas il réussit les étudiants-nom sauf' les assidus-ave/ les assidus-nom Souls [es ctudiants assidus qui réussissent. satif en tant qui correspond a sa position et @ son rdle dans ta construction. 1.’exemple 112 21) LE Nous supposons que la vérification du trait sémantique “exception” se fait en L.F. Par cette opération on aura une construction implicite dans laquelle la préposition “?illa” se trouve aprés le DP accusatif, a l’encontre de ce qui se passe au niveau de la syntaxe explicite. Cette hypothése peut étre justifiée par la nature de la préposition d’exception “?illa” elle méme. C'est une préposition dont le contenu est une signification de la négation (soustraction). Son réle est d’extraire un élément d’un ensemble. Si c’est le cas, elle a la méme valeur que “non” en frangais ou “la:” en arabe ou autres éléments de négation. L’usage de ces derniers, dans les contextes d’exception, indique la restriction d’un élément comme dans les deux exemples francais et marocain suivants : 22) ja:w d-dra:ri Hméd Ha sont venus les enfants-nom Ahmed-nom non Les enfants sont venus, Ahmed non 23) Les enfants sont venus, Marie non Cette analyse présuppose qu’en LF, on présente lensemble et on indique qu’un X est retranché. Il y a aussi les cas oft “Pilla” n’a pas la valeur d’exception, mais de restriction (I-Hasr) comme dans l’exemple suivant : 24) ?uHibbu __ s-safara laysa Pilla jaime le voyage-acc ne-pas_—sauf Je n’aime que le voyage 111 domaine qui rend les positions équidistantes. Dans une phrase verbale, par exemple, toutes les opérations qui permettent au sujet et a l’objet de verifier leurs traits morphologiques et casuels dépendent de la montée du verbe vers Agro°, vers T° et vers Agrs®. Les traits du cas dans spéc Agro® et en spéc Agrs® dépendent de la montée du verbe dans les tétes de ces derniéres. Quant aux traits sémantiques pour les DPs, ils sont reportés par l’effet de Procrastinate au niveau de L.F, c’est comme si ce principe ne concerne, en arabe, que les DPs et non les tétes (voir Gonegai (en préparation)). 4-3) Retour 4 Agro Si notre hypothése, selon laquelle toutes les manifestations de laccusatif en arabe sont vérifiées dans le domaine d’un Agro”, est tenable cela présuppose que Agro existe 4 chaque fois qu’un accusatif est assigné. L’Agro présuppose pour sa part l’existence d’un VP dont la téte V° est l’élément central pour sa légitimation. Pour le complément d’exception, nous supposons une construction dans laquelle la préposition “?illa” vérifie tous ses traits et permet 4 DP excepté de vérifier son cas au niveau de la syntaxe explicite. Il lui permet également de vérifier son trait sémantique au niveau de la syntaxe implicite . Comment se fait donc cette opération ? En syntaxe explicite, nous supposons la représenation (21) ci-dessous dans laquelle il y a une projection maximale VP au dessus de PP dans laquelle monte P° pour prendre le trait verbal qui lui permet d’activer Agro® une fois que le complexe V/P) y ait monté. Cela permettra donc au DP accusatif de vérifier son cas en spée Agro’. A ce niveau, quand P° monte dans V° et ensuite dans Agro®, les positions spéc P’, spéc V’ et spéc Agro” sont toutes équidistantes”. Au dessus de ce VP il y a la projection maximale “UP”, qui est le domaine de vérification du trait sémantique en forme logique. Dans ce dernier niveau, il y a également une autre opération trés importante qui est la montée du complément accusatif de la position de vérification de cas, a savoir spéc Agro’, vers la position de spéc “U'” ot il y aun trait sémantique a vérifier et qui est légitimé par la montée du complexe (P°/V°/Agro°) dans U°. Le processus de mouvement se fait done comme suit : 110 Cette fagon de procéder nous améne a proposer les généralisations suivantes pour le cas de ce complément excepté (et pour tous les autres compléments accusatifs)? : GENERALISATION A En arabe les tétes lexicales vérifient leurs tr sémantiques en syntaxe explicite. GENERALISATION B fient leur traits casuels et morphologiques en syntaxe explicite et vérifient leurs traits sémantiques en syntaxe implicte. GENERALISATION C Les traits sémantiques pour les DPs sont reportés a L.F (Procrastinate) is morphologiques et La généralisation (a) trouve sa validité dans une langue comme I'arabe qui est la langue ow la téte est toujours au début de syntagme, que cela soit dans une phrase ou dans un syntagme". Pour la généralisation (b), le fait que le cas en arabe est morphologiquement visible nous suggére lidée de supposer que c’est dans la syntaxe visible que ce marquage ait lieu. Cette méme généralisation stipule la vérification des trails sémantiques, pour les DPs, avec les mémes contraintes et par le méme processus utilisé pour les traits morphologiques. D’aprés ces généralisations, et conformément a Greed, la satisfaction des traits d’un item lexical doit se faire par l’item lui méme dans un niveau précis de la grammaire en fonction de sa nature (X° ou XP). Dans cette optique : le principe de procrastinate est opérationnel pour les traits sémantiques qui sont reportés jusqu’au niveau de la forme logique!!. Pour le cas des tétes, nous supposons que ce qui les oblige 4 monter en syntaxe explicite c’est le fait qu’une téte est généralement le pilier de la construction. C’est la raison pour laquelle elle doit satisfaire l'ensemble de ses traits pour pouvoir disribuer tous les réles et légitimer le mouvement des autres éléments. Les DPs ont besoin de vérifier des traits et cela ne peut étre possible que par le mouvement de la téte qui déclanche I’extention du 9 Dans Gonegai (1996b) nous avons supposé qu'un DP accusatif peut verifier un trait sémantique en L.F dans une position fonctionnelle spéc X* qui peut étre soit spéc TAM’ (tamyi:z/spécificative phrase), soit spée ADV"(Adverbe)... Dans I’actuel travail nous avons indiqué cette position fonctionnelle par spéc U* !0 Voir Fassi-Fehri (1993), Benmamoun (1996) et Gonegai (1990). "I Ce principe préfére retarder les opérations de mouvement jusqu’d L.F. Chomsky (1992:43) montre que : "LF-movement is “cheaper” than overt movement™ 109 “Follow up checker” au dessus de chaque domaine de vérification de cas. Cela veut dire que pour nous, nous supposons I’existence d’un “UP” au dessus de ce Agro « qui a la méme valeur que TP pour Agro» et CP pour Agrs pour la phrase simple (voir Chomsky (1992)). Cette projection dont la téte est un connecteur sémantique nous permet de supposer la possibilité de vérifier un autre genre de trait. II s’agit des traits sémantiques que nous supposons étre vérifiés au niveau de la forme logique. Dans ce sens, nous supposons qu’un DP, aprés avoir vérifié ses traits morphologiques et casuels en syntaxe explicite, il vérifie ses traits sémantiques en forme logique par le méme processus de mouvement vers une position de spécifieur. Cette idée de connecteur peut expliquer beaucoup de choses‘ quant a la nature de a relation sémantique entre un prédicat et son complément et pour ce cas qui nous intéresse ici entre la préposition et son complément. Cette relation change en fonction de la nature de la préposition et de sa charge sémantique. Une idée se pose quant la vérification de ce trait sémantique que nous indiquons par “U” est-il a vérifier ou pas? Chomsky (1992) précise que les traits qui se vérifient pour un item lexical, sont les traits morphologiques ou casuels. Pour notre analyse ici nous supposons que la vérification ne concerne pas que les traits morphologiques et casuels mais aussi les traits sémantiques. La différence c’est que la verification de chaque type de trait se fait soit dans le niveau de la forme phonologique (syntaxe explicite) soit au niveau de la forme logique (syntaxe implicite). La préposition “?illa” doit étre liée au trait “U" en syntaxe implicite et explicite. Son mouvement vers “U” en syntaxe explicite est justifié syntaxiquement par son besoin de précéder son complément, car s’il ne se déplace pas, on aura des problémes au niveau de l’ordre des mots. Si la préposition reste dans Agro®, la position de spéc “U” ” ne fera pas partie du domaine de P° et donc ne sera pas équidistante avec spéc V’ et P’. Le complément accusatif ne pourra done pas vérifier son trait sémantique et la structure “crashs”, Quant a la raison sémantique, nous pouvons la formuler comme suit: cet élément doit monter dans “U” pour pouvoir vérifier un trait sémantique. Cette montée dans cette position est également pour permettre d’activer le trait nominal qui permettra au complément accusatif de se déplacer dans spéc “U’ ” pour verifier un trait sémantique que nous pouvons indiquer par le trait d’exception. 108 Zayd est donc un sujet d’un verbe qui ne se réalise pas, mais qui est interprétable. Pour cela, il serait préférable de considérer ce complément comme un spécifieur et non comme un complément de la préposition. Et si le sens montre que le DP accusatif est un complément d’objet direct (comme dans |’exemple (27) ci-dessous), alors il occupe la position du complément de la préposition. Si cette hypothése est tenable, alors le DP accusatif est différent du cas et de la position du DP oblique. Ce dernier, nous supposons qu’il est toujours un complément de P°. Les prépositions suivies d’un DP oblique seront présentées autrement que 17a. Nous supposons qu’elles sont insérées dans un Agro” dont les traits sont faibles: D’abord parce qu'elle n’a pas été activée par un trait verbal, puisque VP n’est pas projetée vue qu'il n’en est pas besoin. La conséquence est que spéc Agro’ ne sera pas un site de vérification de cas et reste vide a ce niveau. Quant au DP oblique, qui occupe la position de complément de P°, il vérifiera son cas dans un niveau ultérieur. La préposition monte dans Agro® interne en syntaxe explicite dont les traits sont faibles conformément aux données visuelles de la construction. L’oblique sera vérifié pour le complément oblique une fois monté dans spéc P’ en LF. 4-2) Relation P°/complément La relation entre la préposition et son complément accusatif est une relation sémantique d’ exception (isti’na:?) ou de restriction (HaSr)8. Ce type de relation sémantique entre ces deux éléments est général pour tous les autres compléments accusatifs. Cette relation sémantique, nous pouvons Vinterpréter en terme de connecteur (voir la méme idée pour les prépositions en gallois dans Rouveret (1991) et dans Watanabe (1993). Le réle de ce connecteur est de lier sémantiquement les deux éléments. Cette relation, nous allons Ja représenter 4 la Watanabe (1993) qui suppose l'existence toujours d’une projection maximale qu’il appelle 8 Nous supposons que la relation entre les prépositions et leurs compléments, (cela concerne tous fes accusatifs en arabe), est basée sur une relation sémantique stricte qui apparait sur la nature du réle que joue son complément dans la construction. Cette relation sémantique, nous Pinterprétons en terme de traits qui doit étre vérifié pour la préposition et son complément. C’est pour cette raison et conformément aux exigences du Greed, chaqu’un des deux doit se déplacer vers une position fonctionnelte pour vérifier son trait. A ce propos. nous avons supposé que les tétes satisfont Greed pour l'ensemble de leur trait en PF au moment ou les DPs satisfont ce principe en PF pour les traits casuels et morphologiques et en L.F pour les traits sémantiques, voir Gonegai (en préparation). 107 Ici se pose la nature du cas accusatif qui est du type verbal. Pour expliquer cela, nous supposons que la nature mixte de cette préposition lui donne la possibilité d’étre un P° mais incorporée dans un V° qui déclanche la vérification de l’accusatif et non un autre cas. Cela nous améne a supposer que P” est inserée sous un V” (voir Halle & Keyser pour le méme mécanisme). La monté de P° dans V°, en premier lieu et de ensemble vers Agro® en second lieu, va nous permettre de justifier le processus de vérification dans spéc Agro’. Avec ce mouvement de P° vers V°, le trait verbal est déclanché et le cas accusatif est légitimé. Dans cette optique, nous aurons la représentation suivante dans laquelle P° monte dans V° pour s‘incorporer avec le trait verbal, et le complexe monte dans Agro°. Cette opération rend les positions spéc P’, spéc V’ et spéc Agro’ équidistants : 18) Agro” oa DP-ace pe P® monte dans V° pour s’incorporer avec le trait verbal, et le complexe monte dans Agro®. Cette opération rend les positions spéc P*, spéc V° et spéc Agro’ équidistants Le probléme de la position basique du complément accusatif, par rapport a la position du complément oblique, se pose donc. Si nous nous basons sur les interprétations sémantiques, I"exemple (19) peut avoir la paraphrase (20): 19) ja:? ila _zayd-an est venu leshommes-nom sauf —_zayd-ace Les hommes sont venus sauf zayd 20) ja:? a r-rija:l-u wa lam ya-?ti zayd-un estvenu leshommes et ne-pas__ il vient zayd-nom Les hommes sont venus, zayd non 106 17) a) les prépositions simples b) les prépositions complexes a Agro” Se peda Ago" P DP-obl Agr? PY a / N\;. t Lp Si nous procédons en terme de traits tel qu’il est déterminé dans Chomsky (1992), nous pouvons proposer une tentative d’unification. Il s’agit de supposer que les traits d’Agro peuvent étre soit forts soit faibles : s’ils sont forts, ils doivent étre vérifiés au niveau de la syntaxe explicite et déclanche donc la vérification du cas dans la position de spéc Agro’. Et si les traits sont faibles alors, ils ne déclanchent pas la vérification de cas en syntaxe explicite. Cette opération doit attendre done jusqu’au niveau de L.F. Cette dichotomie (trait fort /trait faible) est directement liée 4 la nature mixte ou simple des prépositions. Nous pouvons expliquer le processus de fonctionnement de cette hypothése comme suit : En fonction de la nature de la préposition ; nous pouvons trouver une justification a ce phénoméne et surtout dans son aspect casuel. Quand la préposition est suivie d°un DP portant le cas accusatif, nous l’insérons dans le cadre des prépositions mixtes ayant un cas accusatif a légitimer. Suivant cela; nous lui attribuons la représentation (b) avec loccurrence d’un Agro” au dessus de P”. Dans cette représentation le DP accusatif occupe dans la base la position de spéc P’. S’il y reste, il ne peut pas vérifier son cas et la structure “crashs” (voir Chomsky 1992), puisqu’il y a un trait de cas qui n’a pas été vérifié. Pour cela, il va monter dans spéc Agro” pour satisfaire un de ses traits conformément au principe de Greed® . Cela ne peut étre possible que si P° monte dans Agro® pour que spéc Agro’ et spéc P” soient équidistants’. 6 Le principe de Greed stipule que le mouvement des éléments doit étre pour des raisons qui concerne I’élément lui méme, Chomsky (1992:47) précise que “Move a applies to an element a if the morphological properties of a itself are not otherwise satisfied”. 7 {fa and b are in the same minimal domain, they are equidistants from y. “The minimal domain of a head H is the smallest set of nodes such that its membres dominate all notes the categories in the domain of H dominate except those that contain no H (Chomsky 1992-24). 105 donc permettre 4 cette préposition d’avoir un DP accusatif adjacent ? Peut- on parler d’une préposition verbale ? ou peut-on parler d’une préposition avec des traits verbaux ? Il parait que dans une langue comme l’arabe, riche de ce genre de préposition (suivie d’un accusatif), on peut supposer [existence d’une catégorie prépositionnelle complexe qui est différente des prépositions normales, surtout par leur nature verbale concrétisée par I’accusatif assigné aprés elles. Suivant Chomsky (1992) et (1995), T’occurrence d’un accord objet(Agro) est lié au trait verbal qui légitime ce cas une fois que le verbe monte dans Agro®. Avec “?illa” en tant que préposition, il est difficile d’envisager l’occurrence d’un Agro” directement lié au PP puisqu’il n’y a pas d’accord morphologique entre la préposition et son complément en arabe a l’encontre de ce qui se passe en gallois par exemple (voir Rouveret (1991) pour la discussion et le traitement de ce phénoméne). Pour cela, il faut que l’identité catégorielle prépositionnelle soit maintenue, et que le trait verbal, dont I’indice est le cas verbal, soit précisé. Pour traiter ce phénoméne, nous supposons que les prépositions de ce genre sont des catégories mixtes : elles sont prépositionnelles et verbales en méme temps. Leur verbalité est repérée seulement par l"occurrence d’un trait verbal qui déclanche la vérification d’un accusatif dans une position de spéc. Cela nous améne a distinguer entre deux types de prépositions en arabe : celles qui sont des prépositions simples qui assignent le cas oblique et les prépositions complexes (ada:t particule), qui permettent I’assignation du cas accusatif. Dans cette optique, nous aurons deux représentations pour les prépositions. La représentation ci-dessous (a) montre le cas d’un oblique et (b) le cas d'un accusatif aprés une préposition. Mais est-ce qu’il est possible d°unifier les deux représentations en une seule ? 104 pour sa part que l’excepté ne peut pas se déplacer avant la source d’exception méme si la phrase commence par un verbe. Le dernier ordre (f) montre qu'il est possible pour l’excepté et la préposition de se déplacer tous les deux en méme temps, ce qui montre qu’ils sont ligs étroitement et que l'effet du verbe sur eux n’est pas fort. Cela pose toujours la question pourquoi cette tolérance pour cet ordre et non pas pour les autres ? 4) le cadre théorique Ce travail s"intitule dans le cadre du programme minimaliste présenté dans les derniers travaux de Chomsky (1992) et (1995). Nous allons exploiter ensemble du systéme minimaliste avec ses principes, a savoir Greed. Procrastinate, en plus de la théorie de Ja vérification. Nous proposons done une analyse qui rend compte de cette construction basée sur l'idée de la possibilité de vérifier des traits sémantiques en plus des traits morphologiques et casuels. Nous exploitons également l’idée de dissocier les deux niveaux de la syntaxe, a savoir la syntaxe implicite et la syntaxe explicite. 4-1) “?illa” et Pidentification catégorielle L*élément “?illa” est une préposition qui porte le sens d’exception®. Sa position est généralement déterminée aprés le DP source de l'exception et avant le DP excepté. Son apparition est obligatoire pour exprimer le sens d’exception et son absence entraine le rejet de la structure. Cette préposition pose un certain nombre de questions concernant sa vwraie nature catégorielle. Cela est di au fait que généralement les prépositions sont suivies d'un DP portant le cas oblique. Pour cette “7illa”, le DP qui la suit est a Paccusatif qui est le cas typique du verbe (ou dans spéc Agro). l’insertion de “?illa”dans la catégorie prépositionnelles est bien claire tant qu’il n’a pas les propriétés verbales (temps, aspect...), et les propriétés nominales (la définitude, la nounation, un complément génitif...). Une autre question se pose quant a la nature de cette préposition, il s’agit du fait qu'il est parfois suivie d’un DP accusatif (?isti’na?/exception) et parfois cet élément porte le cas correspondant a son réle et a sa position dans la construction (Hast/restriction). Ce double comportement rend Videntification plus difficile. Si le cas accusatif est un cas verbal, comment 5 Voir la note précédante. 103 14)ma: Nu&Ti:-ka Pilla ma: tu-Hibbu Nég nous donnons-toi_ sauf. ce que tuaimes Nous ne te donnons que ce que tu aimes. 15)ma: tacha:?u:na ila ?an yacha?a al-lach-u Neg vous voulez sauf que il veut Allah-nom Vous ne voulez que si Allah veut 16) la: ?alqa:-hu 2illa fi l-masjid-i Nég_ rencontre-je-lui_ sauf dans la mosquée Je ne le rencontre que dans la mosquée 3) A propos de l’ordre des constituants Dans cette section nous allons traiter la structure syntaxique de la construction exceptive. II s’agit de discuter des restrictions sur l’ordre des trois constituants principaux. Nous présentons cela comme suit : Source de l'exception que nous indiquons par A Préposition de l’exception L’Excepté Le verbe d’une phrase Dans le cas général nous avons la distribution des astérisques pour les ordres suivants: (a l’intérieur d°une phrase verbale). a) A B c b) * ° * B +

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