‘TROPIOULTURA, 1980. 8.2. 82.86, Analyse de systemes de production au sein du périmétre irrigué du Tadla (Maroc) R. Parfonry", H. Zaz"*, M. Saaf**, Keywords : Farming systems — Irrigation — Drainage — Morocco. Résumé Le projet ‘Suivi des sols sous irigation et arainage” mené dans un des 9 périmetres imigués du Maroc (Le Tadla) a pour objectif de faire fe bilan, par le biais observations, de mesures et d'exploitation de données disponibles, d'un systéme de mise en valeur en régime de croisiére. II se propose d’amiver a déterminer des “indices remarquables de mise en valeur hyaro-agricole”, permeitant d’en apprécier lefficacite. Les objectifs assignés ont été répartis en 4 grands themes d'étude: Suivi des sols — Systéme de pro- duction — Irigation et drainage — Prévision des irigations. La présente publication effectue a synthase des renseignements répertoriés au niveau de "analyse des systemes de production. ‘Summary The project “Survey of the soils under irigation and drainage” executed in one of the 9 areas irrigated of ‘Morocco (The Tadla) is the purpose of taking stock, with the help of observations, measures and tapping ofavaiiable data, of a system of develop land in cruising speed. It comes forward to determinate “outstanaing factors of a develop land with irrigation” in order te estimate the efficiency. The objectives were distributed among the 4 following subjects: Survey of the soils — Farming systems — Inigation and drainage — Irigations forecast This publication achieves the synthesis of the enqui- ries collected together by the analysis of the farming systems. |. CADRE DE TRAVAIL 1, Cadre général Caractérisé par un climat semi-aride dans la majorite de son tertitoire, le Maroc n’en poursuit cependant pas, moins Une agriculture intensive qui repase en grande partie sur les réserves hydriques stockées grace @ edification de grands barrages de retenue. Ce aéveloppement de l'espace rural, entamé depuis plusieurs décennies, aboutit ajourd'hui a la mise en place d'une infrastructure hydro-agricole importante, répartie sur l'ensemble du pays. Projetés et congus la suite de plans successifs de développement agricole, 9 Offices Régionaux de Mise en Valeur (0.R.M.V.AT. administrent actuellement une superficie irriguée de 800.000 ha. Les investissements considérables. consentis en faveur de ces aménagements hydro-agricoles se justifient dans la mesure ot la potentialté de mise en valeur et d'autosuitisance alimentaire se révélent étre une réalté Sices grands travaux d équipement recusilnt de plein droit les éloges, "appréciation est plus mitigée en ce qui concerne les résultats obtenus en matiere de mise en valeur agricole. La mise en évidence et lexpli- cation de ces effets ne sont pas évidentes et ne se degagent pas toujours du suivi des actions effectuées, jusqu’a ce jour (4). Le projet a élaboré son action & partir d'une analyse des interactions existantes entre le sol et le tryptique climat-eau-plante en dégageant les 4 grands themes du sui: bio-climatologie, sciences du sol, phytotech- rie, irigation et drainage (13) Liobjectit etant de caractériser la situation actuelle du périmétre digation, approche sera réalisée a partir d'une étude et dun suivi de quelques secteurs de reférence pendant une campagne agricole. Issu des 4 grands themes de la proposttion initiale de programme, ie projet détinit 4 éléments de pro- gramme, & savoir (14) —Suivi_ des sols (description des profis types, détermination des caracteristiques physiques des Sols S0us irrigation, état et bilan de ferlité) —Systéme de production (suivi des opérations cul turales, comptabilté des exploitations....) — Irrigation et drainage (efficience de la distribution de Vreau diirigation, temps de réponse des réseaux, organisation et conduite de Virigation, approche de exploitation de la neppe). "rot “Siv dos sas005 igen et ravage cane epewrete Tada” DERLORMWAT RNA. out ten Sa Feguie 178 ot cout pou punionton ia .088 aTROPICULTURA —Prévision des irrigations (caractérisation du climat par le suivi des paramétres, besoins en eau des. cultures des 4 cultures assolées), Dans cette publication, ne sera abordé que le second élément, a savoir l'analyse des systémes de production Il, ENQUETES SOCIO-ECONOMIQUES 1, Cadre d'action. Choix des secteurs de réfé- rences Sans rechercher absolument une base statistique au cadre du suivi, le choix est orienté seon certains critéres techniques et stationnels caractéristiques de la mise en valeur. La concertation de ceux-ci doit permetire de préciser le site des zones de travail Aprés confrontation des oritéres _pédoiogiques, hydrauliques, agronomiques et climatiques, la détermination des secteurs de référence aboutit & delimiter 3 zones d'action réparties dans le périmetre. Ace stade de l'étude, on dispose d'un éventail gio- bal de 10 blocs d'irrigation couvrant une supericie globale de 194 ha et regroupant 45 parcelles Temembrées. Un premier travail consiste dés lors a caractériser ces différentes parcelles afin d'en definir, au préalable, la structure sociale. Une enquéte préliminaire a été réalisée dans le courant de jullet 1984 sur l'ensemble des parceles rememarées, 2. Résultats de l'enquéte 2.1, Analyse des critéres socio-économiques 2.1.1. Nombre de personnes recensées Le nombre de personnes recensées s’éléve a 450 soit une moyenne de 10,2 personnes par parcelle et presentant la répartition suivante 22ans 56% 3a6ans 10,2.% 7. 10.ans 128% 11.14 ans (garcons) 8% 11414 ans filles) 56% homme > 14 ans 28,2 % femme > 14 ans 29,2 % Une étude plus ancienne, réalisée dans le CMV 507 {) avait abouti, pour un échantion de 200 parcelles & une propertion moyenne de 7,9 personnes par parcelle. 2.1.2, Nombre global des unités de consommation (Wc) La détermination des U.C. est calculée & partir de la formule suivante (12) U.C. = 0,3 + (0,05 + age) avec Males > 14ans:1_ ULC. femelles = 12 ans : 0,8 ULC. Au total, 'enquéte a recensé 364,5 ULC. soit une moyenne de 8,3. U.C. par parcel Aucune cortélation n'a été trouvée entre les U.C. et la superticie des parcelles. Par comparaison, l'étude plus exhaustive réalisée dans les Beni Amir en 1979 a donné une moyenne de 11,5 personnes et 7,8 U.C. (6). 2.1.3. Unité de travail humain (U.T-H.) Les formules de référence pour le calcul des U.TH. sont les suivantes (12) fage—7) avec S7ans:0 U.T.H. 2idansi1 UH. avec $7 ans:0_ UH, 212 ans: 0,8 U.TH. Pour les personnes > 60 ans Oo UTH Le nombre total des U.TH. s'éléve & 218,8 soit une moyenne de 4,95 U.T.H. par parcelle. ‘Comme pour les U.C., aucune relation n’apparait vis a-vis de la superficie bien qu'une certaine tendance appataisse dans ie tableau 1 En 1979, cette valeur a 616 définie comme étant de 4,5 U.TH. ©). Homme Femme: (0,2 x age)—1,4 TABLEAU 1 Reépartion des U7. par parcelles UTH Parcolos ‘Sinertcio Nome % may foarcee 22 5 1 ene 28 5 18 a ene 58 8 a entra Bet 10 2 45 >10 5 23 2.1.4. Rapport U.T-H. et superficie Ce rapport constitue un des indices remarquables pour la description du systéme d’expioitation (12). I sert @ caractériser lintenstfication de Mutlisation de la main-d'ceuvre au sein d'une exploitation La moyenne de ce rapport s’éléve @ 1,27 pour les 44parceles avec une répertiion reprise dans le tableau 2. TABLEAU 2 [Réparition du rapport U.T-M. et superficie UTA Parcates Supericie = iroyenne cos sapere Nome % parceles =05 7 16 78 osat 10 a 4g. ais 3 30 6a 1582 9 20 37 >2 5 1 20 83‘TROPICULTURA L’examen du tableau 2 montre que les valeurs les plus élevées du rapport U.T-H /superficie sont sttuées dans les parcelies de plus faibles superficies. Compte tenu des normes établies (@), analyse de ia situation actuelle indique qu’en fonction de ‘a disponibilté actuelle de la main-d'ceuvre farniliale, la superficie des parcelles ne devrait nullement étre inférieure & 6 ha, Pour mémoire, le pourcentage des agriculteurs recensés par’ 'O.R.MVAT., disposant d'une ‘superficie inférieure a 5 ha, est de 82% et ceci sans tenir compte des divisions intra-parcellaires. 2.1.5. Rapport U.C. et U.T-H. Ce rapport U.C./U.T-H. atteint une valeur moyenne de 1,87, soit pratiquement 1 U.T.H, pour 2U.C. En 1979, cette valeur s'élevait a 1,73 (6). TABLEAU Folation UC. et UH, us. Parcels UT Nombe % 2 entre et? 20 J ewe 203 8 20 >a 4 10 2.1.6. Divisions intra-parcellaires ‘Sur l'ensembie des parcelles enquétées, 6 sont sujettes & des divisions internes pour cause d'héritage. Ces 6 parcelles couvrent 21,6 % dé la superficie totale enquétée et occasionnent la formation de 13 sous- parcelles, Cette nouvelle physionomie de la mise en valeur, non inclue dans les recensements des Centres de Mise en Valeur (C.M.V.), réduit d’autant la superficie moyenne couverte par une méme unité de procuc- tion. La moyenne des 13 sous-parcelles est en effet de 3,3 ha avec une forte proportion inférieure 4 3 ha (10 sur 13). Le mode de gestion au sein de ces sous- parcelles est par ailleurs généralement différent, a exception du matériel agricole, 2.2. Analyse des criteres culturaux Cotte enquéte devant faire ressortir les caractéristiques sociales, certaines questions d'appréciation ont été demandées aux agriculteurs. Les résultats seront plus particuliérement discutés pour le secteur P 13 (24 agriculteurs) 2.2.1. Priorités apportées aux cultures Les réponses sont évaluées sur la base suivante cultures citées en ter et 26 lieu 3 points cultures citées en 3e et 4¢ lieu 2 points cultures citées en 5e et Suivantes : 1 point Aprés cumul des points, on a obtenu les résultats suivants : o€réales 55 points coton 46 points fourrage 44 points mareichage 27 points bbetteraves: 2 points De cette analyse, il ressom surtout importance accordée aux cultures qui satisfont un besoin pro- pre & maintenir le systéme en autonomie propre (céréales pour la couverture des besoins alimen- faires, coton pour utilisation de la main-d'ceuvre, familale, fourrage pour |'alimentation du bétai). Le maraichage est sans conteste en position d’attente. Axé our la spéculation dans les débouches plutét que sur une structure agro-industrialle, il n’offre pas encore une sécurité suffisante, Ceci impliquera une modification du systéme actuel en l'incorporant dans une économie de marché. Au niveau de la betterave, un rejet quasi unanime s'est manifesté. Vu les impératifs de production et Vintrastructure existante, cette culture apparaft comme un mal_nécessaire. On congoit_que la relative augmentation des rendements (36 T/ha pour le Plan Quinquennal 73-77 a 41 T/ha pour le Plan Quinquennal 81-85) ne constitue pas une emulation pour Vagriculteur, d'autant que les intrants ont dou- blé giobalement pour la méme période. ll est opportun dés lors d'apporter des remedes & ce probléme sous peine d'entrevoir une stagnation et a long terme une degradation progressive. 2.2.2. Appréciation sur les rendements L’enquéte fait ressortir trés nettement que les agri- culteurs estiment ne pas avoir atteint le potentiel escompté pour ce type de sol (betterave : 60%; caton: 68%; DIE tendre : 76 %; luzeme: 45%). Au niveau des facteurs limitants, !'ékément principal est le plus souvent attibué a Tinsuffsance de l'eau Giirigation. Ce phénoméne, quasi général, eccentué ar les restrictions des demniéres campagnes, doit étre interprété trés probablement comme une critique sous jacente vis-a-vis de lorganisme de tutele, @ savoir Office de Mise en Valeur. Cette critique peut paraitre toutefois non justifiée quand on analyse le systéme Giirnigation pratiqué actuellement. En effet, maigré une réctuction marquée des précioi- tations, les meilleurs rendements ont &6 enregistrés durant ces demiéres années. L'etficience de Veau Giirrigation et une politique de distribution axée plus spéctiquement sur les besoins et non a la demande ont conduit tr8s certainement & une meileure venti- lation des pratiques culturales. Cette analyse laisse apparaitre un manque de tech- Nictté et d’espft ortique des agriculteurs.‘TROPICULTURA Pour preuve de cette thése, il convient de souligner qu'il Mest pratiquement pas fait mention d'autres facteurs limitants. Les griculteurs sont conscients de ne pas atteindre leur potentiel mais ne peuvent en ‘expliquer les raisons. 3. Conclusions de l'enquéte préliminaire La situation de la mise en valeur actuelle se situe dans une perspective assez logique et assez peu rassurante (augmentation des indices d’exploitation, composition familiale en progression... Vu la stabilisation du dé- ‘coupage officiel des terres, le rapport U.T H./superficie subit une hausse importante, expliquant le develon- Pement des divisions interes parcelaaires. ‘Au niveau cultural, il est certain que les agriculteurs, espérent une augmentation de la production céréa- ligte (sot en surface, soit en rendement) pour satis- faire leurs besoins propres, Par contre, n’accordant aucune priorité a la betterave, iis auraient une certaine tendance a la négliger au niveau des pratiques cuturaies. Devenue une culture indispensable dans le cadre de lassolement, ce n'est quien s‘efforgant d'améliorer sa rentabilté que Yon pourra arréter le processus de stagnation des rendements. A ce niveau, les mesures de peuplement betteraves ont laissé apparaitre importance des pertes de ‘superficie occasionnées par la pratique de T'irrigation par robta (13,5 %) et au niveau des opérations de semis (15,4%) sot_un total de peuplement inférieur de 28,9 % par rapport 4 optimum recommandé (11). Si Néquipement en gros matériel devait permettre une bonne préparation des sols au niveau des plannings, equipement en petit materiel pourrait s'avérer insut fisant dans optique d'une bonne mise en valeur (1). I, SUIVIPARCELLAIRE 4, Introduction Les chapitres précédents ont permis de réaliser une synthese globale de la situation au niveau de rOffce du Tadla, Pour compléter et répondre aux aspirations formulées au démarrage du projet, il convena d’en apprécier la situation actuelle & partir de connaissances de terrain. Dans ce chapitre, \| sera donc fait mention des informations et situations d'ordre économique colla- tionnées de la maniére la plus objective possible par des contacts personnels avec les opérateurs interesses. La démarche suivie consiste en un suivi par des enquétes et observations directes et permanentes menées durant une campagne agricole au sein d'un certain nombre d'exploitations. Les résuitats du suivi parcellaire concernent la campagne agricole 1984-85 ‘étendent depuis la pré-irigation de a betterave (demnkel) jusqu’a la demiére cueillette du cotonnier de la méme campagne. 2. Buts et méthodologie du suivi Ce suivi est congu pour comprendre le fonctionne- ment des systémes de production et pour porter un jugement sur adoption et lefficacité des techniques, culturales pratiquées. Le choix des parcelles de suivi s’est opéré & partir de 3 niveaux Jerniveau: choix des secteurs de référence relevant de critéres pédologiques, hydriques et agronorniques choix des blocs de référence effectué a partir d'une typologie des blocs choix des parcelles effectué a partir des résultats de lenquéte préiminaire, Par élimination successive, 12 parcelles furent fina- lement retenues dont 10 ont fait l'objet d'un suivi complet. Afin de claritier, il nous parait utile d’enumérer les 10 parcelles ‘etenues avec leurs caractéristiques principales (0. coopérative de motoculture. Modéle conforme aux normes du code des investssements agricoles (emploi des siphons tubulaires, entretien des quatemaires, maintien des raies longues dans les soles betteraves et coton) ) cas de division intra-parcelaire; équipé d'une moto-pompe de grande puissance (i) coopérative dela réforme agraire {V) tespect de lassolement; métayage; pas de matériel agricole (VI) grande exploitation; élevage important: matériel agricole (Vil) exploitation assez grande; mal gérée (00) trés petite parcelle situse a I'aval d'un tertiare: nombre élevé d'unités de consommation; sans matériel agricole (X) faible superficie; procédant @ la récupération progressive des emprises (XI) superficie moyenne; classe 2 d'irigation (Xil) superficie moyenne pratiquant une intensification assez prononcée des cultures; moto-pompe de grande puissance; famille nombreuse; située & Fextrémité du réseau P 13, 28niveau niveau 3. Déroulement du suivi Ila €t6 procédé € ’slaboration G'un dossier par exploitation. Celui-ci comprend “une fiche agricutteur reprenant les données de Fenquéte préiminaireTROPICULTURA —un calendrier cultural qui regroupe pour toutes les soles les données concernant les opérations culturales, les stades rapéres et la pluviometrie —une fiche culturale par spéculation (betterave, coton et céréales) comprenant 5 parties (préparation de sol, opérations culturales depuis le demke! jusqu’a la récolte, les observations végétatives, |'utiisation de la main-d’ceuvre et 'utlisation des intrants —une fiche culturale pour la luzere —une collecte des données au C.MV. —les mesures de terrain, a savoir - détermination des surfaces ‘réeles de chaque culture (méthode de triangulation) ~ sur betteraves: calcul du peuplement et pesée alla récolte de Slots de 20 betteraves - sur céréales: densité 2 ja levée et au talage; nombre d’épis/m?, nombre de grains/épis et poids des grains; hauteur a 'épiaison sur luzeme: pesée & chaque coupe de 4 plots de 1m? Les données économiques incluent également les Tecettes des sous-produits, tels que: fanes, pulpe séche et pulpe humida pour la betterave alles pour les céréales N.B. Prix de base utilisé fanes botleraves 75% du poids frais des feulles et cot lets x0.09 UF/kg matere fraicho x 0,76 DHIUF ppulpe séche betteraves: 0.35 DH/kg (10 kg/T ivrée) Dulpe fraiche belleraves* 0.25 Divkg (2 Tiha) bales de coréales 5 DHibale luzeme: 084 DHUF prix m! cau GMP. 0.15 DHA? ‘pro rm cau rosea 0.079 Dim NB. Valeur du Dita (1 DH = 6.5 FB) 4, Résultats économiques En complément deve bilan des recettes ot dépenses, Tagriculteur dispose également de recettes complé- mentaites provenant des cultures dérobées (mais, sésame, bersim, maraichage), des oliviers situés entre les soles, de son élevage propre. 4.4. Rendemenis Moyenne: 55.8 Tha (intervalo: 32,8 T 4 77.7 Tha} Coton: Moyenne: 27 Gwha (interval. 12,8.8 42,4 Cova) Mayenne: 46 Oxha fitervale: 35.5 & 59,0 Oxvha) Moyenne: 1 an: 56 Tha (interval: 45 a 64 Tha} 2 ans: 78 T/ha (ntorvale: 62 & 90 Tha) Batteraves: Bie Terao Luzeme: 4.2. Résultats économiques par ha assolé Recettes brutes: Moyenne: 10.708 DH {intervalle: 7.190 a 13.613 DH) Dépenses: Moyerne: 4.197 DH (interval: 2.785 8 5.860 OH) Bénetices Moyenne: 6511 DH fiienale: 4.405 89.776 DH) 4.8. Bénéfices culturaux Betteraves, Moyenne: 7.331 0Hiha fintervale: 2.044 a 13.872 OHha) Coton Moyenne: 9.523 DH/ha (intervabe: 2.408 a 14.690 DHha) Ble Tencre Moyenne: 5.933 DH/ha (intervate: 4.399 a 8.551 OH/na) Luverne ‘ere année. 1.73 DH 2b anne: 5,985 DH, (Parcolles I Il et Do) 4.4 Colts de production Betteraves: 5.890 DHha dont Main-c'caue: 28.5% Eau 16.3% Coton 5.894 D.H.Jha dont Main-deeuwe: 40.0% Eau! 21.5% Blo Tonare. 2518DHmadont Récote Méc.: 23,395, Eau! 21.9% Lueme 5,048 DH.tha dont Eau! 415% Pour I'ensemible des 4 cultures principales de I'asso- lement, les cots de production s‘établssent de la mane suivante Préparation du sol 140% Fumure: 183% Produits phytosantaires: 5.7% Semences: 106% Eau 252% Mared'oaute 261% Recolte mécanique: 300% 4.5. Utilisation de la main-d'ceuvre Betteraves: moyenne: 118 jounses*ha dont 52.5 % de main-dceuvre farilale période maximale d'occupation* novembre: 25 j décembre: 17) iullet 24 Coton: moyenne: 140. journéosta_ dont 46% de mara ceuve familias période maximale occupation’ — mai 26) un: 29) rovembre: 20) 'B¥ Tendre: “moyenne: 10 journdes/ha entiérement farilale (NB: la récolte est mécanique) Luzeme. moyenne: §2 jounées/ha entigrement famille, Au niveau de l'assolement, les périodes d’occupation de la main-d'osuvre se situent en mai-juin-jullet et en octobre-novembre-décemore correspondant_éga- lement a une augmentation trés nette de la mail d'ceuvre salariée.‘TROPICULTURA 4.6. Synthese économique du suivi parcellaire La meilleure rentabilté a 66 démontrée au niveau de la parcelie | utilisant les préceptes de la mise en valeur au niveau des 2 cultures de rente : betteraves et ooton, ‘Ce type d'explotation dégage un bénéfice annue/ha assolé de l'ordre de 10.000 D.H. pour les 4 cultures principales (8.776 DH), Le bénéfice moyen par U.C. est de 826 DH /ha assoié (max.: 1.350 D.H. & la parcelle V; min.: 424 DH. a la parcelie Xi). Appliqué pour les U.T.H., le bénéfice moyen est de 1.431 D.H/ha assole (max.: 2.293 DH. a la parcelle V; min. : 658 D.H. a la parcelle Xi). Le seul de rentabilité pour les parcelles de suivi s’établit & 30 T/ha pour la betterave; 10,7 Qa/ha pour le coton; 13 Qx/na pour les céréales; 39T/na pour luzerne 7 an et 21 T/ha pour luzeme 2 ans. La meileure rentablité de irrigation est obtenue sur les céréales (1,21 D.H. de bénéfice par m3 diirigation) puis en décroissant sur une luzemiere de 2 ans (0,90 D.H./m%, sur le coton (0,75 D.Hym), sur ia betterave (0,68 D.H./m9) et en dernier lieu sur Une luzerne d'un an (0,16 D.H./m9). Dimportantes variations existent toutefois entre les parceles de sulv, temoignant de la grande diversité de gestion et dlutlisation des intrants. Le Cott des charges culturales par m® dirigation est par contre le plus élevé sur les cultures de rente (betteraves : 0,56 D.H./m® et coton: 0,47 D.H./m*). Ces 2 derniers indices remarquables du suivi d'un périmétre irrigué révélent par conséquent la nécessité d'une bonne gestion de l'eau sur les cultures de rente. Les céréales Constituent d’autre part la culture la plus valorisante dans le cadre de 'assolement proposé au niveau du périmetre irigué. A lopposé, le coct des. charges élevées pour la betterave (0,56 D-H./mé et 5.890 D.H. de charges totales/ha) peuvent expliquer le faible intérat’ manifesté par les agriculteurs au moment de enquéte. La parcel | du suivi constitue exemple moda d'une bonne utilisation des moyens mis en oauve pour réaliser une mise en valeur dans de bonnes conditions, Avec un benéfice de prés de 10.000 DH. par ha assols et une rentabilté de 1,42D.H. parm? Girigation, elle peut représenter les | itinéraires techniques les. plus favorables et _demontre que 'Utlisation des infrastructures mises en piace assure une production compstitive. Elle se vot seulement supplantée par la parcelle V au niveau des indices permettant de_calculer l'etficacité du travail familial (Bénéfices UC. et UTH. par ha assolé). Ceci témoigne probablement G'une superficie disponibie trop restreinte (6 ha de parcelaire contre 7,07 ha a la parcelle V) et confirme bien la nécessité de disposer d'un minimum de 6 ha pour une gestion optimale au niveau d'une exploitation farmilale. La parcelle IX représente le modéle le plus défavorable de mise en valeur. Ses caractéristiques infiales (faible superficie, nombre élevé d'U.C., extrémité d'un tertiaire, propriétaire agé) ne se prétent pas & lui assurer des revenus suffisants. Les parcelles XI et Xll_ sont. significatives d'une mauyaise gestion des intrants. Dégageant des recettes 6levées, leurs bénéfices d'exploitation sont malgre tout assez lagement diminués par suite de fortes dépenses, notamment au niveau de la culture de la betterave et des frais dlinstallation d'une nouvelle Juzerniére. Le nombre moyen de journées de traval pour les 4 Principales cultures est de 80 jounées par ha assole dont 59% sont fournies par la main-d'cauvre farmiliale, la main-d'ceuvre salariée étant recrutée durant les périodes de pointe, a savoir mai-luin-juilet et octobre- novembre-déecembre. 5. Conclusions Le suivi parcellaire durant une campagne agricole sur quelques parcelles types du périmétre irrigué du Tada a permis de cermer la situation actuelle de la mise en valeur. Par ces observations et une méthodologie de suivi, il a été possible d'obtenir une évaluation aussi réaliste que possible. Sur base de l'analyse comptable de quelques exploitations, il a pu étre défini quelques. indices remarquables qui peuvent servir comme élément de éférence dans une évaluation @ postériori des aménagements hydro-agricoles (bénétice/ha assole; ULC. et U.T.H/na assolé; rentabilté et cott des charges culturales/mé d’irrigation) Dans le cadre de la rotation pratiquée, il s'avére que les cultures de rente (coton et betterave) assurent une melleure rentadiité a l'exploitant. Les céréales constituent par contre la culture la plus valorisante au riveau de utlisation de 'eau dirigation. Les meileures productions sont obtenues sur la parcele respeotant les préceptes initiaux de la mise én valeur, Celle-ci peut tre d'autant mieux valorisée sit'on dispose d'une superficie minimale de 6 ha dans le cadre d'une explotation farmitial. La destruction du réseau hydraulque parcelaire ainsi que les divisions intraparcellaires entreinent des processus de dégradation pratiquement irréversible Piusieurs facteurs peuvent explicter cet état de chose, Leur conjonetion a favorisé l'abandon progressit de ces aménagements. On peut les énumérer comme suit —individualisme marqué du monde agricole —rememibrement ne tenant compte que des titres, fonciers independamment des parts indivisées (7) —non application siricte des normes de mise en valeur dés le démarrage de celle-ci —mauwvaise stabilisation des pistes intenes —relus des agriculteurs de livrer leurs bettersves au bord des parcelles absence d'ertretien des aménagements internes par les agriculteurs croissance démographique importante poussant & la récupération des emprises en lieu et place de amelioration des techniques culturales.TROPICULTURA ‘Au niveau du planning d'irtigation, les observations menées @ partir des rendements moyens sur les 15 derniéres campagnes (S.LD. Rapport n° 5, pp 71.8 76), ont montré que les irrigations ne doivent pas jouer Un réle complémentaire. Pour un climat serni-aride, on doit en fait considérer la situation inverse. Les variations pluviométriques mensuelles engendrées par ce type de clmat ne peuvent servir de base pour les prévisions des imrigations, De cette notion découle l'importance du planning des irrigations qui doit étre appliqué et vulgaris & ensemble du périmatre, A ce niveau, le Tada, par le biais des essais sur les, besoins en eau menés dans sa station des Ouled Gnaou est un périmétre_parfaiternent outilé pour appiiquer le planning (S.LD. Rapport de synthése - Prévision des imigations, pp 53-61) et parallélement améliorer les techniques culturales. Resumen EI proyecto “Seguimiento de los suelos bajo rlego y drensje", levado a cabo en uno de los nueve perimetros regados de Maruscos (El Tadil, tione por objective hacer el balance, por medi de ‘observaciones, de medidas y exolotationes de datos disponibles, de un ‘stoma de beneticition, siguendo el rumbo prewst. Este proyecto se ha propuesto legar a determinar “indices notabies de benalication hycko-agricola” que permitan apreciar su efcacia Los objectivos asignaos han sido repartidos en cuatro grandes temas de estudio: Saguiento de los suslos — Sistema de produccien —Fiego y crenaje — Prewsion de los negos. La prosenta pucacén hace la sinless de las hormaciones juntas a nivel de analsis de los sistemas de produccion, Références bibliographiques 1. Anatid, 1980, Le machinisme agricole au Maroc, Coloque ANAFIO-ANAPPAV-AMINA du 3:4 avri, Rabat 2. Cofier L., 1982 et 1983. Compte-rendu des essais réalsés ‘en 81 et €2 sur la SEMA des Oulad Gnaou. MARA DER, ww 17/82 et 179188. 8. 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