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Son nom en ancien français (L’Isle), comme en flamand occidental (Ryssel, Rijsel
en néerlandais ; de « ter Yssel ») proviendrait de sa localisation primitive sur une île des
marécages de la vallée de la Deûle où elle a été fondée. Lille et ses environs
appartiennent à la région historique de la Flandre romane, ancien territoire du comté de
Flandre ne faisant pas partie de l'aire linguistique du flamand occidental. Depuis son
apparition dans l'Histoire au XIe siècle elle a ainsi toujours été une ville de langue
romane. Ville de garnison, Lille a connu une histoire mouvementée du Moyen Âge à la
Révolution française. Connue pour avoir été la ville la plus assiégée de France, elle a
appartenu successivement au comté de Flandre, au royaume de France, à l'État
bourguignon, au Saint-Empire romain germanique et aux Pays-Bas espagnols avant d'être
définitivement reprise par la France au terme de la guerre de Succession d'Espagne. Elle
est encore assiégée en 1792 lors de la guerre franco-autrichienne et très durement
éprouvée par les deux conflits mondiaux du XXe siècle au cours desquels elle est
occupée.
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période de crise et ce n'est qu'à partir des années 1990 que la reconversion vers le secteur
tertiaire et la réhabilitation des quartiers sinistrés donnent un autre visage à la ville. La
construction du nouveau quartier d'affaires Euralille à partir de 1988, l'arrivée du TGV en
1993 et de l'Eurostar en 1994, le développement d'un pôle universitaire qui accueille au
début des années 2000 près de 100 000 étudiants, le classement Ville d’art et d’histoire en
2004 et les manifestations de Lille 2004, Capitale européenne de la culture, constituent
les principaux symboles de ce renouveau.
Situation
Lille est située dans le nord de la France, au centre du département du Nord (59)
et à proximité de la Belgique, à une vingtaine de kilomètres de la région flamande au
nord et de la région wallonne à l'est.
Elle s'est établie dans la vallée de la Deûle dont plusieurs bras, aujourd'hui pour la
plupart couverts, parcourent la ville. Naviguée depuis l'époque gallo-romaine, la rivière,
aménagée récemment en canal à grand gabarit, traverse la ville du sud-ouest au nord pour
rejoindre la Lys.
Dès le milieu du IVe siècle, au déclin de l'empire romain d'Occident, des peuples
Germains se sont installés au nord de la route Boulogne-sur-Mer-Cologne : la frontière
linguistique passait alors au sud de Lille comme le montre la toponymie en hem de
Wazemmes, Esquermes, Hellemmes, etc.[1] Pourtant, Lille et ses environs appartiennent à
la région historique de la Flandre romane, c'est-à-dire aux anciens territoires du comté de
Flandre ne faisant pas partie de l'aire linguistique du flamand occidental, contrairement à
Dunkerque et Bailleul. Au XIe siècle, lors de la naissance de Lille, la frontière
linguistique passait déjà à l'ouest de la ville [2]. Ainsi, à l'opposé d'une idée assez répandue,
Lille n'a jamais été une ville de langue flamande, mais de dialectes romans.
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Communes limitrophes
Climat
On rencontre à Lille les principaux traits des climats tempérés océaniques : les
amplitudes thermiques saisonnières sont faibles, les précipitations ne sont négligeables en
aucune saison. Les hivers y sont doux et les étés frais.
L'époque contemporaine
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Au début du XIXe siècle, la ville s’industrialise : le blocus continental stimule son
industrie textile et la ville passe de 53 000 habitants en 1800 à 200 000 en 1891.
En 1832, lorsque la ville est touchée par une première épidémie de choléra, elle
compte déjà près de 70 000 habitants. La moitié de la population appartient à la classe
ouvrière. Elle est essentiellement occupée dans le travail du coton et du lin, pour moitié
en usine et pour moitié à domicile (dentellières, brodeuses, tisserands, cardeurs, etc.). Il
s'agit d'une population pauvre qui habite principalement les quartiers de Saint-Sauveur et
de Saint-Maurice dans des conditions de logement épouvantables. Le chômage est élevé
et environ 30 % de la population lilloise est considérée comme indigente et est aidée par
le Bureau de Bienfaisance.
Pendant la Première Guerre mondiale, la ville est occupée par les Allemands
d’octobre 1914 à octobre 1918. Durant cette période, elle est endeuillée et pour partie
détruite par la violente explosion du dépôt de munition dit « des dix-huit ponts », dont le
bruit est entendu jusqu'au milieu des Pays-Bas. C'est à Lille que fut mis en place le
principal réseau de renseignement à l'arrière des lignes allemandes. Créé fin 1914, il est
dirigé par Louise de Bettignies. Un monument lillois rend hommage aux fusillés de ce
réseau de résistance. Les Anglais du général Birdwood entrent dans Lille le 17 octobre
1918. Au sortir de l'occupation, la ville est ruinée, l'essentiel des équipements industriels
ayant été pillés ou détruits, les infrastructures routières et ferroviaires très gravement
endommagées.
Dans les années 1990, la ville se modernise (Euralille, LGV Nord, etc.) et joue de
sa position géographique pour tenter de s'imposer comme plaque tournante du commerce
entre le Royaume-Uni, le Benelux et la France.