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Albert HAMON CRAMMAIRE FRANCAISE classes de quatriéme et suivantes CLASSIQUES HACHETTE 79 Boulevard Saint-Germain, Paris-VI* a ‘DU MEME AUTEUR, Haas, ‘A LA MEME LIBRAIRIE GRAMMAIRE FRANGAISE classe de sixitme GRAMMAIRE FRANCAISE classe de cinquiéme & en collaboration avec M. E. GRAMMONT Proviseur du Lycée du Pate, Lyon ANALYSE GRAMMATICALE ET LOGIQUE yop PREFACE * rai appris lentement Ia grammaire, » (A. bs Satvt-Exupiy, Pilote de guerre.) « Enfin Von ne va pas vite en besogne. Pour obtenir wn succés en ce genre, it faut spr ts es matin en 0 a me doe ‘courage le plus rare et en apparence plus aisle courage du profeseur ‘ipliont ans cesse les-mémes choses, courage peit récompensé. GH. Batzac, Le médecin de campagne.) E. vorct, faisant suite & mos deux livres pour les classes de Sixitme et de Cinquitme, une Grammaire francaise rédigée & Pintention des éléves de Quatriéme et des classes suivantes. % « NOS INTENTIONS Liéleve de Sixitme, puis de Cinquiéme, a da fournir un rude effort grammatical : il Iui a fallu cerner de plus prés sa difficile Jangue maternelle et la confronter quotidiennement avec une ou deux autres langues, Jatin et langue vivante de son choix. Au bout de ces deux ans efforts, il n’a plus le droit de trébucher sur les fonctions essentielles du nom ou du pronom, sur les adjectifs (qualificatifs, pronominaux ou numéraux), sur les mots invariables (préposition, adverbe, conjonction, interjection), sur les formes verbales qui — affirme, sans rire, le programme officiel’ — « doivent étre sues imperturbablement », ou sut Videntification des diverses propositions de la phrase; bref, il doit étre maitre de son analyse, tant logique que grammaticale, ainsi que de sa conjugaison. Hélas! il y a loin souvent de la théorie & la pratique; les connaissances de base sont encore PREFACE chancelantes chez bon nombre d’éléves qui afftontent la classe de Quatritme. Et, si Yon n’y veille pas de prés, le mal risque de croitre et dempirer en Troisitme, en Seconde, en Premitre : tous les ans, aux examens (du baccalauréat aussi bien que du B.E.P.C,), les correcteurs (de toutes disciplines, et non les seuls « Littéraires ») se lamentent devant les négligences, les ignorances, les barbarismes qui fleurissent dans les copies des candidats, Aussi Peffort patient fourni en Sixitme et Cinguiéme doit-il étre poursuivi et sans cesse repris; c'est pourquoi nous m’avons pas hésité, tout au long de cet ouvrage, 4 proposer aux éléves de nombreux exercices de révisions, & les tenvoyer au Mémento grammatical, et nous avons établi, & leur intention, un Appendice substantiel concernant Phumble mais nécessaire Orthographe. ‘Mais en Quatriéme, en Troisitme et dans les classes de Lettres, Ja grammaire doit, de plus en plus, faire corps avec la langue, avec le style. Dans ces classes, la précicuse et fructueuse « Expli- cation de texte », gloire de notre enscignement littéreire fran- ais, se fait plus précise, plus méticuleuse; Pétude des grands &crivains du 18°, du 17°, du 16° et a fortiori du Moyen Age pose des problémes de vocabulaire et de langue; et il est certain que la grammaire a son réle a y jouer, un role éminent si Yon veut pleinement saisir et le style et la pensée de tel ou tel auteur. Cest pour aider nos éléves & y atteindre que nous avons par exemple attiré leur attention sur les merveilleuses ressources du verbe et de la phrase, sur les éguivalences multiples qui s’of- frent 4 Pécrivain, sur toutes sortes de miances et de subtilités, sur le vocabulaire, Phistoire de la langue, les figures de style, bref sur Poriginalité de cet outil incomparable : a langue francaise. * PLAN DU LIVRE Compte tenu de ce double souci, purement grammatical d’une part, et plus subtilement littéraire d’autre part, nous avons adopté le plan suivant en trois parties : — La r® étudie de prés les nuances et ressources variées du verbe, ainsi que le pronom personnels PREFACE — La 2 partie est consacrée a la phrase complexe, a ses différentes propositions, et pose quelques problémes d’analyse logique;, — La 3° partie illustre Lextréme souplesse de a langue (en notant les nombreuses équivalences de Vadjectif et surtout du nom), sa grande richesse (en soulignant toutes sortes de nuances et de subtilizés, qu’il s’agisse, par exemple, de tel ou tel com- plément circonstanciel, du complément de nom, ou méme de Phumble article...), son caractire bien vivant (en méditant sur les glissements et les atténuations, les gallicismes et les mots explétifs, les ellipses, ou encote le souci d’expressivité). Toutes les lecons, ainsi que les indispensables révisions, s'appuient sur de tres nombreux extraits et un choix abondant de textes suivis, tous empruntés & de grands écrivains, et qui permettront aux mattres non seulement d’assurer les connaissances, mais encore d’affiner la pensée et le gofit de leurs disciples. : ing Appendices, touchant ! Orthographe, le Vocabulaire, V His- toire de la langue, les Figures de style, la Versification, veulent piquer la curiosité des éléves, les amener 3 la correction puis & Pélégance du style, et les guider dans Part délicat de explication de texte (vers ou prose). ‘Un Mémento grammatical et un Index alphabétique, aussi précis et pratiques que possible, doivent enfin les aider a résoudre par eux-mémes les problémes qui pourraient les arréter. Tel est l'instrument de travail que nous proposons aux éléves des classes de Quatritme, de Troisiéme, de Seconde et de Premiére. Puisse-t-il les amener A considérer la grammaire @un ceil sympathique! Et puisse-t-il les aider 4 fuir les négli- gences, A vaincre les obstacles, a aimer, respecter et cultiver avce plaisir leur difficile mais admirable langue frangaise! A. Hamon. Préliminaires La langue frangaise, nous avons vu en 6°, puis en 5%, dispose pour sfexprimer de 9 espéces de mots : — 5 variables ; le nom, Particle, Padjectif, le pronom, le verbe} — 4 invariables : Vadverbe, la préposition, la conjonction, V'interjection. N.B.—Le frangais, langue tres souple, noms (le yrol, le tout, le diner, un malméne souvent ce classement, et Mendiont, une Jetée ..)y Un nom,’ un ise facilement d'une esptce A verbe, un, adverbe, deviennent Pautee, gréce au procédéditdechan- lement des _adjectifs (un corsage gement de catégorie grammati- ese, un regard persont, des cheveux fale : un adjcti, un pronom, un bovelés ...) cf. legon 33, p. 160 verbe deviennent’ facilement des 61, et legon 34, p. 164-165, * LE VERBE Crest le mot-clé de la proposition (méme lorsqu’il est omis!), avec son Gonnante richesse de formes et de valeurs (cf. 6* et 5%, passim; cf. ci= aprés, 1" partie, legons 1 a 13, et Mémento Pp. 293-319). * LE NOM ET LE GROUPE DU NOM Commun ou propre, simple ou composé, le nom est, avec le verbe, Ie mot majeur de la proposition; mais alors qu'il n’y a qu'un verbe dans une proposition, il peut y avoir plusieurs noms. A. — Rarement seul, ¢ nom est généralement accompagné d’un ou plusieurs mots qui forment avec lui le groupe du nom (pour les détails, of. Mémento p. 291) a) Les mots qui Pincroduisent : + Particle (défini, indéfini, parttif); + Padjectif pronominal (possessif, démonstratif, indéfini, interro- sgatif, relatif); + Padjectif muméral (cardinal ow ordinal} b) Tes mots qui le complétent : * Pépithéte : adjectif qualificatif (seul ou enrichi, d’un adverbe ou d'un complément), ou subordonnée relative épithices + Papposition : adjectif qualificatif, nom, infiaitif, ou complésive par ques + le complément de nom : nom, pronom, infinitif-nom, ou complé- tive par que B. —Le nom seul, ou le groupe du nom, joue dans la proosition une grande quantité possible de rOles, de fonctions; l'étude méticuleuse de ces fonctions permet l’intelligence parfaite d'une proposition, dune phrase, d’un texte, — a) pour les a nur les difficultés, les nuances, les N. Baits Bago Sirek Mmenss Baby 9" arte eeons 8 P. 290; 44, et Mémento p, 320-321. 8 é EXERCICES Hy Dites Vespize de chacun des mots de chacune des phrases suivantes« Ah! ah! Monsieur est Persan? C'est une chose bien extraordinaire! Com- ment. peut-on étre Persan? (Mow s) — Hé bien! ne m’est-ce pas de Vhonnewr de préter de t'argent a un homme de cette condition-IA2 et Puis-je faire moins pour un seigncur qui m'appelle son cher ami? (Moxie) — Je tui donne un mandat de quatre-vingts fivres sur mes comnettants; Ja Somme était écrite en chiffres; que fait-il? T-ajoute un 2ér0, et se fait payer huit cents livres. — Ah! 'horreur! (Dipexot) — Les huit garcons, forts comme des taureaur, terreur et admiration du village, obdissaient cen esclaves a leur pére (Muss) — Sur les cing heures, il entendit la canon- nade : c'étaient les_préiiminaires de Waterloo (Stexpuat) — Lair est frais, Je crois que je ferais mieux de rentrer (Grp). Bi Dites la fonction des noms en italique du n° r. Bl Ltudies te groupe de chacun des noms on gras Une fillette d'un blond roux, qui avait lair de sentrer de promenade et tenait & la main une béche de jardinage, nous regardait, levant son visage semé de taches roses (M. Prowst) — I.es servantes de la maison ae Pappe- laient que mademoiselle Marguerite, car elle avait un certain quant-A-Soi (Mtussien) — Aussitot, poussée par mille je ne sais quoi qui mont tara- busté la téte, je me suis mise a courir par des sentiers qui coupaient au plus court (Batzac) — Tl y a des oiseaux, la pie, le geai, le merle, la grive, avec lesquels un chasseur qui se respecte ne se bat pas, et je me respecte (J. RiNARD) — J’en congus presque Vespérance que ma sceur deviendrait & son tour moins misérable (Cuateaunriaxn) — Cétait um grand et gros homme d’tine soixantaine d’années (H. pr. R&oNIER). W Dites ta fonction du groupe des noms en gras dun 3 1B Dites ta nature et ta fonction des mots ‘on italique: Dews petits plis de tendresse se jouaient aux coins de sa grande bouche flexible et mobile & Y'exets, mélant quelque douceur a VApreté de sa longue face saccagée et dteinte (0. V. de 1,. Mrosz) — Un militaire de mes amis, aqui ext mort de la fders en Cxtce il y a quolguos années, me conta wn jour a premidre affaire & laquelle il avait assisté (Méenniz) — Savinien fronga des sourcils en entendant. celle parole. TI connaissait cette volonté granitigue appele I'entétenent breton qui distinguait sa mere, et voulut savoir aussi- t0t son opinion sur ce point délicat (Barzac) — Monsieur et madame, Jes marques d'amitié que j'ai regues de vous & mon passage par votre bonne ville me persuadent que vous serez bien aises d'avoir de mes nouvelles (P-L. Corrree). 9 Préliminaires Dans une proposition, le nom céde parfois sa place & un remplarant. Les remplagants du nom sont : les pronoms et les adverbes. ~. LE PRONOM ET LE GROUPE DU PRONOM A. — Comme son nom I'indique, le pronom a pour réle essentiel de remplacer un nom; il convient, au seuil de In 4°, de distinguer sans hhésitation aucune les 6 sortes de pronoms : personnels, possessfs, démonstratifs, relatifs, interrogatifs, indéfinis. Le pronom a pratique ment toutes les fonctions possibles du nom. Pour plus de détails, cf, Mémento p. 292, et, surtout, legons 15 et 22. B. — De méme qu'il existe des groupes du nom, de méme on ren- contre des groupes du pronom (démonstratif, interrogati, indéfini). a) Groupe du pronom démonstratif. — Le pronom démonstratif peut s‘enrichir : f dun mot ou d’un groupe introduit par la préposition de, et qui exprime diverses nuances : Ja possession (mon plumier et celui de mon tim Poul), Porigine, le Tew (ceux de fa cfte et teux de intrieu des teres), Te temps (a toilette de tous les jours et celle du dimanche). + d'une subordonnée relative épithéte (‘aime ceux qui trovaillent. B, —Parfois les 2 sortes de complé-_plexe, Ream du pronom démonstratit se Je préfire ceux / de mes amis (nuance Titrent eo? un groupe plus com- _ritive)/ qui sont toujours pois (relative). 2) Groupe du pronom interrogatif, et de certains pronoms indéfinis. — Le pronom interrogatif, et certains pronoms indéfinis, peuvent senrichir : ; yun mot ou dun groupe introduit par de, d’entre, parmi, avec nuance partitive : Qui (lequel) de (d'entre, parmi) vos voisins? ‘ Quelques-uns (certains, aucun, nl) de (entre, parm’) mes amis. + d'un adjectif qualificatif épithéte préctdé de Ia préposition cexplétive de = Quoi de noweau? — Quelque chose (rien) de sensationnel (oeutre).— Quelqu’un de bon, de remarquable(masculin). NB. — Trés proche voisin du groupe du pronom interrogatif ow indéfin, i du ‘est le groupe de l'ad~ ‘a un complément introduit par de, $.dFmemérnt(cotdinal ouordinal) dere, parm, et de méme valeur miscul, en fonction de pronom _parsiive Fmnloye eves uomime comine rem- _"roisde (Centre, parm) ts amis; le tok Wiegand nom); comme ie groupe sdme dest fs, 10 EXERCICES Wi Analysex tous les pronoms contenus dans les phrases suivantes Est-ce que queiqu’un de chez nous, ou nous-mémes, sans le savoir et sans te vouloir, vous avons fait de la peine? (G. Sanp) — Ce misérable m’a rappelé ute histoire que je vais te dire et dont le souvenir me poursttit sans cesse (MAUPassaNt) — Dites-moi avec la méme sineérité comment yous avez su qui j'étais (Huco) — Maman fournit les morceatx 4’étoffe nécessairé, et Frangoise cousit les drapeaux. Le sien était rouge et blanc; vert et mauve celui d’Arthar, et jaune et blew celui de Marcel (V, LAR- BAvD) — On se regarda, On flairait que linsulte était grave; mais personne fen mesurait exactement 1a portée.-Quelgu'an murmura, pour Je prin- cipe (J. Romatns) — Le doge a ses chagrins, les gondoliers ont les leurs (Voutar) — Je vous félicite I'un et I'autre sur votre bonne santé et sur Faceroissement de votre famille (P.-L, Courier). Bl Releves les groupes du pronom ou de Vadjectif numéral; dites leur fonction Quand elle fut plus prés, elle remarqua que dans I'écorce du sapin était taillé un petit guichet semblable & ceux qui sont dans les gares ow & ceux des bureaux de théétres (A. MavRots) — Et mon réve, si la chose était du moins permise, serait d’attraper une belle truite, ou seulement une toute petite truite, entre deux de mes doigts (I. Dunisee) — Ceux d'entre vous ui ne sont pas de grands vauriens doivent étre de grands sots (DiDEKon) = I1y avait quelque chose d'effrayant dans sa désinvotture et quelque chose Aangoissant dans sa gravité (L. Dt ViatoRrs) — Qui de nous n'a frolé ta mort? Pour moi, je crois avoir vue d'aussi prés qu'il se peut, sans étre sa proie (Mf. MARTERIINCK) — Avec cela, je fabriquie un portrait qui est celui de tous et de personne (A. Camus) — Lequel d'entre nous cing flan- cherait le premier? (H. Cate), Bl Analyses tous les mots en italique — Vous tiez? — Oui, votre dignité me fait rire — Chacun a la sienne. Je veux bien oublier la mienne, mais & ma discrétion, et non a V'ordre d’awtri (Dwexot) — Fh bien! capitaine, quot de neuf? demanda-til de sa voix pleine, qué sonnait comme le bronze (P.-J. Touret) — Au moment ot je pénétrais dans la salle, M. Charley junior était aux prises avec les six le es, Cing dentre eux, vatus d'uniformes, devaient étre des anciens »; le demier, habillé de cowtil gris, un nouveau comme moi (P. Vtasx) — Le monde fut partagé entre deux puissantes républiques : celle de Rome et ‘celle de Carthage. Ul n'y a rien de si connu que tes commencements de la République romaine, et rien qui le soit si peu que V'origine de eile de Car- thage (Mowresquieu) — On apporte & manger : on sert un déjeuner fort propre, fart bon, je vous assure. Deux chapons em faisaient pa-tie, dont il fallait, dit notre hétesse, emporter l'un et manger l'autre (P-L, Counter). Bee Préliminaires LADVERBE Comme le pronom, I'adverbe est un possible remplapant du nom ou du groupe du nom, surtout Padverbe dit « de eirconstance » : « de maniére : ex, : habilement = d'une fagon habile, avec hablleté: + de quantité : ex, : beaucoup — une (en) grande quantité; ede liew: ex. ailleurs = en un autre lieu; # de temps: ex. :bientét = dans un proche avenir. Quant aux adverbes dits « opinion » (affirmation, négation, doute, interrogation), ils peuvent remplacer toute une proposition : Feras-tu ce travail? — Oui (= je le feral): non (= je ne le fera pas); peut- tre (= la chose est possible): pourquoi (= pour quelle raison le ferakje?) L’adverbe peut méme s'employer comme nom, et en avoir les fonctions : I'ma dit non (¢. diobjet); les hommes éhler (c. de nom)... U peut avoir un complément qui forme avec lui le groupe de Tadverbe : # de manitre : conformément (contrairement, areillement...) & «+; ‘© de Hieu, de temps : loin (prés) de ...; antérieurement & «+; 4 de quantité surtout : peu (beaucoup, trop, moins, assez...) de... Ladverbe de quantité +- son complément équivaut un groupe du nom : Beaucoup damis. = des amis nombreux. + L'ADJECTIF QUALIFICATIF Il n'est plus permis, en 4°, d'ignorer les 4 fonctions possibles de Vadjectif qualificatif (épirhete, ateribut du sujet, attribue: du complément objet, apposé), non plus que ses degrés de signification : posicif, comparatif (de supériorité, Wégalicé, Vinfériorité), superlanif (de supé- riorité, relatif ou absolu; A'infériorité, relarif ou absolu); cf. p. 292. Ne pas oublier qu’il peut avoir un complément: I est doux (plus doux, trés doux) pour les animaux; que le compararif peut en avoir un second ¢ Il est plus (aussi, moins) doux que son frére (pcur les animaux’; de méme que le superlatif relatf : | est \e plus (le moins) doux des garsons. * PREPOSITION, CONJONCTION, INTERJECTION + Pour la préposition, cf. sur- interjection (iable! par exemple!), tout 43° lecon, et Mémento sans r6le grammatical, mais riche . 320-321. de pittoresque, elle exprime toutes * Pour la conjonction, cf, sur- _sortes de nuances ajfectives, de tout 2° partie, p.201 et Mémento _'enthousiasme (bravo!) la dou- . 324-325, leur (hélas!), de admiration (oh!) * L'interjection, simple cri (ah! au_mépris (fi!), en passant par ale!), onomatopée (bour patatras!), _-‘Vindifférence (bah), le doute ‘mot ou locution employés comme (hum}), ete,. 12 EXERGICES W. Relever tous les adverbes et dites leur nuance La frégate marehait rapidement, toutes voiles dehors, et je ne la sentais pas aller (A. pe Vicxy) —Lombre, maintenant, n'est plus tout a fait une ombre (H. Bazi) — Avant de pousser Ia barriére de la ferme, je tousge; je tousse méme trés fort. Est-ce qu'on va m’entendre? Heureusement qu'il y aun chien (R.-G. Capov) — L’anneau a disparu ... —Non, non, Je Vai repris, Peut-Gtre vaut-il beaucoup d’argent (EE. Pxtssox) — Que ne auis-je un de ces marchands! Que ne puis-je ainsi jouer mes quatre cents louis! (A. oe Mussin) — Oui, peu d’étres ont été plus naturels que moi (A. Cantus) —La femme de Chemin parut enfin. Comme elle était jotie, encore bien mieux que de li-haut! (J. Sureevist.e) — Tl songeait tendre- ment a sa mize, si généreuse, si gaiement compréhensive (Ml. GENEVOIX) = La-dedans, on n'y voyait rien, sauf la braise, Pet de chose (H. Bosco). Releves les groupes de Vadverbe de quantité et dites leur fonction La blesstire du chevalier n’était pas mortelle, mais il perdait beaucoup de sang (P. Méxnér) — Beaucoup d’entre eux Se laissaient. voluptueusement saisir par la terreur (J. p# Booscuten) — Il y avait alors au collage de ‘Tréguier tres peu d'internes (E, Renan) — De jou en jour, elle percevait avec moins de netteté tes bruits du dehors (A, Cxamson) — Quel motif amenait les deux étrangéres, et combien de temps durerait lear séjour? (A. pe Mussiz) — A ce moment, il se fit un peu de bruit dans une loge située de l'autre o6té de Ia salle, o& deux femmes entraient seules en grand étalage, et for: tard pour produire plus d’effet (E, Frommvtix), — Tout a fait réveillé, le chevreau éprouva autant de regret que de fierté (Cit. Vit prac) — Il découvrait dans son maitre un naturel porté au bien, bean coup de droiture et de bon sens (Vor-tarre). Analyses tous les adjecti/s qualificatifs (précises leur degré) La lumigre de la lampe briliait plus fort, tide, familiale, au bout de ta table de noyer, avec un grésillement monotone (6. BERNANOS) — Diailleurs tout, au collége, me rendait T’étude odieuse et In vie insupportable (A. Feancx) — Les deux rives du Meschacebé présentent le tableau le plus extraordinaire (Cuateavsniann) — Il portait une vieille redingote ot, autour dw cou, un foulard. On le sentait trés pauvre et tres patient (H. Bosco) — La pire colére d’un pére contre son fils est plus tendre que le plus tendre amour d’un fils pour son pére (H. px Mownment.sxt) — Ma mire, gaie, ouverte, curieuse, aimait plutot la Revolution qu'elle ne la haissait (E. Renan) — Chez Elise, cette potssée d’ambition maternelle fut plus ‘ente, moins sauvage (A. CHAMSON) — Vif était le coup d’cei, plus vifs étaient le geste et la parole (H. de BALZAC). B Wi Releves les adjectifs suivis d'un complément ; dites leur degré et leur fonction ; diudiez ensuite la nature de leur complément (nom ou groupe, pronom ou rowpe, adjectif ...) 2 a ‘Dans Iescalier aussi sombre qu'un escalier de cave, le cible qui sert de ‘rampe luit un peu (H. Pournat) — Je veux ce soir lui donner pour époux ‘un homme aussi riche que sage (Month) — Défiant, enclin 4 de violents acces de colére, taquin dans les discussions et voulant surtout avoir raison ‘quand il avait tort, il était plein de préjugés nationaux (H. de Barzac) — = Tl (Pangloss) prouvait admirablement qu'il n'y a point d’effet sans cause, ses formes ‘et que, dans ce meilleur des mondes possibles, le chiiteau de monseigneur +S te baron était le plus beau des chateaux et madame la meilleure des baronnes possibles (Vouzai) — Son silence se protongecit. 11 était plus pénible aux Syne enfants que ne eussent été des reproches (M. GuNEVOIX). “Bi Dans te texte suivant + Un jugement de Zadig. — Son principal talent était de déméler la vérité, que tous les hommes cherchent & obscurcir. Des les premiers jours de son administration il mit ce grand talent en ‘usage, Un fameux négociant de Babylone élait mort aux Indes} il avait fait ses Aériliers ses deux fils par portions égales, aprés avoir marié leur ‘scour, et il laissait un présent de trente mille pidces d'or & celul de ses deux fils qui serait jugé Vaimer davantage. L'ainé lui batit an tombeau, Je second augmenta d'une partie de son héritage ta dot de sa sceur; chacun “disait : « Clest I'ainé qui aime Je miewx son pete; te cadet aime mieux sa ‘sor; c'est A l'aind qu’appartiennent les trente mille pidces. » Zadig tes ft venit tous deux l'un aprés Vautre, Il dit & 'ainé :« Votre pire nest point mort, il est guéri de sa dernitre maladie, il revient & Babylone. — Diew soit loud, répondit le jeune homme; mais voila un tombeau qui m'a coité bien cher! » Zadig dit ensuite 1a méme chose au cadet. « Diew Le pronom personnel voudrais qu rien, dit Zadig, et vous aurez les trente mille pidces : c'est vous qui aimez Je mieux votre pére. » i Vourars, Zadig, ou ta Destinée, a) dites ta nature et la fonction des mots en italique: 1b) dites de quels éléments sont formés les groupes du nom ow die pronom en gras; fonction de ces growpes; ©) relever les prépositions ef tes conjonctions (:le coordination et de subor- dination). Le verbe Le verbe (latin verbum : mot, paroles cf. « Au commencement était le Verbe) est (méme sous-entendu!) le mot par excellence de la proposition. ACTION, ETAT Le verbe exprime : — soit Paction faite ou subie par Ie sujet (verbes daction) : ‘Son menton nourrissait une barbe touffue (La Fontaine). La’ propriété fut achetée par mes grandparents (Gide) — soit un état du sujet (verbes d'état) : Lile éeale un paradis (Giraudoux) * REMARQUES Le mot ection doit étre pris dane up gene tap Tage certain orbs ferfe en effet nespriment. aucune Sale Gere ware ne ee fendent meme vers T'aar (e toute ev admettent parfois un attrib (| partie soldat, il fevlent offer, i mourra Hénéraly; certains autres sont tantOt Verbes action (fas une. bette) Tant&e verbes d'état (0 fas Viele) (ef. Huge est mort = mourut, en 1885 : ‘action; Hugo est mort dat). 2° Le verbe d'état, unissant Vattribut au sujet, est parfois appelé copule. Les verber copules mariuent : Retat rial (21-2), Vetat apparent (sembler, araltre avoir air, passer pour), Pétat (tet dure (ester, demeurer), Vétat gud Ghange {devenir, x fare, se rendre), ete. LES 3 GROUPES D’aprés la terminaison de leur infinitif présent actif, on range les quelque 6 000 verbes de Ja langue francaise en 3 groupes : — Ie 1*, verbes en -er, trés nombreux, environ 5 000 : laver; — le 2°, verbes en -ir (-issant), environ 350 : salir, punir: — le 3°, verbes en -ir (-ant), en -oir, en -re, environ 300 : venir dormir: voir, savoir: lire, nuire Fe scoop tence 2 eee eae eet en came Ieee ere ica? cee emee Sag ae gaison morte : tous ses verbes sont inchoatifs (ils indiquent un commen- blu ou moins ierégliers; aust par tment d'action): jerovg pale Big gu aia realy i Pt conn acon lend mies op, a eu ra de eu, roupe ul ent dere, Foe faciles '& conjuguer (choir a reculé Pe), voar Mémento p. 314. sei a aes Oa a occa eae ape 16 férir devant frapper, ovr devant ‘ntendre, etc.; et des barbarismes (Généralités) —___ Legon) LES 3 VOIX Le verbe d’une proposition est & la voix : A, — Aetive, si le sujet fait Paction : . Sire Olivier arrache un orme dans la. plaine (Hugo). 1° Certains verbesn'existentqu’Al'actif, temps; on les appelle verbes défec- verbesd?'action vair,poworr,venit..). tifa: bayer (aux Cornelis), ester (en Wecar (&xre sembler, devenir..) Justice), fallr fére, gésir quire transi, choir, seoir, brare, clore, fire, occire, 2° Certains verbes actifs ne s'emploient _sindre, poindre, sourdre, traires cf qu’a la 3° personne du singulier Memento p. 312-313, imais & tous les temps et & tous les modes, sauf l'impératif): ce sont les 4 Dans analyse du vérbe actif, on pré= verbes impersonnels ou uniper- cise parfois le sens : transitif, s'il sonnels () pleut; u'll neigel); pour admet un complement d'objet; in- les détails, cf, Mémento p. 306-307. transitif, s'il n’en a pas. A noter qu'un transitif peut s'employer 3° Certains verbes actif (surtout du fransitivement (elise cunts, ec un 3, eroupel te sont plun employes ntransiif tranaivement monte Aujourd/hul qu’ certains modes ou Cette malle au grenier). | B. — Passive, si le sujet subir laction : Ma décision fut prise en une heure (A, Maurois) 1 Sculs peuvent étre employés au 2° Le véritable verbe passif indique assif les verbes transifs directs (le une action en train de se faire ("en Eat quate anoseain ovenestaueté fant em arondé) cea en plu, seme pare chat) cependant obsiraticbeir, sible si Yon y joime un complément Pardonner, autrefois transiifs directs, agent (par son pire); mais il ex- Se rencontrent aussi au passif (etre prime parfois le résultat d'ume action ‘obi, désobsi, pavdonnd); ifen est de paride (Iv est prie de desert = €te meme de certains verbes intransitifs privé), parfoisméme un dat (il est enemploi impersonnel (passif im- thats)" trate) Te. parucipe étant personnel cf Mémente p. 907): téduit au role dazu, "sera proctdé i une enquate {tour- 3° Le passif, méme possible (ce roman rnures freqaentes dans le style admi- > est lu-avec plas), cede souvent la nistranf ia ete perdu (rove) un place A Vac (on it ce roman) ot portefeuille..;ilest rappelé au publi.). AW —romominal {ce roman 6 its.) ‘Attention! Ne pas confondre je suis aimé (présent passif), je suis allé(p. comp. actif). C. — Pronominale, si le verbe est précédé d’un pronom personnel complément représentant la méme personne que le sujet : Je m'habille pour le diner (F. de Croisset). Dans analyse il faut préciser le sens vendent cher); d) vague équivalent fun vibe paola 2) rfieht un vrbedacon (genae oe ion tvs rogue (is se ville = il prend) ow daar (ae. lt Guerin) paesif (ia truts se viane=ildoventset: Memento. 305. 17 Pere ee eS mail EXERCICES Hi Infinitif ct groupe des verbes en italique (verbes d'action ow d'état?) Le monton béle a fongueur de journée, 11 offre une vivante image du tour- ment métaphysique (G. Dunant) — Les statues qui ornaient Ventrée aient devenues Wimmenses bonshommes de neige (B. Beck) — Sous de tres viewx platanes que I'automne avait janis, il y avait déja une trentaine éleves (ML. PacNos) — Je suis arrivé bien moulu, mais j'ai jait celui qui nest pas fatigué (Vauiits) — Tu fais le mystéciewx, me ditil, tu as tort; si jfavais un secret, je le parlagerais avec toi (FRoMENTIN) — Il est dimanche 26 avril; cette lettre ne partira que mercredi (Mme de Si-vixit) — ‘Vous voyes qu'elle est grande; mais mauvaise herbe croff toujours (Moz). Bi Donnez U'infinitif, le groupe et la voix des verbes en gras Quand yous commanderez, vous serez obéi (Ractxe) — Le maitre est mort! criérent les serviteurs (Bavzac) — La scene cu désespoir &té jouée comme elle ne avait pas encore été (Dipgror) — Quelques heures se sont écoulées. On a constaté la disparition d'une enfant, Pourvut qu'il ne tui soit pas arrivé malheur! Tout le monce s'affaire, a maison et le jardin ont été fouillés de fond en comble (A. Brtox) — Les portiéres des corridors furent agitées comme par le vent (FIAU- Bent) — Le roi ordonna qu'on la Iaissat dormir en repos, jusqu’a ce que son heure de se réveiller fait venue (Preeavit) — Les oiseaux que nous devions si bien imiter sont partis depuis un mois déja (Fkommrix). Bi Relever les verbes défectifs, dites leur signification : Oigner vilain, il vous poindra; poignez vilain, il vous oindra (Proverbe) — Va done t’habiller, Jacques, eria la veuve, ils vont venir le querit (Baxzac) — Ta bonne mere-grand, qui était dans son lit, A cause qu'elle s¢ trouvait un peu mal, lui eria : «Tie la chevillette, Ia bobinstte cherra » (Pexnavit) — Ma vie est faite, et bien faite, selon mes désirs et mes méri- tes, Elle est rustique, ce qui ne tui messied pas (Fxomn:vrry) — Ci-git le chien de Brisquet ... (Noprex) — Cest moi qu’appartient Varmure blanche, Le seigneur Itobad sen empara pendant mon sommeil : il jugea apparemment qu'elle lui sigrait mieux que la verte (Voutams) — Son sang criera vengeance, et je ne l'orrai pas! (CORNEILLE). @ Relevez les verdes impersonnels ; dites leur voix, leur groupe ° Mn‘a pas gelé un moment et ila plu tous les jours, comme des phuies d’orage. Il ne passe plus aucun bateau sous tes ponts, les arches du Pont-Neuf sont quasi-combiées (Mine px Sévioné) — Tous les Iundis il part maintenant du bourg pour Grenoble plus de soixante charrettes pleines de nos divers produits, et il se récolte plus de sarrasin pour aourrir les volailles qu'il ne s’en semait autrefois pour nourrir les hommes (Batzac) — Enfin je fus reuvoyé du greffe... et il fut prononcé par les cleres de M. Masseron que je n'étais bon qu’ mener Ia lime (Rousszav) — Tl est arrivé aussi ‘qu'ayant de Iui donner réponse on la regardat & deux fois (A. Bretox). BCRIVAINS ET LA GRAMMAIRE ———— Bi Townes d ba voix passive les phrases actives, a lav. active les phrases passives 1 fut réveillé par un bruit singulier (MAUPASSANT) — Cette explication satisfit le public (Huo) — La lumiére du jour était remplacée par mille ‘ampoules électriques (J. px Booscuéne) — Quand Genestas ent éclairé Ja chaumitre, i fut frappé de Vextréme maigreur de cet enfant (BatzAc) Visiblemen: ma physionomie inquitte ces Arabes (HT. pz Moxrritp) — Femande apporta Vanisette, deux verres, la gargoulette d’eau fraiche (A. Camus) — Ici le eapitaine Renaud fut interrompu par tn vienx ser- gent (Viexy) — II fut surpris par absence de reproches (Satwt-ExuréRy) = Un mouvement sublime anima l'assembiée (P, GorwaRp) — Trottoirs et chaussée étaient envahis par les piétons (R. MaRtnN Du Gan 1; Dites te sens des verbes pronominaux (cf. Mémento p. 305) T/un s‘appelle Olivier et l'autre a nom Roland (HUG) — Les hommes en sont venus a s'éorger les uns tes autres, Ils sé volent, ils se ruinent, ils se haissent, ils se tuent (G. SAND) — Depuiis ce dimanche mémorable, le par- fum des vertus de Cucugnan se respire & dix lieues a l'entour (DavpEt) — Le vol des goélaads, déja, se fait plus humble (P, Fort) — De rage, Regrain se leva et s‘en alla travailler dans son champ (Ch. [.. Purr) — Messieurs, dit monsieur Jonvier, la religion se sent et ne se définit pas (Butzac) — La pluie se fatigue, se résout en crachin, en bruine (H. Bazin) — Ils s’em- brassérent en versant des larmes (VortareE). T Méme exereice Bientét le cours de la Vivonne s’obstrue de plantes d'eau (PRoust) — Tout Je monde se met & table, maitre, journaliers, domestiques; chacun se léve indifféremment pour servir, sans exclusion, sans préférence, et le service se fait toujours avec grice et avec plaisir (Rouss#av) — Les deux formi- ables champions s‘attaquérent avec rage. La hache de fer et la hache de pierre se rencontrérent (Huco) — Cette affaire s'est retardée d’un jour & Yautre, et ne se fera peut-étre que dans huit jours (Maes pe SévioNé) — Bien des années se passtrent. Et la maison ne se louait pas, et ne se vendait pas (G. Fraunert) — La petite Marie se fait grande et forte, et elle n'a pas de quai sfoccuper chez vous (G. SAND). 8. Revision. Analysez tous les mots en italique : Car je me fais trés viewx et désormais je ne viendrai plus dans le village (H. Bosco) — Cela a un trés beau nom, femme Narsés. Cela s’appelle Yaurore (J. Grravpoux) — Plusiewrs jours se passérent de la sorte, ‘Jeétais égelement incapable de distraction et d’étude (B. Constana) — Je suis né, déesse aux yeux bleus, de parents barbares, chez les Cimmériens bons et vertuerx qui habitent an bord d’une mer sombre, hérissée de rochers, tensjours battue par les orages (RENAN) — Il se fit une mauvaise affaire quil faut que je vous raconte, car elle est flaisante (D1DEROT) — Ft une premidre discussion s'engagea sur les chiffres (Zou). % Faites les vemarques wiles sur les verbes en gras du n> 8. 19 Le verbe LES 7 MODES La tradition accorde au verbe 6 modes, mais elle oublie le gérondif. A. — I y a 4 modes personnels, ainsi appelés parce qvils ont des formes variant selon les personnes : x, Liindicatif, mode du réel, qui exprime un fait certain ou donné ‘comme tel; mode par excellence de I'indépendante ou de 1a principale : lis demandent le chef : / je me nomme, | ils se rendent (Corneille. 1M, de Coulanges veut / que je vous écrive encore & Lyon (Mime de Sévigné). 2. Le conditionnel, qui exprime I’éventuel : Si j'étais votre égale, vous verriex (Marivaux), 3 Limpératif, qui exprime avant tout un ordre, une défenve Venez avec moi, ditelle, et ne dites mot (Voltaire). 4. Le subjonetif, mode du doute, du fait pensé; mode surtout de Ja Se oreinarIOn Ss os jrale admis quion pat rir de ti (Ru Rolan), B. — Il y a3 modes impersonnels, ainsi appelés parce qu’ils ne varient pas scion les personnes : X, Liinfinitif, forme nominale du verbe, qui exprime Vaction sous sa forme 1a plus générale : Changer de conversation n’était pas possible (Fromentin). 2. Le participe, forme adjective du verbe : lis descendaient vers la Seine, désespérds, grelottants {Maupassant). 3. Le gérondif, forme adverbiale du verbe, toujours invariable, et exprimant une valeur circonstancielle : Aprés le souper, on veille enzore une heure ou deux en teillant du chanvre (Rousseau) (valeur temporelle), REMARQUE, — Pour les détails (valeurs et emplois), voir legons ci-aprés. LES TEMPS A. —Chaque mode a un ou plusieurs temps (cf. lecons ci-apeés); indi ceatif, Ie plus riche, en a officiellement 8; il en a davantage, si l'on songe aux temps surcomposés (cf. ci-contre), aux nuances introduites par les semi-ausiliaires (3° legon), au futur et futur antérieur du passé (6° legon).. B, — Toute forme verbale se présente sous aspect d'un temps : @) simple (radical + désinence) : nous chant-ons (N. B. : au 2® groupe inchoatif, parfois, entre les deux, une syllabe intercalaire : nous fin-is-ons); 20 (Généralités) » b) composé (temps simple d’un auxiliaire + participe passé ou infi- nitif) : nous avons chanté; nous allons chanter: ¢) surcomposé (temps composé d’un auxiliaire + participe passé) nous avons eu chante. REMARQUES le radical est généralement jnva~ alent -asse, -ases, St, assions, -assiez, rable, surtout dans les verbes régu- assent; ete... Heed REE Gane vi, 3° 06 Ts ems de a va passive sont composts (1 aw dug gr: apareevoir apart wen se mole euller eke, jr cer: 4° pour les auxiliaires, cf. ci-dessous thins verbes tres iméguliers ont pl & 3° Iegons sieurs radicaux Worigine differente 5° les temps surcomposés sont: a) le {ttre tdeaie for tober alee Talis, °" gad Grote condRlemal tibia vats, ira ini, partcpe) ah eu fe. j auras tu fel, gue fale oul wel au Oe le Aésnenecs aint sl =) la fy Ble ‘pa pra personne (1"*, 2¢ 3) et le nombre (indic.) ; j'avais eu fini; c) le futur an- {ingulleeplutiel &: ndicat’pré> dren? Cindle) aural eu dy is 86 sent actif 1°" gr: -c, es, -e, ons, rencontrent surtout A Toctif, rare rent b) Je fonpsy ex, 7 impartait ment au pasa (quan ai eu st regu.) St'pased imple acute Te" grt ain, ou au pronominal (Quand je me ule fons ie -ont a, “2, eu eepos)r on les mouve saa! dans dimen shies, “rent! @) ls mode, © ies inmansifs acxfs (quand ts te indicat" ec’ subjonctif "impar parti) Tis relivent surtout’ dela teegn a sin as at Tanai pate: AVOIR ET ETRE Le verbe avoir peut avoir sa pleine valeur de possession (ila sn chien): le verbe éire peut étre copule (ji est heures), signifier exister (je pense, dons je suis), se trouver (je suis en classe), aller (nous fames 2 la gare), appartenir (ce sac est & moi). Mais tres souvent ils dépouil- Jent leur pleine valeur et sont réduits au rle d’auxiliaires, cest- A-dire qu’ils aident & la conjugaison des autres verbes, ou d’eux-mémes : Se conjuguent avec avoir les temps composts de certains ineran- temps compones 2 gree Sift acts (ues part est mor), fire (a eu, Ja) 6); B) de. tous, tes fiurtedh wey (iva tos ire)ee) de MN, By — a) Cereina incransii hé- yl vu Lay z : in“piupart des reranseift aces js) stent entre Teo 2 aunilaires (a) Griiiajdesrresorverinpecimsls | | peao’ par th cteee fovea al ial) Pat, ‘rsulae “Pune actions se conjuguent avec tre : a) tous 4) les intransitfs srtr, enter, ran To ccapnda past Use Mteyo, oath, poner, deeendanc cmployes &) les temps eemposés des promo: trnnsitivement utlisent air Ue tule unaute Gevme sui trompe): ©) les rent tard al rentré ta vomure), 21 a TE ml Di ere. Wi Reteves tous les verbes dites leurs groupe, voix et mode : Rachel le considéra comme elle eft fait d'un enfant, Puis son regard se auanga d'ironie (R. Mant DU Garp) — Puisse votre jeunesse étre citée a tous les rois qui viendront aprés vous! (Mowtxsgurev) — Ta chambre d'une reine ne peut pas étre aussi proprement mngée que celle d'un marin, soit dit sans vouloir nous vanter (Vicwv) — Nous ta conduisimes dans les allées les plus douces du bois. Il faisait beau. File en revint ranimée, rien que pour avoir respiré la senteur des chénes, dans de grands abattis chauités par un soleil clair (Fouryri) — En pronongant ces derniers mots, René se tut et tomba subitement dans la reverie (CitATEAUBRIAND) — Ouvrer= moi cette porte ot je frappe en pleurant (ArontiNarRE) — Mon gentil- homme, donnez, sil vous plait, aux garcons quelque chose pour boire (Mfoliére) — Les cerfs rendus furieux se battaient, se cabraient, montaient Jes uns par-dessus les autres; et leurs corps avec leurs ramures emimélées fai- saient un large monticule, qui s’éeroulait, en se déplagant (F.avuERT) — Savais imploré te ciel pour quill evat soudain entre Eilénore et moi un obstacle que je ne pusse franchir. Cet obstacle s'était élevé (BH. Constant) = Une besogne parcille, songeait-il, Maria sen fat acquittée mieux que moi (H. Qureréiaic) — Is se séparérent : le pécheur marcha e1 remerciant son destin, et Zadig courut en accusant toujours le sien (Vouratnn). i Donnes te mode des verbes en italique: dites sls sont des temps si iS ‘poses ou surcomposés : a nee et eames Comme le temps était fort beau, les gens de Ia ferme avaient diné plus vite que de coutume et s'en élaient allés dans les champs (MAuPAssaN7) — C'est dans la voie de cette dernitre entreprise, peut-étre, que j’ewsse dala retenir, ‘ais il etéfallu tout d’abord que je prisse conscience du péril qu'elle couraié (A. Bretox) — Quand on a eu vidé les quatre bouteilles, quelqu’un s'est ‘mis A chanter et 1a chanson a fait le tour de la table (R. G. Cavou) — Il fai- sait nuit. Ta louange au beau temps dlait passée subitement des grillops aux crapauds (J. Greaupowx) —Il vondrait bien ne pas mourir avant que d’avoit été en Provence et de vous avoir rendu quelque service (Mote Dx SEVIGNE). 1B. Releves tous les temps simples ; donnes leur mode et leur infinitif; dites si leur Tate varaoow imarae Mode ler if dt Quand vous m’aurez out, vous verrez que le mal n'est pas si grand que vous Ie faites (Morais) —La marée croft iusensiblement d'abord, puis Vilem. ment. Arrivée aux rochers, la colére la prend, elle écume (Hwco) — Vien i te un dgjeuner. Aprés le déjetiner, ox. passerait le temps comme Yon pourrait jusqu’a sept heures (Méerutix) — Répéte un peu que j'entende bien ce que c'est (M. Martemuincx) — La pluie redoublant aitx carreaux ramena Fouquet au souci de la Toussaint (A. Bronpix) — Alfons, mon auvre Jacques, auc ela ne arrive plus, entends-tu? Donne-mol ta main (Ba1zAc) — J'ai un oncle que jaime becucoup qui fume la pif Yadore Yodeur du tabac, bien que ga empeste Tes Rdeaux (J; Kuwano), 22 Se ae ae ee ee LES BCRIVAINS ET LA GRAMMAIRE, A, Donnez voix, mode et temps des verbes en italigue : La foudre qui fii lombée & mes pieds ne m’eiit fas causé plus d’efiroi que ‘cette lettre (Cuatzavueianp) — C’était, je V'avoue, la seule réponse que je niatlendisse pas (Corsetre) — Cependant je voudrais, ma bonne, que vous, fussiet venue avec moi apris diner, vous ne vous seriex point ennuyle; vous ‘auriez peut-dtre pleuré une petite larme, puisque j'en ai pleuré plus Ce vingt; vous auriez admiré la Champmeslé (Mu De Sévioxt) — Ayan! levé la ‘t8te pour qu'elle pit accrocher les agrafes du col, il regarda Thérése d’entre ses paupidres mi-closes (J. GroNo) — Pas un instant, Gallet ne douta qu'elle ‘il dit vrai (G. BerxaNos) — Ce n'était pas ainsi, pourtant, qu'elle et oul qu'on parlét (A. France) — Certains défauts que j’ai fussent devenus des qualités (Renan) — Je swis né, reprit le médecin, dans une petite ville du Languedoc, oft mon pére s'élait fixé depuis longtemps, et oit s'est écoulée ma premidre enfance. A I'age de huit ans, je /us mis au coltge ... (Batzac) — Quand nous avons ew bien purlé et bien bu, nous sommes passés de bal (R. G. Capov) — Il souffrait, il avait une montagne cour. 11 aurait voulu étre mort. Tout paraissait devotr tourer mal pour lui, et s'il eié fu pleurer, il ne Vaurait pas fait a demi (G. SAxp) — Mais Frangoise revenait, n’ayant pu rattraper Eulalie (M. PRouSt). Bi Retever tous les verdes employés avec lauxiliaire avoir ou Vauxiliaire ttre; dites leurs voix, mode et temps : ciel! je me serai trahi moi-méme : la chaleur m/attra emporté, et je erois que j'ai parlé haut en raisonnant tout seul (Morte) — Vous plenrier.: si je vous avais entretenue de l'objet de votre douleur, qu'en serait-1 arrive? Que vous enssicz pleuré bien davantage, et que j'aurais achevé de vous désoler. Je vous ai donné le change, et par le ridicule de mon oraison fund bbre, et par la petite querelle qui s’en est suivie (Drpzxor) — Il etait évi- dent qu'il avait ainsi enlevé son bandage pour étre reconnu de nous (A. Fourwnee) — La Gréce ayant été abimée par un déluge, de nouveaux habitants vinrent la peupler (Mowresoum) Releves la valeur de chaque verbe tire (auxiliaire, copude, intransitil signifiant exister, se trowver, aller, appartenir) + Test des pays ol Ie froid vous attaque, son épée nue & Ta main (J. SuPER- vine) — Tu as commencé par étre bon, tu deviens faible et tw seras méchant (SCussir) — Aprés le sowper, nous fiimes nous asseoir sur la gréve en attendant le moment du départ (Rousseav) — On fut a la maison, comme Ja nuit tombait (H. Bosco) — It ne In questionna pas, bourra sa pipe et fut chercher un fagot (G. Cuéeav) — Alors, quand ils furent revenus & Vendroit d’ow ils étaient. partis, ils reprirent le layon et, lorsqu’ils furent devant la meute, Come dit : « Messiewrs, j'ai détourné un cerf » (P, VIALAR) — Alors @’une voix tonnante il cria «Silence! » Et e silence fut (M. Pacxor) — Non, l'avenir n’est a personne (Hus0) 1, Revision — Analyses les mots en italique du n° 6, ees verbe LES SEMI-AUXILIAIRES Outre avoir et étre qui sont les auxiliaires par excellence, mais qui ne suffisent pas a exprimer toutes les nuances temporelles, la langue utilise d'autres verbes qui, associés a un infinitif, jouent le réle d’auxi- liaires (de temps ou d'aspect); on les appelle semi-auxiliaires : 4) Auxuiames pe Tees : action entrainane sa probebilité Rana apr acd fla: aa” te oe teoa es is, Ge wh Sore doe tne rs ur Te point deen passe de, me semivaurilare de hice ede, “gt exprient un. fata Gevate tera Par) oe ta ee Geiger pol star 5 i tirs iF est pras de rentrs % devoir, qui exprime un furur pro- 4° venir de, qui exprime un passé bable, Vobligation de faire une” récent (je viens de romnren, B) Auxttiames v'aspact (et non de mode, comme il est dit parfois) : 1 faire (aspect causatif) : il fait sent ow passé) =) doit ariver bientOts construire une maison: 10 dois étre inguiet; elle dort avoir fins P ne pas lalsser de — continver 3, 9 pouvote (probablt,approvimarion ipa duraty Pipette owen i‘ 3° @tre en train de (aspecr duratif): 10° avoir & (obligation) : si & travaler iVest en train de lire: 11° aller 4+ participe présent (conti 4 commencer a, se mettre aud profastion)e rare te Sener Se prendre as” (eipetinchoanf)? _tantfsen eo ellette meta trembiers N, B. — L’aipect peut encore s'expri- 3 rp (A) (fortuit) : Paul vint a passer; ate (sans semi-auxiliaires) par exem- ir, manquer de (occasionnal); Ble. pat un pronominal oss are fatal panes tee A” (oeasionnel) vertu Gnchoais) P paratire, sombler, passer pour PM, Pde ou, in “fie coparent ts sembles soutrie pasta Chaser’ Gnienaf)y ie achat pouravorr une petite sane ase, Griese comiuanizon 8 devote (probabltt, dans futur, pré- fnchowi6e st grag, lem suc-Oter (itératifs), pour- LES LOCUTIONS VEREALES La locution verbale est un groupe de mots exprimant une idée uni- que et jouant le role d'un verbe (ex. : prendre congé = partir, quitter) Elle comprend un verbe auquel se joint : a) un nom, avec ou sans article, parfois avec préposition : avoir Vain, avair besoin (tort, honto, peur, raison, faim.): prendre garde (part, parti, soin, congé, note, prétexte, a partie, a témoin «..); faire face Mate, échec, pitié, droit, honneur ...); savoir gré, tenir téte, rendre gorge, rendre compte, donner lieu... ) un adjectif : avoir chaud, troid, se faire fort, avo'r beau, I'échapper belle « N.B. — Le groupe du semi-auiliaie causa are + infinlf peur bee consis comme une lcuton verbal aie ver = convequey” fmt Bou Bee consdere (Généralités) _________ aay LES FORMES DU VERBE A, — Affirmative : Ce sidcle avait deux ans (Hugo). B. — Négative (on utilise l'adverbe de négation ne, suivi des anciens noms pas, point, mie, goutte, des pronoms, adjecrifs ou adveries rien, personne, aucun, jamais, de la conjonction ni seule ou répétée; a) aux temps simples, le verbe se place entre les 2 éléments de Pad- verbe (A tous les modes, infinitif excepté : ne pas crier) Je ne dormirai point sous de riches lambris (La Fontaine); b) aux temps composés, Pauxiliaire seul se place entre les 2 éléments (@ tous les modes, infinitif compris : n'avoir pas crié) : Je ne l’ai point encore embrassé d'aujourd'hui (Racine); 1° rien, persomue, aucun, jamais, peu 4° ne... que (= seulement) est res vent précédet ne (janis il ns ourit); erin’ et ‘non pas négatif (ne lit que 2° ne est parfois seul (je ne sas) Tes podtes) i 3 rien, personne, cucu, jamais, em= 5° attention & ne explétif (je erains ui loyés sans me peuvent retrouver leur sens affirmani initial (/e plus beay 6° ne pas confondre : on entend bien et livre que |’ [amas Saitama ers C. — Interrogative (seulement & Lindicarif et au conditionnel) : 4) aux temps simples, le pronom sujet est immédiatement aprés le verbe et relié a Jui par un trait @union : Ov vas-tu? Que sais je? 4) aux temps composés, le pronom sujet est aprés Pauxiliaire (a-je révé?) ou aprés le x'* élément de Yauxiliaire composé (ai-je té puni?) 1° le gallicsme est-c2 que remplacesou- _un_ hiatus, aprés 2 ou -a (chante vent Minversion (es-ce que ereve? A til? atelle ni) ebre de réveje? (cf Ps 3145 11s). 30 dans te style familier, Vinterro- ition peut se marguer parla 2° noter le t euphonique, pour éviter Sele intonation (ss viens! D. — Interrogative-négative : a) aux remps simples, In négation encadre verbe et pronom sujet (ne viendras-tu pas’); 8) aux temps composés, elle encadre auxiliaire ou 1°* élément dauxiliaire composé €t pronom sujet (r’as-tu pas vu n’atelle pas été recue?) 1 la proposition (plutdt que le verbc) _verbale (aspect sous lequel se pré- peut encore etre exclamarive (esti Sente le verbs dans 1a proposition); intrépidel quel courage i montrel): Coatiiitat ml Ausiyce oer B ne pas confondss voir (active, pas- “(ane forme verbal) est ndiquer + sive, pronominale) et forme (affir- gq)" son” infinfuf’ et son groupe, mative, négative «33 8) sa voix, c) sa forme a). son 3° ne pas confondre forme du verbe mode, «) son temps, J) 84 personne afficmative, négative...) et forme et son nombre (cf p. 64). 25 —_—————___ EXERcIcEs A, Releves tous les semi-auriliaires (de temps, d’aspect) ; dites leur valew, leur nuance : Le jour allait renaitre, je distinguais déja les objets (B. Constawt) — Le endemain, comme Francinet allait & la féte dans son costume gris, il se mit A pleuvoir, « Mon costume va étre mouillé, se dit Francinet(B. Brcx) — ‘Trarrive sur la grande place. La musique du 3* de ligne, qu'un peu de pluie n’épouvante pas, vient de se ranger autour de son chef (A. DavDET) — Je n'avais plus & tui parler de Julie, il n’avait plus A me pailer de Made- cine (Frotnnrre) — I était de Torteval, et iL passait pour avoir souvent fait A la nage te trajet redouté des Hanois & la pointe de Plainmont (Huco) — Les diadémes vont sur ma téte pleuvant (LA FONTAINE), Bi Méme exercice + Jour pris, Je dois parler, je parle, j/ai parlé (Ractive) — Une brise légire venait de se lever (M, PacNor) — Ainsi chantait ancien des hommes, Sa voix grave et peu cadencée allait roulant dans le silence des déserts (Cuarpaupntann) — Je me rappelai quOlivier devait étre au thédtre (FRoaretix) — Il y a dix ans, j'ai failliétre lapidé dans ce village aujour- hui désert (Batzac) — Elle vient A me parler de sa santé, trés compro- mise (A. Brxtox) — 0 ¥ a-til longtemps que vous ées 1a? — Nous ne venons que d’arriver » (Morris) — Bientot cette petite scéne est oubliée, on parait I'étre (Rousskav) — Aprés cette historiette, mon homme se mit & marcher Ia téte baissée, V'air pensif et abattn (DipERot), B Relever les _moyens d'expression de Vaspect (semi-auxiliaire, pronominal, préfixe, suffixe, 2° groupe inchoatif) : Aprts le souper, 'air se trouva si froid que ma mere fit faire da feu dans sa chambre (Rovsseav) — Le jour s'affaiblissait: le ciel était serein; la cam- pagne devenait déserte (B. Constant) — (Petit vieux sur petit sentier) ILy trotte, y toussote, y crachote, y grignote, y jabote a lui-méme et cll gnote content, y mijote au soleil son vieux eceur radotant, y vivote et s'y trouve heureux en vivotant (P. Fort) — Le roi de Prusse, ayant fait faire de la fausse monnaie par des Juifs, leur paya Ja somme convene avec la monnaie quiils venaient de fabriquer (Cuamvort) — De grands froids survintent. Les sapins noircirent encore (AupiER™) — Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage (Bortztav). “A, Releves les locutions verbales; donnez-en des verbes équivalents Malgré vos soins, j'ai bien peur que Ia mort ne soit entrée chez moi pour tout m'emporter (Barzac) — Mais elle eut beau chercher tout le long du sentier, derrigre les toutffes et entre les herbes, elle ne vit pas de trace de clé (B. Buick) — Le garde champétre fit partir les curieux (F:AUBKRT) — M, de Vendome disait de Madame de Nemours, qui avait un long nez courbé sur des lévres vermeilles : « Eile a Vair d'un perroquet qui mange une cerise » (CHAMrorT) — Je viens de l'échapper bien belle, je vous jure (Mo- 26 LES fCRIVAINS ET LA GRAMMAIRE ike) — Elles se tiennent timidement dans un coin de la seéne ont froid, elles ont honte (A. Dauper) — Je pris congé de lui. It pagna jusqu'a Ia porte (A. Grp) 1Bl Dites a forme des verbes on italique; faites toutes remargues uliles 5S Ne m'avais-tu pas dit qu’elle éait en ces liewx? (RactNz) — Vous relowrnes & Paris? Paris est loin, Paris est beau, je ne Vai pas owblié (A. Cantus) — Eh! bonjour, ma fille; la nouvelle que je viens t'annoncer te fera-t-elle plaisir? (MARIvatrx) — Que n‘osé-je lui raconter de méme toutes les petites ancedotes de et heureus age, qui me font nasailir dine quan je me les ray :Av) — Est-ce que je ne t'aime pas? ... Ne t'aimé-je compagnie, :1 n'y eu! personne qui ne plewrdt (Prxxavit) — Ni la coquet- terie, ni V'affectation n’avaient jamais approcké de ce cozur (St=NDHAL) — Les trois quarts des folies ne sont que des sottises (CHAmPo”). G6 Voix, forme et moide des verbes en italique; faites toutes remargues wliles : Comment I'aurais-je fait, si je n'diais pas né? (La Foxtawx) — Si vous rencontre: jamais cet original, il n'est pas nécessaire de le connaitre pour l'aborder (Drperot) — On ne saurait envoyer ici des gens qui atent trop d’esprit (Moxtssguiey) — IL y a le vivier ... Quelques poisons sty jouent. Ona fait un petit grillage pour empécher quiils ne passent (J. Vatits) — Qui sué jamais notre age et sut notre nom dhomme (Gawt-Joux Pus) — Que de tristes réflexions miassidgent! Que de traverses mes craintes me font prévir! (RoussEAv) — Moi? Je suis plus raisonnable que tu ne penses : je ne veux point forcer ton inclination (Moxie) — Quoi! vous voule: bien que je l'épouse? Monsieur le veut aussi? (MaRtvavx)— Ot voulez-vous courir? —Las! que sais-je? (MotrinE). Analyser tows les verbes (ou formes verbales) em gras 2 ‘A-t-on jamais plaidé dune telle maniére? (Ractxe) — Pourquoi arrive-t4 ‘qu’en France un ministre reste placé, aprés cent mauvaises optrations, ct pourquoi est-il chassé pour Ia seule bonne qu'il ait faite? (CraMPORT) —Tl parait que vous ne vous étes point ennuyée a Marseille. Ne manquez pas de me mander comme vous aurez été recue a Grignan (Ma DE Séviont) — Pou fou die il exhalait une ee ce sur, ot Veuaan référé qu'il sentit la violeite (A. FRaNc) — Je voudrais que les noms {cee qui meurent pour lx aici fussent conservés dans le temples ft crits dans des registres qui fussent commie la source de ta gloire et de a noblesse ‘MontEsQUIEU). Bi Revision. Analyses les mots en italique de n° 7. 9 Revision. Analyses les mots en gras du n° 6. 10; Invention, Inventes 5 phrases contenant un semi-auriliaire, IM; Invention. Inventes § phrases contenant une locution verbale, (Megong)________ L'indicatif et ses Lindicatif, mode du réel, passé, présent ou a venir, est le plus riche des 7 modes de la conjugaison, avec : ses 8 temps officials, ses temps surcomposés, les nuances introduites par les semi-auxiliaires de temps, et les futur et futur antéricur du passé. De plus, chaque temps exprime plusieurs nuances que nous allons étudier maintenant, LE PRESENT Le présent de l'indicatif exprime ; 1. Avant tout, une action actuelle, en train de se produire au moment méme ou Von parle; c'est le présent momentané : Tu me railles, tu as raison (Marivaus). N.B. — Ce présent actuel, selon la valeur du verbe, exprime une action instan- anée (a portitre lague) ou continue (Is voiture rout) 2. Une action habituelle, valable pour le passé, le présent et Pavenir : Mon service débute a huit heures du soir (f. G. Cadou). ‘Une action passée, méme lointaine (présent hiscorique ow de narration) : Espagne, s0us un seul régne, celui de Philippe V, brale 1600 personnes (Michelet). N, B. — Ce présent, survenant, sous la plume du eonteur, de Vhistorien, apr des verbes au'passe, donne de la eivacté au resis =n S© "orien, sprés 4. Une oérité générale, hors du temps, d’ordre physique, intellectuel ‘ou moral, un proverbe, une maxime (présent gnomique) A l'eeuvre on connalt l'artisan (La Fontaine). 5. Une action passée, proche du présent (passé récent) : Ty le mranques de peu, il sore a Vinstant 6. Une action future, proche du présent (furir prochain) : Attendezmoi, Je reviens dans deux minutes, 7. Une action future en subordonnée conditimnelle, avec verbe princi- pal aw futur : Si je réussis, qui m'en saura gré? (P-L. Courie’) 8. Une action future, plus ou moins lointaine, donnant plus de vie & un projet, & une prédiction considérés déja comme réalisés : Dans peu de temps homme marche sur la lure et organise des voyages interplanétaires, @) la durée dans Je présent peut se exprims aussi bien le rdultar dune rendre par une focutign (jesus en action pasiée c. ay dy Gun parfait train de lire): un pronominal {i'se fae (ett mason st ‘cont utee =e Ate ew! mon tava avance); Construfte, en Oriques) qWune action fen train de se faire (ete maison est onstrulte par natre architect) b) se méfier du présente passif qui temps (valeurs et emplois) L'IMPARFAIT prétérit le rend tant bien que mal), 'imparfait est le plus subtil | Hiéritage précieux du latin (les langues germaniques Vignorent, et leur des temps du passé. Il exprime : 1. Avant tout, une action inachevde (imparfaite), en train de s'accom- plir au moment oi une autre action passSe se produit; ’est en ‘quelque socte le présent du passé: Deux cogs wivaiene en paix : une oul survint (La Fontaine). 2, Une action qui dure dans le passé, sans délimitation (imparfait de durée) + Les heures se trainaient hhorriblement identiques(L.Pergaud). D’oi son emploi dans le réce Gimpar- Tait de narnation Il 6a une Wi 3. Une action hatituelle, qui se ré- pete, dans le passé (imparfait Whabitude, ou de répétition) : Falla av grenier,'aprés-midi, aprés la sieste (1 Orleux). D'od son emploi dans Ia description ‘mparfait Ce desription). 4. Une action qui a eu fiew a un moment précis du passé (imparfait hristorique) + En 1815 Napoléon partait pour Sainte-Héléne: ily mourait en 1821 5. Une action passé récent par rap- port A une autre action passée : A pele étionsnais. cans Ia plaina que lorage éclata. 6, Une action futur prochain par rapport & une autre action pas- se 1 Je sortals (— Jallais sortie) quand tu es arrive. — Jai su que tu revenals demai 7. Une action futur du pasé, ot il remplace de fagon plus vivante un conditionnel passé et présente Ja chose comme certaine : Sans ton esprit de decision, cet enfant se royale. 8. Une action future possible (poten- tiel) ow irréelle (du présent) dans tune subordonnée conditionnelle ‘commengant par si(cf.26°lecon) : Si (un jour, ou maintenact) javals un avion, je serais heureux. 9. Une supposition, une menace, un conseil, un souhait : Et si je te dénongais? — Ah| si tu réussissais! 10. Une atténuation, la ot un pré~ sent serait trop brutal (imparfait de discrétion, de politesse): \e venais vous demander un petit. service. elves ect, frequent, dans I bouche d'une maman paslantt son bebe (ou d'une « ménere > a son toutol »), ala place du présent, et Ale 3" personne plurét qua Ia 2° Gmpattale hypocortique) : | éat bien ‘mignon! Comme. sa_maman_'almale! Pauvre chéri, comme il soufral! 11. On rencontre enfin l'imparfait dans le discours indirect : © weriabe (ou auvordonnds, compl Hee par que ou tuorrgatee, ar fetbe pela a past) ate Tema Bes 2) Tibre’ (ou semi-direct) fréquent > ING ee Cont a seboeinaton fest plus” indiguee “que. par le fete spurte ent ae 29 EXERCICES Ik Releves tous tes verbes au présent de Vindicatif ct indiques leur valeur : Bergtre 6 Tour Eiffel te troupeau des ponts béle ce matin (APorz WARE) — Is loups mangent gloutonnement (L.A Foxtatst) — J'imitela colombe : souvent je jette un brin d’herbe a la fourmi qui se noie (Jouenet) — A la mort de Louis XT et dans les premitres années qui suivent, rien ne permet de prévoir approche d’un jour nouveau (Mucitsia1) — Si cela se fait, je deviendrai fou (Mussiex) — Je me sauve cette nuit; en deux jours, pat es chemins de traverse ot je ne crains nul gendarme, je suis Besancon; 1a, je m’engage comme soldat, et, sil le faut, je passe en Suisse (RoussEAU) = Voici ta disposition de ma journée : je me léve ...; je déjeune, je fais des ie sors, je rentre, je dine, fais quelques vis.tes ou m'oceupe de quelque lecture; puis je me couche ... (GautiER). 2. Méme exercice : Daime fort tes jardins qui sentent le sauvage (Roxsaxb) — Vaineu et Plein de gloire, il (Frangois T+) rend son royaume florissant malgré ses malheurs; il transplante en France les beaux-arts, qui étaient en Italie au plus haut point de perfection (VourarRe) — Les belles actions cachées sont les plus estimables (Pascat) — Si tu ne me les donnes pas, je vais devenir folle! (Couxtstixe) — BientOt elle touche & la rive, s‘élance & terre, attache sa nacelle au trone d'un saule, et s'enfonce dats le bois en s‘appuyant sur la ramede peuplier qu'elle tenait & la main (CuateavaRTAND) Plus fait douceur que violence (La Fowtance) — Je suis vaineu du temps, je cade a ses outrages (Matitmxz), Bi Méme exercice : Les plus doux de mes voeux enfin sont exaucés (Counamist) — Le sae ise, il fait chaud, tes mouches sont méchantes (Ramuz) — Je creuse, Si les flammes paraissent, je vide la carafe dans le trou (1. Deuba) — Nous sommes habitués a juger les autres d’aprés nots, et si nous les absol- vons complaisamment de nos défauts, nous les condamuons sévérement de ne pas avoir nos qualités (Barzac) — (Le crapaud) —Né d'une pierre, il vit sous une pierre et s'y creusera un tombeau. Je le visite fréquemment, et chaque fois que je lve sa pierre, j'ai peur de le retrouver et peur qu'il n'y soit plus (J. Ruxarp) — La tempéte s'éloigae et les vents sont calmés (Musser), Ai Invention. Faites 2 phrases ou groupes de phrases illustrant chacune des nuances du présent de V'indicats{ données dans la logon. 5 Releves tous les verdes a 'imparfait de Vindicatif ot indiques leur valeur : La Belle au Bois dormait. Cendrilion sommeillait (VenrAINs) — Deux ladres se lamentaient sous ma fenétre, un chien hurlait dans le catrefour, et le grillon de mon foyer vaticinait tout bas (Al, Buxreann) — (Lyateliet paternel) — I y entrait huit heures du matin, y restait jusqu’a midi, venait déjeuner, y retournait aussitot et y demeurait jusqu’a sept ou huit 30 ™ = Pe ae a Te LES ECRIVAINS ET LA GRAMMAIRE heures du soir (M. MaserexuiNcx) — Ah! si avais du tissu ... par exemple trois métres de soie lilas (M. Ayati) — Si vous étiez si méchant, vous. ne le diriez pas (Mowrmentawt) — Il y avait une fois un petit gargon qui Sappelait Francinet (B, Buck) — En 18s5, la guerre d'talie mettait aux prises la France et l’Autriche. Ces batailles, qui ensanglantaient la Lom> bardie, alarmaient ma mére (A. France). ies teas Ya dame ati nez pointu répondit que la terre Btait au premier occupant. (Crétait tin beau sujet de guerre Quan logis of Iui-méme il nentrait qu’en rampant (LA FoNtare) — Si monsieur voulait bien descendre. La cote est un peu dure pour le cheval (A. Grow) — Lair était chan et bleu, un merle gazouilat, tout semblait Vivre dans une douceur profonde (Fravment) — Dés les premiéres lignes, Nicolas comprit de quoi il s’agissait (H. Trova) — Tous les ans, la veille de Nod, ele venat ala maison Bargeton chercher sts étrennes et elle appor- tat & Anna un ramen de hot ou tine toufle de gui, ou quelques roses de Noal (a. Noi). D Méme exercice : 1! était bien question d'un bain! (A. Gr) — Si nous parlions d'Bectre, selgneur? (7. CiavDoux) — Marivaux disait que le style a tn sexe, ef don reconmaisstt les femmes & une phase (Ciaseroxt) — Il y avait un Joyeux solell dans les rues, Des martinets tourbillonnalent gaiement autour @un clocher pointu qu’on voyait de ma fenétre (FRomr1x) — Si les maites entietenaient bien leurs chemins i n'y aurait pas tant de sentiers (Batzac) — Si son mari vous entendait! (Pu, Hwan) — Nul te sut de quelle main venait le coup fatal (HuGo) — Elle toussait, gémissait, ralait, Sétouffait, tands qu'on lai dounait de grandes tapes dans te dos (Mf. Pac Nox) — Aa! mon cher Usbek, si tu savais étre hewreux! (Mosrasgum0), Bi Invention. Faites 2 phrases ou groupes de phrases illustrant chacune des nuances de Pindicatif imparfait données dans ta legon. 9; Prenez la fable 9 du Livre VII de La Fontaine : Le coche et la mouche, relevex los lea Prbssne trait dis any palo OE Revision, Analyses tous les mots on italique : 1 Si vo bier mals dans pays vous Gc je at mien cml jamais (RoussEAU) — (Dinde) — Eile se pavane au milieu de la cot AT asl too icin rghoa (]- anano) — Uanateh ioace et anal le nouveau monte est déconvert et conquis par Charles-Quin!; le commerce s‘établit entre les Indes Orientales et l'Europe, par les vaisseasx et les ‘armes du Porfugal (Voutates) — Ils s‘asseyent autour de ta table dont Ja nappe w’était pas encore Otée, La femme descend a 1a cave, et ex remonte avec une baudeile (Dibner) — On lu apprend que cefte maison appartient AM, de Rénal (StENDHAt). 31 Se eet ee ee ee aa indicatif et LE PASSE SIMPLE Le passé simple, qu’il vaut mieux appeler passé défini (au passif, en effet, il n’est pas « simple x, i je fus grordé; d’autre part Vimparfait est aussi un passé « simple »), exprime : 1. Une action complétement achevée, 4 un moment déterminé du passé, Cest-a-dire un fait précis, sans idée de durée “au contraire de Pimparfait) : Deux rats cherchaient leur vie; ils trourérent_ un ceuf (La Fontaine), D’od son emploi fréquent dans le récit, la narration, quand il s’agit de faits multiples présentés successivement Elle but, s'esuya la bouche et continua (Mérimée). Vimparfaity Iwi, présente ces. fats Tulips Soonhe! macs et for? ant un sableau contin i convient Ii description dans le passes 4) cependant le. parse simple pent, sans impliquer Pidée de continuité, exprimer un fait qui dure, mais limite de fagon précse par tn came plement de temps (durée) I marcha {rente jours (Hugo) 2. Une action souvent constatée dans le passé et présentée comme une vwérité générale (cf. le présent gnomique) : (Qu’) un diner réchaufié ne valut jamais rien (Boileau). 4) dans la langue parlée, sauf quelques régions, le passé simple, en raison de la complexité de sa conjugaison, pratiquement dispar, au. profit dui passé composé ! Hier nous sommes lls (mieux que nous allames) au cinéma: }) dans la langue derite, il est encore bien vivant, mais les bons prosateurs Iigsitent aujourd'hui a Pemployer en dehors de la 3° personnes. les francs povtes, cependant, savent en Her arheureux effets" Vous meu: Faces aux Borde of! wus ter lode (Racin). LE PASSE COMPOSE Moins noble, moins recherché que le passé simple, mais plus familier, plus courant, le passé composé exprime : 1. Une action entitrement accomplie, mais sans date précise (dot le nom qu’on lui donne souvent de passé indéfini) : Les Tures ont passé I3, Tout est ruine et deull (Hugo). 2, Une action entiérement accomplie, mais dun moment défini Nous nous sommes rencontrés la semaine derniére. 3. Une action passte dont les effets durent encore maintenant (c'est le parfait : résultat présent dune action passée) Ce peintre a terminé son chef-d'cnuvre 4. Une action souvent constatée, présentée comme oérité générale : La discorde a toujours régne dans {univers (La Fontaine). 32 1 ses temps (suite) ee 5. Une antéricrité (en subordonnée), par rapport & un présent: Quand ila fin son travail, il écoute de la musique. 6. Une action future proche, présentée comme déia accomplie : Attends-moi deux minutes : j'al blent&t fini ce travail 7 Une action future antérieure, aprés un si hypothétique : Situ as torminé & temps, nous irons au cinéma, @ Gymologiquementil est formé du au 17° sitcle valeur de conditionnel ‘prbent di verbe avoir avec son sens passd Vous aver 0 (= aurierd0) pr fort) et du participe passé (avec toute Tmibrement._garder votre gouvernement ‘peimigur passing e'une “Tonetion (ls Fontae) waerid os Habjet); Val wsté Faris 6) Je passé composé a une forme sur je tens Pars (pour) ite: ef. Mo Costas (rte temlione Lore sie Tigre : Wa la pidce teoublée; on’ dirait maintenant :'l s trovbé la piece ’ contre surtout en subordonnée tem porelle : Quand jl a eu fin I es: parti; les. verbes devoir, pouvoir, falloir, acfon en dopendans Nae he au passé composé, alent souvent x fait son tour. LE PASSE ANTERIEUR Le passé antérieur exprime : 1. Avant tout une action passé, (dans une subordonnée), et antérieure immédiatement a une action passée dont le verbe est au passé simple : Quand il eut soutlé la dougie, tout changea (J, Gracq). 2, Une action passée en indépendante ou principale), rapidement termi- née(et précisée par un adverbe de temps : vite, bientét, en un moment) ¢ Erle dréle eut lapé le tout en un moment (La Fontaine) LE PLUS-QUE-PARFAIT Le plus-que-parfait exprime avant tout une action entidrement ascome pli antérieure & une autre action passée, généralement A Pimparfait + NW avate plu de nouveau; les branches larmoyaient encore (A. Gide). 4) fon antrorit, génialement plus Jointaine que celle ‘du passé. ante rieur, peut €te rapprocive ® A pelne valet tourne jo am qu séclipea 8) comme Vimparfait, il peut avoir fleur deep aacnage outs a uit ©) il peut aussi avoir valeur @habi= tude de ‘eptition : Gusta A wrik bien eravaile, son pire erécompental @) il peut remplacer de fagon vivante tun conditionnel pased | Un efort te a rejoints plus et tw ©) Al peut exprimer un irrél du passé» Si Tavis eu-un avon, fauras 66 hows J) ilpeutexprimer un regret: il peut ‘exprimer une attémation polleVéaie venu vous demandet un fence: 4) on le rencontre dans le style indi rect véritable : Je savais ae aval ‘uss Ou hve (uemicdireet 2) ae feureixe tu arate ous #) il a une forme surcomposte ( fame) 21R"pdne eh a ne 33 SS a a ee a EXERCICES| —_—_ WE, Releves les verbes au passé simple de Vindicatif et dites leur valew : Qui ne sait se borner ne sut jamais écrire (Bor.tav) — Eile traversa ta forét, dépassa le Haut-Chéne, atteignit Saint-Gatien (FLavaee) —Is'inter- rompit tine seconde (R. Maxtix bu Garp) — Je naquis te 22 novembre 1869 (A. Grp) — Je m'approchai cette fois et frappai : pas de réponse, Je poussai la porte (M. Arta) — On détela, on attela, la diligence partit, (DaupET) — Regites-vous quelque blessure? (Muss) — Il tonna toute la nuit. Le tonnerre gronda vraiment, sans se ménaxer (H. Bosco) — Jacques, vous fites 18 une belle chose (Diderot) — Il éta ses mains de ses poches, Sta sa pipe de sa bouche, tapa le fourneau contre sa jambiére de cuir, et grogna tun juron (R. xo). Dites ta valeur des imparfaits et des passés simples de U’indicatif Un bienfait reproché tint toujours lieu doffense (Ractvn) — Vous me grondates l'autre jour de Iui avoir dit que vots y étiez (Moun) — 11 revint le soir 4 la méme heure que Ia veille. Nous prenions notre café (Vier- cons) — Il avait beaucoup d’éloquence; il les persuada (Voutane) — Si lle se taisait un instant, et prenait le coin de son tablier pour le relever triangulairement, ce geste annongait. quelque longue remontrance adresse au maitre ou au valet (Batzac) — Et je couras au fond du pare, oii je restai caché jusqu’au soir (FRosmnti) — M. Seguin se trompait, sa chévre stennuya (Dauber) — Je frottai mes yeux a poings fermés, je m’étirai, je me levai (M. Paoxoi). 1B. Reloves les verbes au passé composé de 'indicatif ites leur valewr Le monde n'a jamais manqué de charlatans (La Foxtamx) — Mon pére est mort, Elvire; et la premitre épée / Dont s'est armé Rodrigue a sa trame coupée (ConNzntis8) — (Gergovie). Ici, César a connu la seule défaite de son histoire, ici la France a commencé d’étre une nation (H. Pourevt) — Avec Je temps, je suis devenu un chauffeur consominé; j'ai fait de grandes ran- données dans les deux hémisphéres; j'ai tué un cheval; j'ai failli éeraser ‘un petit mulétre, soldat dans I'armée uruguayenne, qui ne sen est d’ail- leurs pas apergu; i est peut-ttre caporal aujovrd’hui (H. Cans) — Une mauvaise graisse a envahi son visage mais a laissé son intact (G. Govy). 2 a Dites Ia valeur des verbes a Vimparfait, au passé simple, au passé composé > Quand elle disait : « La, j'ai été heureuse », mon coeur bondissait; et quand elle ajoutait : « La, jai plenré », mes larmes conlaient (Mussiit]— Ensuite, ii s'est informé de votre fortune : on Iui a dit qu’elle était médiocre; de votre naissance : on lui a dit qu'elle était honnéte (Rousseau) — Ils arri- vérent sur te boulevard de Sébastopol. Il était huit heures (Ch. I, Par turer) — Rt Voncle Fmile éoutait, opinait, éearquillait, s'imprégnait 34 —————— _——_——_ LES ECRIVAINS ET LA GRAMMAIRE (J. Perret) — Tovt le jour il erra le long de la ravine (Eco) — Car vous ‘me fiites doux en des heures de peine (VeRtArvx) — Les oiseaux se moquérent delle : / Ils trouvaient aux champs trop de quoi (LA Fontarsx). BI Dites la valeur des passés antérieurs et des plus-que-parfaits de Vindicatif : ‘A peine le médecin et son hote avaient-ils mangé leur potage qu'un Lomme ‘entra brusquement dans la cuisine (Baizac) — Lorsque la paix fur reve- nue, et que le pays eut repris des forces, la ville de Paris décida de restaurer te monument {M. PaoNor) — Si vous aviez vit leur maison de ce temps-Ia, tlle vous aurait fait peine (A. Davpstt) — Ils partirent. & Iongues foulées et eurent vite disparu (CH. Vitprac) — Ah! si j‘avais pu faire partager a un autre les transports que j*éprouvais! (CHATEAUBRIAND) — Quand il eut raconté cela, il eut raconté toute sa vie. Ilse tut (Ch. L. Pararrs) — Le fou avait dévoré le contenu de Ia grange, soufflé Ia plupart des tuiles, détruit le lattis, caleiné les chevrons (H, Bazin). 6 Releves tous tes verdes a un temps du passé; dites leur temps, leur voix, ler valeur > Elle s'envola et eut vite fait de passer au-dessus du grand arbre, Lorsque ‘Amadou eut atteint celui-ci, elle y était déja revenue (Cu. VrupRac) — Chaque année, le 28 janvier, jour de In Saint-Charlemagne, un banquet réunissait les éléves qui avaient obtenu la premiére place en quelgue matitxe (A. Feance) — Ils ne s'embarrassérent pas duu mort, et se saisirent tinent de la dame (Voretarer) — Je t’ai expliqué cent fois que j'avais mangué le dernier train (CouRrenixs) — Il est vrai que cet arrangement 1 &té critiqué par les bonnes iétes de l'endroit (StENDHAL.) — Que sont mes amis devenus? (RurEBxue) — J’ai repris le chemin de Lorsy; tout le monde Gtait réveillé (Naxvat) — Une nuit, le pauvre homme fut réveillé en sur- saut par une dowleur & la tte, une effroyable douleur (DAuDET). Méme exercice Has! on voit que de tout temps | Les petits ont pitti des sottises des grands (La Fonram2) — Tous les preux étaient morts, mais aucun n'avait- fui (Vioxy) — Malgré ces belles résolutions, dés qu'il Vapergut & vingt pas de lui, il fut saisi d'une invincible fimidité (Stexpuat) — Un homme disait & 1M. de Vollaire qu'il abusait du travail et du café, et qu'il se tuait. « Je suis nné fué », réponditeil (Cxauwoxr) — Aussit6t que j'ai eu envoyé mon 2aquet, j/ai appris, ma bone, une friste nouvelle (Maz De Siviont) — Tl vit que personne de ses gens ne Vavait pu suivre, parce que les arbres s étaient rapprochés dés qu'il avait été passé (PERRAU?A). Bi Invention. Faites 2 phrases ou groupes de phrases illustrant chacune des nuances du passé simple et du passé composé données dans la legon. 9. Invention. Méme exercice pour le passé antéricur ef le plus-que-parfait. AONB Revision. Analyser les mots on italique des n° 6 et 7. 35 Berea . Legon 6 Lindicatif et ses temps (suite) _____________ Legon 6 LE FUTUR SIMPLE N. B. — Le fucur antéricur a une forme surcomposde (style familier) : 08s qu'il De fire inns eerie ura eu fi il irate vor ~ Le dedle aura eu vite dleparu, Aird athe dere wecher Gos eur Le POTUR DU PA 2. Une affirmation atrénuée @un fait présent (futur de politesse) : Btymologiquement, le conditionnel n’est pas un mode; il s'est forme” Je vous prieral de m‘écouter attentivement. pparallélement au futur, A la méme époque romane, et résulte de la 3. Un ordre atténué, un conseil, une priére, un souhait (moins brutal fusion d'une locution (infinitif ++ imparfait du verbe avoir) : eas onebar) Je marcherais = je marcher + (avjais: nous marcherions Tu iras jusqu'au bout de la fortt (Ch. Vildrac) ‘= nous marchér + (avJions = jfavais A marcher, nous 4. Une probabilité, une intention, une promesse : avions 8 marchers Il fera beau demain — Je vous rembourseral ce soir. It s'est d’abord allié au futur pour marquer le futur dans le passé; 4$. Une action passée (futur fréquent chez les distoriens) : il faisait donc d’abord partie du mode indicatif. Et s'il a pris parla suite La campagne de Russie sera fatale A Napoléor. une valeur de mode (cf. 7° lecon), il consetve parfois une valeur de 6. Une indignation devant un fait qui risque de durer temps : Cest le conditionnel-temps, qu’on rencontre en proposition Quoil ces gens se moqueront de moil (La Fontaine). | subordonnée complétive par que (cf. 18° lecon) ou interrogative (cf. 20° 7. Une vérité générale (pour Vavenir comme pour le présent ou le passé), | legon), en remplacement du futur, aprés un verbe principal A un temps avec toujours, souvent, jamais du passé (cf. 31° legon sur la concordance des temps) : Homme fibre, toujours tu chériras la mer! (Baudelaire). J'ai cru / que sa prison deviendrait son ale (Racine). 4) Remarque étymologique im dobligation s'est bien atténuée (saut CCF. je crois | que sa prison deviendra son asl. ees ems | ieee Co On rencontre encore ce conditionnel-temps (ou ce futur du passé) rata kinins kemicn Gaba 1-6) Rappel' (eh. 3° te de lagamy'¢ te dans le discours semindirect (Cest-A-dire sous forme d’indépendantes) : présent du verbe avoir): Je marchersi prefent et. certains "sont-ausiliaives | Il était inquiet : son pare le gronderait & coup sor. RRM ele cto) || threonine JME ce Ce Scat aie) a ae ee fe prendr(e).al je courr-ai (al 4 courre, (je pars. ye auls sur le point de partir, Scena ce enc la erase’ de farur proche Ge valspurtn- de furut LE FUTUR ANTERIEUR DU PASSE courre), ete. Puis la nuance initiale probable (je dois partir) . De méme que le « conditionnel présent » est 4 lorigine un temps de LE FUTUR ANTERIEUR Pindicavif, Cest-A-dire un futur du passé, de méme le « conditionnel passé » n’est autre qu’un futur antérieur du passé (il nes’agitici que Le futur antérieur ou « passé du futur » exprime : 1, Avant tout une action future (dans une subordonnée) et antérieure 4 une autre action future dont le verbe est au futur simple : ‘Quand ‘aural eerming avec lu, je serai a vos ordres (Mérimée). du conditionnel passé 1° forme, le « conditionnel passé 2° forme » n’étant, étymologiquement parlant, qu’un subjonctif plus-que-parfait, cf. 7° le- gon). Comme le « conditionnel présent », le « conditionnel passé » bea A peut demeurer un conditionnel-temps (ou futur antérieur du passé), en 2. Un fait futur considéré déja comme accompli (en indépendante ou FIGGTSS RGAE zomintdtive-bar le cu iesPhigiice, cu cer laceceeecatea en principale) : . futur antéviour, apres un verbe principal Xun temps du passé : J'sora fol dans un petit quart.a heurs U. Rormis). Il disolt / qu'il aural fink dans un petit quart dheure. 3. Un fait passé, contenant diverses nuances affectives, de : Cf. il dit / qu'il aura fint dans un petit quart d’heure. = brobaeilité. «Ty. sures encore. dgaréston stylos Tl en est de méme dans le discours semi-direct = soubait : — Sespére quiil n'aura pas ew un accident; ieee hmworwonsad laura fil ous onsceueeineita — regret ou indignation : Yaural done travallé pour rien! y — politesse ou ironie : Vous m’aurez sans doute mal compris. ee ent Lite, crabs i pou Vinten pa 36 37 EXERCICES Wi Reteves tes verbes au futur simple de indicatif et dites leur valeur : Quand je saurai le détail de cette nouvelle, je vous le manderai (Mace De Sévioné) — Vous déjeunerer, dinerez, goiiterez, souperez avec nous. Le reste de votre journée vous appartiendra; vous en disposerez a votre pro- fit (Dipsxot) — Combien vous aurez pitié de moi! Que mes éterelles inquiétudes vous paraitront misérables! (CHargaumRiann) — Quoi, je porterai éterneliement Je fardean de mon humiliation! Quoi, jusqu’awx portes du tombeau je sentirai le sang de ma blessure couler lentement, goutte goutte! (Courrizx) — (Commandements du jardin) — Tu ne man- eras plus les fruits que tu préféres, ni les 1égumes de ton choix : tu man- eras ce que ton jardin te donne, et pas autre chose (G. Dumaaex) —« Ce sera le chien de Mme Sazenat, disait Frangoise, sans grande conviction . .. = Comme si je ne connaissais pas le chien de Mme Sazenat! répondait ma tante (M. PRoUst). Bi Meme exercice “Tel qui rit vendredi, dimanche pleurera (RACINE) ‘Toute sorte de biens comblera nos famille La moison de nos champs lassera les faueilles, Et les fruits passeront la promesse des leurs (MAtauRo) — Jamais Hugo noubliera « ce dowx voyage en Suisse » (MaURoIS) — C'est ane histoire ‘que je dirai, c'est une histoire qu'on entendra (Sanvt-Joun Prxst) — Non, pas de griice, pas de pitié. Tu aimes le gigot, te en mangeras |Vautits) — «Tu me conseilleras, tu m’aideras ... — Oui, mon grand » (M. GENEvors) — Vous satrez, mes enfants, que le jeune Perdican, fils de notre seigneur vient datteindre a sa majorité (Mossi). BI Releves les verbes au jutur antérieur de Vindicati} et dites leur valeur : Heélas! jfaurai passé pris delle inapergti (ARV:Rs) — ‘Taisez-vous! Vous parlerez quand j/aurai fini! (Covrnit%) — Bile aura entendu le pas de deux chevaus, dit Benassis en souriant et sera montée pour mettre un bonnet, une ceinture, quelque chiffon (Barzac) — Clest bien Ia premire fois que pareille chose lui arrive, Il aura sans doute oublié "eure (M. Ava) — (Petite guerre) — Arméze, ayant passé par tous les grades, arrive enfin au pouvoir supréme, vieilli, fourbu, avec une jambe cassée ... Arthur Yaura vite achevé (V. Laknavn) — Quand tt auras rendu malade, ta seras bien avaneée! (M. Pxoust) —« Ivincident est clos! — Il aura éclairé du moins la religion du tribunal » (Covrrmirxe) Hi Reloves les verbes au futur du passé et au futur antéricur du passé; justifies leur emploi : Heurtaux affirmait que prochainement Louis Bonaparte serait consul (Fracaexr) — J'avais compris; j’étais décidé, Je me vouerais avec Fonta- net A la recherche des pauvres honteux (A, FRANCE) — « Ce soir, je serail 38 ——— LES £ORIVAINS ET LA GRAMMAIRE —_____ de retour, riais entre temps je l'aurai vue, » Il dirait au maitre : « Je viens chercher dix pain et du fromage », personne ne s'en étonnerait, st ui, il la verrait, puis remonterait, mais au moins il aurait vue (RaMus) — Je savais trop combien il serait difficile de détacher les Guériton de leur masute (H. Bosco) — Déja, il avait organisé, disait-il, sa prochaine cam-~ pagne, Il irait dans la baie d’Hudson, et ceax qui voudraient le suivre reviendraient avec tn portefeuille bien garni (1, PErssox}. [Bi Transformes chacune des phrases du n° 4 de fagon a obtenir des fulurs simples ed des fuurs anterieurs. Gi Sowtignes les futurs simples ef futurs antéricurs, puis transformer chaque Phrase de fagon a obtenir des futurs du passé ot des juturs antérieurs du passé : Je ne sais si vous pourrez lire ces lignes & demi effacées par mes larmes (CuATRavaRTAND) — Tis disent que la féte seta trés belle (M. Avwi) — Fespére bien qu'ls reviendront (Davprt) — Je sais déa aujourd'hui quelle sera ta vie intellectuelle (G. Saxb) — Je ne sais en quelle disposition Vous serez en lisant cette lettre (Mott Dx Sivions) — Cependant je ne sais si jaurai bien fait d’avoir enterré dans mon jardin dix mille ous qu'on me rendit hier (Mottin) — Non, Majesté, Tl ne sera pas dit que jfaurai reculé (Mussit) — J'attends des relations de votre séjour A Arles; je sais que vous y aurez trouvé bien du monde (Mont pe SévioNé). IM Releves tous les futurs (simples, antérieurs, du passé, antériewrs du passé); justifies leur empioi : Cependant cn déiibérait si 1'on me ferait horloger, procureur, ou ministre (Rovsskav) — Si tu arrives de bonne heure, nous aurons fini les amandes avant midi, et nous viendrons manger ici (M. Pacnor) — Il fui décidé quiils loueraient une maison A Gentilly; que Victor, désormais flancé investi, serait invité (A, MAURoIs) — La muscliére que j'ai dessinée pour le petit prince, j’ai oublié d’y ajouter 1a courroie de cuir! TI n'aura jamais pu T'attacher an mouon (Samet-ExuPRRY) — Ce jeune homme avait eru thon de prendre le maquis. Il ne tiendrait pas longtemps (A. Ditorst) — Done il fat décidé qu'on aurait un chien, un tout petit chien (MAUPASSANT). BI Invention. Faites 2 phrases ou groupes de phrases illustrant chacune des nuances du futur simple et du futur antérieur, 9% Invention. Faites 5 phrases contenant une complétive par que ou une interron tive indirecte atec verbe aie fusur et 5 autres avec verbe au futur asterieur; puis mettes 2s verbes principaux a wn temps du passé de jagon a obtenir des futwrs dw passé el des futurs antéricurs du passé (ex. : Je erois | qu'il aura fini je croyais | qu'il aurait fini). MOE Revision. Analyses les mots en staligue du n° 6, AMG Revision. Analyses les mots en italigue du n® 7. LE CONDITIONNEL Le mode conditionnel n’existait pas dans la conjugaison latine, Lorsque le frangais a éprouvé le besoin de le créer, il s'est servi du futur du passé et du futur antéricur du passé (cf. 6° legon). Et cest ainsi qu’on a été amené distinguer Ie conditionnel-temps (valeur de fuur ou de fucur antérieur de Vindicatif aprés verbe principal au passé Je pensais qu'il viendraie, qu'il serait venu; cf: Je pense qu'il viendra, qu'l sera venu) et le conditionnel-mode, en progrés depuis sa création. Ce conditionnel-mode se rencontre : A, — Dans une proposition principale exprimant une idée soumise 4 une condition. Trois cas peuvent se préserter 4) Ia chose est possible (elle porte sur P'avenir); c’est le potentiel : Si jfavais un avion (un jour), j2 serais heureux b) la chose m'existe pas (dans le présent); c'est Pirréel du présent : Si Javais un avion (maintenant), je serals heureux. 6) la chose n’a pas eu liew (dans le passé); c'est Pirréel du passé : Si 'avais eu un avion (naguére), jaurais été heureux. 1 Pour les détails, cf 26% legon : La subordonnée conditionnelles 2 Le conditionnel passé céde par- fois apace a nbjone, plug. parfait. surtous “cans a! lange fieéraize; et Ton a, &é_amené & baptiser ces 2 temps conditionnel passes 2° forme (auras préltré) 5° Ne pas confondre le si condition Ex conditionnel passé 2° forme (Veusse "nel et le sk interrogatif quip lui, prefers): fdimet_ ua, "conditionnel, mals ut 3° La subordonnée conditionnelle com- futur. du passé ? figrorie 51 19 views Mengant par si n'a jamais son verbe “@rais (cl. ignore si 10 vlendras). au conditionnel (sauf au pasid 2° sb 2 forme’: Ant si jfeosse Gtudid.. mais 6° Le corditionnel passé a une forme nous venons de voir que cette forme surcompasde (style familiet) : Je tau est veritablement un subjonctif), Fale eu Gert, si y avaiteu contre-ordre, 4° Cependant, la conditionnel (aves ' cf ab ot a 28) peu avoir ion verbe “aw Ceidioohl ex eaprint en tna 25 eboenielles = Quand (ire) tule ral batt), Sroueral pat cpt wou). B. — Dans une indépendante, ot il exprime des nuances variées : = le désir, le souhait, le réoe, le conseil (conditionnel présent; cf. ara J'aimerals voyager — Ce serait charmant! — Je visiterals bien Tahiti! — Tu devras te soigner — Ie regret (conditionnel passé; cf. irréel du passé) : ‘aural aimé voyager — Gaurait 66 charmantl ae ae et Pimpératif _________ iam — une atténuation, par politesse ou discrétion (moins brutal que Pindicatif): Pourrier-vous avancer? — Je voudrais un kilo de pommes. — lune impression, ou encore une affirmation attinude, par prudence (opinion d’autrui non contrélée) + (On diraie un bruit de chatnes Le train aurait déraillé; ily aurait des victimes — une supposition, un fait imagind (cf. les jeux d’enfants) : Vout serler les gendarmes, nous serlons les voleurs. — indignation (sous forme exclamative ou interrogative) : Moi, je trahirals un ami! — Paul aurait dit celal LIMPERATIF 1 A.—Limpeératifest le mode on Te moins riche dela conjugaison : @)il_a perdu Pimpérasif futur fcieale cx rind aces anpeenat Présent a-til aussi, souvent valeur de furur que de présent (si wu veux reusity raalle charge) quant & Pimpérasif passé, il est rare, se mite. pratiquemeat “i des’ verbes marquant Pachévement dime action (ale fini, terminé, achevé...; sols parti, rentré, revenu...) et indique une ction exéeuter (dans. le. futur) ‘avant qutune autre 32 produise (Ayez appris vos. lecons et fale vos devoirs quand je. ren:reral): » {n'a que 3 personnes, la 2° du sin ful regen "eta pune ‘oangeons,marge2): d’ot) Pappel au subjonctf pour suppléer aux person ‘hes manquantes (que je férisse si Cest faux! qu'il) enere(ng) fs moter ‘gue la 1" personne du plusiel rem: place parfois Ia 2" (du sngulier ot Eu phone): Vite, mademoizl ¢(mesde- mmoielles), dépéchons-nous, et ne rons pas tant! et meme une 1" personne du singulier (la personne qui parle Sexhortant elle-méme) ; Du rant ‘montrans-nous un homme! mative) et la défense (8 la forme négative) : | B. — L'impératif exprime essenticllement Vordre (A la forme affir- Ne trichez. pas Vordre peut Wexprimer par un eet cr eee mative Veueca te tare) Te tie? 1) Pimpératifrsquant etre trop bru- tal, Le frangaisy volontiers pol, donne iis orden Gung au moyen, de: indicat prise Yous prone dro, vousercert mere st vous touree + Finda tua: x orev, tu frat fs eommisions, + Pindar? imparfoe nterrogatif pres ‘251 vous ater votre tra # Te conditionnel present interrogatif: Voudrlervovs tpprecher? ‘Comptez jusqu’a cinquante (1. Cocteau). Pinfinitif présent + Lalsser ciire 9 feu dour et servir tres chau. Limpératif lui-méme peut se faire ‘moins brutal et exprimer + Vinvitation pole : Veuillez vous asseoir, Ie conseil :. Solgnex votre traval. Feshortaion, 2 Reprends courage. ia pridre ? Aldex-nous i cada ures Vaffirmation : Croyex 3 mon amit, ln supposition : Dites blanc ellediranoir. Ja simple interjection, enfin, o& il a perdu toute valeur modale, et méme Yerbale : Allons! Aller! Tiens! Tenez! Voyons 4r —_—__________ EXERCICES HE Relever les conditionnels-mode; dites leur temps et leur voix : Si javais su, j/aurais demandé dix mille francs (Courmsume| — S'il fai- jour, le ciel en serait obscurci (G. Dunamer) — Si les lions qui dor- maient dans la cour fussent entrés en hurlant, la clameur nletit pas été plus épouvantable (FLAvbERt) — Le nex de Ciéopatre : s'il edit été plus court, toute Ia face de la terre aurait changé (Pascat) — Si Mme Santa- ragne s'y était refusée, elle y serait allée seule (A. DuoTst) — Je vous dis que, si elle osait, elle m'appellerait une originale (MARivaux) — S'il eit continué, cela eit mal tourné, les enfants lui enssent jeté des pierres (Re i je mentais, je m'embrouillerais bien vite dans mes mensonges (Mowrsentann). BB Releves tes conditionnels-mode (en principale ou indépendante) ; leur valeur Lane, s'il edt osé, se fit mis en colére (LA Foxnann) — Qu'une hutte avec Atala sur ces bords eft rendu ma vie heureuse! (CHaTEAysRIAND) — Justine avait raison. Je n'aurais pas fait une chose pareille, si jfavais été plus intelligent (A. France) — « Que voulez-vous, Lisette? — Jfaurais & vous parler, madame » (Marivatx) — Nous pourrions longer le pare, puis- que ces dames ne sont pas la, cela nous abrégerait d’autant (M, Proust) — J'aurais fui ces tiewx tristes, si je n’eusse été attaché par an bizarre envot- fement a {ane qui marchait, s'arrétait, se retoarnait vers mo. (H, Bosco) — Pierrot aurnit bien aimé savoir qui c'était, ce grand muselé (R. Quitat) Bl Méme exercice Moi, j/aurais allumé cet insolent amour! (Convetts.2) — Quoi! je lui donne ais Pyrrhus pour sticcesseur (RactyE) — Vous devriea Ii parler et Ini faire entendre raison (Musset) — Si vous étiez & ma place, mes beaux esprits, vous ne ririez pas autant (R, RottaNp) — Edmée avait disparu .. La jeune fille aurait glissé dans la rivigre ou quelque fou l’aurait attaquée (A. Duorex) — J’aurais été heurenx de vivre dans les bois ...! (Al, Brine ‘sRanp) — Je voudrais étre petit chien (View.anse) — Pent-étre trouveriez~ vous dans le mariage un soulagement a vos ennuis, Une femme et des enfants occuperaient vos jours (CHATRAURRIAND) — On T'eit souhaité plus chaleureux ou plus expansif (R. Bovresve). Wl Invention, Faites deux phrases ox groupes de pirases illustrant chacune des nuances du conditionnel-mode. Bi Retever lee impératifa; dileslours porsonne, temps, forme et voix + Soyer. aimé d'un cur plus veuf que toutes veuves (VERLAINt) — Rentre bien Ia téte dans les épaules, allonge-toi, 1a, tres bien. Ne bouge plus, if est exactement moins quatre (J. Pzrxet) — Asseyons-nous, fitil et cau sons (M. Gunnvorx) — Me facherai-je? se demande, a voix besse, le direc tear : bah! soyons philosophe! (V. px I'Ist#-Apam) — Soyer partis demain (Huco) — Dites done, Loup, j‘avais oublié le petit Chaperon rouge, Par- Tons-en un peti du petit Chaperon Rouge, voules-vous? (M. Avani) — Vite a | | LES BCRIVAINS ET LA GRAMMAIRE te convert, petites bleues!.. Et ne rions pas tant, sil vous plait, et dépé- chons-nows! (A, Davpit), Don Sanche, taisez-vous, et soyer averti/ Qu’on se rend crimainel & prendre son parti (Conwettist) — Dénichons de céans, tet sans oéémonie (Morbie) (Orgon, s'adressant a Tartufe dévoilé). 1 Releves les impératifs et dites leur valeur : Feoute-moi et erois-moi, mon enfant, renonce, ne va point ples avant, ne tenite pas le Destin, n/ouvre pas cette porte (M. Mazrentanck) — Ne commets pas dimprudence de ce genre ... Attends, un mois ou deux (J. Houcxox) — A! monsieur, neremuons pas une cendre encore inassoupie {AL Bsereaxp) — Jetez-moi dans les troupes comme simple soldat, je suis Thersite; mettez-moi a la téte d'une armée dont jaie & répondre & toute I'Europe, je suis Achille (LA Bruvie) — Soyer doux et indulgent A tous; ne le soyex pas A vous-méme (JouneRt) — Allez, dit Henri en jetant sa cigarette, nous n'avons plus rien. apprendre iei, filons (P. Moroz) — aie pas peur, ne sois pas si pale! (MrcHe.e7) Méme exercice : Vact'en, Réponds-moi d'ele, et je réponds de moi (Ractxe) — Cueillez ds aujourd'hui tes roses de ta vie (RowsARD) — Chasser. le nature, il revient au galop (Destovcms) — Taisez-vous, ma servante et ma femme (Moti) — Biller done, messieurs; baillez A votre aise, ne vous génez pas (DIDE- not) — Allons, remue-toi un pet, va scier du bois, va chercher de eau, Jaboure Je carte de pommes de terre (B. Brick) — Guérissez-la, sauyez fa, dis-je & Madeleine quand nous Yetimes quittée; mais ne V'atuse plus (Fxowenris) — « Portez-vous bien! » fut la réponse de Not (J, SUPER ‘vuni.2) — Amusez-vous, ne révez point crettx, ne faites point de bile (Mem pe Stéviexst) — Otez les passions, Vintérét, 'injustice, quel calme dans les plus grandes villes! (La Bruvike Bi Invention. Faites 2 phrases illustrant chaque nuance de Vimpérati. Revision. Analyses tous les mots en italique « Ah! si j‘avais us talents! — Laissons mes talents, et revenons aux vdires » (Dipexor) — Soyer assuré, mon fils, me répondit mon bon maftre, qua ‘ma place wous en eussiez regu un tout semblable (A. Francs) — Quand ‘vous me hairiez, je ne me plaindrais pas,/ Seigneur (RactXe) —Batissons tune ville et nous Ja fermerons (Huco) — Comme le fils des Audibert allait avoir dix anos, il naquit un second enfant chez les Combes (A. Crawscrs) SUINe soyer pas sorcier, mais si vous /'étes, faites votre métier (Huco) — 1 Que disent ces filles! Que tu épouses flectre, toi, le jardinior? — Elle ser rma femme dans tune heure » (J, Gxavnoux) —Le mets ne lui plut pas il slattendait mieux (La Foxtare). 10; Revision, Releves les indicatifs, conditionnels et impératifs du no 9 et dites leur valeur, 43 we ore my a Le mode A. — Si le conditionnel, en progrés depuis sa création a Pépoque ro- mane, s'est hissé au rang de mode, le subjonctif, lui, est en recul : Pindicatif, par exemple, Tui a enlevé interrogation indirecte (Dis-moi / qui tu es; en latin le verbe était au subjonctif) et le conditionnel Mhypothése (Si iiétais riche, je serals heureux; en latin les 2 verbes étaient au subjonctif) Disutre part le francais moderne, surtout dans la langue parlée, tend & abandonner 2 de ses 4 temps (imparfait et plus-gue-parfait). 4@) le subjonctif présent sere & exprimer le futur aussi bien que le présent Je veux que tu viennes demain): ©) le subjonetit. pass# marque une feces Taree aa! en ic Jur (je vec que tu sis fine #51) ue dans le pane Ce deuce ua} 8) le subjonctif. imparfait est calqué sur le passé simple (chantal, chantasse: fonnus., connusse: vins, vinsse): oer= taines de ses formes, cocasces at caco- Phoniques, font que les bons. Geri ait réuss). II posséde, de plus, une forme surcomposte (style families) Wan'a dBrangé avant que jale eu fink; d) le subjanctif plus-que-tarfait (saut vvains tendent a ne plus employer dans ia langue literare) connalt UA Ta 5° personne ce sigur actin que ie''méme imparfatt. B. — Comme son nom Tindique (lat. subsungere : attacher sous), le subjonctif, mode affectif, se rencontre surtout sous la dépendance d'un autre verbe, c'est-A-dire en proposition subordonnée, Mais on le rencontre aussi en proposition indépendante ou principale. I, — EN PROPOSITION SUBORDONNEE 1, Le subjonctif est souvent le mode de la complétive par que, en particulier (cf. 18° legon) aprés les verbes de volonté, de seutiment, de doute, et les verbes négatifs ou interrogatifs : Abi je ne croyais pas / quil fx si prés d'ici (Racive).. 2. Le subjonctif peut étre le mode dune relative, en particulier pour exprimer un but & atteindre, une intention, une conséquence ou apres un superlatif (ow un équivalent), ou aprés une proposition négative, interrogative ou conditionnelle (cf. 31° legon) : Tu €s la fille la plus ovisée | que ‘ale jamais rencontrée G. Sand). 3. Le subjonctif est souvent le mode d’une circonstancielle, en parti- sculier de la finale (cf. 27° lecon), de la concessive (cf. 28° legan), de cer- taines causales (cf. 24° legon), consécutives (cf. 25° lecon), conditionnelles (cf. 26° legon) ou temporelles (cf. 23° legon) : Quoi qu'il en soit (concessve), | dites-mol le nom de cet homme / afin que je le mette sur les tablettes (finale) (Ciderot). subjonctif eS ‘Attention! En proposition subordonnée, le subjonctif (surtout dans Ja langue éerité) doit respecter Ia régle stricte de la concordance des temps : a) subjonctif présenr, ou passé (antériorité), aprés un présent ou au futur + Je souhaite / que tu comprennes (ou ales compris 8) subjonctif parfait, ow plus-que-parfait (antériorité), aprés un. passé : Je soubaital(s)/ gue tu comprisses (ou eusses compris); (cf. 31° leon). Il. — EN INDEPENDANTE OU EN PRINCIPALE En proposition indépendante ou principale, le subjonctif peut exprimer : 1. Pordre ou ta défense, et méme 1a menace : Que chacun se retire et qu'aucun nentre ici (Corneille). 2. par atténuation, le conseil, Vexhortation, la pridre : a ey ee ee eee ae ae Quis s'appliquent! — Quielles reprennent courage! — Que votre Majesté ne se mette pas en colbre! (La Fontaine). 3. le souhait, le désir, le regret, Vimprécation : Que monsieur’ saint Denis garde le roi de France! (Huge). 4- la supposition : Quion dise blanc, elle dira noir. 5. la concession, Vopposition : Qu'll'se soit enrichi, il reste bien vulgaire, 6. indignation : Moi, des tanches, di Une si pauvre chére! @) noter Je parallélisme du. subjonctif et de Pimpératif (cf. 7° legon); }) le subjonctif n'est pas nécessai- rement introduit par gue: Pulsses-tu réussir Goufait): Sole un triangle rectan- le (cuppasition); vienne. 6%6, nous sorgone ede conti Je fache pas que tu nvaies répondu (affire ‘mation attend) Oi eg et de ene a abn Sujet ec de Fasailiaire {Bente sls, ‘mandrel ~ Loud sien les vainquearsi Hann sok qui mal y pene = soit dic one sous, net ce mime dans cerines foute que coite: valle que alle: ple (pt) aux Gieuxt save qui peel mol, héron, que je fasse (La Fontaine). comprenne quipourra:grandbien tefasse: ©) certaines de ces expressions sont ? lism “coat” que’ leur verbs nest plus senti comme tel: on éerit vive les vacances! aussi bien que vivent les vacances! (eige est sent comme Aine fntajecon)s ef. encore soit ‘adverbe dans unc réponse, conjonction ‘ans Talternative 0%, st F) les subjonctifs imparfait et plus due-parfait. peuvent. 9. tencontrer Sana gue, avec valeur, hypothvtique ct oppostive © fi, fosce, ne fate fe, see, dit l,eussiex vous (ason), Shei tromphe, fale arrive, ete 2) Se reppele, enfin, Pemploi (sans Ar Gibjonctit ploquaspar= Ia) th trtion ean ‘patsé 2" forme (et. 7 leson). 45 a inl ie ice an elie EXERCICES Wi Relever les verbes ave subjoncti. dites leur temps et leur voix : Approche : viens confesser laction la plus noire, l'attentat Ie plus horri- ble qui jamais ait été commis (Motziet) — Vous m'aver Yair d'un galant homme, et j'aimerais mieux que vous en profitassiez qu'un autre (Dipe- Rot) — Je ne vous dirai rien de ce voyage, le slus magnifique et le moins profitabie que j'aie jamais fait (Fromewtix) — Il a fall que Mathias intervint avec son biton (A. 1'StxsteveNs) — Je demeurais quelquefois tune heure dans tune compagnie sans qu'on m’etit regardé, et qu'on m'etit mis en oceasion d’ouvrir la bouche (MowTrsourev) — Comme il n'y avait jamais eu de cérémonie qui ne fat suivie d'un grand diner, on se mit & table au sortir du baptéme (Voutare), BE Méme exercice : IL n'y avait personne dans ta commune qui ret plaint ce pauvre étre, qui ne tui ett donné son pain quotidien (BAkZAc) — Des a présent, si Jétais sx que vous votlussiez. vous divertir, je vous ferais mille contes extravagants, mais véritables, de ma vieet demes aventures (P. L. COURUER) — Enfin je vis entrer un vieillard pale et sec, que je reconns pour nouvel- liste avant qu'il se fit assis (Moxresourec) — En attendant, remettez- Vous. Tl serait bon que yous prissiez tin verre d’eatt suerée (A. FRANCE) — Vers minuit nous artivons aux Tuileries, oft elle désire que nous nous asseyions uun moment (A. BRETON) — Il semblait que son ei s'épanouit dans cette nuit saturée d’ean (A. Mackavx). Bi Releves les verbes aw subjonctif en proposition subordonnée; nature de ces subordonnées; temps et voix de ces subjonclifs Lai, il éprouvait la joie la plus eéleste qu'il eit éprouvée depuis sa nais- sance (Hvco) — La jument de Ligbard, a de certains endrotts, s'arrétait tout a coup. Tl attendait patiemment qu’elle se remit en marche (FLAUnERT) — Mes représentations furent inutiles; je blessai sa fierté par mes craintes, bien que je ne les exprimasse qu'avec ménagement (B. Constant) — Je métais déja dit vos raisons avant que vous me les eussiex éertes (Mati Di: Sévion#) — Et ce jour of, au lyeée, tu Ini as volé sa rédaction francaise, pour qui soit pani et que tu puisses étre le premier? (A. Sazackou) — Je voudrais que vous l'eussiez entendu parler li-dessus (Mouiiee). BH Méme exercice 11 soulfrait rarement qu’on tui parlat, et jamais qu'on Yosit contredire (Vvorrarte) — Sire, Votre Majesté juge divinement bien de toutes chose: il est vrai que voila le plus sot et le plus ridicule madrigal que j'aie jam Iu (Mone De Sivicxt) — Avant qu'elle ait eu fini de parler, la résolution de Lastin fut prise (J. Hovckox) — Bien qu'il ne conntit pas ce jeune homme et qu'il ne tui edt jamais adressé la parole, il savait son nom, qui Gait celui d’ume famille illustre (Mussit) — Mais ne croyes pas que ce soit a gourmandise qui me fasse parler de cette fraise de veau. Ce que jen LES SCRIVAINS ET LA GRAMMAIRE ———— dis n'est pas du tout pour que vous me Ia donniez (M, Avar#) — Comment ‘voulais-tu que je vécusse sans toi (FrAuBrRT). Releves les subjonctifs en indépendante ow principale, dies leur valeur : yu‘on me fiche la paix! Quion me fiche la paix! Dis-leur que je suis oceupé,_ retes fevienneat un autre jour (A. Gio) — Ce maulit « Observateur littéraire »! Que le diable Vetit emporté, Iui et ses feuilles! (DipExot) — Vite, vite, qu’on selle mon ane! (Muss) — Noél! Que le ciel s'ouvre seu- Iement un feu! quen sortant de Wécole, le soir, alors que la nuit tombe, froide et silencicuse, on voie briller une étoile! (G. Le Stpawur) — Lamiel! qu'on mette les chevaux et qu’on aille chercher au village la petite Lamiel, la fille d'Hautemare (SreNpuaL) — Et que ma chambre ne soit pas préte, lorsque je me coucherai! (J. Greavpovx) — Qu'on me refusit Aune porte, je me trainais jusqu’a une autre (Vatats) que je fuie! (Ractnz). — Je reviendrai dés que je pours Fussiez-vous déja de retour! (Lesace). 6 Méme exercice Eh bien! triomphez-en, que rien ne vous retienne! (Connetrtss) — Qu’on ne le quitte pas. Toi, 1'Zntimé, demeure (Ractxz) — Moi, Seignewr, que jleusse une Ame si frafiresse! (Conwits.x), — Ob! elle se /ilé contentée de bien pew de chose. Qu’il admtt seulement son existence, elle eit été heurense (Rexas) — Un Anglais condamné a étre pendu regut Ia grace du rai. «Ta toi ‘est pottr moi, dit-il : qu'on me pende! » (CHamroRt) — On ne fait plus aucune sortie, on ne parle plus que de pair, Ol qu'elle soit véritable, 61 qu'elle soit effective! 6 qu’elle soit étemnelle! (Bossve1) — Quill meure! qu'il meure! cria Hacket d'une voix furieuse (HvGo) — Que je n'en voie plus lun seu cracher sur son ardoise et l'essuyer avec sa manche! (G., La: StDANER), M1 Releves les subjoxctifs sans «que »; dites leurs temps, voix et valeur Je fis une bétise, ne vous déplaise (DroERoT) — Soit. Admettons-le, Rien est méme plus sity (Mn.os2) — Puisse leur union étre heureuse! (uco) —Au diate te tailleur! La peste étouffe le tailleur! (Mouitee) — Empor- tez-en tant que vous voudrer, et grand bien vous fasse! (VoutarRn) — était un troisméts barque, soit dit en passant pour le lecteur informé (J. Prnrst) — Bénies soient-elles, ces humbles pirases (G. Duwastst,) — Al vivent tes charcutiers, nom d'une pipe! (Varns) — Et vienne le printemps ... | Je m’éterniserai sous Vaubépine en flews (APO:LINAIRE) Tha recolte se fi, vaille que vaille (A. Lazwois) — Pardieu! je ne sache rien de si dtu qu'un philosophe (DibeRot) — J’aurais aimé un dernier sursaut tune demnitre révolte, dussé-je en faire tes frais (J, L. BoRY). BL Invention. Faites 2 phrases ou groupes de phrases itlustrant chacune des nuances dts subjonctif en indépendante ow principale, GVGELOE Revision. Analyses les mots en ialique des n® 6 et 7 47 Meanode infinite * LES 3 TEMPS DE L’INFINITIF ‘Linfinitif est la forme Ja plus dépouillée de expression verbales ‘sans le contexte, il ne contient aucune idée de personne, de nombre, de temps, ni méme de mode (avoir, tre, manger, dormir...). On a pris Thabitude de lappeler « mode impersonnel », Hag temps: le présent (calmer, ttre calmé, se calmer); le passé (avoir calmé, avoir été celmé, s'étre calmé): le futur (devoir calmer, devoir étre calmé, devoir se calmer), ‘Attention — Ne pas confondre sire calmé (présent passif) et sre parti (passé actif). YP Linfinitif présent se rencontre dans de nombreux emplois 2) comme nom, ayec diverses valeurs (Cf. ciecontre : Vinfinitif-nom); 6) comme verbe, avec diverses valeurs (ef. 10° legon); ©) en emploi tomporel, oit il exprime [a simultanéité, par rapport a verbe (hun mode personnel) dont it depend, crest-i-dire. aussi bien le présent, te passé, le futur : 1 gut (povat pore) expriner en ngs aves valeur future (ob, Pemploi Ox “rae. ds dla fies: re espera, esperera rere tt ©) A Pactif is « bivalent » ? (utah ceaPhaie ‘quiit a tn ‘sens actif ou passif selon le point de true auguel on se place © ferrin s eset: Pen ng ver, i,t ororgean eran) wotee tors valour curcuse e fuente dadjectif épithéte ou artribue de om ou de” proom, aver nuance dobligation ow d’intention (cf. Pad~ jectif verbal latin en -ndus) ; J'ai un Heol (quelque chose resco tral (ce est re fi) apres fairy enooyer, menor, laisser 0 Tiana poset Sreumetaal piece aspect d'un ai envoy pro mere ire, 2° Liinfinitif passé exprime : @) essentic\lement Vantériorité, par rapport au verbe (4 un mode per- sonnel) dont il dépead, que ce verbe marque le présent, le passé fou le futur) ‘© avec la prépesition apres +1) sort (or. {it sortira) apres avoir cermin son teaval; + Sans priposition + Je crois (croysis, roieal) avoir blen agi: 6) parfois aussi Pavenir, le futur : © aprés un verbe au présont : Il expire avoir fini ce sole (= quit! aura fini futur axtériour)s ‘© Ou meme aprés'un verbe au passé : Tl espéealt avoir Aint 2 temps (= quill aurait fri : futur antérieur dit passé), N, B. — Liinfinicif passé 2 une forme surcomposde (style familiet) : Aprée avoir eu Anh jl sortity if futur, formé aT ire _devoir, exprime @ soit une simple tdée de furur : It ‘rut ne jamais devoir guérir (mais il est alors souvent remplace pat Tint nitif présent cf. 1°, d) = soit une idée de futur doublée d'une iddée dabligation’: I erat devoir agir ales de * Liinfniit (cf 3 leson) peut fire ‘corps, avec le semivauxiltaire qui Te préctde : | va pareir (= il partira bientot) elle semble avoir wulert (= elle 2 souffertapparemment), , r a "et Vinfinitif-nom LINFINITIF-NOM Vinfinitif a tant6t valeur de verbe (cf. 10° legon), tantét simple valeur de nom; il a alors pratiquement toutes les fonctions possibles du nom. A, — Il peut done étr : Leveller e0t 6t¢ Inhumain (R. Martin du Gard), ‘ sujet (avec la préposition explétive « de») : D'y avoir dormi me remplissait d'aise (H. Bosco}. . Il faut les vainere tous les deux (Cl. Aveline) : (avec mots explétifs : de, que, «’, ou mots omis) : iLest honteux de trahir — Trahir, c'est une honte — C'est une honte que de trahir — [i est] interait de trahiet ‘+ sujet inersé ; Mieux vaut s'en tenir [A pour-aujourd’hui (Bernanos). ‘© sujet inversé et non attribut; c'est Pattribut qui préctde le verbe : Macoutume est de récompenser les personnes sages (Derdme). Vivee, clest nafere lentement (Saint-Exupéry). Ui n'a que trois soucis : boire, manger, dormir. Boire, manger, dormir : tels sont ses trois soucis. = attribut ‘© apposition ‘sc. de nom : Laisse-mol du moins le plaisir de te voir (Marivaux). ‘+ ¢. de prowomt; | hésite entre la passion d'écrire et celle de peindre. sc. d’adjectif : Ce grand exemple est digne d'étre imieé (Bossuet} +c d'objes de verbe (avec ou sans préposition) : Il veut réussir — Il cherche @ réussir — Il brOle de réussir. @) certains fs Wobjet se cons _tAche d ou de paire): fruisent toujours \ sans prépontion “incor Pea satay ftfet craig ont ds see dire eon (ote) era tua wee era ont ds aes dtr non Hofeeser SEA rain seuinrs Acoso (34 (ar ioe 6) certains hésitent entre les 3 possi- attention 4 V'infinitif objet introduit cae age ra, aan ao te eL ienicccm: © Facies ee Soe alee eee [2 Sreotians epa) winten (a: ‘On stinstruit lire les bons auteurs (moyen), ete. N.B. — Linfinitit « circonstanciel peut étee considéré comme ayant valeur verbale et équivalen: «Puna submdonntt crcontancielle Cf. 13> legon). | B. —Viinginitif-nom est si bien devenu un nom que: souvent il admet un article: et quelques anciens infinitifs ne lediner, le savoir, le pouvoir, se rencontrent plus que comme | le repentir, le savoir-vivre. noms + loisir (@tre permis), plaisir * onle rencontre méme au pluriel: (plaire), avenir (8 venie), manoir I les ries, les devoirs, les vivres...; (demeurer), nonchaloir... EXERGIGES Ml Reteves tous les infinitifs; diles leurs voix, forme of temps : A onze heures du soir, on téléphone de la Préfecture que « 'hypathise d'un accident semble devoir étre écartée » (J. SUPERVIELI) — Quelque jour, aprés nous étze égarés plus qu’a Vordinaire dans des vallons, dans des montagnes of Yon n’apercoit aucun chemin, nous ne savons plus retrouver le n6tre (Rovsszav) — Nous le contemplames longtemps et personne ne dit un mot de commisération. Peut-étre parce que le plaindre ett &té se prendre soi-méme en pitié pour avoir connu le méme danger (ViGNY) — Avoir mérité les dignités et les avoir refusées, c'est une nouvelle espice de dignité qui mérite d’étre célébrée par toutes sortes d’honneurs (Bos- suit) — Comme ils étaient heureux de s’étre ainsi senti les coudes, de wavoir renié personne! (M. GENzvo1x). Bi Méme exercice : Te fait est que plus rien ne semblait devoir intéresser ma grand-mére (A. Gros) — Aprés avoir parlé de ce qui ’amenait chez moi, jee priai de me dire, en un mot, quels sont les points débattus entre les deux partis (Pascat) — Amadou Ventendit s'éloigner au-del& du trou et se coucha, non sans avoir pictiné, retourné, fairé les feuilles mortes (Ch. Vizpuac) — 1 allait, devoir s'amputer de cette amitié encore toute eraquante ot vernie qui le liait & Quentin (A. Boxpry) — Il serait oiseux de s'appesantir sur les ser- vices, vraiment éminents, qu'une telle découverte est appelée a rendre & Ja société et au Progrés (V. pe 1/Isut-Apam) — Je pensais devoir frapper longtemps pour le réveiller; mais il était debeut avec trois de ses amis (Stixpmat) — Elle nous fit asseoir (A. FRANCE) (BURL fustifes emploi du temps de chacun des inpnitifs des n® ret 2. Bi. Faites sentir ta valeur bivalente (active et passive) des infiniiifs en gras; ites coux qui éguivalent & un adjectif épithéte ow attribut : ‘Quel dommage ... qu'une si aimable petsonne soit riche, et que sa dot la fasse rechercher par un homme indigne delle (Ménrtr) — Comme jfallais passer devant la grande porte vitrée du jardin, je me sentis saisir par le bras (A. Grog) — Avez-vous, demanda le président, quelques aveux 4 faire au tribunal touchant le crime capitel dont vous étes accusé? (Hoo) — En tout cas, tu n’as rien a craindre. Je n'ai rien vu, rien entendit (G. Burwaxos) — J'étais si ému que je ne trouvai rien a lui dire (Dawpe) Allongée daus ‘ma cabine, délicieusement =eposée, ... je me laissais, envahic par les séduisuutes visious que le nom d'Espagae suggérait (C. Ovamte) — Vous n’étes pas musicien? — Non ... — Tant mieux Pour vous; car ce sont de pauvres bougres bien a plaindre (Dipsnon), §. Releves les infiniifs-noms; dites leur fonction, puis leurs voix, forme et temps = Jeter un homme & la mer n'est pas dans nos habitudes (Cl. Avsutn) — Pour Julien, faire fortune, e'était d'abord sortir de Verrieres) il abhorrait sa patrie (StaNDuAL) — La solitude absolue, le spectacle de Ia nature, me 50 ray rey Seay a LES &CRIVAINS ET LA GRAMMAIRE plongtrent bientét dans un état presque impossible a décrire (CuaTeau- BRIAND) — Fox, eélébre joueur, disait : « Il y a deux grands plaisirs dans le jeu: celui de gagner et celui de perdre » (CHamwoxt) — Monsieur Gordon ait un vieillard frais et serein, qui savait dewx grandes choses : supporter Yadversité et consoler les malheureux (Voutatne) — Sa distraction était, le dimanche, d'inspecter les travaux publies (FLAURERT) — Mais mieux vautt stier que ce pleurer (A. Gre). % Méme cxercice Comprendre est le reflet de créer (V. Dx 1/Tatst-ADAM) — Tci, éerite est Te seul moyen de contintier & vivre (A. Martaux) — Le plaisir de la critique nous dte celui d’étre vivement touchés de trés belles choses (LA BRUVERR) — Il n'est pas honteux A homme de succomber sous la douleu:, et il kui est honteux de succomber sous le plaisir (Pascat) — Mais je me retire, Monsieur, heurenx de vous avoir obligé (A. Camus) — Il essaya de regnrder dans le chaudron (J. Gtoxo) — Loccasion de faire le mal se trouve cent fois par jour, et celle de faire duu bien une fois dans l'année, comme dit, Zoroastre (Voutarn:) — Pour réussit dans la vie, retenez. bien ces trois ‘maximes: voir, c'est savoir; vouloir, c'est pouvoir; oser,c’est avoir (MUssien), Mime exercice : ‘T’étais beaucoup moins désireux de discuter que de dormir (A. Grr) = Fille eft bien voulu repartir tout de suite; mais Yeffort de zemplir Je seat avait ¢6 tel qu'il lui fut impossible de faire un pas (HwuGo) — Si Ja vie est misérabie, elle est pénible a supporter; si elle est heuresse, il est horrible de Ja perdre (LA Brovitns) — C'est au mois de Marie que je me souviens d'avoir commencé & aimer les aubépines (Proust) — I n'est qu'un ‘travail pour les hommes : arracher quelque chose, si pet que ce soit, & 1a destruction et Voubli (G, Dumamet) — Les hommes sont si nécessaire- ment fous, que ce serait étre fou par un autre tour de folie, de 2'@tre pas fou (Pascat) — Aprés beaucoup de temps perdu a crier, gémir et pleurer, il fallut enfin prendre un parti (MéRmcin). i Invention. Faites 2 phrases ou groupes de phrases illustrant chacune des Jonctions de Vinfinitif-nom présentées dans fa legon. 10. Revision. Analyser les mots en ilalique : Et vous aurez alors des pensers ridicules (Arorzawarnw) — Le capitaine aimait le taquiner dans les fins de diner (J. GRaco) — Et ses beaux yeux se miront on devoir de se lever au ciel ot de laisser échapper deux larmes (Viowy) — Je passai les derniers moments qui nous restaient rassembler, 4 mettre en ordre pour l'avenir, toutes les émotions si confusément amassées dans ma mémoire (FRoweNtr) — Ni le choix de ses amis ni celui des mets niétaient faits par la oanité : car en foul il préférait Wire au paraitre; et par 1a il s'attirait 1a considération véritable, a laquelle il ne prétendait pas (Vourars) — Nous /iimes gétés par la succulence et la grdce de la terre frangaise, chaude dans tous ses plis d’avoir abrité V'étve humain (Comte). er L’infinitif-verbe ‘Legon 10 Si infinitif-nom (9° legon) joue un rOle important dans V'analyse gram- maticale, 'infinitif-verbe, a pleine valeur ver2ale, c.-A-d. noyau central d'une proposition, releve de l'analyse logique. On le rencontre dans : A. — LVINDEPENDANTE OU LA PRINCIPALE YVerbe d'une proposition indépendante ou principale, Vinfinitit exprime : 1. ordre ou la défense (plus général et impersonnel que Vimpératif), cf. proverbes, indications par écriteaux, avis au public, recettes culinaires, ordonnances médicales Bien faire et laisser dire — Ralentir, travaux — Ne pas se pencher aux portidres — S'adresser au guichet A — Battre les coufe en neige — Agiter le flacon. 2. Pinterrogation (avec valeur de délibération, 3 hésization) Comment y retourner? dit Candide, et od aller? (Voltaire). 3. Pexclamation ou Vinterrogation (avec valeurs indignation, déton- nement, de regret, de souhait), en lieu et place d'un conditionnel ou dun subjonctif : Me parler avec cette impudence! (Moliére). 4: affirmation, avec Ja valeur d'un indicatif passé, pour marquer Ia rapidité dune action + infinitif « historique » ou « de narration », & sujet exprimé (nom ou pronom) ou omis Et Paul de rire — Et moi de rougir — Ft de gémir. B, — LA PROPOSITION SUBORDONNEE x. Linfinitif, ayant un sujet propre (nom ou pronom), constitue le noyau de la subordonnée complétive infinitive : ‘entends /levent mir dans les sombres sapins (Apolinaire) 4) Ia diffculeé premigre, 4 la trouver (Al, Bercrand): parfojs,méme il pré- résulte de ce qu’elle n’est introduite cede le verbe qui régit infinitive : Dar auc mot de subordination; Je lentenés rire (= jentends ful (ele) 8) @laurre part son aujet est bien sou. Fire: Ilya bien 2 propositions: ent hers :Ventents rire Mme Laure c) pour tes détails, ef. 19" legon, 2, Linmfinitif, suns oujet exprimé, pout étre le verbe d’une sabordonnée complétive interrogative (cf.20*lecon), & valeur de délibération, comme dans une indépendante (cf. ci-dessus A, 2) : Je ne savais | que répondre (Chateaubriand). 3. Linfinitif, sans sujet exprimé, peut étre le verbe d’une subordonnée relative (pour les détails, cf. 21° legon) : W jure quill n'a aucune bran J/001 se reposer (Sévigné). emplois et valeurs eieentrel 4. Liinfinitif objet, avec ou sans préposition, ayant pour sujet (non répété) fe méne que le verbe dont il dépend, peut étre considéré comme ayant pleine valeur verbale et éguivalant 4 une complétice, apres Gimer, croire, consentir, craindre, affirmer, dire, penser, espérer ... + Il erut mourir de honee (= quil allait mourir...) Je crains de déranger — Elle espére avoir gagné. 5. Liinfininf objet, avec a ou de, ayant pour sujet caché un nom ou pronom complément (Wobjet, dattribution, de provenance) du verbe dont il dépend, peut également étre considéré comme ayant pleine valeur verbale et comme équivalant a une compte, apres les verbes conseiller, inciter, prier, demander, exhorter, inciter ... : Je te dis de venir (= que tu viennes). Je tlincite A ebéir —Je te demande de patienter. NN. B, — Ce sujet peut méme ne pas étre exprimé ; I! dit d’avancer (= qu'on avance). 6. L’infinitif complement circonstanciel, avec préposition ou locution prépositive, ayant pour swiet (non répété) le méme que le verbe dont il dépend, Deut (cf. p. 49) étre considéré comme ayant pleine valeur ver= bale et comme équivalent @ une subordonnée circonstancidlle de : ‘+ temps(aprés~aprésque;avantde, avant que d2 = avant que) :S'atten- ral / avant. de commencer (Hugo). = cause (4, de, pour, @ force de, sous prétexte de, faute de): rez tous deux les galéres, toi / pour avoir vendu la montre, toi / pour Payoir achetée... (Diderot) * but (4, pour, ajin de, en ove de, a | dessein de, de peur de, de crainte de) : Et elle morta dans Voranger / pour cu illir une orange (Mérimée). @) seule Ia comparative n'a pas nitif équivaient, sauf en’ combi son avec une aurre circonstancielle (Comme apret, comme avant de, comme ‘quand, comme pour) il gesticulatcomme Pour chaszer des mouchesi ) sans ++ infiniti, quion ‘réduit sou vent, par paresse, au réle de com- plément cizconstanciel de mamre (il avale sans mécher), a en. réalité Jes 2 mémes valeurs. possibles que sans que ++ subjonctif Mi travalle sans + conséquence (4, au point de, de maniére d, jusqu’d, assez (trop) ... ‘Pour : On faisat des éclats de rire / Aeentrouvrir le plafond (Diderot). + concession (pour = bien que), opposition (loin de, au liew de) : Mais pour étre vaillant, / tu n'es pas fils de roi (Corneille) # condition (2, de, d condition de, a moins de, a moins que de; sans) : ‘en ferais autant quielle, / & vous connaitre moins (Corneille) en avo air (concession). Ele approcha Sans aire de bruit (de fon si aacrete fuel te fait pas de bral) (ef 28° et 35° levons); ©). Mpoate classique la construc- tion de Vinnie, creontance etait moins stricte qu'aujourd' hui: Alons, Fendsle moi sat ce fouller (Molire). Le temps légersenflt sans menapercevoit (Che Desportes) Ml faudrait nant, utiliser, dans les 2 ex gue subjonci. EXERCICES ———_______—__ Wl Relevez tes infinitis-verdes employés en propositions indépendantes ou prin- ciples, ef indigues leur valeur : Grenouilles aussitot de sauter dans les ondes; Grenouilles de rentrer en leurs grottes profondes (LA Fowtars1). Ah! s'écria-til, gotiter les délices de la vengeance! (A. FRANC) — Keller- ‘mann voit ce mouvement, forme aussi trois calounes en face ct fait dire sur toute la ligne : « Ne pas tirer, mais attendre, et les recevoit & Ja baion- nette » (Mrcit1:r) — II n'y avait pas un moment & perdre; mais comment se séparer de Cunégonde, et oi se réfugier? (Vortatme) — Oser confondre avec eux le noble Levin! (Huco) — Et monsieur Cassandre de ramasser piteusement sa perruque, et Arlequin de détacher au viédase (nigaud) un coup de pied dans le derriére, et Colombine d’essuyer tune larme de fou tire, ‘et Pierrot d’largir jusqu’aux oreilles une grimace enfarinée (Al. BERTRAND). Bi Méme exercice : Pourquoi vers 'horizon nots tendre ainsi des pitges? (Vicwx) — Voir le bel univers, goiiter I'Espagne ocrense, ... / Voir la Chine buvant aux belles porcelaines (Contissz pk Noattsis) — Moi, renoncer au monde avant que de vicillir, / Et dans votre désert aller m‘ensevelir! (Monti) — ‘Toujours tenir Ia nature pour réellement animée (H. Pouxkar) — Que faire? Comment s'y prendre pour que ces trente-quatre mille franes en devinssent tout d’un coup trois cent mille? (Muss) — Et Jacques de la rembrasser sa tune joue et sur 'autre, et son maitre de sourire (DipEKoz) — © n'avoir pas suivi les legons de Rollin, / N’étre pas né dans le grand sidcle A son déclin! (VERIArNE). i Relever tes propositions subordonnées dont le verbe est a infiniti]; dites leur nature (infinitive, interrogative, relative) Jentends mourir et remourir un chant lointain (Aporsawam) — Tl se réouissait d’avoir enfin trouvé un endroit o faire halte en sécurité, oft se reposer A la fois de la course et des émotions (Cx. Vit.nRAc) — J'ai eu une eine effroyable a la faire venir ici — Je ne sais quelies grices vous en rendre (Moti) — M. le Chancelier ne savait of se mettre, et tous les juges avaient fort envie de rire (Moe DE SfvicNé) — Elle l'entendit par- fer, presque au méme instant elle le vit s'asscoir & ses cOtés (StmvpHar) — Tenvieux fut heureux .,. Il avait entre Jes mains de quoi perdze un homme vertueux et aimable (VortarE) — A dater de ce jour, je vis BIlé- nore s‘affaiblir et dépérir (B. Constant). Releves les infinitifs objets, avec ou sans préposition, équivatents d’ume com- Te NTEi et il Tate dn selon on ple are don le dip) On Ini a acheté un petit arc et des fléches. Ila fallu iui interdire de faire Ja chasse aux poules (T, Denice) — Il disait avoir été lié avec le sultan de Calicut « que les Portugais appellent Zamorin » (Huo) — Dans la soi- rée, il se fit une embellie qui nous permit de sortir (nomen Tis) — Mais le bruit des machines empécha d’entendre la voix et les coups (SUPERVIELLE) ——— LES EGRIVAINS ET LA GRAMMAIRE — Marcel regretta sinetrement d’avoir offensé, malgré soi, un homme que tout le monde respectait (J. Pmt) — Pais il St signe a Pofficier de limi- ter et de la suivre (BALZAC) — Il eria d’arréter et toute la caravans s'arréta (Groxo) — Ie proconstl feignit de n’avoir pas entendu (Fravsext) — Grand-mére, impatientée, lui ordonna de descendre (Bosco). 5 Bi Reteves les infinitifs. compléments circonstanciels ou équivalents de subor- données circonstanciclles; dites leur nuance : Rt je partis au soleil levant, aprés avoir serré la main des deux viewx épows (Maupassant) — Mergy, avec quelque effort, contracta ses levres de ma- nite A sourire (Mitenne) — A le voir, vous eussiez dit qu’il ne se passait rien d'extraordinaire (P. L. Courter) — Au lieu de grelotter de terreur, ils frémissaient d'impatience et d'espoir (Cexevorx) — Et de le voir si marri, si repentant, le bon prieur en était tout ému Iui-méme (Daupet) — Te sage quelquelois évite le monde, de peur d’étre ennuyé (La Brevienss) — Ni Ia belle Sémire ne se consolait d’avoir cru que Zadig serait borgne, ni Azora ne cessait de pleurer d’avoir voult Iui couper le nez (Vovtames) — Le moulin des langues, pour tourner & vide, n’en tourna pas moins, et se mit A moudre cruellement (B. d’AvReviiiy) — Il partait an galop et favee sa cravache, comme pour le corriger d'un vice avoir en peur (FROMENTIN). il brilait de pousser plus avant Vinterrogatoire sans Voser (BeRwaNos) — Antipas écoutait, sans parattre scandalisé (FtauERt), — Sans vouloir vous flatter, voila de beaux résultats! (Barzac) — Sans briser tune brindille, je réussis, a pas de lowp, par miracle, & retrouver le fameuse clairigre (Bosco) — Le comte d’Ablefeld aimait son fils sans le savoir (Hoo) — Enfin, ma fille, nous voici dans ces pauvres Rochers. Quel moyen de revoir ces allées, ... ces livres, cette chambre, sans mourir de tristesse? (hn: De SévieNé), WH Distingues et analyses avec privision infinitifs-noms ct infinitifiverbes > Pendant toute son atsence, Anna tourna sur elle-méme, sans pouvoir rien faire, anxieuse de savoir (A. Cuautsox) — Rtre & la campagne est son plus grand désir, Pourtant il la connait seulement pour étre allé an bois de Vincennes déjeuner sur 'herbe ... (ViLDRAC) — Je crois qu'il est homme 4 vous avoir conté des histoires maladroites pour faire briller son bel esprit (Marrvaux) — Souvent, incapaile de dominer son impatience, elle descen- Gait dans fa rue pour le voir venir de loin (I. TROVAT) — Nous la regar- dions, sans trop savoir que faire (Bosco) — Et lorsqwils se mettaient en selle tous deux pour partir en chasse, ce devait étre un spectacle superbe de voir ces deux géants enfourcher leurs grands chevaux (MAUPASSANT). Bl Invention. Faites 2 phrases ou groupes de phrases illustrant chacune des valeurs de V'infintif-vorbe, en indépendante-principale ow en sutordonnée. PBAO Revision, Analyses les mats en italique des n° 6 et 7. ; we @) le sujer Se ee ea en es ‘(Egon ___ Lee gtrondif LE GERONDIF Le gérondif n’est pas, comme on le dit couramment, le participe pré~ sent précédé de on (ou de tout en). Ftymologiquement, en effet, il stagit IA de 2 formes différentes, que le franpais a fini par confondre, mais que italien, par exemple, continue de distinguer : cantante = chantant; cantando = en chantant. Alors que le participe est la forme adjective du verbe (jl se rapporte nécessairement & un rom ou i un pronom), le gérondif est la forme adverbiale du verbe (il porte toujours sur un verbe) : Tout en causant, on s'enfonce dans le pays (A. Daudet). Mode impersonnel, il équivaut & un complément circonstanciel ou, si Yon veut, a une proposition subordonnée circonstancielle; il exprime : le temps : Ii siffle en eravallant — Tu ronfies en dormant; © Ja cause: Ii a provoqué un accident en roulant & gauche; Ia condition : \\ réussirait en travaillant davantage; ‘+ la concession, Popposition : \\ réussit, en travaillant. bien peus ‘* le moyen, la maniére : \\ sinstruit en lisant — Tu dors en ronfiant verde sur equal ports; @ Fema «) anciennement, jl poumit se cont deste ae eaitmcasrice: te ac, aubes peponans Mopar (La Fomine) et cording Gerke QUEARS EX. £4, ef ton carpsdkfendam: ee tes eae iatrakde ease es dene te permet es rote dealer (gee drie, lair s‘allége (Cocteau); ne pas 'p. 24) est aller + gerondif (mais ee ee et cr aaa oneal Gece ela ces ue voyant, juridiquement (grammatica- Tement, généralement..) fariant, etc 6) anciennement, le gérondif pouvait ¢) il se rencontre surtout Ia voix se rencontrer sans en; il en reste quelques survivances : chemin fsant, tambour battant, ce faisant, ce disant, co derive (en chantnt) ot pronamnae (Gnse fetournant rarement la vo Sassi en ean proce) Li MPS DU PARTICIPE Comme Vinfinitif et le gérondif, le participe est un mode impersonnel. Comme Vinfinitif, il a 3 temps : le présent (calmant, étant calmé, se calmant); le passé (ayant calmé, ayant €t6 calmé, s'étant calmé); le futur (devant calmer, devant étre calmé, devant se calmer). aS 3 TEI N. B. — Ne pas confoniire étant calmé (présent parsif) et étant part (passé actif). 1 Le partcipe présnt employé comme 56 i les ayants droit, toutes afaires cessantes. 2 Tl exprime essentiellement la simul tanéité par rapport au verbe dont il verbe est aujourd'hui proariable; il nfen a pas toujours éré ainsi, cf. fle Seal a et le participe _______ gyal! © depend précent, passé ou futur + On Je voit (ova, vera) gémissant. 3 Pour exprimer la durée, on le ren- contre encore, surtout’ en podsic, recede du somi-ausiliaire aller = 13 Mette va (lla ia.) chantant 4 Le paricipe pasé pastif, ainsi que le pardeipe pase det’ de. ceresins ingansitifs. 4 auxiliaie dire, ont 2 formes, V'une compose (ayant te sent (1) passif (avec nuance de fimultanitt) “que past posit tite (stan ght parsed parents, cal enfant est nsupportabe, Gite ayant Gt gts) des tone, tupperte mal ies souls quotdiens : peu méme fre pass act. 4)? tombs, part all, (oven 4 pro= naminalagcouds, Srey 6 Le participe futur, formé & Vaide ae dle V'auxiliaire devant équivaut, selon frappé, tant path, autre simple fe Paula ‘ 8 pone os le contexte, a : sur le point dey ifisapts pact pie Mates 4, destind d,cest-d-dire qu'lexprime 5° Se méfier de ce. particine pas » le futur prochain, Pintention, la dese sous sa forme vinple i peut xe, tination ow Pobligation : Devant partir selon le contexte, aussi bien prée ce soir, je boucle mes vases LE PARTICIPE-ADJECTIF ‘Comme son nom Vindique, le participe « participe » du verbe (c'est le participe-verbe, cf. 12° legon) et de Padjectif qualificasif (c'est le participe-adjectf). Réduit au role dadjectif, qu'il s’agisse du participe présent ou du participe passé (simple), Tl staccorde en genre et en nombre : Une personne encom- brante: des chocolats fourrés Il a les 4 fonctions possibles de sujet, attribut de Pobjet, apposé. 3. Il peut avoir les 3 dagrés de sign fication de Vadjectif : positif, comparatif, superlatif (cf. Mé- --— Vadjectif : épithéte, atrribur du mento, p. 292). 4) le participe préwnt-adjeci’ m’a pas est pats od'on pase), un lm parlan, toujours fa meme orthopaphe doe on auartar sommerane une ain forsquil a valeur Patan, faiquant: safecart,sffoquant: provo- can roeant canara cova Suant® néghen, wgigentprkceden, rdeéeants equivalent, equialant — Certains adjeife sont dan cleas_patilpes prcsents remplaces depuis’ par des doublets! passant, Savant lint (powvant, schon vale 8) lepartcineprésenmadjecrfperd parfois ‘valeur aeioe pour exprimer Une Sande dass Pune wit payanen tne eovleorroyans; une nuance rons: ‘minale un etant Shen porn, ne Personne méfante un cour repentant, tine parte plagnance! une nuance Impertonelle te r36 pastncs (02 N. B. — Ne pas confondre dansance, Une route glssane.. 6) le participe passé-adjectif pera parfois sa valeur pasive pour exprimer Une ‘uance active un homme reféchi, avisé, {issimulé.-pronominale = unéleve appli ‘qué, obsting, passionné: un hommeenten~ ‘du, ow impersonnelle : une place assise: ) it arrive méme que le participe, préwnt ow passé, stemploie comme nom (avec. toutes es fonctions du ) fox ud ¢) il est méme parfois devenu simple Eiscterinas 3 ae poet vu, ‘Sdverbe + cependant, maintenant part ax supplant (nom = core un omparaon) i buie‘ca soba ies sd 57) i ht it a he as cal ae EXERGICES Wy Reteves tes gérondifs et précises leur valeur circonstancielle = Nous perdons tout, Madame, en perdant Rodogane (Corns) —L/ava- rice perd tout en voulant tout gagner (LA Fowtarse) — Zadig tira son épée, en saluant la reine, qui le regardait, pénétrée de joie et de crainte, Ttobad tira Ia sienne, en ne saluant personne (VoLrate:) — M1 avait mis son habit bas, et, tout en michonnant des violettes, M. le sous-préfet sait des vers (Datpet) — J’avais perdu connaissance, tout en me mainte- nant encore debout (FkomEtix) — Tous les soits, aprés diner, Jouard avait I’habitude, en prenant son café, de mode-er des petits cochons avec de la mie de pain (Al. Atz.ats) — Cependant I’en se tromperait en croyant que Genestas fit parfait (BALzac) — Eile avait, en s'en allant, offensé ‘amour-propre de tous (B, d’AUREvtt4.¥) Bi Méme exercice; mais signaler, le cas échéant, les curiosités : J'aurai, le revendant, de V'argent bel et bon (La Foxtanss) — Le eceur me battait fort en poussant la barriére du jardin, Juliette aussitot vint & notre rencontre en courant (GtpE) — Ce disant, ie view berger admirait et caressait Amadou qui chevrotait gentiment en se frottant a Iti (VILDRAC) — Fn ouvrant ma porte ce matin, il y avait autour de mon moulin un grand tapis de gelée blanche (Dauber) — BientOt le sclon de Miossens fut dectaré souverainement ennuyeux. On n'y vint qu’ son corps defendant (Stex- pia) — En voyant Kitty, vous eussiez dit la statue de la Paix (View) — Rt, tout en discourant ainsi, le voila déshabillé, couché, endormi (Dipx- Rot) — Chemin faisant, ils devisérent (M. Gexzvorx), [Bi Releves et analyses (voix, forme, temps) les parlicipe en italigue : Ayant mis ses mitaines et fail la révérence, la petite maxraine se dirigea vers Ia porte en trottinant (Mmos) — Ce soir-la, leurs regards s'étaient rencontrés, Ils s'étaient reconnus, intimement, de pareille nature, et devant staimer a jamais (V. de I'Tst-Apam) — Je ne suis pas fichée de vous tenir, dit cette aieule grave, mais zozotant un peu, a cause de I’éterne! bonbon ala menthe -collé sous sa gencive (H. Bazin) — Il le trouva dans son lit, Suant sous ses couvertures et ayant rejeté bien loin son bonret de coton (FLauueer) Sa personne dant ainsi faite, Rt ses pieds de devant posés sur sa houlette, Guillot le sycophante approche doucement (L.A Fontarse), i Donnezta valeur exacte des participes en itatigue (c/.remarques 1 a¢ ie la keyom) : Parvenu A Yextrémité de Ia butte, il n’hésita pas et se langa sur I’herbe courte (ViiDRac) — Celle-ci attendait, muette, les bras sur les hanches, encadrée pat Ja fenttre (Greavpoux) — ‘Tout cela va flofant sous in mince rayon de lune, au souffle tide de Ia nuit (DavbEt) — C'est ne cite basse, briilée par le soleil et battue en toutes saisons par les vents (E. PRIssox) — Accoudé & a rampe du balcon, je regardais devant moi (H. p8 RiGNIER) 58 —— LES ECRIVAINS ET LA GRAMMAIRE ———— — Recalé en juillet, je passai tant bien que mal, en octobre, la seconde partie de mon baccalauréat, que je considérais comme devant clore 1a pre- mire partie de mes études (Gupx) — Sa réverie évoluait, hantée d’ennemis sans nombre (M. Gexzvors) — Madame de Rénal était sur le point de Jondre en larmes (StENDEAL). Bl Releves les participes-adjectifs; dites leur fonction et leur degré Une belle vie est plus puissante que le plus vigoureux raisonnement (BAt- 2a¢) — Il Iu promit de devenir un grand artiste; elle trouvait cela amusant et beaut comme un roman (R. Rot.tann) — La table est dans le coin, toute uisante, toute lavée, comme une grande roche carrée apres la pluie (J. Gtoxo) — Ce boeuf blane était un baeuf trés savant, qui savait lire dans les livres les plus difficiles (Mf. Avant) — L’accueil de Mme de Fontanin fut tun peu froid; elle semblait surtout étonnée (R. Maxtrs pu Gaxp) — Trés 4nue, maman s'avance, la easserole dans une main, une petite cuiller dans Yautre (Licumexnencrie) — Ils pourchassérent la pie avec des cailloux. Eile leur cria son indignation et s'en fut, sautillante (I. TRovat).. G Releves tous les participes et dites s'ils ont pleine valeur verbale ow s'ils sont employés comme adjectif, nom, préposition, adverbe : Ft des chiens aboyaient aux passants morfondus (APoutaNarex) — C’était tune coque solide; pesante, mais vaste, et tenant bien le large (Huco) — Pierre ricane d’an air douloureux; il s‘est assis maintenant et ses bras pendants jouent avec les fonjfes d’herbe (R. Frusox-Rocie) — La nature de homme nes: pas d'aller toujours : elle a ses allées et venues (PASCAL) — Pendant cent onze nuits consécutives, je n'ai eu d’autre toit que la vorite anurée du ciel (Visits) — Cétait un homme ayant fini sa jeunesse, blond, maigre et racorni (Giono) — Le chemin de Grenoble était couvert de char reties, d'allants et venants (BaLzac) — Nonobstant cette parole et cette atti- tude, le docceur commenga avec une honnete confiance en Iui-méme (ViGN¥)- BH Mime exercice Tshiver était venu, Nous étions harassés et adsespérés (MAuEASSANT) — La foule tournoie avec lenteur, brassée, malaxée, pétrie comme une pate; des courants visyueus s'y forment, mais, a peine nes, ils s'engluent dans la ‘masse, dérivent, se nouent en pesants remous, qui pesamment s'aplanissent (R. Ixor) — Durant guelgue temaps elle se tint coite, m'épargnant de telles seénes (H. Bazix) — Quant & moi, j'étais gourmandé du matin au soir. Te suis doux cependant et bien facile & conduire (H, Bosco) — Rt par moments je me figurais qu'une de ces éloiles, Ia plus fine, la plus brillante, ayant perdu sa route, était venue se poser sur mon épaule (Davpet) — Je trouve les caprices de la mode, chez les Frangais, “onnants (MONT#SQUIEU). BL Invention. Faites 2 phrases ow groupes de pases illustrant chacune des va- leurs du gérondif. i ‘ar ecu Le participe-verbe : A cbté du participe réduit au role dadjectif qualificatif, avec ses 4 fonctions et. ses 3 degrés possibles (11° legor.), on rencontre souvent le | participe avec pleine valeur verbale, ct relevant de analyse logique. \ I. — VERBE DE LA PROPOSITION PARTICIPE Le participe, présent, passé ou futur, actif, passif ou pronominal, peut avoir un sujet (nom ou pronom) qui lui soit propre (c'est-A-dire sans autre role dans la phrase). I a alors toute sa valeur verbale, puis- qu'il est le noyau de la proposition participe (cf. 30° lecon), avec ses 4 valeurs circonstancielles possibles (temps, cause, concession, condition) : Un bruic de sabots ayant retentl dans la cour, / le médecin sortit (Balzac) (valeur causale). 1. — ELEMENT DE FORME VERBALE COMPOSEE Intimement lié & un ausiliaire, le participe passé constitue le verbe, Cest-i-dire élément essentiel, le noyau de la proposition (indépen- dante, principale ou subordonnée) ol il se trouve : A. — Avec Vauxiliaire étre (cf. 2° legon), il constitue x. Toutes les formes verbales de la voix passive : il est grondé, sois puri, elle serait’ vengée, quiil soit chitié, etre trahi, étant bless Je suis tombé, sois rentré, il serait parti, quiil soit revenu, étre allé, éiant né. 3+ Toutes les formes compostes des pronominaux : II s'est tu, 2. Toutes les formes composées tute seraisrepenti, qui se soitamé~ actives de certains intransitifs : lioré, s'étre trompé, s'étant déplu. B. — Avec V'auxiliaire avoir, il constitue les formes composées de la | ‘voix active, perdant ainsi sa valeur passive initiale (cf. p. 33) : Jai lu, ale terminé, il aurait appris, qu'l ait travallé, avoir oublié, ayant retenu. B, — Pour les accords du participe passé, of. Mémento p. 318-319. III, — EMPLOYE § A. — Employé seul, c'est-A-dire sans sujet propre (cf. 1), ou sans auxi- Tinire (cf. TI), le participe peut encore avoir plrine walaur nerhale, On Je distingue assez facilement du participe-adjectif, car il a ou peut avoir un ou plusieurs compléments; par exemple : + le participe actif (présent, passé ou futur) peut avoir compléments objet et compléments circonstanciels: Ul s'loignait a petits pas, trainant derrigre Jui sa jambe infirme, vacillant et trébuchant sans bruit (Bernanos), 58 re emplois et valeurs Legon 12 « le participe passif (présent, passé ou futur) peut avoir, entre autres compléments, un ou plusieurs compléments dagen (Buk ecetnd pee sn grande depanoe de aot at Sle quence (Rolland). N. B. = Le partcige verbe (ge, por if ou pronomindl) peut meme’ régir ‘aussi une ou plusieurs subordonnces complétives (par que ® convaines / que Fien nest perdu... ininitive : voyant | revere son ire, durante lanisuss ‘eabordonnées” Qc: Baie tear cond ipmeeetiah a Suse B. — Ce participe-verbe, avec ou sans compléments, se présente le plus souvent comme apposé au sujet (nom ou pronom) du verbe qui suit ou qui pricide : Je continuais d'aller, marchant au son (M. Genevoix). ‘Arrivé chez lui, il se jeta sur le canapé (Mérimée). Il a alors 4 valeurs possibles et équivaut A une circonstancielle de : «temps : Le vaingueur salua, brandissant son bouquet (simltanéité). S'étant reposé un moment, il reprit s2 tiche (antériorité) + cause: Devant recommencer son devoir, il est de mauvaise humeur. ‘+ concession : Incommodé par la chaleur, il refuse d’6ter son veston. ‘© condition : — Conseilié par un bon maitre il ferait des progres 4@) le participe apposé & valeur conces- sive peut €tre précédé de bien que, quoigue : Bien que (quoique) blessé, iTresta 8 son paste: 6) A valeur causal il peut étre précédé de comme sa &6 sbyarement grondé, ‘comme ayant dénoneé son camarade; @) le participe apposé, qui équivaut a une citconstancielle, peut done équivaloir aussi a une relative d valeur circonstancielle (cf. 21° legon) : Cet enfant, quia une (qul ext de) sanee delicate, doit se ménager = Cet enfant, ayant une (Gtant de) santé diate C. — Le participe-verbe, sans perdre totalement sa valeur verbale (il peut em effet se rencontrer avec un ou plusieurs compléments), Semploie souvent, autant qu’en apposition, comme simple épirhéte. Ilse rapporte alors non plus au sujet, mais A un attribur ou A un com- plément (objet, d’attribution, d’agent, circonstanciel), cet attribut ou ce complément étant un nom ou un pronom : Paul est un gargon s'intgressant & tout. Je Ie vayale sauvent solgnant ton jardin. 4) malgeé som ou set_compléments ossibles, “1 ¢quivaut alors tun ode aajecn avec lequel ae eure if peur sale oy Sag onan deat fon peur dire aussi quill Gquivaut 2° une’ relate pinete, avec Ine quelle ailleurs i peut s'allier Jfai vu un bateau qui'me tente ma ‘aia 0 cher nur ma ie 6) on peut méme dire quill équivaut alors & la locution en main de + infiniti Je le voyais souvent en train de soigner s0n jardin. EXERGICES WW; Releves les propositions participes; dites la voix et le temps de leur verbe et analyses leur sujet (nom ow pronoms) : Son toast fini, son verre bu, il me demanda I'heure et s‘en alla, d'un ait farouche, sans me dire adieu (Davin) — Mais une fois franchie la grille de notre maison de Chelles, elle redevenait Mme Astin (H. Baztx) — D'si Teurs cette femme peut se trouver mal, et, elle évanouie, je m'ennuierai ici (SaNDHAL) — Ils prirent le parti dialler & pied, le maitre s’écriant de temps en temps « mon cheval! mon pare cheval! » et Jacques paraphra- sant I'abrégé de ses aventures (DipeRot) — Cela fait, il plia le papier en quatre et le jeta au vent (A. Le Braz) — Ils retournétent vers le Herren- berg d'un pas de promenade, Henri portant le sac, et Philippe les deux fusils (P, Monson) — Ils marchaient, l'un suivant Vautre (R. Putssow). Bi Releves toutes les formes verbales contenant un participe passé, analyser-les (voix, forme, mode, temps) Qu’a Hinstant hors du temple elle soit emmenée; Ht que la sainteté n’en soit point profanée (Racte). ‘Trois fois béni soit le conseil qui m'est arrivé (Riau) — Ce regard 4onna madame Derville, et lelit surprise bien davantage si elle en efit deviné la véritable expression (SexDHAL) — Des clameurs de jubilation furent poussées par les badauds (R. Quenkav) — Je n'ai rien a dire de notre entretien, le premier qui gait fait écouter un homme avec lequel j'ai beaucoup causé depuis (FkowmnTr) — Et pourquoi se fat-elle plainte? (HL. Quuvviinc) — Crest égal, on m‘aurait rudement étonnée, si on était ‘ven me dire hier que tu me flanquerais la porte aujourd’hut (Courts). i Méme exercice; de plus, justifies Vaccord des participes (avec “ avoir ” ow “ dire”) : L/bistoire que tu as entendue n'est pas un conte de mon invention (DaupEt) Un instant aprés, je les ai vus descendre précipitamment, Je suis sortie sur fe palier pour les suivre des yewx (Rousseat) — Combien de maux a ccautsés I'émigration! (Ba1zac) — Les six mois que m’avait accordés mon pére étaient expirés; (B. Costar} — Puis il rae parla de Julie, des vives inquiétudes qu’ils avaient eues, mais qui heureusement Giaient dissipées depuis quelques jours (FRomzwnn) — Ce but n'efit point été atteint si jfeusse laissé a Julien I'accoutrement d’un ouvrier (SteNpitan) — Ils siétaient tus tous les deux (BrRNaNos) — Nul ne I’a vite saigner (G1oxo). Ml Releves les participes-verbes apposés; dites lewr voix et leur temps, ainsi que leur vateur circonstancidlte Ayant dit aux perroquets deux mots aimables et convoqué fe tapir pour {ui bourrer gentiment les c6tes, Florent Turbinet invita le lézard & monter sur ses genoux (J. Peexur) — Mais, mal entretenue, la barriére, par en- droits, s'était affaise sur le sol (H. Bosco) — TI marckiait de long en large dans fa chambre, regardant un objet, en soulevant un autre [Pxovst) — Vaction, commencée deux heures plus tot, edt été finie a quatre heures LES ECRIVAINS ET LA GRAMMAIRE — (Huco) — Quoique dites par plaisanterie, ces paroles firent frémirla vieille dame (Barzac) — Le maire et sept habitants notables furent fusillés sur- e-champ, comme ayant dénoncé la présence des Allemands (MAUPASSAN?) — Ne pouvant guérir ton mal, il le voulut partager (ROUSSEAU), Bi Méme exercice i ‘Jrobserve, comme vous, cent choses tous les jours, Qui pourraient mieux aller, prenant un autré cours (MortéRE), Traité partout d'esprit romanesque, honteux du role que je jouais, dégorité de plus en plus des choses et des hommes, je pris le parti de me retirer dans un faubourg pour y vivre totalement ignoré (CHATEAUBRIAND) — Rentré dans son cabinet, le roi fit écrire Ia relation de ce qu’il avait vu (Miteneés) — Pouvant rester A Naples et me donner du bon temps, je suis venu ici (P. I, Counter) — Gaston fui jeta encore quelque monnaie, et, détournant son cheval, il continua sa route (Mussin) — German, ayant donné d'avanee fe signalement de la Grise et s'étant convaincu qu'il s'agis- sait bien d'elle, se mit en route (G. SAnD). ys Releves les participes-verbes apposés ow épithetes dun mol autre que le sujet: ee ee Je nentendis plus que les plumes courant sur des papiers (Frosty) — Patric marqua un nouveat silence, & peine troublé par le dapot des petites vagues (J. Pennut) — Je regardais avec pitié les pauvrss ndgres Srelottant sous cette poussidre blanche et glacée (Maupassant) — Ras- tignac les entendait tour & tour éclatant de rire, causant, se taisant (Ba12ac) — Déja elle s'imaginait en train de se lever, de s'habiller, de descendre I'es- calier ...jele se voyait traversant le couloir (J. L. BoRY) — Un jour, je vis Ellénore agitée et cherchant a me taire une idée qué Voccupait (B. Costa) — Jerre dans les jardins envahis par les paons (F. px Cxoissit). % Faites toutes remarques utiles sur les participes (verbes ow adjecifs, nor répositions, adverbes) : ROREES (PRS el eas A force d’économies, la tante et loncle de Lamiel étaient parvenus a réunir : 1 rapportant dix-huit cents livres de rente (SmENDHAL) — L'ayant aidée pendant deux ans dans ses travaux scolaires, j'avais pa admirer sa force de caractéze (M. Avsat) — Je crois que les pauvres exilées sont arri- vées présertement a lewr gite (Mune DR Sévrext) — Alors je marchais sous les tilleuls dégouttants de pluie (J. Graco) — Accoudée auprés d'un candélabre, ta reine Victoria s'était attardée, ce soir-la, en audience extra- ordinaire (V. pe 1/Ia.n-Apaw) — Cependant, les chasseurs tuéreat quatre livres, quelques bécasses et bon nombre de Zapins (M. Paoxot) — Il découe vait sottement ses allées et venues, en les voulant A tout prix clandestines (R. Bovzesve) 8. Invention, Faites 2 phrases contenant chacume des 4 nuances circonstancielt de ta propesition participe, puis du participeerbe appost. a QREADE Revision. Analyscz les mots en italique des n° 6 et 7. Analyse du verbe : J, — Analyser un verbe, clest avant tout (cf. 25) indiquer : 1, son infinitif et son groupe (1°, 2° ow 3°)5 a. sa voix (active, passive ou pronominale); 4. sa forme (affirmative, négative, interrogative, interrogative-néga~ tive); 4. son mode (indicatif, impératif= conditionnel, subjonctf, infinitif, gérondif, participe); 5. son temps (Vindicetif étant le mode le plus riche en temps); 6, sa personne (1°, 2° ou 3°) etson nombre (singulier ow pluriel) : Me cherehler-vous, Madame? Un espoir si charmant ne serait-il permis? (Racine). + cherchiez : 1° verbe chanter, 1** 3° gr. 2° v. passive, 3° f. interroga- fram active, Jf interrogative, tive, 4" mode conditionnel, 5° emps Wmode indicatié s* romps impare present, 6" 3° pd (enase:) sing. Hinge ea pur (plure de ON, B, dans Vanalyse une’ forme politesse = sing.)s Gomposee utilisant Pavxiiaice dre, + Fernie permis si verbe permettre, on peut indiquer aussi le genre) II. — Mais cette analyse grammaticale du verbe, puzement for- elle et mécanique ne doit plus nous suffire, aprés le détail des legons précédentes; il faut la compléter par P’étude dela forme verbale dans son contexte, en justifier lemploi, en préciser la valeur exacte, présent, of p. 415 B)5 2¢ con elven bugs, Soalent expresion un réve, d'un espoir, auquel Pyrrhus: ose cop erode, lex Gvidemment Ee'second aspect de Tanalyse d'un Dans exemple ci-dessus emprunté Racine (Andromaque 1, 4), Pyrthus adresse hummblement, et non enmatire, {sa belle capti « le verbe de sa 1” question est a Himparfait et non au présent, qui verb, son analyse « lrtéraire » en feraittrop brutal:cest Himparfaitde quelque sorte, qui est le plus int politese, Ge diserétion (cf. p. 29,10"); ressafity le plus essential »5 mais «Te verbe de sa 2° question est au est asi le plus. difficile & Conditionnel présent. pour les _cerner, & préciser. Tl faut donc mémes raisons de discrévion, de po revoir le détail des legons préce- Yase (moins brutal qu'un indicatif dentes, surtout des legons 4 8 12. III, — Avant @abandonner le verbe, récepitulons ici les difficultés majeures qu’on peut rencontrer dans son aralyse, les unes relevant de Vanalyse « grammaticale », les autres de analyse « littéraire » x. Bt d’abord, il n’est pas toujours facile de cerner le verbe de la pro- position! C'est le cas lorsqu’il y a un sem'-auxiliaire ou une locution perbale : dans « Ii est en train de rire », le verbe est « est en tain de rire >: parfois surgit une difficulté : dans « Je fais travaler mes éltves », y tun seul verbe (« fais » étant semi-auxiliaire) ou 2 verbes (éléves étant sujet inversé de proposition infinitive, cf. 19° leson)? 64 ae récapitulation 2, Un méme temps peut avoir des valeurs multiples; voir par exemple, 4° legon, la gamme variée des nuances du présent ou de Pimparfait. 3. Un méme mode peut avoir des valeurs multiples; cf. 7° et 8° legons, Jes nuances diverses du conditionnel, de V'impératif, du subjonctif. B. — Une méme nuance de ta penaée peut exprimer "par, des frets par exemple 'indi- fgnation : Mor, heron, que sre nes pauvrechére! (subjonctif) = Moi héron,, Fe tone one a pwr start (coud: Sonne) Hol heron fire une pauvre cre! nina, 1 4. Une méme voix peut avoir des valeurs multiples : 4) ln coix pronaminaie, par ex a stant xéduit au r6le qadjectfattri= gimme foncaenine Gull at he) (dep. s i stinguer dans Fanulyse{ch démils, ¢) se méfier des apparences : wm infi= Memento p. 303)5 fia cat, poe 22) pe atc voce Dattive dsl bien quracsoe (ran b fendry, ow encore pronominal alts thie ce enfants) se mefien, pares, articipe passe, du participe-adject résent om passé, qu peuvent chan ger de vor (chp. Ss 2) se méfier de Ia voie passive : « Jo ig fatigue» pout tre un présent sci ation en de ef) ‘ou exprimer un, dict (résultatpré- Sent d'une ction. passée; fotqve I 5. Un méme verbe peut avoir des valeurs multiples : © ex. : le verbe tre (cf. p. 21), qui N. B. — La dis es foi fat, tee ats Go ue tis, aituate S* abi tote? Besa copule avec attribut {tu es grand, tu es (= sors) jouer (aller + infinitif Sintomme), titrant nignifer : de bur txistr (es sur terre des malveureus), fee (nso Wal ar Gal on (spare). appartenin (Ce eben fet mon one) verve de gallicomes Test Bours: eves lover (aemt-auxie liaire + infinitif = Ao proche); + ek 1 fe verbe faire, tamide verbe action taeson rae, anttevetbe Patan (lit interes) ate frre fap avec divercr stuanees vlan Je complément (on fait les foins, tu as. fica fleur cot tk ura sae ‘et deux font quatre...) tantOt intransitif Complement @ ler vite ler len aler G&A — a2 demon mieux: pearl? Sim ale Gens: parole emplaye Mell — ci We chaud «glean. tee ler veh acento ea a cere pals mn tye Senemsbaare cx expec ie janie" action (sent ruee d's eae proche (iva verter ow tne nance pute verbe ear i sent la ruse imaaie Calan extan yelper. licen fe teks re oon ee ere a eee pos steed) wuein 0 cate eke ores Tinian Gal aieral ake fu res Ga treat cle arteries mieux is proce a) 2 eens poseibles 6. La limite est parfois difficile & établir entre 2 formes; par ex. ‘entre le conditionnel-temps et le conditionnel-mode, le subjonctif plus- que-parfaic et le conditionnel passé 2° forme, Vinfinitif-nom et Pingini~ tif-verbe, le participe-adjectif et le participe-verbe. © ex: Le verbe aller, qui, au sens propre) exprime. fe” mouvement Bree diverses nuances. suivant. 1b 65 saat ante ae EXERCICES IM, Faites Panatyse simple (grammaticale) des verbes en italique : Je remontai tout tremblant; jfaurais voulu quion mit Frangoise tout de suite A Ja porte (Proust) — Cependant, le maréchal d’Husmigres, souden par M. de Louvois, n'avait point parw et attendeit que maréchel de Créquy eit répondu (Mons De SivrGx#) — En quelques secondes, ils furent saisis, emportés, jetés dans une barque et passés dans ile (MavPassaxt) — Eh bien! pourquoi ne Vauriez-vous pas emmené, Germain? IL ne vous aurait gudre embarrassé (G. Sanp) — C'est quand j'a# eu fini mon service, quinze jours aprés mon retour d’Allemagne, que mon pére est mort subitement (M. Ava) — Honneur soit rendu au bon docteur Gall (Viexy) — Nous nous battimes; je le blessai dangereusement; je fus blessé moi-méme (B. Consranry. Mime exercice Secourez-moi,s'éeria-t-elle & Zadig avec des sanglots; tirez-moi des mains du plus barbare des hommes, sawoe-mol la vie (Vourars) — La camionnette jut chargée de victuailles et Niklas conduisit ta voiture dans une allée ... On s'arréta a Yentrée d'une clairitre (A. Duorer) — Le voyageur qui et ‘apergu de loin le castel dessinant. ses faitages pointus stir le ciel, au-dessus des genéts et des bruyéres, Veit jugé une demetire convenable pour un hhobereau de province; mais, en approchant, son avis se fat modifié (x. Gavrter) — Vous comprenez, dit-il, pour peu que le renard soit averts de mon arrivée, il maura tendw wn pitge de sa fagon (M. Avatt). (B, Soulignes les verbes (allention aux semi-auxiliaires et aux locudions verbales) : ites leurs temps, mode et voix : Le juge de paix fut sur le point de perdre sa place, du moins telle était Yopinion commune (SrexpuAt) — Passagers et marins ont Vair d’étre saisis par la lave (F. pe Cxorssen) — Benassis fit passer Genestas par la euisine, le chemin le plus court pour aller la salle & manger (BarzAc) — ‘Nous allons entrer dans le défilé du Pilier-Noir. Silence! (Htvco) — Je venais de finir a vingt-deux ans mes études & Vuniversité de Gottingue (B. Constant) — Le fouet du postillon cingla les quatre chevaux d’atte- lage, et la voiture se mit rouler vers Paris (FRomvtIN) — Le roi ordonna aussitot qu’on fit venir Zadig devant lui, et qu'on fit sortir de prison ses deux amis et la belle dame (Vourarex). (A, Analyses les verbes en italigue, en précisant la valeur de leur temps T/ordre est donné dans le moment : les ‘Tures marchent atx retranchements; les Tartares les aftendaient déja et les canons commengaient & tirer (Vor tame) — Oh! c'est bien simple, il aura quitlé un troupean qui fassail sur Ia route; il es entré sous bois, tandis que le chien-berger était ocupé ailleurs, ct il y est resté (Cu. VinRac) — Quelquefois nous versions des pleus, quelquefois nous essayions de sourire (CHatmaunrrann) — Des que jens 66 LES ECRIVAINS ET LA GRAMMAIRE ‘mis le pied dans cette toute petite et ravissante ville, je compris que j‘allais ¥y rester longtemps (Maurassawr) — Il fut arrété que mon capitaine reste- rait au régiment et que son camarade irait occuper le commandement de place (Drpenct) — Emporte aussi ces fleurs; et celies-ci! Tu les donneras @ ta maman (M. Gexevor). Bi Analyser les verbes en itatigue, en précisant la valeur de leur mode : Une jeune personne entra, fait une grande révérence, et s'assied modes- tement sans parler (RovsseAv) — Surtout, que Lisette ne m'approcke pas; je la hais plus que Dorante (Maxtvaux) — Ayex pitié de mot; conseruer- vous si vous voules que je vive (Mme pk Stvient) — Cet air et did les jambes dn paralytique (Al. Bexrkaxn) — Que béni soit le jour oft je suis venu au monde! (R. ROLLAND) — Si vous powvier me faire un don qui me fit aimer de mes parents, je vous serais fort obligé (G. Sax) — Boire trois bouteilies de vin a diner! marcher sur les plates-bandes! c'est incompré hiensible (Musset) — o Ne voudries-vous pas aussi que je vous fisse une conférence? » Et toutes de rive (R. Bovtstsvs). 6 Faites toutes remarques wiles sur la voix des verbes en itabique : La carriole lait conduite par un paysan cordial qui fit asseoir le monsieur prés de lui et te gargon derriére (J. Peerict) — Atala était couchée sur un gazon de seusitives des montagnes (Cuateaupeiaxn) — Keanybol ouvrait la bouche pour répondre, quand il se sentit frapper sur Vépaule (Hloco) — Je m'en allais au hasard, ivre de joie, me répétant un mot qui m’éblouissait. comme tn soleil levarit (Roamivtts) — Tl envoya durement coucher ses autres enfants (DIDEROT) — Il se trouvait A plaindre de vivre dans ce village, avec Homais pour ami et M. Guillaumin pour maitre (Gavseer) — Assise sur un gros caillou, penchée en avant vers le feu, elle le regardait qui poussait son fil de fumée bleufitre entre les pierres (A. Bosco). 4 Releves tous les verbes étre, aller, faire, sentir; dites leur valeur : La solitude fait des gens & talents ow des idiots (Huco) — Je fus hier aux Invalides. J'aimerais autant avoir fait cet établissement, si j'étais prince, que d'avoir gagné trois batailles (Mowtesounsy) —'Valere — Maitre Jacques fait bien le raisonnable M. J. — Monsieur I'intondant fait bien le récessaire (MortiRe) — Ce linge étincelait de blancheur et sentait le thym mis par Jacquotte dans ses lessives (Barzac) — Va, n'aie pas peu, on va bient6t s’en aller (B. Buck) — I devait étre trois heures de Vaprés-midi (Raavz) — Que sont devenus ces personnages qui firent tant de bruit? (Chateaubriand) — Il eontinuait & faire trés doux (ML. Gexzvorx) — Monsieur, il va vous dire autant de faussetés (RAcrx#) — Le médecin Tant-Pis allait voir un malade (LA Foxtate). [BIGLIDE Revision, Analyser les mots en gras des n° 6 el 7. 67 Lee pronom L%étude du pronom personnel est inséparable de celle du verbe : Pun de ses rOles majeurs est en effet de faire bloc avec le verbe dans la conju- gaison des modes dits personnels (sauf Vimpératif, évidemment, qui ‘s’en passe : Marchons!) : 1 youlate que j'apprisse le caleal (J. Giraudou). SON NOM ET SES FORMES ‘A. — Le pronom personnel tire son-nom des 3 roles, des 3 « person nages » (latin persona) qu'il peut tenir dans la phrase (il représente en effet aussi bien des choses que des « perscomes »!) B, — Ses formes sont variées et intéressantes : elles montrent bien que le pronom personnel est, en frangais moderne, le mot qui a conservé le plus de survivances des anciennes flexions. On y trouve non seu- Jement un cas-sujet (il chante) et un cas-régime (ji le voit), mais des traces de datif (i! le lu dit) Ces formes varient en genre, en nombre et en. « personne » : HF : je, me, moi: nous; 2° tu, te, toi: vous: 3° + il, le, lu, elle la, luis ils, les, leur, eux; elles, les, leur; se, soi en, y. a) certaines de ces formes servent je le sals ; j/en conviem; je n'y peux aussi bien pour le /éminin que pour rien (iis ‘sont alors toujours, au Je masculine. mei" moi," nous, singuliet) tu, te, tol, vous, lui, les, leur, se, soi, en, ys >) certaines peuvent étre du genre neutre : i, le, en, y+ Ml pleut; ©) Jes me, te, le, Ia, se, s’éident devant une voyeile ow une h muette, ainsi + fe Vhonores il C, — Il convient de distinguer les formes tonigues (ow accontuées) qui insistent, qui mettent le pronom en valeur et qui portent accent tonigue : clest moi; chacun pour sol; et les formes atones (ou inaccen- tuées) qui font corps avec le verbe qui suit : tu chantes: je la vis: 4@) sont toujours atones : je, tu, il, voila + | nous salve; je ll souris: vous me, te, 2e, ils. Cependant je, dans songerezi me vol Ie" style” adminiiranf, et sépare de son verbe par plusieurs mots, 4 is sont romigues © 19 apeds un imp est fonique J sousigné. cart rat aifirmanf.: réponds leur (aut arfois, avec un derner impératit tovordind. : Poste, prends ton luth et Ime-donne sn Balser | Flseet)r 2° pres ) toujours toniques : moi, toi, soi, eux: © tantét atones, tantdt tonigues, tous les autres. “nous, vous, le, fa, les, cedés une preposition fe Tak fle aii, itched hte ug a on te pate bt ‘© ils sont arones quand ils préctdent dit roles 4° entre virgules : immédiatement le verbe ‘ou voici, Paul ul, réussira 68 personnel _____________ ag) 1D. — Liinsistance, parfois, renforce méme le pronom tonigue, par : ‘© méme (5) : moi-méme, nous-mémes, ‘nous autres, lui seul (en personne). Iuisméme, elle)-méme(s) + un adjectif cardinal : vous trols, © autre (s),seul(e)(s),enpersonne: eux deux, nous cing. SES VALEURS ET EMPLOIS Le pronom personnel désigne essentiellement Pétre ou les étres qui parlent (1* p,), Petre ou les étres, la chose ou les choses personnifiées @ qui l'on parle (2°), Vétre ou les étres, la chose ou les choses dont on parle (3°) : Je (1) vous (2%) I" (3%) ai montrée autrefois (H, Bosco), De plus, a la 3° personne, il peut éviter la répétition d'un nom : Grand-tante Agnds est ma marraine, et elle adore son filleut (Vall&s) ¢ elle remplace Grand-tante Agnis. BP Nous remplace parfois je : 4) par souci de majesté (style officiel) Nous, roi de France et de Navarre. 8) par souci de modest (préfaces, confé- Fenees pour éviter le:moi» haissable): Nous voulons dane cette cauzerie 2° Nous remplace parfois tu ou vous, surtout pour exprimer un reproche Dienveillant, wn étonnement ironique : [Nous sommes encore puniey(s)! — Nous ‘ravaillons aujoure’hull bravo! 3° Yous remplace parfois tu (pluriel de politesse): Vous étes bien gentile). 4# Pour marquer un mouvement de Passion, surtout dans une pitce de thédtre, Vauteur peut passer brus- quement du yous au tu, 5° On tend a ranger on parmi les pro- noms personnels (On est un pronom personnel indBfini (A. Dauzat) : On chante, on rit. Dans le style familier, ‘on peut remplacer : a) je ou nous Est-ce qu'on vous voit dimanche? 6) tu ‘ou vous : Action bien travallé? 6 « ils » peut, dans le style familier, avoir valeur indéfinie : Quiesi-ce quilt attendent pour libtrer cet innocent? 7 Les demonstrate, ners ce, ruvent remplacer le neure ical < let va), ow meme wun masculin ou ‘un femaniny si ‘ulier OW plariel (Crest hast comme trois pommes et ga. veut commander! cen et <7 aoerbe de a ete ployés comme pronoms personelsson, fans la bonne langue, reserves aux choses et evites pour les penomes + Feneanaseeuts noe ema tes (leu) dusts (peronnes) fy age (Ghoses): Je songe 8 ul @ elle, cut ees) {Genonnes. fe men souvens (chases), je me souviens de i, ell eux: elles (personnes): jee te Ua, les) toate fees oe rm 9° Bien préciser le sens rgichi_ow tonto ds” pronom. comple- ‘mene’ (renvoie ou non au suet) + irer vant je le bile, At. plurtel, le ‘réléchi peut devenit loproqus (lisse falouset).« Sol» est en rap port avec un sujet vague (Chactn Pear 2) tun pero (at fonger't 0); dans fa langue classique iP’ emplovait avec un sujet deere ind Gnathon ne vit que pour so} (is Sraytre), eertains moderates Vem- piloient alnsi N-B. mieux vaut réser- Nr ot disant pours personne un 30% Alvane artiste un pretend chet cauvre), xo® Noter Méquivalence : ll a grifé toa. main et fra gre [a main plus légant, plus correc), 11° Au neure, le pronom peut reme placer un dijecti) (Es sage! —Jele Ei, od meme une propeton’( est sigs fen suis 507). 69 EXERCICES ——___ WH Relevez tous les pronoms personnels; donnes lours porsonne, genre et nombre; dites s'ils sont atones ou toniques e pourguot : Ui m'observait maintenant d'un ceil soupgonnenx, comme s'il comprenait gu’on m’avait renseignée sur lui pendant son sommeil (J. Grasvpoux) — Il faut eroire que la nitee avait autre chose a faire, elle (M. ARLAND) — Tes avocats le prennent pour un écrivain, les écrivains pour un avocat, les femmes pour un podte; et il n’est pas désagréable de se prendre vague. ‘ment soi-méme pour tout cela @ In fois (A. BLoxprx) — Angélo Ini tendit tun cigare. « Je n'ai jamais fumé de ma vie, dit le viewx monsienr, mais j'ai bien envie de m’y mettre » (J. Groxo) — Amenez-moi done votre Elsie; ity a si longtemps que yous me parlez d’elle : je désite la voir. Miss Lticas y consent (V. Laxnavp). Bi Meme exercice On Iui offrit une coupe pleine de vin et d’aromates. Il la but, et en réclama me seconde (FiAumERt) — Ensuite, & propos de rien, je ui donnai une poignée de main pleine d'enthousiasme. Il en fut étonné (Vicxv) — Non, non, j'y vais moi-méme, Ayer les yeux sur eux, je vous prie (BRAUMARCHAIS) — « Je n'ai rien qui me retienne a Paris aujourd'hui, dis-je & Augustin, ¢t je suis & vous » (FRommsvrry) — Ah! je te cherchais, Lisette — Ce n'était pas Ja peine de me trouver, car je te fuis, moi (Manivaux) — Oui il a des bontés pour vous, et vous fait des caresses; mcis il vous emprunte votre argent (Mortimn) — Te le dirai-je, Rhedi? Je suis plus d/acecrd avec tol que tu ne I’es avec toi-méme (Motusquimu), [Bi Personne, genre ct nombre des pronoms personnels en italique; dites s‘ils sont atones ou toniques, réfléchis ou nom réjléchis « Je la sentais meilleure que moi; je me méprisais d'etre indigne d’elle (B. Coxstast) — Vous Je voyez, monsicur, reprit le médecin sans repondre ‘ice mot de Genestas, parler de la Fosseuse, c'est parler de moi (BAIzAc) — Ta nature de Vamour-propre et de ce moi humain est de n'aimer que soi et de ne considérer que soi (Pascat) — Oui, je ccois que vous leur &tes tres utile, mais quiils vous Je sont encore davantage. Vous ne retrouverez pas, quand vous voudrez, une aussi bonne maison; mais eux, pour un fou qui Jour manque, ils en trouveront cent (DipEKoT) — Quelques citoyens secou- mus par eux leur donntrent tun aussi bon repas qu'on /e pouvait dans un tel Aésastre (Voutame), i Mone exercice : Je mo cavais capable d’amitié et j’e eprouvai pour Mouron. Succédant une longue inimitié, ma tendresse pour Jui avait jailli soudain avec force, et le charme de Mouton /a rendait exquise (A. France) — Tl ne déteste, je le sais, je le sens! (H. ‘Trovan) — Aux yeux de cette femme, moi, s¢ disait-il, je ne suis pas bien né (SteNDHAL) — Je vous trouve um peu fatie auiée de vos Provengaux. Voulez-vous que nous fessions une chanson contre eux? (Miz pe Sévicwé) — Je pense qu’Angustin était dans an état de 70 LES £CRIVAINS ET LA GRAMMAIRE ——___ fatigue ott la colée monte et vous surprend sans qu’on puisse la contenit (A. Foust) — Répéte-moi que je le reverrai — Jen suis sir, dit Gas- pard (A. Dudmet). [Bi Faites toutes remargues utiles sur chacun des pronoms en staligque (e). remare ques 1° @ 11° de Ia page 69) Ouais! Vous étes bien obstinée, ma femme! Je vous dis qu'il me tiendra sa parole; jen suis sar (Morte) — Maitre de soi, résolu A passer outre les insinuations, Marcel continua (J. Peznet) — Le eceur fui bondissait d'inquiétude et de colére, Ja sueur Jui coulait du front (G. Saxp) — Si cela était vrai, comme i Vest, ile fallait attester pour l'amour de la vérité sinon pour Vamour de moi (P. 1,. Covrn) — Ga avait dix-sept ans, c'était blanc comme neige, des yeux de velours, des cils noirs ..., des cheveux luisants ..., une eréature vraiment parfaite (Batzac) — Cest devant ces estes défiguzés qu’avait commencé, au milien dé la foule muette, la conver- sation dont ous avons été le fidéle interpréte (Huco) — Es-tu mariée, petite? On m’a dit que tu étais (Musi). G Méme exercice : Envoyer-moi son fréxe, et nous laissez ict (Convert) — Bartholo (a Tui méme) — Bartholo, vows n’étes qu'un sot, mon ami (BEAUMARCEATS) — Crest Mme Amédée (ma grand-mére) qui a dit qu'elle allait faire an tour. Ga pleut pourtant fort (Proust) — Nous nous examindmes d’abord quel- que temps en silence (Mriosz) — A qui vous parle, on doit rpondre (R. Rotax) —Tous es courtisans furentfichés; Venviewx en eutuncrache- ment de sang, et le nez Jui enfla prodigieusement (Vor/ratre) — Or c'est toujours de sai qu'il fut occupé (L.. Estanc) — Ces spectacles m'enchan- taient. Gatzo, au contraire, y paraissait indifférent (H. Bosco) —IeComte— Ah! Rosine! je ous adorel... — Rosine (indignés) — Arrétez, malheu- eux]... vous osez profaner!... fu m’adores!... Va! tu n'es plus dange- rex pour D Meme exercice Mais que veux-tu! moi, Paris me tient; eux, c'est le grand Age... Ths sont si viewx, sls venaient me voir, ils se casseraient en route ... Hen reusement, Eu es licbas, mon cher meunier, et, en Cembrassant, les pauyres gens croiront m’embrasser un peu moi-méme (DavDEt) — Je ne plaisante point, je signerai qu’il est brave, qu'il /'a fait voir Gaéte, et que ceux qui disent fe contraire en ont menti, moi le premier (P. Tx Counter) — Hors ici tout 4 Vheure, et qu’on ne réplique pas. Alfons, que Tondétale de chez. moi, maitre juré flou, vrai gi ) —Commme les falaises sont & pic, quelquefois le pied Jeur glisse, ils tombent, et se tuent (H{uco) — Item, elle veut avoir de Yesprit. Item, ii faut lui per- suader qu’on Ini en croit comme & personne. Item, cela ne sait rien, et cela décide aussi (DrDERon). Bi Revision. Analyses les mots en gras du n° 7. ; jattendais ce mot pour fe détester (BEAUMARCHAIS), Zz Les fonctions du A. — SUJET I. — Le pronom personnel sujet est généralement l'un ces pronoms aarones je, tu, il elle, nous, vous ils, elles, Ce pronom précide immédiate- ment le verbe (sauf quand il en est séparé par la négation ne ou un Pronom personnel ——_______ Legon’ 15, 1 ls sont paras introduits par une Prépeiion 02 ‘une Tocuok pipes Geet post cian Spat es fest de (Quant 4 nous, nous irons en Espagne. Pour moi, je ne sais rien de cette affair), B. — AUTRES FONCTIONS pronom personnel complément atone (je ne c suit immédiatemene (dans Vinterrogation, Vexclamation, le soukait, thease, aprés certains adverbes, en proposition incise) : Elle appelle — Entendez-vous? — Est-il bavard! — Pu rien; il me croit), ow le ‘hypo- Je réussir! — Dussé-fe en souffrir, je poursuivral ma t&che, affirma-t-il — Ainsi agissions-nous autrefois. @) le promom atone il, neuare, s'em- Plole ?* comme sujet d'un verbe Unjpersonnel ("leu » comme jet apparent, le verbe étant Suivi han “nner real Gi souttat un vent violent) (ef Mémento p.307)3 * avec Te sens de cela (e suis jeune, il est ai) (emploi fréquencau xvit"sigcle); 8) le pronom, atone sujet, jusqu’au Xvi" s., n’était pas obligatoire; il nous en reste deb traces (Fai ce Que do's. Tes pare ct mire honorerss), sure tout quand il sagit de i mower Gut, Rested savoir. 3 bon vous semble. Nimporte, Aine ft it, ans fut ft.); moter Ie pronom personnel de orale @annonce, sars rble gram- matical, expléuif, reprenant ou fannongant un sujet {dans Pinter- oration (Quand. Paul reviendrati), Pexclamation (Cor enfant ore taint Estelle" gentile cette filetel), Ou aprés certains adverbes aussi, 3 pei ay moins (Aussi ton pare dutil sev) 4) aera pron tony et de roposition inftiiee (chs 19° legen), int préctde le verbe principal : je TB entends rire 2. Les pronoms tonigues : moi, tol, ui, elle, nous, vous, eux, elles, (rarement soi) peuvent aussi employés comme sujet du verbe : * soit qu’ils remplacent purement et simplement le pronom atone: @) quand jils sont suivis d'une appo- » sition ; Lui, ton ami, te trahits 4%) quand il y a parlldisme ow oppo a ion: tal ria A en perdre le souffle, fe pleurat fendret ames ©) quand, sujes parti, ils sont coor 9 Tran gorubo a taacen tee Frere, Pall et to eres mes amis 4) quand ity a lips (réponses, compa D Paton Gul chet at eo, fis est blond comme tol’ — On a Mol, je préfere la mer — I sait, Cae eee Tut table Ele role ~EL A) dans une proposition participe : Eux s‘excusera. (et dans le gallicisme c'est va — Ils vont en Gréce, eux — Elle a fait sa robe elle-méme. | ‘soit qu’ils accompagnent et renforcent le pronom atone : 4) on les appelle alors pronoms suet Drie (oct main foe peut aussi Les dife-appouds au prom 72 ‘om sujet atone : ils peuvent d’ail- eurs tre apposés i ua nom sujet (Ton frre, tu, ira‘en tae F Tantée ronigue, tantde atone, le pronom personnel peut étre : 1, Attribut : tonique (moi, toi, Wi, elle, soi, nous, vous, eux, elles) apres & cest » : Clest mel, c'est nous, ce sont eux; seul ou renforcé : Savoir Fester sol. Il redevient Iui-méme: atone (le, a, les), eariable quand il représente un nom déterminé (par un article défini, un démonstratif, un possessif): La reine, vraiment oui, jelasuis en effet (LaFont,); plus sou- Vent invariable, neutre, quand il Teprésente un adjectif ou un nom indéterminé : €-44 bonne? — Je le suis. Sontils marins? — ls te sont. 4) Veiller la place du pronom compl: quand le verbe est pracedé de 2 com: pléments, Te c. ayer ext encom fe tet ds oto le denarde)s seat autre compliment ext hau leur (ele lu gi eter demande) Quand te verbs est sufi de> com= Plements, lee. d'abjer est Je gee (Dislemal “demangelelous Pendse fst indlfférent avec nous (hensete noun foot * quand ‘le ‘pronom est complémene ining bse, pride ea tak RE Ge ce rte ms anciema langue ets langue hase aujourd’hua sent volontiers * fe te veux. tecompenser! meme” aves tin inkl “pronoedaad Grseat se corvigar owl Seven caries 8) so méier du faux c dbjer, aur. fis ce oa Ute sujet" dn wf ciclens te complitve (eh, 83, $2 Je te Gide Je'ds'Se ‘choses 9s esd faye. Patibaon on agent en seat ijt de proportion 2. Complement de verbe © objet, attribution, intérét, apparte- nance, agent: le ve vois, Donne- mat ee livre, Il traalle pour vous, Cette villa est & lu. J'ai 6&6 vu par eux: ‘© airconstanciel : Sans \ui (condition), i'échousis. On parle de tol (propos)... 3- Complément de nom, dadjectif, de Pronom, de numéral, d’adverbe :Le respect de sol, Jen sus fer. Lequel de vous? Chacun de nous. Trois entre elles, Beaucoup dientve eur. 4 Apostrophe: Vous, sorter; tol, rest. 5+ Apposition : Paul, lui, est blond. infinite (of. 19° tegon) + Tout bru ia) att Tene ts ae s 4@) ne pas oublier, dans analyse, le sens réfiéchi ou non réfleeki un Br. compl. Se méher des anphiolo: Has Tihine songe au’ tu Ge tend, ‘elon que lui est réflchi ou now) © «Bn», pronom, est. de nom, dadjece {if de pronom ou de numeral, de bore (détails, p, 326,0). Ys prenocn, ent 4, d'adiechf 'y cus senate) ou de Gerke y Greenacres A) moter le pronom de repre ot Pamonce (an mot ou dune pro. position) Ce hdros, je amine fe sas, vous server Gen ero (Comal # noter’ Pemploi presque explea/ da pronom Phytde atomus edo 2° personne) + Quion me | égorge tout E'theurel (Moller) — Il woee pont ok Dine ile A Vautte, on fraternise; on se raille aussi, doucement (Huco) — Oh! battez-vous tant qu'il vous plaira ... Je serais bien fou de m’aller fourrer parmi eux, pout recevoir quelque coup qui me ferait mal (Moré) — «Alors Napoléon, qui n'était encore que Bonaparte, nous souffle je ne sais quoi dans te ventre. Et Y'on marche Ja nuit, et l'on marche le jour, Yon fe les tape & Montenotte, on court les rosset & Rivoli, Lodi, Arcole, Millesimo, et on ne fe les lache pas ... Alors Napoléon vous enveloppe ces ‘généraux allemands qui ne savaient of se fourrer » ... (BArzAc) — Pour ‘moi, quand je I's: apercu, les jambes m’ont tremblé, et le coeur m'a battu si fort, que je n’ex pouvais plus (Maz Dx Sévicns). 6 Méme exercice ‘idée de leurs fates ne m'empéche pas de les plaindre. Qui de uous est juste? (A. France) —Ce que I'on prodigue, on ‘ote & son héritier; ce que Yon épargne sordidement, on se I’dte a soi-méme. Le milieu est justice pour soi et pour les autres (La BkuvizRE) — Je frissonne encore de ce que je lui ai entendu dire (Manivaux) — Le poisson qu'il avait de trop, il ne le vendait pas, il le donnait (Hoo) — Ft pourtant son grand-pére avait lair de bien Paimer cette enfant-ld (Dauper) — Je descendis; mon voisin ‘me conseilla de m'aller mettre au lit; ce que je lui promis, bien qu'ayant tune autre intention (Mussit) — Vous vous en étes allé en vous mordant les doigts; c'est votre langue qu'il fallait mordre auparavant (DibEKor). Meme exercive : On les laisse passer; tout deur parait tranquille (Conxiziz) — Eh bien! here Lisette, dis-e-moi cent fois, que tu ne m/aimeras point (Masivaux) — II partit comme il Yavait promis, et je fui fis jurer qu'il ne s'arréterait pas au voisinage (Rousstav) — Je vous manderai la suite : il y aurait bien causer str tout cela; mais il est impossible par lettre (Mus ne Séviontt) — César était trop viell, ce me semble, pour s'aller amuser & conquérir le monce (Pascat) — Je m’en vais vows Varranger d'une maniére qui le rendra prudent pour longtemps (M. Avaté) — Les services qu'on avait pu Lui sendce, il fas avait achetés et bien payés (Proxmstzx) — On dit qu'il y a des gens fort polis dans cette villela; je le veux croire (Vouraie) — Laisse-moi, Rose. Je veux m'en aller (M. Grszvorx). BIGEIDY Revision. Analyses les mots en gras des n° 6 et 7. 75 REVISIONS PREMIERE PARTIE WE Dans extrait suivant : Liours et les deux compagnons. ‘Deux compagnons, pressés d’argent, A leur voisin fourreur vendirent La pean d'un ours encor vivant, Mais quils tueraient bientét, du moins a ce qu’ils dirent. C’était le roi des ours, au compte de ces gens. Te marchand a sa feaw devait faire fortune; Elle garantirait des froids les plus cuisants = On en pourrait fourrer plutot deux robes qu’urie, Dindenaut prisait moins ses moutons qu'ewx leur ours Leur, 4 leur compte, et nom A celui de la déte, Svofirant de la livrer au plus tard dans deux jours Ils conviennent de frix, et se mettent en. quéte, ‘Trouvent ours qui s‘avance et vient vers eux att trot Lun des deux compagnons grimpe au faite d’un arbre; Tautre, plus /roid que n'est un marbre, Se couche sur le nez, fait le mort, tient son vent, Ayant quelque part ouf dire Que Tours s'acharne pew souvent un corps qui ne vit, ne meut, ni ne respire. igneur ours, comme un sof, donna dans ce panneatt «.. LA Fontaine, V, 20, a) Relever les verbes a Vindicati et au conditionnel; justifies 'emploi de lewr temps; 2) Analyses les mots en it igue. Di Dans le texte suivant : Absence inquiétante. — De temps 2 autre, je me souléve sur Ia pointe des pieds et je regarde anxieusement du eété de ta ferme de La Belle Etoile, Das le début de la classe, je me suis apergu que Meaulnes n’était pas rentré aprés la récréation de midi, Son voisin de table a bien dd s'en apercevoir aussi, IL n'a rien dit encore, préoccupé par sa composition. Mais, dé qu'il aura levé la tite, la nouvelle courra par toute In class, et quelgn’um, comme ‘est usage, ne manguera pas de crier & haute voix les premiess mots de la phrase: — Monsieur! Meaulnes ... Je sais que Meaulnes est parti. Plus exactemert, je le soupgoane de s'étre ‘haphé. Sitdt le déjeuncr terming, il a dd sauter le petit mur et filer A tra- vers champs, on passant le ruisseau a la Vieille-Planche, jusqu’a La Belle- Etoile. Tl aura demandé ta jument pour aller ehercher M, et Mme Char pentier. I! fait attler en ce moment. Auars Fournten, Le Grand Meaunes, Emile-Paul, 76 REVISIONS PREMIERE PARTIE 4) Relevez tous les indicatifs; dites leurs voix et forme, justijes leur temps: b) Analyser les mots en italique, [Bi Dans te texte suivant : En Galabre. — Maintendnt nous faisons la guerre ou plutdt te chasse aux brigands, chasse oii Ie chasseur est souvent pris. Nous les pendons; ils nous brilent Ie plus doucement possible, et nous feraient méme I'hon- neur de nous mauger. Nous jouons avec eux & cache-cache; mais ils s'y entendent mieux que nous. Nous les cherchons bien loin lorsquills sont tout prés, Nous te les voyons jamais; ils nous voient toujours. La nature ‘du pays et I habizude quits en ont font que, méme étant surpris, ils nous échappent aisément, non pas nous a eux, Te préserve le ciel de jamais tomber dans leurs mains, ainsi qu'il m’est arrivé! Si je m'en suis firé sans ¥ laisser la peau, c'est tin miracle que Dieu n’avait point fait depuis aven- ture de Daniel dans la fosse aux lions. Bien m'a pris de savoir Vitalien, et de ne pas perdre la téte, J'ai harangué: j'ai déployé, comme tu peux eroire, toute mon éloquence. Bref, j'ai gagné du temps et Y'on m'a délivré, P. L, Counner, Letires de France et @'Nalie. a) Analyses les verbes en italique; justifies leur emploi; b) Analyses ies mots en gras. i Dans te texte suivant En Suisse. — J’étais parti, iriste de mes peines et consolé de votre joie; ce qui me tenait dans un certain état de langueur qui n'est pas sans charme pour un cacut sensible. Je gravissais lentement et pied des sentiers assez rudes, conduit par un homme gue j'avais pris pour étre mon guide, et dans lequel, durant toute la route, j'ai trouvé plutot un ami qu’an merceuaire. Je voulais réver, et j’en étais toujours détourné par quelque spectacle inattendu. Tantdt d’immenses roches pendaient en mine atrdessus de ma tHte. Tantdt de hautes et bruyantes eascades m'inondaient de leur épais brouillard, Tantot un torrent éternel ouvrait A mes cOtés un abime dont Jes yeux n’osaient sonder Ia profondeur. Quelquefois, je me perdais dans obscurité d'un bofs toufia, Quelquefois, en sortant d'un gouffre, une agréable prairie réjouissait tout & coup mes regards, Un mé- lange dormant de la nature sauage et de la nature cultivée montrait partout la main des hommes, of l'on et ru quille nlavaient jamaie pénétré :& été d'une caverne on trouvait des maisons; on voyait des pam- Dres secs oit'on n’ettt cherché que des ronces, des vignes dans des terres ébou- kes, d’excellents fruits sur des rochers, et des champs dans des précipices. JeJ. Rousseau, La Nouvelle Héloise. 4) Analyses les verbes en gras; justifies leur emploi: b) Analyser Yes mots en italigue, REVISIONS PREMIERE PARTIE Bi Dans Te texte Le fumeur et sa pipe. — Un soir de juin, — vous saver, un de ces urs et calmes soirs ot i semble que la nuit ne viendra jamais, et oi, dans le ciel couleur de turquoise, passent et repassent les couples hiron- delles, — le pére Volean, le vieux marchand de tabac du village de Saint- Martin ’Rglise, était assis sur un banc de bais, prés du seuil de sa bou- tique, et fumait délicieusement sa pipe. Je me fais mal comprendre en disant qu'il fumait sa pipe, Je devrais plutot lire que sa pipe était fumée par Iwi : car, dans le ménage, excellent d'ailleurs, que faisaient ensemble le pire Volean et sa pipe, c'était évidemment celle-ci qui était a personne la plus considérable de l'association, et qui, si j'ose m'exprimer ainsi, por- tait la culotte, Le pére Volcan, ainsi surnommé par tous les habitants dui village & cause du mage de tabac dont il était sans cesse enveloppé, appar- tenait & sa pipe, on était I'humble serviteur. Tl lui prodiguait mille soins amoureux, lessuyait et /a faisait reluire, a chaque instant, da revers de la marche, en nettoyait souvent le tuyan avec un fil de fer, et, quand elle n’était pas & sa bouche, elle reposait prés de son ccvur, A l'intérieur de sa veste, douillettement couchée dans un dl F. Corr, Conies iout simples, Lemerre, 4) Amalyses les verbes en gras; justifies leur emploi; b) Analysez les mols en italigue, © Dans Le texte suivant Le survivant de la Bérézina. — Mon homme est un des pontonniers de la Bérézina, il a contribué a construire le pont sur leguel a passé Yarmée; et pour en assujettir les premiers chevalets, il s’est_mis dans Veau jusqu’a mi-corps, Le général Eblé, sous les ordres duguel étaient les pontonniers, n’es a pu trouver que quarante-deux assez. poilus, comme dit Gondrin, pour entreprendre cet ouvrage. Encore le général s'est mis & l'eau Jui-méme en les encourageant, les consolant, et leur promet- tant A chacun mille francs de pension et in esoix de légionnaite. Le pre- mier homme qui est entré dans la Bérézina a eu la jambe emportée par tun gros glagon, et homme a suivi sa jambe. Mais vous comprendrez ntreprise par les résultats : des quarante-deux Pontonniers, il ne reste aujourd'hui que Gondrin, Trente-neuf d’entre eux ‘ont péri au passage de la Bérézina, et les deux autres ont fini misérablement dans les hopitaux de la Pologne. H. pe Batzac, Ze mddecin de campagne, a) Analyses les verbes en gras; justifier leur emploi 1b) Analysez les mots en italique, 7B REVISIONS PREMIERE PARTIE ——_— Te Dans le texte suivant ¢ La fée Udine. — La fée Udine sortit du fond du fleave od elle était en pénitence depuis neuf cents as. — Te beau clair de tune, dit-elle, et qu'il fait bon respirer; jen étais, vraiment privée. Ce n'est pas pour dire, mais je crois que je me suls baignée pour tout le reste de ma vie, Ah! on ne me reprencda pts & faire des ronds dans eau . Cependant, elle secouait ses longs chevewx d’or, comme elles ont toutes, et tapotait sa robe de mousseline qui lui avait déja fait bien de Vusage. Ses vétements avaient gardé un peu d’humidité qui tomba en pluie comme une rosée de lune. Penchée sur te fletve qui mirait son visage, elle dit avec un plaisir évident : = Je ne voudrais pas me flatter d'une ilJusion, mais il me semble n’avolr pas changé depuis les premiers Capétiens . De fait, on fui edt donné dix-huit ans aussi bien pour la Jaille que pour te visage. Dans sa ceinture dorée, elle prit sa baguette, qui était V'insiru- ‘ment de sa puissance, décrivit trois cercles en I'air et n'eut qu’a appeler : — Bridin, Hridon, Bridéne! Aussitdt, trois gros lapins blancs sortirent de terre, attelés & un chariot tout de jade et decristal, I1n’y avait que les roues qui fussent en or massif. M. Ava, Le puits aux images, Gallimard. a) Analyses des verbes on gras; justifies leur emploi b) Analyses des mots on italique. Dans le texte suivant : Nymphes. — Les nymphes se sont échappées du ciel sous forrse d'eau de pluie. Toujours courantes et mouillées elles mélent leurs jours & ceux des fleuves ot des rividres & moins qu’elles ne se fixent dans les bois of ‘ces divinités des eaux répandent leur exquise humidité. Autour d’elles yerdole le gazon et les vieillards s'approchent, dans Ia certitude de rajeunir. Filles des nuées elles ne cessent de se jeter & Y'eau, de s'amouracher d'un nuage, si fugace soit-il. Elles ne dansent et ne vibrent que sous la pluie, Des gouttes ‘l'eau tombent-ciles iu ciel que c'est aussitdt pour les nymphes la saisom des amours. Le soleil feur sécherait le coeur si elles ne le fuyatent de toute leur blanchewr éperdue, Leurs yeux sont bleus, seule concession qu’elles fassent an beau temps. Mais leurs tarmes, ignorantes du sel, sont douces comme "eau de pluie. J. Suvanynutist, Premiers pas de ! Univers, Gallimard, a) Analyses Yes verbes en gras: justifies leur emploi: b) Analyses Les mots. en italique, 79 2 I REVISIONS PREMIERE PARTIE % Dans le texte suivant © De bonnes résolutions. — Comme nous allions travailler! Avec que! soin nous allions faire ces devoirs de vacances! Chaque sujet serait traité a fond, et pour cela, nous ne nous contenterions pas de manuels Alémentaires dont nous nous servions au collége, mais nous étudierons Jes questions dans des traités a Yusage des ciasses supérieures, et méme dans des owrages originaux, tels que les « Causeries du Lund: » de Sainte- Beuve. Ensuite, nous recopierions ces devoirs sans une raturt, en laissant A chaque feuillet deux marges, tne droite et une A gauche, comme dans es livres, Ht, a la rentrée, en lisant ces devoirs, le professeur de la classe dans laquelle nous allions passer, verrait aussitot qu’il avait affaire & un excellent éleve. Sans doute, au cours de l'année qui venait de finir, nous n’avions as été tin aussi bon éléve que pendant les années antérieures; nous avions méme été tout juste passable, Mais maintenant c'étaient les grandes vacances, et puisque nous allions étre libre, puisque plus rien ne nous y obligeait, nous allions travailler de tout notre coeur. V. Laxsaup, Enfantines, Gallimard, a) Analyses les verbes en gras; justifies leur emsploi: 1b) Analysex les mots en itatique, 10. Dans te texte suivant En vacances, —« Pierre n'est plus reconnaissable, dit ma mére, son carac- tere est devenu inégai, bizarre. Il passe brusquement et sans cause de ta joie & Ia tristesse. —Tla besoin de grand air et de mouvement », dit mon pére. Ala mi-aoit, pensant que la campagne me ferait du bien, mes parents, qui ne pouvaient quitter Paris, m‘envoyérent en pension chez un petit- nevew de madame Taroque, Isidore Gonse, cultivateur Saint-Pierre, pres de Granville. La voie ferrée allait & cette épogue jusqu’a Carentan. De ce petit port of, dans tes rues tortueuses, travaillent adossées aux vieilles murailles les dentelidres halées, la diligence me conduisit & Granville, Le pére Gonse m'y attendait. Aprés m'avoir offert dans un cabaret du faubourg deux moques dun cidro txts dur, qui me fit mal A la téte, il m/emmena dans sa carriole au village de Saint-Pierre dont il était maire, et oit il possédait de grasses prairies qui Iui donnaient du bier sans peine, A, France, La vie en fleur, Calmann-Lévy. a) Analysez les verbes en gras; justifies leur emploi: b) Amalysez les mols en staligue. REVISIONS PREMIERE PARTIE ———____ AME Dans Le teste suivant Refus d’obéissance. — Saver-vous ce que clest que faner? I! faut que je vous V'explique : faner est la plus jolie chose du monde, c'est retourner du foin en batifolant dans une prairie; dés qu’on on sait tant, ‘on sait faner. Tous mes gens y allérent gaiement; le seul Picard me vint dire quill n'irait pas, qu'il n’était pas entré A mon service pour cela, que ce n’était pas son métier, et qu'il aimait mieux s'en aller & Paris. Ma foil la colére me monte a la téte. Je songeai que c’était Ia centiéme sottise qu'il m’avait faite; qu'il n’avait ni coeur, ni affection; en un mot, la mesure était comble, Je 'ai pris au mot, et quoi qu'on m’ait pu dire pour Jui, je suis demeurée ferme comme un rocher, et il est parti. Cest une justice de traiter les gens selon leurs bons ou mauvais services. Si vous le revoyez, ne le recevex point, ne le protégez point, ne me blamez point, et songez que c'est le gargon du monde qui aime le moins a faner, et qui est le plus indigne qu’on le traite bien. Mare De Séviont, Lettres. a) Analysex les verbes en gras; justifies leur emploi b) Analyses les mots on italique. AB Dans te teste suivant : Retour du jeune chatelain. Perdican, — Bonjour, amis. Me reconnaissez-vous? Le Chor. — Seigneur, vous ressemblez & un enfant gue nous avons beaucoup aimé. Perdican. — Neest-ce pas vous qui m/avez porté sur votre dos pour Passer les ruisseaux de vos prairies, vous qui m'aver fait danser sur vos ‘genoux, qui m’avez pris en croupe sur vos chevaux robustes, qui vous étes Serrés quelquefois autour de vos tables pour me faire une place au souper de la ferme? Le Che-ur, — Nous nous on souvenons, seigneur, Vous étlez le plus ‘mawwais garnement et le meilleur gargon de la terre. Perdican. — Et pourquoi done alors ne m'embrassez-vous pas, au lieu de me saluer comme un étranger? Te Cheer. — Que Dieu te bénisse, enfant de nos entrailles! chacun de ‘nous voudrait fe prendre dans ses bras; mais nous sommes viewx, monsei- geur, et vous étes un homme. Perdican. — Oui, ily a dix ans que je ne vous ai vus, et en un jour tout change sous le soleil. Je me snis Mevé de quelques pieds vers le ciel, ot vans vous étes courbés de quelques pouces vers le tombeau., Vos tétes ont blanchi, vos pas sont devenus plus Jenfs; vous ne pouvez. plus soulever de terre votre enfant d'aurefois, C'est done & moi d'étre votre pére, A vous qui aver été les miens. A. pe Musser, On ne badine pas avec amour, 4. a) Analyses les verbes on gras; justifier leur emploi b) Analyser les mots en ifalique, Quiproquos. — Mattre Jacques (a bout du théétre, en se retournant du c6té dont il sort) — Je m’en vais revenir. Qu’on me Végorge tout a Theure; qu'on lui fasse grille les pieds, qu’on me le mette dans Y'ean bouil- ante, et qu’on me le pende au plancher. Harpagon. — Qué? celui qui mia dérobé? Maitre Jacques. — Je parle d'un cochon de lait que votre intendant me vient d’envoyer, et je veux vous Vaccommoder & ma fantaisie, Harpagon, — Il n'est pas question de cela; et voila monsiewr, a qui il faut parler d'autre chose. Le Commissaire, — Ne vous épouvantez point. Je suis homme & ne vous point scandatiser, et les choses iront dans la douceur. Maitre Jacques. — Monsieur est de votre soupéi Jee Commissaire. — 1 faut ic, mon cher amt, ne rien cacher & votre re, Maitre Jacques. — Ma foil monsieur, je montrerai tout ce que je sais faire, ‘et je vous traiterai du mieux qu'il me sera possible. Harpagon. — Ce n'est pas 1a lafiaire. Maitre Jacques. — Si je ne vous fais pas aussi bonne chére que je voudrais, C'est Ia faute de monsieur notte intendant, qui m'a rogné tes ailes avec les eiseaua de son économie, Harpagon. — Trattre, il s'agit d’autre chose que de souper; et je veux que ‘tm me dises des nouvelles de Vargent qu'on an'a pris, ‘Maitre Jacques, — On vous a pris de argent? ‘Harpagon. — Oui, coquin; et je m’en vais te pendre, si tu ne me le rends. Montiten, L’Avare V, 2. a) Analyses de jagon précise es verbes on gr b) Analyses les pronoms personnels en ital ©) Dites la nature et la fonction des mots en ilaliques grasses. La phrase et son analyse Indépendantes et principales Les 4 familles de subordonnées La concordance des temps Legon 16 | La phrase La langue francaise utilise, selon les besoins, des phrases bréves et méme irés braves (croquis rapides, dialogues animés) ou des phrases ards longues, périodiques, oratoires (Bossuet, Chateaubriand, Hugo... .). Bréve ou longue, une phrase peut étre formés : a) d'une seule proposition, cette proposition étant le plus souvent une indépendante (plus ou moins riche, cf. x7* legon) : Partons! mais parfois une subordonnée : Quand tu voudras! b) de 2 ou plusieurs propositions, avec de multiples combinaisons pos- sibles (une ou plusieurs indépendantes, une ou plusieurs principales, une ou plusieurs subordonnées) : et son analyse —________Hegon 76) ANALYSE DE LA PHRASE Lranalyse dune phrase (analyse logique) n'est pas un vain exercice mécanique qui consiste a dire : « Dans cette phrase il y a tant de verbes @ un mode personnel, donc il y a tant de propositions »; définition dan- gereuse, et généralement fausse, ainsi que nous Pavons vu en 6° et sur tout en 5°, et ainsi que nous Vavons senti dans la 1% partie de cet ouvrage avec étude détaillée de Pinfinitif, du gérondif et du participe. Définition insufisante donc; en effet il faut tenir compte : Vous n’étes point gentilhomme, vous n‘aurez pas ma fille (Moligre) : 2 indépendantes. Nous sommes si présomptueux ¢prine,) /, que nous voudrions @tre connus de toute Ia terre (sub.) /, et méme des gens (Gub.) / qui viendront (sub.) / quand nous ne serons plus (Gub.) /; et nous sommes si vains (princ,) /, que l'estime de cing ou six personnes... / qui nous environnent (sub.) /.. hous amuse (sub.) / et nous contente (sub.) (Pascal). LES DIFFERENTES PROPOSITIONS Dans une phrase, une proposition peut étre 4) indépendant (cf. détails legon 17); b) principale (id); ) subordonnée (cf. détails legons 18 et suivantes), cette subordonnée appartenant & une des 4 grandes familles suivantes (cf. tableau p. 323): ¥" complésives (par que, infinitive, nterro ative indivecta) ; 2° relatives (reliées & un antécédent, ex- Primé ou non); 3° circonsrancielles (temporelle, causale, consécutive, conditionnelle, finale, ‘concessive, comparative); 4° participes ow participiales, avec leurs +4 nuances circonstancielles possibles (temps, cause, concession, condition). Dans une méme phrase, les propositions de méme nature (c.-A-d. 2 ou plusieurs indépendantes, principales, ou subordonnées peuvent etre juxtaposées ou coordonnées : 4) indépendante et principale sont sur le iéme plan, Pindepeuiane meant Gurie™ ptiacnale sang subors donnée; Glics peuvent done. ttre Justapaite: ou coordonnees entre cles; Delphine et Marinette. furentsévére: ra pes dl lle compe pple fuxtaposée) | que le mensonge et Ia desobeisance, font atten pechés (Gubordonnée) (M. Aye) 84 5) quand une, confonction de. cmd mation ‘une ‘conjonction de Subordination, ou bien lle coordonne 2 suborsonnges (Quand i fat bes et gers asta or, ou ble es 2 conjonctions doivent ttre séparées fae beau J et / quand farai'tn ce tcl [eon et vordange ic ‘rincipale « Je sortra, > & Vindé> potdanta'e t fabcass: 1° des propositions elliptiques ot le secre lt Se eer hee Po eee Soa ihe ee easy 2° des propositions complisives infin tives © Jai entendy / chanter un rossl- ‘nol (pas de mot de subordination, et ‘Sujet souvent inverse); Je\"ai va sortir Te pronom personnel sujet de Vinfi- nitive préctde Ie-verbe principals homie que tu vos pusir st mon me decin : Ie pronom relatif que est la fois c. dobar de vols et wet de paser “done 3 propositions) (ef. ‘détails 19° Legon); 3 des propositions partciper ou par- Ncipiater quip ‘non pits, gue’ tes Infinitives, ae sent introduites par aucun mot desubordination (Lesouper fin on nous laisse P-L. Courter) nuance tenips "b cause)s 4° des infintifoobjers équivalents de compléoes (cl. 'D. 53) 0° 4 ets) : IWerat mour r de honte (= qu'il alate rmourir..; Je te dis de venir (= que tu 5° des infniif-cireonstancels équivar Tents "de subordonndescirconstan cielles (et. p.. $3 n° 6)? Je cours pour aver’ heire (= pour que ar= Five: fale) © des gérondifs équivalents de subor- données circonvancielles de ‘temps, de cause, de condition, de. concer: Sion 2 En Vappiiquant, "tu fers des rogrés (m si fu applique: conden) (lip. $6): “des partcipes-verbes apposts_équi Valeats'de subordonnder icant tancielles de “temps, de cause, de condition, de concession : Prénceupe par ce probléme, il fumait nerqusement 58. pipe C= comme il était préoc- upd. valeur eatsale); 8° des. diverses équivalences de subor- données circonstancilles * Sans. 0 Je régarais (m= si tu nvavas 4%6 Ih condition); Avec toutes ses rchesies, est pas heureux (= bien quil ait de hombreuses richesses_: concasion) (cf. Equivalences, 3° partie); 9° des verbes qui ont perdu toute aleur verbale- et qui, te comptent Plus dans analyse logique, ex Importer, savoir, dans les locutions indifinies : sVimporte qui, quoi, quel, Fequel, od. quand: je ne sls (on ne sat) aul, quot, quand, of. : les: ale je-ne his. (m quelque part; it tamide verbes, 10? des verbes. qui tants" senicosiiaies': Je tatesimer Co pow re reeng equivalent de final); je viens de me fenseigner (semiauailiaire exprimant Te passé récent); 11° des verbes qui font partie de galli- citmes ¢ ex. ? estee (dans estce que, ul estice qui, qui estce que, questce Gui, quest.ce que) : Quiestce que tu fas emain? (| ceule proposition);eest...quh est...que (pour lamiseen valeurd'un ‘mot, d'un groupe ou meme d'une proposition) : Crest Paul qul rentre — ‘Crest Ia semaine prochaine qué nous par= tons — C'est quand il plevt que j'aime sortir; Wy a. que : Ilya longtemps que je attends, 85 ———_ Exercices —_________ (IB Distingues les différentes propositions; dites leur nature : Non, vous ne m/aimes pas autant que je vous aime (Motes) — A ton un quipage? Na-telle pas le mien, dont lle dlgpore Sea ia plait? (Lasacx) — Quelque méchants que soient les hommes, ils n’ose- talent paraitre ennemis de la vertu; et lorsqurils la. vewle ils feignent de croire . peers Get cind qu'elle est fausse, ou Ini supposen: des crim (La Rociroucavin) — Si vous me demandez comme je me trouve iel apres tout ce bruit, je vous dirai que j’y suis transportée de joie (Mae DE Ski. cee in et cher A Pasi at les impots que ‘ony met, quil semble won ait entrepris d’y faire exécuter le précepte du divin’Alcoran q défend den boite (Moxtusovrev). pase oe ees Bi Méme exercice : S'il arrivait que l'un des deux fat blessé, autre se préci 4 ux fit blessé, l'autre se précipitait sur son cam: rade, pleurait, se désespérait, l'accompagnait cliez Ini et s’établissait a obté de son lit jusqu’a ee qu'il fit guéri (DrpeRot) — Alors il récita des vers d'Iphigénie, dont il était plein, et quoiqu'll ne déclamat pas bien, il y mit tant de vérité et d’onction qu'il fit pleurer le vieux janséniste (Vor-tarnn) — Mais quand une brise vient & animer ces solitudes, a balancer ces corps flottants, a confondre ces masses de blanc, d’azur, de vert, de rose, a méler toutes tes couleurs, & réunir tous les murmures, alors il sort de tels bruits du fond des foréts, il se passe de telles choses aux yetts, que j'essayer en vain de les décrire a ceux qui 1 ees change pris nt point parcourut ces champs primiti de la nature (CuaTeauprrayp). se BE Analyse logique des phrases suivantes olor 1 faites toutes remargues. uliles (cf. Aprés le diner, l'eau continuant d’étre forte et le bateau ayant besoin d’étre Taccommodé, je proposai tn tour de promenade (Rousseau) — Mon hote devint tout pale, comme un homme a qui on armonce un désastre, et nous sortimes précipitamment (DaupEt) — Quoique éloigné de Iui de cing ou six cents lieues, je lui donne de mes nouvelles, et je regois des siennes aussi facilement que s'il était & Ispahan, et moi 4 Com (Moxtzsguneu) — Je le regardais attentivement; il y avait dans son cel et dans son front ce je ne sais quoi de précocement fatal qui éloigne généralement Ia sympathie et qui, je ne sais pourquoi, excitait la mienne, au point que j'eus un instant Vidée bizarre que je pouvais avoir un fréve & ui-meme inconnu (BAUDELAIRE). Bi Meme exercice : Une fois 1a maison achetée, V'illustre docteur, au liew d’y venir, éerivit @ son neveu de louer (Barzac) — La raison ‘nous commande bien plus impérieusement qu'un maitre; car en désobéissant l'un on est malheu- reux, et en désobéissant a l'autre on est un sot (Pascar) — Pluton refusant 86 _———— LES fORIVAINS ET LA GRAMMAIRE douvrir, 1a Mort transporta son prisonnier aux portes du_purgatoire; mais Vange de garde lui en interdit entrée, ayant reconnu qu'il se trouvait en état de péché mortel (Miter) — C’est dans tune sombre forét de viewx chénes, oft péndtre a peine le pale crépuscule dit matin, qu'un homme de ite taille en aborde un autre qui est seul, et qui parait I'attendre (Huo) — Rile me fait promettre de lui apporter des livres de moi, bien cue je tui en déconseille vivement Ia lecture (A. BRETO%), Bi Méme exercice J'ai vu des enfaats preter A un morceau de bois brat, ou A une pierre, Les Tonctions d'un de vivant, leur porter une poignée d’herbe et ne point douter qu’ils ne Veussent mangée, lorsque, sans étve apercu deur, je Vavais enlevée (F, Janis) — Cependant quand je relisais la lettre, j') trouvais je ne sais quoi ée si triste et de si tendre, que tout mon coeur se fondait (Cuarzavaxtan) — En effet, comme il eft fallu remonter te courant fu moins pendant cing cents métres avant de trouver un point libre @’her= bes et de jones ait je pusse prendre pied, il y avait pour moi neuf chances sur dix de ne pouvoir me diriger dans ce brouillard et de me noyer, quelque bon nagewr que je fuse (MAUPASsANT) — Vous allez me demander pour quoi cette si/févence entre votre chambre et la mienne? reprit Benassi outer, (BAL&AC). Gi Dans le texte suivant, analysez les phrases entre crochets : Raves de gargon triste. — [Je ne suis bien nulle part, et je crois toujours que je serais mieux ailleurs que 1a oi je suis.) [Zh bien! j'ai vu, Ata demitre foire du village voisin, trois hommes qui vivent comme je vondrais vivre.) Vous n’y aver pas fait attention, vous autres. (Ils étaient grands, presque noirs et frés-fiers, quoique en guenilles, avec Vair de n’avoir in de persoane) [Teurs grands yeux sombres sont devenus tout a fait Grillants pendact quis faisaient de la musique; une musigue si prenante quelle donne envie tant6t de danser, tantot de pleurer, ou de faire les dew la fois, et qu'on deviendrait comme fou si on les écoutait trop longtemps) [Z'n, en trainant son archet sur son violon, semblait raconter ua chagrin, et l'autre, en faisant sautiller son petit marteaw sur les cordes d'un petit Piano suspendu A son cou par une courroie, avait I'air de se moquer de la lainte de son yoisin, tandis que le roisidme choquait, de temps & autre, Ses cymbaies avec une violence extraordinaire)... Eufin ils out ramaseé ‘leurs sous, ont chargé leur bagage sur leur dos, et sont partis. (Moi, voulant savoir oft iis demeuraient, je les ai suivis de loin, jusqu‘au bord ce la forét, of j'ai compris seulement alors qu'ils ne demeuraient nulle part.) Baupenatee, Le Spleen ds Paris. ‘HRIBY Revisions. Analyses les mots en italique des n° 5 et 6, 87 ‘Legon 17, —_________ Indépendantes ASPECT. A. —La proposition indépendante (ou principale) se présente géné- ralement sous aspect d’un ensemble de mots plus ou meins riche et gravitant autour du verbe avec son ou ses sujets (noms ou groupes du nom, ou pronoms), son ou ses attributs. son ou ses compléments (depuis le complément d’objer jusqu’au dernier des compléments irconstanciels) (cf, Mémento p. 290) : Le duc de Santa-Fé recut I'Abenzerage avec la politesse grave fet pourtant naive des Espagrols (Chateaubriand) (sujet, + verbe +c. objet + ¢. circorstanciel de manire) B. — Elle est parfois ards brive, réduite 4 un seul mot ou a un seul groupe de mots, ce mot ou ce groupe étant : Oy, ou ates eee ce eaake aes tan lorie aoe tun subjoncrif) = Entrer! — Ralentir quoi? (questions) ~ Ic, ebus Ou Now = sufitl — soit Peutdira jamais. (pons) }) un nom (avec ou sans complé- ment) : Paull (apostrophe) — Apparte- ment libre (onnonce) —~ Silence! (ordre) — Courage! (exhortation): ) um pronom (avec ou sans _complé- ‘Mentt) : QUi? (question) — Moil (réponse) @) june interjection ou une locution interjective : Ah! Oh! Par exemple! (edmiration, indignation, étonmements jel bles! diable! (couleur, deception, Incertituds); iI pouah! (doris), C. — La proposition indépendante est souvent elliprigue, surtout dans : 4) les proverbes : Tel pire, te isi 2) tes dialogues : Quelles nouvelles — Peu de chose....— Mais depuis hier? — Rien (A. Malraus): ©) es emotions fortes : Je sus, je suls trai Je suis assasing! (Moliére); 4) les descriptions-croguis, et les por traitscroguis : Pas une tiche dombre bas un souffle de vent (Daudet); les notez d'un u journal » (style parfois « widgraphique ») : Etrange Fistore, Intéressant de tirer ga un peu au clair. Bien ou mal (R. Martin du Gare); A) les exclamations : Nostagie exaltante des runes! (F. de Croisset, D. — La proposition principale, égalemert, peut étre elliprique + Heureuse ta terre / qui est habitée par les enfants des Pro- phates! (Montesquieu). Elle peut méme étre entiérement sous-entendue : Si tu savais (sub, condit.) /comme je soutfre (interr. ind.) E, — Deux propositions indépendantes (ou principales, ou une indépen- dante et une principale) peuvent étre juxtaposées ou coordonnées @) Le mot de, coordination est soit tune conjonction, soit une locution conjonetive, soit un adverbe employe Somme conjonction. 4 TW'margue diverses’ nuances : affir- ‘mation (et), négation (1) alternative (ou, oublen, tantOt...tant6t, sot... soit), explication (par exemple sins, est dite), cause (car, en effet), conséquence (donc, par suite, par conséquent, ains, Aussi, cest pourquel), oppatition (mais, cependant, toutefois, pourtant, néane et principales —________ {gan @) a suppression de toute coordi- nation vend les propositions x= fapostes; Te style 'y gage en ner= ‘void: fait roid, lume mon feu ia elation cause-effer reste sensible); er diverses mances tex. el, mas Gest une tendanee assez nette duu (t détails p. 201): frangais moderne, F. — Une proposition indépendante, enclavée dans une phrase ou entre 2 phrases, et ne faisant pas corps avec cet ensemble, est dite interealée ou incise. On Ia rencontre surtout lorsqu’on rapporte les paroles dautrui: Tu es comme un malade, mon petit, constata Antoine sur un tom attristé, Mais cela passera, aie conflance (Martin du Gard). @) dans V'indépendaate incise il y a peut évidemment étre incise: Diable! » rer de age, as dane Fale Bale sans prance Cage ‘mation dune opinion : II se prépare, ¢) une principale peut se. dissimuler Jere crains, une tompete vilente sous Taspect d'une _indépendante 2 cine “principale (+ un “gérondif ince : Et, comme il sentait|rdeur de ‘ou un parccipe apposé,~ ow une Sonami delle: Courage! ul dedhynous moins), gradation (de plus, en outre, ‘mais encore), transition (or, du reste Erilleurs) ©) Une méme conjonction peut expri- relative, “ow une circonstancielle) arrivonsl v (=H Wut dle = « Couragel..) FORME ET VERBE A. — Brive ou longue, compléte ou elliptique, la proposition indépen- dante (ou principale) se présente sous plusieurs formes possibles : 1. affirmative + Je V'évite partout, 4. interrogative-négative : Ne fai-tu partout il me poursuit (Racine). bss hypocrite? (Marva) 2. ndgative : Rien ne meverra plus, ¢X¢lamative : O rage! 6 désespoir! ree een is anes 6 vieillesse ennemie! (Corneille). N. B, Noter la différence ; Quelle jofe éprouve til? — Quelle joie il éprouvel (inversion ou non du sujet) De quoi s'aviset- le, et qui la fait venir? (Moligre). B. — Le verbe de In proposition indépendante (ow principale) est, (du moins Jorsqu’il est exprimé!) : 1, le plus souvent &Pindicatif, était conté, | Jy prenérals. un tiche de ses nombreux temps, plaisir extréme (La Fontaine). chacun de ces temps ayant lui- 4, au subjonetif, avec ses nuances as ratonete (cls 48 Sgt (cf. 8° lecon) : ‘Gardet, qu'on sl- les vers sont exécables (Molere). Site ce Tonwwel (Hugo) “ee 2.Alimpératif, avec ses nuances * (¢¢ "790 legen, "A) : Quoll Sie, Sree cee - mae ‘m'imposer une si dure foil (Corneille). 3. au conditionnel, avec, ses’ N° Laie Me vlel wurle pgs ome. nuances (cf. legon):$iPeaud'Ane Faire (Rimbatd). 89

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