La littérature médiévale

Charlemagne aime les arts et les lettres et encourage un renouveau culturel

traditionnellement appelé: la Renaissance carolingienne.

- Il fait transcrire par écrit des œuvres connues (avant orales).

- Ayant besoin d’administrateurs instruits pour gérer son vaste empire, il fait
créer des écoles pour apprendre à lire et à écrire, formant ainsi une élite de
gens instruits (« clericus »).
- Il ordonne la standardisation de l’écriture pour plus de lisibilité: la
minuscule caroline.

800 : Couronnement de Charlemagne

Un copiste
Écriture carolingienne
(minuscule caroline)
La féodalité:
Un système politique pyramidal dans lequel le plus fort (le suzerain)
donne sa protection au plus faible (le vassal) en échange de ses
services.

La cérémonie durant laquelle alliance était faite entre un Seigneur et

son vassal était appelée l’hommage.

La cérémonie de l’hommage se déroulait en plusieurs étapes :

1- Le vassal jurait fidélité à son seigneur: il se mettait à genoux devant le Seigneur en
signe de soumission et le Seigneur prenait ses mains dans les siennes en signe de
protection (c'est l'immixtio manuum).
2- Ils se faisaient le baiser de paix : c'est l'osculum (symbole d’égalité entre guerriers
et chrétiens) avant de se jurer loyauté mutuelle sur la Bible.
3- Le seigneur donnait un objet qui représentait le fief (terre, bâton ou morceau de
bois (festuca) gants, anneau en or ou autres).
Hommage d’un châtelain au
duc de Bourbon
(Enluminure)
Charles d'Orléans reçoit l'hommage d'un vassal.
Miniature du Liber feudorum
Ceritaniæ représentant un
hommage (vers 1200-1209)
Hommage à Arthur, enluminure du XIVe siecle
Enluminure : baiser de la cérémonie de l'hommage entre le roi de France et le roi
d'Angleterre, XIVe/XVe siècles
C'est l'hommage qui lie les hommes entre eux. Il s'agit d'un contrat liant deux
personnes par un serment de protection et de travail (le fort protège le faible, qui
travaille pour lui). En fait, les deux personnes unies par l'hommage ont des
devoirs l'une envers l'autre, elles ont des obligations réciproques.

Le vassal doit à son seigneur :

- le service d'ost - l'assistance militaire ;

- le service de conseil (siéger à la cour ou au tribunal) ;
- l'aide aux quatre cas, c'est-à-dire une aide financière spéciale (pour la rançon,
l'armement du fils aîné, le mariage de la fille aînée ou le départ pour la croisade).

Le seigneur, quant à lui, doit à son vassal :

- la protection
- l'entretien (c'est-à-dire qu'il lui fournit de quoi vivre, le plus souvent une terre
avec des paysans: un fief).
Résumé sur l’organisation de la société médiévale :

La société médiévale est fondée sur la transmission héréditaire du

pouvoir, des titres et de la richesse. Elle présente donc une structure
hiérarchique rigide. La société est divisée en trois classes ou ordres :

- Oratores: ceux qui prient, c'est-à-dire les clercs et les hommes

d’Église
- Bellatores: ceux qui combattent et qui dirigent, les guerriers
(chevaliers et seigneurs)
- Laboratores: ceux qui travaillent, soit les paysans et les artisans.

Ce monde est très cloisonné. Chacun y est le vassal de quelqu'un

d'autre, c'est-à-dire son subalterne : le serf est soumis à son
seigneur ; l'écuyer, à son chevalier ; le chevalier, à son roi ; l'amant
courtois, à sa dame. L'Église elle-même est calquée sur ce modèle.
 La naissance de La chevalerie:
Le chevalier est un guerrier appartenant à la maison du seigneur : celui-
ci doit s'entourer d'un groupe de soldats professionnels qui l'aident à
maintenir l'ordre et à protéger les habitants des assaillants. Ils
participent ainsi au maintien du système féodal et reçoivent de la part
du seigneur une solde ou des terres.

On devient chevalier à travers la cérémonie de l’adoubement:

1 - La nuit précédent son adoubement, le chevalier passe une nuit de
prière dans une chapelle en compagnie de son parrain, revêtu d'une
tunique blanche, avec une croix rouge, le blanc symbolisant la clarté et le
rouge symbolisant le sang que le chevalier est prêt à verser.
2- Lors de la cérémonie, le chevalier prête serment sur l'Évangile ; ses
armes de chevalier lui sont ensuite remises par son seigneur et parrain,
bénies par l'Église qui encadre la cérémonie.
3- Le chevalier reçoit l’accolade: tape sur la joue ou l’épaule avec le plat
de l’épée (montrant son courage et absence de peur face au combat).
 Adoubement de Lancelot

Jean 11 adoubant des chevaliers

Enluminure du XIVe siècle
Tournoi devant Arthur
les qualités d’un bon chevalier sont :
prouesse (L'ensemble des qualités morales et physiques qui font la vaillance d'un
guerrier. Le chevalier doit donc être fort physiquement et psychologiquement. Il doit être
courageux. Devant le danger, un chevalier ne recule pas. Il ne craint pas pour sa vie,
puisqu'il la dédie à protéger les faibles.)
loyauté (En effet, le premier devoir du chevalier est de tenir parole. S'il rompt la foi qu'il
a jurée, c'en est fait de sa réputation. Il faut savoir que la chevalerie est une fraternité dont
tous les membres s'entraident. D'ailleurs, il est important que les chevaliers puissent se
faire confiance, puisqu'ils vont combattre ensemble : ils doivent être assurés que leurs
camarades ne les laisseront pas tomber.)
largesse (Il s'agit du mépris du profit, voire de la prodigalité. Un chevalier ne devait pas
s'attacher aux richesses, mais les distribuer autour de lui dans la joie.) Charité envers les
nécessiteux.
mesure (un bon chevalier fait preuve de mesure, c'est-à-dire qu'il sait réprimer les
excès de sa colère, de son envie, de sa haine, de sa cupidité, qu'il est capable de rester
maître de lui-même dans le feu de l'action. La mesure est donc l'équilibre entre la
prouesse et la sagesse. Afin de l'enseigner aux futurs chevaliers, on les faisait jouer... aux
échecs.)
Piété: c’est un bon chrétien
Courtoisie
On peut dire d'un chevalier qui suivait ces règles morales qu'il vivait selon
une éthique de l’honneur (règles de comportement et de convenances).
L'influence de l'Église chrétienne est fondamentale au moyen-âge.
C'est une puissance spirituelle, qui définit la foi et la morale de chacun.

C’est une puissance intellectuelle et culturelle, puisqu'elle établit les

fondements de la philosophie, de la représentation du monde et de l'histoire à
travers son interprétation de la Bible. Elle décide des dogmes de la science et de
la pensée.

C’est une puissance temporelle, avec ses nombreux monastères et lieux de

cultes, ses terres à perte de vue, son armée de chevaliers prête à la défendre :
l'Église représente un pouvoir politique, économique et même militaire
important.

C’est aussi elle qui décide de l’éducation des enfants, de la manière de vivre sa
vie de couple, tous les détails de la vie quotidienne.

Et que dire de son influence dans l'art, de l'architecture à la sculpture en passant

par la peinture, la musique et la littérature ?
La courtoisie est un idéal de conduite à tenir à l’égard des dames et des
demoiselles. C'est un code social qui vise à raffiner la manière de vivre dans les
courts des seigneurs. La générosité et la politesse sont maintenant de mise à la
cour, et la préoccupation amoureuse est au centre de toute activité humaine.

Cette courtoisie se manifestait en particulier à travers l’amour Courtois (ou

fin’amor comme on l’appelait à l’époque) qui redéfinit les relations entre
hommes et femmes et la manière d’aimer.

L’amour courtois avait plusieurs caractéristiques:

- Il était généralement entre un Seigneur et une dame d’une position sociale
supérieure. D’une manière ou d’une autre, la femme est en position de
supériorité (c’est la dame: domina) par rapport à son amie. Leur rapport est à
l’image d’un seigneur et son vassal: elle lui promet sa protection et son amour
(fief) et lui promet sa devotion (service d’amour) et fidélité. Sa fidélité doit
être prouvée à travers des épreuves.
- Cet amour est généralement adultère donc secret.
- Le fin’amor donne autant de joie que de souffrance.
- Il a souvent un destin tragique et finit par la mort.
Le moyen-âge: un monde manichéen
Saint Etienne
Le moyen-âge: un monde de l’imag
Sainte chapelle, détail des vitraux
Circoncision de Jésus-Fresque
Les genres littéraires au moyen-âge:

Pour la noblesse:
- La chanson de geste: relate les faits héroïques de la noblesse et
la chevalerie.
Ex: Le Roman du Roi Arthur, La chanson de Roland

- Les chansons d’amour courtois: histoires d’amour de la

noblesse.
Ex: Le Roman de la Rose, Tristant et Yseult

Pour le peuple:
- Les œuvres moralisantes (fabliaux..etc)
- Les œuvres parodiques (Roman de Renart…etc)
Bataille de Roncevaux en 778. Mort de Roland,
dans les Grandes chroniques de France,
enluminées par Jean Fouquet, Tours, v. 1455–1460
Apparition du Saint Graal aux chevaliers de la table ronde
Tristan et Yseult
Le Roman de la Rose
Le Roman de Renart
http://www.youtube.com/watch?v=xscsuuKF6ZE