Professional Documents
Culture Documents
L’organisation désigne la « façon dont un ensemble est organisé, dont il est agencé pour
son fonctionnement ».
Ce n’est que vers la fin du XVIII ème siècle que le terme « organiser » prend le sens de
«doter d’une structure », d’une « constitution déterminée » ou d’un « mode de
fonctionnement ». Il prendra aussi le sens d’agencer, de disposer et d’ordonner.
I. L'école classique :
L'école classique est née au cours de la deuxième révolution industrielle. Elle s'est
développée dans deux directions : l'organisation scientifique du travail et l'organisation
administrative du travail. Cette école désigne l'ensemble des théoriciens qui à la suite des
travaux de Taylor et Fayol, ont étudié l'organisation des entreprises en se référant aux
principes suivants:
• Principe hiérarchique: une entreprise est une succession d'échelons dont le niveau
supérieur détient l'autorité. L'autorité se décline dans les échelons subordonnés par
délégation,
Les propositions de l'école classique ont eu une influence considérable sur le développement
des entreprises occidentales. Leur première apparition sur le sol européen est
incontestablement liée au plan Marshall de 1947.
Les quatre principes fondamentaux d’OST, selon Taylor, sont les suivants:
Ainsi, H.Savall (1974) note à juste titre que Taylor eut l’idée judicieuse de s’attaquer au
gaspillage : de matières, de temps, de gestes [ …] La principale conséquence positive à long
terme a été que l’analyse du travail humain a facilité son transfert en travail machine .
Malgré les vives critiques dont elle a été l’objet au début du siècle, l’œuvre de Taylor a eu
un impact considérable dans le développement de l’industrie. En France, la diffusion des
méthodes tayloriennes de rationalisation du travail s’est largement opérée dans les
entreprises industrielles. Les principes tayloriens restent de nos jours largement discutés et
constituent toujours un élément central des débats sur les nouvelles formes d’organisation
du travail. On peut encore observer aujourd’hui de très nombreuses formes de
retaylorisation, notamment dans les activités de services. Pour autant, la conception de
Taylor de l’homme au travail repose sur une vision très appauvrie du potentiel humain. En
effet, Taylor a cru que l’on peut rationaliser le travail en réduisant ou en supprimant
l’initiative et l’autonomie au travail. Finalement, la principale critique que l’on peut
aujourd’hui formuler aux fondements de la théorie taylorienne est que l’un des postulats
implicite repose sur l’idée d’une dichotomie stricte entre le cerveau et les mains humaines.
Fayol met alors l’accent sur la fonction administrative qui est, selon lui, chargée de cinq
tâches (POCCC) :
Globalement, l’organisation bureaucratique se caractérise donc par une division des tâches
basée sur la spécialisation fonctionnelle, une hiérarchie des postes clairement définie, un
système de règles et de procédures écrites très détaillé définissant l’autorité, les
responsabilités et les tâches, enfin, une impersonnalisation totale des décisions et des
relations. Cette organisation est rationnelle puisque les moyens sont choisis pour atteindre
des buts spécifiques. En outre, la dépersonnalisation permet une grande coordination, un
fort contrôle et diminue l’incertitude. L’œuvre de Weber à travers sa théorie de l’action
rationnelle vient alors renforcer l’idée dominante selon laquelle il est important de
dépersonnaliser les relations de travail en vue de renforcer l’équité dans les organisations
L’Ecole des Relations Humaines est née dans le cadre de la crise économique de 1929, le
développement des idées socialistes ont conduit à contester les fondements de l’école
classique qui avait déshumanisé les relations de travail.
A l’état initial le travail était minutieux, monotone et répétitif. Il était confié à une main-
d’œuvre essentiellement féminine et s'effectuait dans de grandes salles impersonnelles,
occupées par des rangées de tables dans une disposition régulière.La première idée de
MAYO fut de constituer un groupe test qu'il plaça dans un atelier à part, afin de vérifier si
des conditions de travail différentes influencent la productivité. Il fit varier certaines
conditions matérielles du travail (éclairage par exemple) et enregistrait les résultats. Le
groupe témoin restait dans les conditions habituelles et servait de référence.
Il apparut que l'amélioration des conditions matérielles du groupe test avait tendance à
faire progresser la productivité. Paradoxalement la suppression de ces conditions
améliorées (diminution des horaires, droit de parler pendant le travail, repas gratuit) ne
compromettait pas la productivité, qui augmentait même dans certains cas.
Il recherchera les raisons de cette anomalie en menant des interviews, qui conduisirent à la
conclusion que les exécutants travaillent mieux quand on s'occupe d'eux. Que l'encadrement
améliore ou dégrade les conditions matérielles était secondaire, l'important pour le groupe
test était d'avoir une existence reconnue. Par ailleurs, les chercheurs de l'équipe Mayo,
constamment présents dans l'atelier comme observateurs, avaient su entretenir de
"bonnes relations" avec le personnel et ce climat plus chaleureux avait des répercussions
positives sur la productivité. Ce fut la découverte de l'importance des phénomènes affectifs,
du besoin d'appartenance et d'estime.
L’équipe d’Elton Mayo mis, en plus, en évidence les effets positifs du travail en groupe. Les
groupes observés étaient devenus homogènes et avaient leur propre logique de
fonctionnement. La satisfaction au travail, et par conséquent l’évolution de la production,
était aussi associée à la nouvelle forme d’organisation sociale du travail plutôt qu'à
l'organisation en elle-même.
Ainsi, Mayo explique les changements intervenus pendant ses expériences à Hawthorne à
travers six variables psychosociologiques.
- Le leadership autoritaire : se tient à distance du groupe et use des ordres pour diriger les
activités de ce dernier. Le rendement d’un groupe dirigé de cette manière est élevé mais la
pression portée fait que les relations entre les différents membres et leur leader manquent
de confiance et on peut noter des fois des actes de rébellion ou de défiance ;
Lewin conclut alors que le leadership démocratique était supérieur aux autres modes.
Les besoins, selon Maslow, sont hiérarchisés. Cependant à un moment donné, un seul type
de besoin est prédominant et relativise l’importance des autres. Cette théorie a été publiée
en 1943 : elle a bien été acceptée mais elle n’a été vérifiée qu’à partir des années 60.
- Pour les responsables d’entreprises, cela les incite à réfléchir sur le besoin du personnel.
* LA THEORIE X :
- l’individu moyen éprouve une aversion innée pour le travail et fera tout pour l’éviter ;
- les individus doivent être contrôlés, dirigés, menacés de sanction afin qu’ils fournissent des
efforts pour la réalisation des objectifs de l’organisation ;
- l’individu moyen préfère être dirigé, désire éviter les responsabilités, a peu d’ambition et
recherche la sécurité avant tout.
* LA THEORIE Y :
Mc Gregor avance que la théorie Y et le style de gestion qui en résulte sont plus adaptés à la
nature humaine car la théorie en question donne la possibilité à l’encadrement d’innover, de
découvrir de nouveaux moyens d’organiser et de diriger l’effort humain.
D’autre part, il y a des facteurs intrinsèques au travail et qui sont exclusivement motivants
(facteurs de motivation ou de satisfaction)
- Besoin de s'accomplir
Les enquêtes de LIKERT montrèrent aussi que le management se situe dans 4 catégories:
Style autoritaire exploiteur : les subordonnés sont contraints par un système de sanctions,
de pénalisation.
Style consultatif : les subordonnés sont consultés mais ne prennent pas les décisions,
Likert a, ainsi, conseillé le chevauchement des groupes, pour réduire les distorsions dans le
cheminement des informations et a préconisé le style de direction participative
Argyris pense qu'il faut modifier profondément la pratique directoriale si l'on veut permettre
cette prise de responsabilités. Il faut que les dirigeants de l'organisation fassent un effort
pour élargir les tâches de chacun des agents. Cet élargissement des tâches est nécessaire
pour que les membres de l'organisation s'intéressent à son bon fonctionnement. Argyris
recommande, pour atteindre cet objectif, la création de réunions de groupes, où les
employés pourraient émettre un diagnostic sur la santé de l'entreprise.
Medben
Les insuffisances de l’école des relations humaines et les critiques engendrées par les excès
de l’école classique conduisent au développement de nouvelles théories.
L’école de la prise de décision se propose d’étudier les facteurs décisionnels dont les
interdépendances facilitent l’ajustement mutuel et la conformité des activités de l’entreprise
a ses objectifs.
Ainsi, la rationalité d’un individu est limitée faute de temps, faute de capacité, faute
d’informations.
Simon s’est également intéressé au processus décisionnel qu’il a scindé en trois phases :
Disciples de SIMON ils se sont efforcés, au travers d'un célèbre ouvrage : "A behavioral
theory of the firm" (1963), de donner un caractère opératoire aux idées de SIMON. Ils
décrivent toutes les organisations comme des processus dynamiques et continus de prises
de décisions. Cyert et March ont mis en place la théorie du comportement de l’entreprise
qui repose sur 4 principes de base pour la prise de décision :
* La quasi-résolution des conflits :- rationalité locale : chaque unité dans l’entreprise doit
s’efforcer de résoudre son problème pour elle-même à son niveau, à travers la délégation
(de décisions) et la spécialisation dans les buts et les décisions. Cela permet à l’entreprise de
passer d’une situation comportant de nombreux problèmes complexes et imbriqués, de
nombreux buts conflictuels, à une série de problèmes simples et localisés.
- le traitement séquentiel des problèmes : c'est un traitement des problèmes les uns après
les autres sans chercher à les fusionner.
3 Ecole néo-classique
Cette école s'est développée grâce à l'apport de grands praticiens (Chef d'entreprises et
grands cabinets de conseil). C'est un courant orienté vers le pragmatisme, dont la base
théorique demeure très largement inspirée de l'école classique, mais qui a su incorporer ce
qui parait bénéfique dans les courants postérieurs.
* La maximisation du profit
* La décentralisation des responsabilités et des décisions
* La direction par objectifs
* Le contrôle par analyse des écarts
De plus, cette politique doit être accompagnée par des objectifs quantitatifs et datés qui
permettent :
- La délégation de l'autorité
- La supervision hiérarchique
Ces objectifs définis, ils sont complétés par des programmes d'application et des budgets.
Enfin, selon Gélinier, les conditions indispensables à la compétitivité d'une entreprise sont :
* La présence d'une forte concurrence (ce qui permet l'imagination, la motivation, et par-là,
l'innovation).
* La finalité humaine directe : " aujourd'hui une entreprise ne peut être en accord avec son
environnement que si elle poursuit explicitement des objectifs d'utilité sociale. " aussi bien à
l'extérieur de l'entreprise (adéquation des produits aux aspiration des clients à prééminence
de la demande), mais aussi à l'intérieur (satisfaction et motivation des salariés)
- Les divisions doivent être autonomes et jugées d'après la rentabilité du capital investi.
- L'organigramme doit prévoir des passerelles afin que chaque division soit représentée, de
manière consultative, dans les autres divisions. Il pense que la décentralisation procure
initiatives, responsabilités, efficacité et réduit considérablement le temps de réponse
apporté à tout problème. La condition pour que " ça marche " c'est la coordination et la
circulation horizontale des informations.
La prise en compte des impacts sociaux de l'entreprise sur son environnement et des
influences de ce dernier sur les orientations de l'organisation.
Ainsi selon Drucker, un bon marketing est la clef absolue de la réussite, car il permet de
connaître et de comprendre si parfaitement le client que le produit se vend lui-même. Ceci
maîtrisé (R+D, Marketing, productivité) le profit n'est plus une cause, mais un effet de
l'excellence du management.
- Motiver et communiquer,
Drucker propose, aussi, cinq types de structures d'organisations fondées sur les tâches
(fonctionnelle et par équipes), sur les résultats (décentralisée fédérative, décentralisée
simulée), organisation par système. L’école néo-classique présente plusieurs aspects positifs
à travers sa simplicité, son réalisme, son efficacité. Les limites tiennent à la complexité des
entreprises et des marchés (la mondialisation, les mouvements de taille des entreprises,
l’instabilité de l’environnement, l'évolution rapide des technologies et la complexité de ces
technologies…).
Les auteurs de la contingence vont montrer qu’une structure n’est pas efficace que dans une
situation déterminée qui dépend de caractéristiques propres à l’organisation et à son
environnement. Ainsi pour cette école, la structure est reliée à des facteurs, dis contingents,
contrairement à l’idée de l’école classique qui considère qu’il existe un structure idéale
indépendamment du contexte.
Joan Woodward, professeur de management à Oxford. Selon elle, les similitudes des
systèmes de production, expliquent les similitudes d'organisation des entreprises. Elle
remarqua que ni la taille, ni l'histoire de l'entreprise, ni la branche d'industrie n'expliquaient
les différences constatées: les différences provenaient essentiellement de la technologie
développée. Elle distingua la production unitaire ou par petits lots, en grandes séries et la
production continue. Ainsi, l'étude des rapports entre l'organisation et la technologie a
permis les constats suivants:
• Dans les technologies à production continue, on trouve les hiérarchies les plus longues,
management par comité, proportion faible de personnel de production et importante du
personnel administratif,
• Dans les technologies de production en grandes séries, on trouve les lignes de commandes
les plus courtes avec moins de managers et d'employés, plus de personnel de production et
des relations inter- divisions complexes,
Medben
• Dans les firmes à production unitaire, la hiérarchie est plus courte, le contrôle administratif
est le plus faible.
• Les firmes qui obtenaient les meilleurs résultats étaient celles qui avaient les
caractéristiques d'organisation moyenne de leur catégorie,
• Le grand intérêt des travaux de Woodward a été de montrer qu'il n'y avait pas de structure
qui soit la meilleure pour toutes les organisations, puisque cette structure dépend de la
technologie employée.
Les facteurs de contingence influencent au même titre que les paramètres de conception le
choix final de la structure organisationnelle. Mintzberg identifie quatre facteurs de
contingence :
Medben
1- l’âge et la taille de la structure :plus l’organisation est ancienne et plus sa taille est
grande, plus son comportement est formalisé et plus sa structure est élaborée.
2- La bureaucratie mécanique : le terme bureaucratie ici est employé pour désigner le fait de
tout rendre prévisible. Ce genre d’organisation évolue dans un contexte stable et simple et
est caractérisée par des procédures formalisées, un travail spécialisé, une division du travail
accentuée, une ligne hiérarchique développée et un groupement des activités en unités.
3- La structure divisionnelle : se caractérise par une structuration par division fondées sur le
marché avec un contrôle du centre administratif du siège. Les divisions sont autonomes mais
sont soumises au contrôle des performances ce qui entraîne une standardisation des
résultats.
6- L’organisation missionnaire ou idéologique : elle repose avant tout sur une idéologie
dominante, sur un système de valeurs, de normes et de croyances auquel adhèrent tous les
acteurs.
Pour que l’organisation dans son ensemble se familiarise avec son milieu externe, il faut que
toutes ses unités puissent s’adapter respectivement à l’environnement auquel elles font
directement face.
C’est ce que les deux auteurs appellent le principe de différenciation qu’ils définissent
comme : « les différences d’attitudes et de comportement et non uniquement le simple fait
du fonctionnement et de la spécialisation » . Cependant, cette différenciation risque
d’entraîner un éclatement de l’organisation, c’est pour ça q’il faut trouver des mécanismes
intégrateurs pour maintenir l’unité de l’organisation .
5 Ecole systémique
L'approche systémique est entrain de redevenir une approche très forte, en particulier du
fait de l'effondrement des coûts d'acquisition des informations, et des coûts de
transaction, des nouvelles facilités offertes pour le traitement des données, de la
globalisation et de la mondialisation des échanges.
La théorie des systèmes se fonde sur l'idée que cette logique est applicable à tout ensemble
organisé quel qu'il soit. Ses tenants cherchent à combler les fossés entre les différents
Medben
courants de pensée en matière d'organisation, mais aussi à abolir les barrières séparant les
autres sciences de l'activité humaine.
JACQUES MELESE
Polytechnicien, ingénieur des Manufactures de l'État, il a mené simultanément
une carrière d'enseignant et de consultant. Après avoir été, dès 1955, un des
pionniers de la recherche opérationnelle en France. Il a été le promoteur de
l'application de la pensée systémique aux organisations qu'il a formalisé en 1971
sous le nom d'Analyse Modulaire des Systèmes (AMS).
Pour Mélèse, il n'y pas de one best way valable dans tous les cas: il faut élaborer une série
de représentations de l'organisation, dans son environnement. Le niveau d'analyse doit
varier selon les niveaux considérés (entreprise, fonction, division, atelier). L'AMS prend le
relais lorsque le choix stratégique et de structure a été arrêté. Elle permet de préciser les
objectifs, les latitudes décisionnelles, les informations propres à chaque partie du système,
et donc de ses échanges avec les autres modules et avec l'environnement. L'AMS assure le
passage de niveau stratégie et structure au niveau gestion, contrôle de gestion et système
d'information. Son utilité est remarquée dans la conception des systèmes d'information, la
réhabilitation de la fonction organisation face à l'information, la communication entre tous
les acteurs concernés par un changement. Aujourd'hui l'organisation devient de plus en plus
complexe et multiplie les interactions entre les différentes unités de base ou les différents
centres de décision. La théorie générale des systèmes s'applique parfaitement bien à l'étude
des organisations. L'entreprise en tant qu'organisme complexe en évolution permanente
sous l'action de l'environnement et de ses dirigeants, est assimilable à un système.
L'entreprise est un système ouvert, finalisé, régulé et composé d'un ensemble de sous-
systèmes en interaction.
- Les systèmes vivants (et systèmes artificiels complexes), dans lesquels apparaissent les
processus de mémorisation, des centres de décision (ou de commande) et de coordination
(ou de pilotage).
- Les systèmes humain et social, avec l’apparition de l’intelligence (ou capacité à traiter des
informations symboliques), permettant une auto-organisation par des mécanismes abstraits
Medben
Il s’est aussi intéressé aux niveaux de changements dans un système et en a distingué quatre
:
- Le précepte de la pertinence : Convenir que tout objet que nous considérons se définit par
rapport aux intentions implicites ou explicites du modélisateur ;
- Le précepte téléologique : Interpréter l'objet non pas en lui-même, mais par son
comportement ;
- Les buts: est stratégique toute démarche qui repose sur la définition de buts à long terme,
et la détermination des moyens pour les réaliser. Ce type de définition s’intéresse plutôt aux
problèmes de politique générale de l’entreprise ou de l’organisation.
- Le plan : est stratégique toute démarche reposant sur une planification de l’engagement
des ressources sur un horizon donné. Sans plan, pas de stratégie, dans cette conception
extrême. Le management stratégique s’identifie alors à la planification stratégique.
- L’environnement : est stratégique toute décision qui a pour but de rendre l’entreprise
compétitive à long terme, de se renforcer par rapport à un environnement où règne la
Medben
Pour sa part, Mintzberg recense ce qu’il appelle les 5 P pour définir le concept de stratégie :
Pour Chandler, l’entreprise moderne se caractérise par l’emploi d’une hiérarchie de cadres
salariés moyens et supérieurs, chargés de superviser et de coordonner le travail des unités
qui sont sous leur autorité : « une classe d’hommes d’affaires entièrement nouvelle ». En
outre, cette entreprise moderne est «multidivisionnaire» et chaque division a sa propre
administration, est dirigée par un manager salarié à plein temps et a sa propre comptabilité,
bien que chacune «pourrait théoriquement fonctionner comme un entreprise
indépendante»
Chandler défini, aussi, l’entreprise comme un acteur économique qui remplit simultanément
quatre conditions :
Medben
- C’est une entité juridique autonome, pouvant passer des contrats avec ses employés,
fournisseurs, distributeurs et clients.
- C’est une entité administrative c’est-à-dire dotée d’une équipe de managers pour assurer la
coordination d’un ensemble de tâches spécialisées.
- Les divisions doivent être autonomes et jugées d'après la rentabilité du capital investi.
- L'organigramme doit prévoir des passerelles afin que chaque division soit représentée, de
manière consultative, dans les autres divisions.
approches sociologiques :
Les approches sociologiques sont apparues dès lors que certains chercheurs ont eu
conscience qu'il n'était pas possible de relever une relation univoque entre le type de
structure et les performances constatées.
En d'autres termes les autres théories ont semblé insuffisantes pour expliquer à la fois le
succès et les différences de structure. Un des objectifs de l'explication sociologique va donc
être de trouver les causes profondes des différences observées. Max Weber a été un
précurseur de cette approche, en formulant une typologie des organisations de nature à
fournir une explication cohérente de leurs différences de structures et de comportement. Il
pense en effet que la supériorité d'une organisation réside dans un plus grand contrôle et
que son efficacité est obtenue par la non personnalisation des responsabilités. Il a été suivi
par d'autres auteurs comme Joan Woodward, Crozier, Touraine, Parkinson, Peter, etc.
- Le pouvoir NORMATIF, gratification non financière, éthique, reconnaissance des talents (ex:
les associations). Valorisation de l'homme par la qualité morale de ses activitées altruistes
(ex: bénévolat)
service public, des styles de management et d’autorité ou encore les processus de décision
au sein de l’organisation. Michel Crozier a élaboré, avec Erhard Friedberg, La théorie de
l'acteur stratégique. Il s'agit d'une théorie centrale en sociologie des organisations.
Elle part du constat suivant : étant donné qu'on ne peut considérer que le jeu des acteurs est
déterminé par la cohérence du système dans lequel ils s'insèrent, ou par les contraintes
environnementales, on doit chercher en priorité à comprendre comment se construisent les
actions collectives à partir de comportements et d'intérêts individuels parfois contradictoires
entre eux.
La théorie du Chaos
Les visions déterministes et mécaniques des écoles classiques ont été mises à mal par le
développement de la mécanique quantique, découverte au milieu des années 1920, et de
sa conséquence le principe d'incertitude d'Heisenberg.
Notre monde ne fonctionne pas comme une horloge mais constitue un chaos imprévisible,
somme d'incertitudes. Mails il est aussi clair que l'ordre naît du chaos: notre monde est en
mutation permanente puisque se conjuguent l'ordre et le chaos, le prévisible et
l'imprévisible, le programme et l'aléatoire. Cette théorie explique les trois grands types de
mutations qui touchent les organisations, les dirigeants et les mentalités.
L'examen des grandes structures montre que tant d'unités alvéolaires se sont développés,
qu'il est impossible pour le décideur de savoir dans quel système il travaille : les canaux de
communication sont souvent saturés et les initiatives neutralisées. Ces systèmes sont
caractérisés par la rapidité, l'espace et l'échange. La rapidité restreint les intervalles de
temps, et l'effet d'accélération qui en résulte transforme toutes les stratégies, tandis que
l'espace est de moins en moins une donnée perturbante. L'espace devient un hyper-échange
d'informations, de savoir et d'intelligence. Il en résulte que les entreprise doivent
Medben
Pour faire évoluer les organisations, les décideurs doivent avoir une perception globale et
multicritères des problèmes et capables de dégager dans des situations évolutives et
complexes, les facteurs de changement de nature à fonder leurs stratégies. Cette capacité"
d'anticiper le changement est la marque de leaders plus que des managers. L'entreprise doit
alors recruter des cadres à haut potentiel pour relever ces défis. Or les systèmes
d'appréciation des performances les plus utilisés conduisent à postuler le potentiel à partir
des résultats déjà obtenus. La théorie énonce aussi les caractéristiques qui différencient un
leader d'un manager.
Les transformations de notre univers obligent à développer une intelligence complexe, afin
d'établer une démarche systémique et chercher à élaborer des stratégies pour aborder
l'imprévisible, l'aléatoire et le qualitatif.
Coase posa en 1937 que l'entreprise cherche constamment à diminuer les coûts d'accès à la
connaissance des besoins du marché et des techniques. Si elle doit supporter normalement
ses coûts, elle va tenter d'économiser sur les coûts d'échange ou de transaction, en
particulier sur ceux liés à la fixation des prix. La théorie classique indique que ce sont les
marchés qui proposent les prix, et que les agents économiques se réfèrent à eux pour leurs
transactions commerciales. La réalité et plus compliquée et plus coûteuse puisqu'il faut
trouver le client, négocier, assurer une certaine qualité de la prestation, livrer la
marchandise.
Ces opérations génèrent des coûts, consomment du temps et sont empreintes d'incertitude,
d'autant que les individus peuvent être tentés de faire de la rétention de l'information voire
de la déformer. La firme va donc essayer de court-circuiter le marché comme mode
d'allocation de ressources et coordination des activités.
Williamson reprendra les travaux de Coase en posant que la raison d'être de l'entreprise est
de réaliser des économies sur les coûts de transactions. Williamson distingue :
• Les coûts de transaction ex ante qui correspondent à tous les frais et toutes les activités
amont précédant la signature des contrats. Plus les marchandises sont standardisées à faible
contenu informationnel plus ces coûts seront faibles.
couvrir les différents aléas survenant dans l'exécution des contrats et éventuellement leur
renégociation.
Les principaux facteurs explicatifs des coûts de transaction sont: la spécificité des actifs, la
notion de rationalité limitée, l'asymétrie d'information, et l'opportunisme. Celui-ci est le
principal facteur explicatif. L'opportunisme peut se caractériser par toute attitude visant à
perturber l'accès à l'information.
Divers auteurs ont montré que les avancées technologiques ont favorisé l'intégration
verticale de firmes. Au contraire les NTIC favorisant des connexions plus ouvertes des plus
transversales entre plusieurs réseaux d'entreprise à des coûts sans cesse réduits, permettent
une grande flexibilité, toutes les délocalisations possibles et toutes sortes d'arrangement
contractuels de prestations de services.
Outre que la théorie des coûts de transaction a réussi à favoriser à rapprocher la micro-
économie de la sociologie des organisations, elle fournit des explications aux phénomènes et
aux processus d'intégration des activités, de gestion des projets, d'innovation et de
développement international.
Si cette théorie présente un bilan empirique incontestable, elle fait l'objet de critiques, qui
ne font en fait que l'enrichir:
• Elle semble accorder une grande place à l'opportunisme des agents et à la délinquance
managériale, qui ne serait pas profitable à terme.
• Elle oublie de prendre en fait en compte le fait que les coûts de transaction d'aujourd'hui
sont en fait des investissements dans la mesure où ils correspondent à un processus
d'apprentissage collectif, autant en termes financiers que de développement des
compétences.
Medben
La théorie Z :
La théorie Z est née à partir d’une constatation d’un professeur et chercheur américain
entre les entreprises japonaises et occidentales dans les années 80.