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permet de quantifier le PIB, c’est-à-dire la richesse créée par le pays. Elle autorise donc les
comparaisons temporelles et spatiales.
La VA est partagée entre les différents partenaires de l’entreprise : les actionnaires (dividendes), les créanciers (frais
financiers), l’Etat (impôt), le personnel (salaires et charges sociales) et l’entreprise elle-même (autofinancement).
E. L’excédent brut d’exploitation
L’E.B.E. représente la part de la valeur ajouté qui revient à l’entreprise et aux apporteurs de capitaux. En effet,
l’E.B.E. se calcule à partir de la VA en soustrayant les charges de personnel et les impôts et taxes. Or la VA est la
somme des rémunérations des facteurs travail, capital et Etat. Si on enlève la rémunération du facteur travail
(charges de personnels) et de l’Etat (impôts et taxes), il reste donc la rémunération du facteur capital.
L’E.B.E. doit donc permettre à l’entreprise de rembourser ses dettes et payer ses charges financières, d’investir
(investissement de maintient grâce aux DAP et investissement de croissance grâce aux bénéfices mis en réserve).
L’E.B.E. est le meilleur solde pour réaliser des comparaisons inter-entreprises car son calcul est effectué avant prise
en compte des politiques d’amortissement (calcul des amortissements) et des politiques financières (calcul des
charges financières). Il représente donc les liquidités que l’entreprise tire de son exploitation et mesure la
rémunération des apporteurs de capitaux. Ceci permet de comparer les entreprises uniquement sur les excédents
dégagés par l’exploitation indépendamment de la politique financière. L’E.B.E. est donc un indicateur de l’efficacité
économique de l’entreprise à travers son activité d’exploitation.
EBE = VA + subventions – charges de personnels – ITVA
Remarque 1 : ITVA = Impôts, taxes et versements assimilés. On considère que l’ITVA
est un prélèvement de l’Etat qui est contrebalancé par les subventions d’exploitation.
Remarque 2 : si le résultat de ce calcul est négatif, on le désignera sous le nom
d’insuffisance brute d’exploitation.
Cet indicateur permet de calculer :
Le taux de
rentabilité
économique
Le poids de
l’endettement de
l’entreprise
La part de l’E.B.E.
dans la VA
Le taux de marge
brute d’exploitation
EBE
/ Ressources stable
Charges d’intérêts
/ EBE
EBE / VA
EBE / CAHT
Quelle est la
rentabilité des
capitaux investis dans
l’entreprise?
Que représente le coût
du financement
externe dans la
rentabilité de
l’entreprise ?
Quelle est la part de
richesse qui sert à
rémunérer les
apporteurs de
capitaux et à
renouveler le capital
investi ?
Pour un € de CA que
reste-t- il pour
renouveler les
investissements et
payer les charges
financières ?
F. Le résultat d’exploitation
Ce résultat mesure la performance industrielle et commerciale de l’entreprise. Il représente la ressource nette que
dégage l’ entreprise à l’occasion de ses opérations de gestion courantes (approvisionnement, production, vente et
investissement).
RE = reprise des charges et transferts de charges – DAP + autres produits – autres charges
DAP = dotations aux amortissements et provisions
Cependant ce RE est influencé par la politique d’investissement, dans le sens où plus l’entreprise augmente son
niveau d’investissement, plus elle devra engager de dotations aux amortissements.
G. Le résultat financier
Il retrace la politique de financement de la firme et pour partie sa politique
d’investissement.
RF = produits financiers – charges financières
Les charges financières sont d’autant plus importante que la firme est endettée. On les retrouve en immobilisation
financière à l’actif de son bilan. Donc plus elle dispose d’immobilisations financières, plus elle aura de revenu
financier.
H. Le résultat courant avant impôt
Il représente le résultat d’exploitation après prise en compte des éléments financiers. Il exprime un résultat
provenant de l’activité normale et courante de l’entreprise indépendamment des éléments exceptionnels. Mais il tient
compte de la politique financière de la firme. Il est intéressant de le comparer au résultat d’exploitation pour
analyser l’incidence de la politique financière sur la formation du résultat. L’endettement conduit-il à ce que les
charges financières absorbent le résultat généré par l’exploitation ou au contraire les placements effectués par
l’entreprise viennent-ils compenser un faible ou nul résultat d’exploitation ?RCAI = RE + RF +/- quotes-parts sur
opérations faites en commun
Les quotes-parts sont des charges ou des produits dont l’entreprise va bénéficier quand
elle fait des alliances avec d’autres entreprises.
I. Le résultat exceptionnel
Ce résultat est calculé indépendamment des autres soldes, de façon à mesurer son
impact sur le résultat de l’exercice.
RExcep. = produits exceptionnel – charges exceptionnelles
Il s’agit de l’ensemble des opérations non directement liées à l’exploitation, par exemple les opérations sur cessions
d’immobilisation. Il peut refléter la politique d’investissement de l’entreprise si les cessions d’immobilisations sont
significatives.
J. Le résultat de l’exercice
Ce résultat constitue le résultat final qui reste à la disposition de l’entreprise, celui qui sanctionne l’efficacité de
l’entreprise dans tous ses aspects : commercial, industriel, financier et exceptionnel. Il a vocation à être réparti entre
les actionnaires ou conserver pour autofinancer le développement de la firme.
R Exercice = RCAI + RExcep. – participation des salariés – IS
Ce solde permet de calculer la rentabilité financière de l’entreprise :
Résultat net / capitaux propresè combien rapporte un € de capital ?
Les SIG sont une relecture du compte de résultat. Par conséquent, le résultat net
déterminé dans les SIG doit être le même que celui figurant dans le compte de résultat.
K. Le résultat sur cessions d’éléments d’actif immobilisés
Le résultat sur cessions d’éléments d’actif immobilisés est égal à la différence entre les
produits de cessions d’éléments d’actif et la valeur comptable des éléments cédés.
Ce solde est déjà compris dans le résultat exceptionnel. Il permet cependant de
calculer les plus ou moins values sur les cessions.
II. Le retraitement des SIG
Le reclassement des postes du compte de résultat ne permet pas d’avoir une vision satisfaisante du cycle
d’exploitation de l’entreprise. Dans une optique financière, il est nécessaire de procéder à certains retraitements.
A. Le personnel intérimaire
Du point de vue comptable, il est comptabilisé en consommation en provenance de tiers (services extérieurs). Ce
faisant il vient baisser la valeur ajouté. Dans un souci d’homogénéité par rapport au personnel habituel de
l’entreprise, on les considèrent comme des charges de personne l. Pour éviter de baisser artificiellement la VA, il
faut :
1. soustraire le personnel intérimaire de la consommation en provenance de tiers
2. le réintroduire au niveau des charges de personnels
Remarque : ce retraitement ne change pas l’EBE. Il ne fait que corriger la VA.
B. Le crédit-bail
Les redevances de CB sont comptabilisées en consommation en provenance de tiers. Les redevances sont composées
des charges financières et des dotations aux amortissements. De nouveau pour éviter de baisser artificiellement la
VA, il faut :
1. soustraire les redevances de CB de la consommation en provenance de tiers
2. réintroduire les DAP du CB avec le reste des DAP d’exploitation (au niveau du
résultat d’exploitation)
3. réintroduire les charges financières du CB avec les autres charges financières (au
niveau du résultat financier)
4. par conséquent, le RN reste inchangé.
Exemple : au début de l’exercice N, une entreprise a pris en CB un matériel d’une valeur de 100. Ce bien est
amortissable en linéaire sur 5 ans. La redevance annuelle du CB est de 27. Les DAP sont égales à 100/5 = 20. Donc
les charges financières sont de 27 – 20 = 7.
Fréquemment, à la suite des SIG, le calcul de la capacité d’autofinancement est
demandé.
III. La capacité d’autofinancement
Le point de départ de cette notion est une interrogation sur l’intérêt du résultat net comptable (RNC) quand à sa
représentativité de la rentabilité de l’entreprise. En effet, il s’agit d’un mauvais indicateur car d’un point de vue
comptable nous enregistrons des charges qui ne sont pas décaissées (par exemple les DAP) et de façon symétrique
des produits qui ne sont pas
encaissés (par exemple les RAP, i.e. les reprises). Par conséquent, il ne reflète pas la
rentabilité de l’entreprise d’où le recours à la CAF.
La CAF apparaît comme un indicateur monétaire du résultat de l’exercice, puisqu’elle représente la différence entre
les produits encaissés et les charges décaissées ; en fait elle indique les liquidités dégagées par une entreprise au
cours d’un exercice. Elle mesure le montant des ressources dégagées au cours de l’exercice qui restent à l’entreprise
pour assurer la distribution des bénéfices, le remboursement en capital des emprunts à LMT et l’autofinancement
nécessaire au renouvellement des immobilisations (i.e. financement du BFR). La CAF n’est donc pas un indicateur
ultime correspondant au montant des fonds conservés par l’entreprise puisque la rémunération des actionnaires n’a
pas encore été prise en compte.La CAF a un caractère plus général que l’E.B.E. puisqu’elle agrége tous types
d’opérations, qu’ils soient d’exploitation, financier ou exceptionnel. Pour rappel, l’E.B.E. ne
concerne que l’exploitation.
Il existe deux modes de calcul :
A partir du résultat net
(méthode additive ou ascendante)
A partir de l’E.B.E.
(méthode soustractive ou descendantes)
Résultat net comptable
+ DAP
- RAP
- Subvention d’investissement
+ VNC des éléments d’actif cédés
- Produits des cessions d’éléments d’actif
EBE
+ Transferts de charges d’exploitation
+ Autres produits d’exploitation
- Autres charges d’exploitation
+ Produits financiers (a)
- Charges financières (b)
+ Produits exceptionnels (c)
- Charges exceptionnelles (d)
- Participation des salariés aux résultats
- Impôts sur les bénéfices
+/- quote-parts de résultat sur op. en commun
= CAF
= CAF
On annule l’impact des faux produits et des
fausses charges.
On ajoute uniquement les charges ou les produits qui vont effectivement générer des sorties ou des entrées de fonds.
(a) sauf reprises sur provisions
(b) sauf DAP
(c) sauf produits des cessions d’immobilisations, quote- parts des subventions d’investissement virées au résultat de
l’exercice, et reprises sur provisions exceptionnelles
(d) sauf valeur comptable des immobilisations cédées et
DAP exceptionnels
Dans la première méthode :
• Les DAP et les RAPè on annule les fausses charges
• Les subventionsè on annule les faux produits
• Les éléments d’actif cédésè on annule les opérations non récurrentes
IV. L’autofinancement
L’autofinancement représente, non plus l’aptitude potentielle à s’autofinancer, maris l’aptitude réelle à
s’autofinancer. L’autofinancement correspond donc à la part de la CAF qui restera à la disposition de l’entreprise
pour être réinvestie. L’autofinancement permet à l’entreprise de financer par elle- même des investissements, le
remboursement des emprunts et l’augmentation du fonds de roulement.
L’autofinancement s’obtient de la façon suivante :
Autofinancement = CAF – dividendes distribués
L’examen sur plusieurs année du ratio (autofinancement / investissements) montre l’aptitude de l’entreprise à
financer elle- même sa croissance et permet d’apprécier son degré d’autonomie dans le financement de son
développement.
V. Les ratios
La capacité d’autofinancement permet le calcul de deux ratios :
La capacité de remboursement
La répartition de la valeur ajouté
Dettes financières / CAF
Autofinancement / VA
Ce ratio mesure l’endettement ; il ne doit pas
excéder quatre fois la capacité
d’autofinancement.
Il mesure la part de la VA consacrée à
l’autofinancement.