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J'ai trouvé un texte très très très interessant, mais j'aimerai vérifier la source et notament avoir des tradutions du

Veda. Pouvez vous m'aider?

Le Vedas, l'Upanishads, le Puranas, et le Brahmanas Granth sont les quatre livres sacrés de la religion
Hindoue. Le dernier est un commentaire sur les Vedas, mais on le considère comme étant un livre révélé.
Ces livres sont en langue Sanskrit, la langue sacrée des hindous. Les Vedas sont divisés en quatre livres
: Rig Veda, Yajur Veda, Sam Veda et Atharva Veda. De ces écrits, les trois premiers sont considérés
comme étant les plus antiques, et le Rig Veda est la plus ancien d'entre eux. Il a été compilé sur trois
longues périodes différentes. Les avis divèrgent considérablement quant à la date de la compilation ou
de la révélation des quatre Vedas. Swami Daya Nand, fondateur de l'Arya Samaj, affirme que les Vedas
ont été révélés il y a 1.3 milliard [?!] d'années, alors que d'autres [les savants et les orientalistes Hindous]
affirment qu'ils n'ont pas plus de quatre mille ans. L'analyse des Vedas révèle des différences au sujet
des endroits où ces livres ont été révélés et les Rishis [Prophètes] à qui ces écritures ont été révélées.
Néanmoins, les Vedas sont les écritures les plus authentiques des Hindous.

Les Upanishads sont considérés comme venant après les Vedas au niveau de la supériorité et de
l'authenticité. Cependant, certains Pandits considèrent que les Upanishads sont supérieurs aux Vedas.
Viennent ensuite les Puranas. Le Puranas sont le plus lus de toutes les Ecritures Hindoues, du fait
qu'elles soient les plus faciles à trouver [il est difficile trouver les Vedas]. Le compilateur du Puranas est
Maha Rishi Vyasa, il a classé le Puranas en dix-huit volumes. Ces livres contiennent l'histoire de la
création de l'univers, l'histoire des premiers aryens, et les récits de la vie des "divinités" Hindoues. Les
Puranas ont été révélés en même temps que les Vedas ou quelques temps avant. Le caractère sacré et la
vénération des Puranas est admise et reconnue dans tous les livres authentiques des Hindous.

Pendant longtemps, les Ecritures Hindoues étaient principalement entre les mains des Pandits [religieux,
lettrés] et d'un petit groupe d'hommes qui avaient appris le Sanskrit [la majorité de la population Hindoue
parle et comprend l'Hindi et ne pourrait comprendre que quelques mots de Sanskrit]. Sir William Jones,
qui était juge et qui a fondé la Société Asiatique du Bengale, a appris le Sanskrit au cours de la dernière
décennie du dix-huitième siècle. Il fut l'un des instruments en de l'intérêt suscité pour le Sanskrit et les
Ecritures Hindoues en Europe, et c'est grâce à ses efforts que les Ecritures Hindoues ont été traduites en
anglais.

En 1935, le Dr. Pran Nath a écrit un article dans The Times of India qui a mis en avant le fait que le Rig
Veda contient les réçits des rois babyloniens et égyptiens et les récits de leurs guerres. De plus, il a
montré qu'un cinquième du Rig Veda était dérivé des Ecritures babyloniennes. Dans une perspective
musulmane, il est probable que les hindous aient reçu un livre révélé ou des livres qui contiennent les
descriptions et les luttes des prophètes d'Allah envoyés précédemment à d'autres peuples.

Il y a de nombreux exemples dans ces écritures Hindoues. L'Atharva Veda est également connu sous le
nom de "Brahma Vedaâ" ou dans sa signification, "la "Connaissance Divine". Une analyse du Vedas
révèle que le Brahma est effectivement Abraham, la lettre initiale "A" ayant été mise à la fin du nom
"Brahma". De même, la première épouse d'Abraham, Sarah est mentionnée dans le Vedas sous le nom de
Saraswati, et le prophète Nuh [Noé du déluge] est mentionné comme étant Manuh ou Manu. Quelques
pandits considèrent l'Atharva Veda comme le livre d'Abraham . Les prophètes Isma'il et Ishaq [Isaac] sont
appelés respectivement Atharva et Angira dans le Vedas.

Brahma--------------------------------------------------Abraham
Saraswati------------------------------------------------ Sarah
Manu, Manuh---------------------------------------------Nuh (Noé)

Le culte des héros qu'ont les Hindous est bien connu et il est raisonnable de supposer qu'avec une
longue période de respect et de révérence envers certains Prophètes, les Hindous se sont mis à
considérer ces Prophètes comme des "Dieux" ou comme étant Dieu [Et nous cherchons refuge contre
cela]. De plus, il est vraisemblable que le livre d'Abraham et ceux d'autres prophètes aient contenu des
Prophéties relatives au dernier Prophète, Muhammad . Les historiens musulmans de l'Inde affirment que
les tombes des prophètes Sheesh [NDT : je n'ai pas trouvé qui était ce personnage] et Ayyub [Job] sont
situées à Ayodhya, dans la province de l'Uttar Pradesh, en Inde. Dans la période antique, Ayodhya a été
connu sous le nom de Khosla selon les Shatpath Brahmanas.

Certains Pandits ont commencé à rejeter les Puranas simplement parce qu'ils y ont trouvé beaucoup de
prophéties ainsi que des signes sur le Prophète Muhammad. Certains affirment que les Puranas actuels
ne seraient pas de la même collection que celles à laquelle les Vedas se réfèrent et que les véritables
livres ont été perdus. Néanmoins, cette controverse n'a pas lieu d'être. Il est impossible que tous les
Puranas qui ont été largement lus et profondément étudiés aient pu tomber dans l'oubli et disparaître
alors que les Vedas que seulement quelques uns peuvent lire et comprendre sont restés intactes jusqu'à
maintenant.

Un autre argument avancé contre ces prophéties, c'est que celles-ci ont été ajoutées aux Puranas à une
période ultérieure. Cet argument est aussi sans fondement. Un livre aussi connu, très répandu et lu
régulièrement aux heures de prière ne peut être aussi facilement falsifié. D'ailleurs, tous les Pandits et les
religieux Hindous ne peuvent pas avoir conspiré et ajouté secrètement ces prophéties aux Puaranas. Le
plus étrange et que cette corruption [des textes] aurait été faite en faveur du Prophète et à l'encontre de
leur propre religion.

Tous les livres principaux des Hindouistes contiennent des prophéties à propos de Muhammad . En plus
de l'évocation de certaines de ses qualités, les événements de sa vie, Abraham, la Ka'bah, Bakkah
[Makkah] et l'Arabie, les prophéties mentionnent ses noms "Mahamad", "Mamah" et "Ahmad". Le nom
"Mahamad" apparaît dans les Puranas, "Mamah" dans le Kuntap Sukt [dans l'Atharva Veda] et "Ahmad",
dans le Sama Veda.

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Un livre récemment publié en Inde a soulevé de nombreux débats et indignations. Si l'auteur avait été
Musulman, nul doute qu'il aurait été emprisonné et son livre strictement censuré. L'auteur, de cet
important livre de recherche "Kalki Autar" [Guide et Prophète pour l'univers] est d'ethnie Bengale et vient
de l'Université d'Ilahabad. Pundit Vaid Parkash est un Brahman Hindou et un célèbre savant Sanskrit
ainsi qu'un grand chercheur. Pundit Vaid Parkash, après un long et difficile travail, présenta le fruit de ses
recherches à huit Pundits qui sont eux-mêmes réputés grands chercheurs en Inde et qui figurent parmi
les leaders érudits. Leurs Pundits [savants], après l'étude de ce livre, ont avoués qu'il s'agissait là d'un
véridique et authentique travail de recherche.

D'importants livres religieux indiens mentionnent le Guide et Prophète par le nom spécifique de "Kalki
Autar" […].

Pour appuyer sa démonstration, Vaid Parkash cite le Veda, un des livres sacrés des Hindous :

1/ Le Veda affirme que le "Kalki Autar" sera le dernier Messager/Prophète de Bhagwan [Allah], guide pour
le monde entier. Après avoir cité ces références, le Pundit Parkash dit que cela ne peut s'appliquer
véritablement que dans le cas de Muhammad .

2/ D'après les prophèties de l'Hindouisme, "Kalki Autar" naîtra dans une île. Le territoire Arabe [ou est né
Muhammad ] est connu sous le nom de "Jazeeratul Arab" [péninsule/île arabique].
3/ Dans le livre sacré des Hindous, le nom du père de "Kalki Autar" est désigné par le terme "Vishnu
Bhagat" et sa mère sous le nom de "Somanib". En Sanskrit [langue noble des Hindous], Vishnu désigne
Allah et le sens littéral de "Bhagat" est "esclave". La traduction Arabe de l'expression "Vishnu Bhagat"
est "l'esclave d'Allah" ['Abdullah]. "Somanib" en Sanskrit signifie "paix" et "tranquillité", termes que l'on
peut traduire en Arabe par le mot "Amina". Et le nom du père de Muhammad était Abdullah, celui de sa
mère, Amina.

4/ Dans le livre des Hindous, il est mentionné que "Kalki Autar" vivra parmi les olives et les dattes et qu'il
sera véridique dans ses paroles et honnête. Pundit Parkash écrit "Ceci est vrai et ne s'applique qu'a
Muhammad " […]

5/ Le Veda mentionne que "Kalki Autar" naîtra de la respectable et noble dynastie de sa terre. Et ceci est
vrai pour ce qui est de Muhammad […]. Il est né dans la noble tribu de Quraysh qui jouissait d'une grande
estime est d'un rang élevé à La Mecque.

6/ "Kalki Autar" sera instruit dans la grotte par Bhagwan grâce à Son propre Messager. […] Muhammad
fut la seule personne à La Mecque à avoir été instruit par l'Ange Gabriel dans la grotte de Hira.

7/ Il est écrit dans les livres sacrés des Hindous que Bhagwan dotera "Kalki Autar" d'un cheval parmi les
plus rapides grâce auquel il parcourra le monde et montera aux sept cieux. Al-Buraq, l'animal d'al Israa'
wal Mi'raj n'est-il pas celui décrit dans cette prophétie?

8/ Il est aussi écrit dans les livres Hindous que "Kalki Autar" sera renforcé [rendu fort] et aidé [avec force]
par Bhagwan. Et nous savons dans les faits que Muhammad […] à été aidé et soutenu par Allah à travers
l'envoi de Ses Anges le jour de la bataille de Badr.

9/ Les livres Hindous mentionnent aussi que "Kalki Autar" sera un expert dans l'art de monter à cheval,
dans le tir à l'arc et dans le maniement de l'épée. Le commentaire de Pundit Vaid Parkash sur ces deux
éléments attire l'intention et est d'importance capitale : Il écrit que "le temps des chevaux, des épées et
des lances est révolu et que nous sommes maintenant à l'age des armes modernes comme les tanks, les
missiles et les armes à feu et qu'il est donc inopportun d'attendre un "Kalki Autar" portant une épée, une
lance ou des flèches. En réalité la mention dans nos livres de "Kalki Autar" fait clairement référence à
Muhammad à qui a été révélé le livre céleste connu comme étant le 'Qur'an'".

L’Islam a sauvé le Judaïsme. C’est une affirmation impopulaire et dérangeante dans le


monde moderne. Mais c’est une vérité historique. L’explication de cela est double.
D’abord en 750 AJC lors de la naissance du prophète Mohammad les Juifs et le
Judaïsme étaient en voix d’extinction. Et ensuite l’arrivée de l’Islam les a sauvés leur
offrant un nouvel environnement dans lequel non seulement ils ont survécu mais se
sont épanouis établissant les fondations d’une prospérité culturelle juive à venir- ainsi
que dans le monde chrétien - passant du monde médiéval au monde moderne.

Dés le 4ème siècle le Christianisme était devenu la religion dominante dans l’Empire
Romain. L’un des aspects de ce succès s’était l’opposition aux autres religions dont le
Judaïsme en même temps que la pratique des conversions des membres de ces
religions parfois par la force au Christianisme. La plupart des témoignages dont nous
disposons sur l’existence juive dans l’Empire Romain de cette époque sont constitués
de témoignages de conversions.

D’importantes et permanentes réductions du nombre de Juifs par le biais de


conversions entre le IVème et le VIIème siècle ont contribué à l’extinction du statut
des droits de l’existence sociale et économique et de la vie religieuse et culturelle des
Juifs partout dans l’empire romain.

D’importantes séries de lois ont privé les Juifs de leurs droits comme citoyens les ont
empêché de respecter leurs obligations religieuses et les ont exclu da la société de
leurs semblables.

Ceci s’est passé lors des siècles d’affrontements militaire et politique avec la Perse.
Comme minuscule élément du monde chrétien, les Juifs n’auraient pas du être très
touchés par ce vaste problème politique. Pourtant cela les a touché très sévèrement
car l’Empire Perse à l’époque incluait Babylone - actuellement l’Irak- hébergeant la
plus grande communauté juive du monde.

C’est là aussi que se trouvaient les plus grands centres de la vie intellectuelle juive.
L’unique plus important ouvrage de créativité juive culturelle en plus de 3000 ans mis
à part la Bible elle-même - le Talmud- est né à Babylone. Le combat entre la Perse et
Byzance à cette époque a conduit à une séparation de plus en plus nette entre les Juifs
vivant sous domination byzantine et la loi chrétienne et ceux vivant sous domination
perse.

Mis à part cela les Juifs qui vivaient sous domination chrétienne semblent avoir perdu
la connaissance de leurs propres langues culturelles spécifiques - l’Hébreu et
l’Araméen - au profit du Latin et du Grec utilisés comme langues locales non juives.
Par conséquent ceci implique qu’ils n’avaient plus non plus accès aux œuvres
littéraires principales de la culture juive - la Torah, la Mishna les poèmes midrashiques
et même la liturgie.

La perte de la force unificatrice que constituait la langue - et la littérature qui lui


était associée - était une étape majeure vers l’assimilation et la disparition. Dans ces
circonstances, alors que les contacts avec le seul endroit où la vie culturelle juive
continuait de prospérer - Babylone - à cause du conflit avec la Perse disparaissaient la
vie juive dans le monde chrétien de la fin de l’Antiquité n’était pas seulement un pâle
reflet de ce qu’elle avait été 3 ou 4 siècles avant.

Elle était condamnée.

Si l’Islam n’était pas survenu le conflit avec la Perse aurait continué. La séparation
entre le Judaïsme occidental celui du monde chrétien et celui de Mésopotamie se
serait intensifié. Le Judaïsme à L’Ouest aurait décliné jusqu’à disparaître dans certains
endroits. Et le Judaïsme à l’Est serait devenu juste un autre culte oriental.

Mais tout ceci a été empêché par l’arrivée de l’Islam. Les conquêtes islamiques du
VIIème siècle ont changé le monde et l’ont fait avec des effets décisifs de grande
envergure et permanents pour les Juifs.

En l’espace d’un siècle depuis la mort de Mohammad en 632 les armées musulmanes
ont conquis presque tout les parties du monde où les Juifs vivaient de l’Espagne vers
l’Est à travers l’Afrique du Nord et le Moyen Orient aussi loin que la frontière Est de
l’Iran et au-delà. Pratiquement tous les Juifs du monde étaient sous gouvernance de
l’Islam. Cette nouvelle situation a transformé la vie juive. Leur sort a changé en terme
léga, démographique social, religieux, politique, géographique, économique,
linguistique, et culturel - tout cela pour le meilleur.
Le changement politique s’est fait parallèlement au statut légal de la population juive
: bien que ce ne soit pas toujours évident de déterminer ce qui s’est passé lors des
conquêtes musulmanes une chose est sûre le résultat de la conquête c’était
principalement de faire des Juifs des citoyens de deuxième classe.

Ceci ne doit pas être mal interprété : être un citoyen de deuxième classe était une
bien meilleure chose que de ne pas être du tout considéré comme citoyen. Pour la
plupart des Juifs la citoyenneté représentait un progrès majeur. Dans l’Espagne
visigothe par exemple peut avant la conquête musulmane en 711 les enfants des Juifs
leur avaient été retirés et convertis par la force au Christianisme et eux-mêmes
avaient été réduits en esclavage.

Dans les sociétés islamiques en développement pendant les périodes classiques et


médiévales être Juif cela impliquait d’appartenir à une catégorie définie par la loi
avoir certains droits et certaines protections parallèlement à différentes obligations.

Ces droits et obligations n’étaient pas si étendues ni si généreuses que ceux dont
bénéficiaient les musulmans et les obligations étaient plus importantes mais pour ces
quelques premiers siècles les Musulmans eux -mêmes étaient une minorité et
pratiquement les différences n’étaient pas si grandes.

A côté de cette quasi égalité légale il y a eu celle sociale et économique. Les Juifs
n’étaient pas confinés dans des ghettos ni littéralement parlant ni en terme d’activité
économique. Les sociétés de l’Islam étaient en fait des sociétés ouvertes. En termes
religieux aussi les Juifs ont bénéficié d’une liberté quasi-totale. Ils n’ont pas construit
beaucoup de synagogues - en théorie- et ils ne montraient pas trop en public leur foi
mais il n’y avait pas de restriction réelle dans la pratique de leur religion. En même
temps que l’autonomie légale ils bénéficiaient d’une représentation formelle via des
dirigeants de leur choix devant les autorités de l’état. Aussi imparfait et pas si rose
que cela c’était au moins la norme en vigueur.

L’unité politique apporté par le nouvel Empire Mondial Islamique n’a pas duré mais il a
crée une vaste civilisation mondiale islamique identique à la civilisation chrétienne
qu’il a remplacée. Au sein de cette immense zone les Juifs ont vécu et largement
bénéficié de statuts et droits identiques partout. Ils pouvaient se déplacer maintenir
des contacts et développer leur identité de Juifs. Une nouvelle vaste expansion
commerciale à partir du IXème siècle a favorisé les contacts entre les Juifs espagnols -
comme les Musulmans - avec les Juifs et Musulmans même ceux de l’Inde.

Tout ceci a été encouragé par un développement encore plus crucial. Un grand nombre
de personnes dans le nouveau monde musulman ont adopté la langue des Arabes
musulmans. L’Arabe est devenu progressivement la langue principale de cette vaste
zone excluant pratiquement les autres. Le Grec et le Syriaque l’Araméen et le Copte
et le Latin toutes se sont éteintes remplacées par l’Arabe. Le Perse lui-même a
régressé pour réapparaître plus tard largement influencé par l’Arabe.

Les Juifs ont adopté l’Arabe très rapidement. Au début du Xème siècle seulement 300
ans après les conquêtes, Sa’adya Gaon, a traduit la Bible en Arabe. La traduction de la
Bible est un vaste chantier qui n’est entrepris que s’il y en a besoin. Aux environs de
l’an 900 les Juifs avaient largement abandonné d’autres langues et utilisaient l’Arabe.

Le changement de langue a à son tour mis les Juifs en contact avec des
développements culturels plus vastes. A partir du Xème siècle le résultat cela a été
une coopération culturelle étonnante. Les juifs du monde musulman ont développé une
culture entièrement nouvelle différente de celle d’avant l’Islam en terme de langage
de formes culturelles d’influences et de pratiques. Au lieu d’être essentiellement
préoccupés par la religion la nouvelle culture juive du monde islamique comme celle
de ses voisins mélangeait le religieux et le séculier à des niveaux très élevés. Le
contraste à la fois avec le passé et l’Europe médiévale chrétienne était énorme.

Comme leurs voisins ces Juifs écrivaient en Arabe pour partie et dans une forme judéo
arabe aussi. L’utilisation de l’Arabe les a rapprochés des Arabes. Mais l’utilisation
d’une forme spécifique judéo arabe a maintenu une séparation entre Juifs et
Musulmans. Les sujets sur lesquels écrivaient les Juifs étaient pour l’essentiel
nouveaux de même que les formes employées empruntées aux Musulmans et
développées en tandem avec l’essor de l’Islam arabe.

De même à cette époque là l’Hébreu a été réactivé comme langue littéraire de haut
niveau en parallèle avec l’utilisation chez les Musulmans d’un Arabe de haut niveau à
des fins identiques. En même temps que son utilisation en poésie et prose artistique
l’écriture séculière sous toutes ses formes en Hébreu et en Judéo Arabe s’est
développée parfois de haute qualité.

La plupart des meilleures poésies en Hébreu écrites depuis la Bible viennent de cette
période. Sa’adya Gaon, Solomon Ibn Gabirol, Ibn Ezra (Moses and Abraham),
Maimonides, Yehuda Halevi, Yehudah al-Harizi, Samuel ha-Nagid, et bien d’autres
encore tous ces noms bien connus de nos jours appartiennent au meilleur de la
littérature et œuvre culturelle juive.

Où tous ces Juifs ont-ils produit tout ceci ? Quand eux et leurs voisins sont-ils parvenus
à ce mode symbiotique du vivre ensemble ? Les Juifs l’ont fait dans un certain nombre
de centres d’excellence. Le plus connu de tous est l’Espagne islamique où il y eu un
authentique Age d’Or juif parallèlement à une vague d'épanouissement culturel parmi
la population musulmane.

L’exemple espagnol montre un modèle plus général de ce qui s’est passé aussi dans
l’Espagne islamique - des vagues de prospérité culturelle juive en parallèle avec des
vagues de prospérité culturelle parmi les Musulmans - typique d’un modèle étendu
dans l’Islam arabe. A Bagdad, entre le Xème et le XIIème siècle, au Qayrawan (en
Afrique du Nord) entre le IXème et le XIème siècles, au Caire entre le Xème et le
XIIème siècles et ailleurs l’épanouissement puis le déclin des centres culturels de
l’Islam à eu tendance à se refléter dans l’épanouissement et le déclin de l’activité
juive culturelle aux mêmes endroits.

Cela n’était pas une coïncidence et ce n’était pas non plus la résultante d’un
patronage libéral éclairé des dirigeants musulmans. C’était la conséquence d’un
certain nombre de traits de ces sociétés plus profonds ,social et culturel, légal et
économique, linguistique et politique, qui ensemble ont permis et effectivement
encouragé les Juifs du monde islamique à créer une nouvelle sub culture au sein de la
haute civilisation de l’époque.

Cela n’a pas duré éternellement la période de symbiose culturelle réussie entre Juifs
et Musulmans arabes au moyen Age s’est achevée aux environs de l’an 1300. En réalité
elle avait atteint ce point déjà plus tôt avec le déclin relatif général de l’importance
et de la vitalité de la culture arabe à la fois en lien avec les cultures européennes
occidentales et en lien avec d’autres formes de cultures au sein de l’Islam même perse
et turc.

La prospérité culturelle juive au Moyen Age a fonctionné pour une grande part au sein
de la prospérité culturelle arabo musulmane (et jusqu'à un certain point de la
prospérité politique) Quand la culture arabo musulmane était en plein épanouissement
il en allait de même de celle des Juifs quand la culture arabo musulmane a décliné
celle des Juifs aussi.

Dans le cas des Juifs cependant le capital culturel ainsi créé a aussi servi comme
terreau pour un développement ailleurs - dans l’Espagne chrétienne et plus
généralement dans le monde chrétien.

Le monde islamique n’a certainement pas été la seule source d’inspiration pour la
renaissance culturelle juive qui s’est produite plus tard dans l’Europe chrétienne mais
il a certainement contribué majoritairement à ce développement. On ne peut pas sous
estimer sa signification.

http://www.planetenonviolence.org

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