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La comptabilité nationale

Importance, utilité
et principes
6qbtxxk
FSJES Pr Hicham SADOK 01/10/2017
SOMMAIRE
 Importance des comptes nationaux pour l’Eco
monétaire
 Conventions retenues
 Les agents
 Les opérations
 Les différents comptes
 Agrégats des comptes nationaux
 Système d’évaluation et mode de valorisation

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Définition de la Comptabilité nationale
 Technique statistique qui a pour objet de mesurer
l’économie nationale. Elle fournit:

 Une image simplifiée, synthétique, complète et


cohérente de l’économie nationale pour une période
donnée, généralement l’année et aussi le trimestre;

 Des indicateurs d’évolution permettant de suivre les


performances de l’économie nationale dans le temps.

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Principes de la comptabilité nationale

 Représentation et analyse du circuit économique national.


 Evaluation des opérations qui ont lieu entre les différents agents
économiques.
 Suivi de la marche de l’économie nationale.
 Technique comptable exhaustive, cohérente et homogène!!!
 Outil indispensable à la modélisation et à la prévision.
 Comparaisons internationales, inter temporelles et inter régionales.
 Indicateurs importants de la conduite de la politique économique,
comme la politique monétaire, le taux de croissance annuelle ou
trimestrielle de l’économie.

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La politique économique
 La politique économique désigne l’ensemble des
décisions prises par le gouvernement afin
d’atteindre certains objectifs (relance de
l’économie, diminution du chômage...). Pour
atteindre ces objectifs, les pouvoirs publics
disposent d’un certain nombre d’instruments.
Objectifs de la politique
économique
On résume les grands objectifs de la politique
économique conjoncturelle au moyen du carré
magique. Ils sont au nombre de quatre :

 Une croissance économique forte (taux de croissance


du PIB en volume);
 Le plein-emploi (faible taux de chômage);
 La stabilité des prix (faible taux d’inflation);
 L’équilibre des échanges extérieurs (voire même
l’excédent).
Instruments de la politique
économique
Politique
économique

Politique
Politique
conjonctur
structurelle
elle

Politique Politique Politique


Politique
monétair budgétair réglemen
incitative
e e taire
Fondements théoriques de la
politique monétaire

 La politique monétaire est un instrument


de la politique économique qui consiste
à fournir les liquidités nécessaires au
bon fonctionnement et à la croissance
de l’économie tout en veillant à la
stabilité de la monnaie.
Importance des comptes nationaux

 Représentation et analyse du circuit économique


national.

L'activité économique est le résultat d'innombrables


opérations (achats / ventes / paiements d'impôts...)
réalisées par une multitudes d'agents économiques, le
circuit économique constitue une représentation
simplifiée de l'activité économique

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Les divers agents économiques

 Notre système économique se compose de


plusieurs agents économiques. Il existe une
définition propre de la finance pour chacun d’entre
eux.
 Les champs d’application diffèrent selon l’agent
économique auquel on se réfère.

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La finance et les divers agents
économiques

Agents économiques Champ d’étude


Gouvernements  Finance publique

Ménages  Finance personnelle

Entreprises  Finance corporative

Finance institutionnelle et
Marchés financiers 
internationale
Les gouvernements

 Trois paliers de gouvernements


 Centrales, provinciaux et municipaux.
 Perçoivent des impôts et des taxes auprès
 des ménages ;
 des entreprises ;
 Redistribution des sommes perçues
 Fonctionnement, investissements et programmes
sociaux (emploi, pensions de vieillesse,
indemnités, programmes de soutien à la famille,
etc.), subventions aux entreprises.

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La finance publique
 Gestion des différents paliers de gouvernements
 Central, provinciaux et municipaux
 Objectifs de nature économique mais aussi et
surtout des objectifs de nature sociale (éducation,
santé, etc.).
 Sujets étudiés par la finance publique
 perception de taxes et impôts
 dépenses publiques, la comptabilité nationale, les
opérations de financement de déficit.

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Les gouvernements (suite)
 Il va de soi que si les rentrées de fonds ne
couvrent pas l’ensemble des dépenses, les
gouvernements peuvent faire appel aux marchés
financiers pour emprunter ( Bons du trésor).

 Dans le cas contraire, les surplus peuvent


notamment faire l’objet de placements qui
rapporteront des intérêts.

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Impôts et taxes
Finance publique Impôts et taxes
Gouvernements
Achats de biens et Salaires, subventions,
services, subventions prestations, pensions,
allocations

Intérêts Emprunts

Finance personnelle
Ménages
Finance corporative
Ent. biens et services

Finance institutionnelle
Marchés financiers :Bourse
Institutions financières

Finance internationale
Marchés financiers
internationaux

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Figure 1.1
La finance personnelle
 Elle examine essentiellement

 les opérations financières qui touchent la gestion des


épargnes des ménages (comptes d’épargne, achats
de titres tels que des certificats de dépôt, des
obligations, des actions, etc.) ;
 les stratégies de financement ou d’emprunt
nécessaires pour procéder à l’acquisition d’actifs
immobiliers par exemple, maison, automobile,
meubles, etc.

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Les ménages
 Reçoivent
 des salaires ;
 des revenus de placements (revenus locatifs,
intérêts, dividendes et gains en capital ;
 des prestations provenant de programmes sociaux
publics ou privés.
 Achètent
 des biens et des services ;
 paient les taxes et les impôts imposés par les
différents paliers de gouvernement.
 Comme les gouvernements, les ménages
empruntent ou font des placements en faisant appel
aux différents intervenants des marchés financiers.
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Finance publique Impôts et taxes
Gouvernements
Salaires, subventions,
prestations, pensions,
allocations

Ménages
Finance personnelle
Finance corporative
Ent. biens et services

Finance institutionnelle Emprunts


Marchés financiers :Bourse
Institutions financières Épargne

Finance internationale
Marchés financiers
internationaux

Salaires, dividendes, revenus de pensions

Achats de biens et services, subventions

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Figure 1.1
Les entreprises
 Elles fabriquent et consomment elles aussi des biens
et des services.
 Comme les ménages, elles doivent faire l’acquisition
d’actifs et recourir aux marchés financiers pour les
financer.
 Véhicules financiers disponibles
 actions, obligations, crédit commercial, etc. Ils sont beaucoup
plus diversifiés que pour les ménages.
 L’enrichissement de l’entreprise permet aux
administrateurs de verser des dividendes à ses
actionnaires.

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Impôts et taxes Finance publique
Gouvernements
Achats de biens et
services, subventions

Finance personnelle
Ménages
Finance corporative
Ent. biens et services

Dividendes et
intérêts Finance institutionnelle
Marchés financiers :Bourse
Institutions financières
Emprunt et
émission de titres
Finance internationale
Marchés financiers
internationaux

Salaires, dividendes, revenus de pensions

Achats de biens et services, subventions


déguisées
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Figure 1.1
Les marchés financiers
 Ils fournissent les fonds nécessaires aux
agents économiques dont l’enrichissement
n’est pas suffisant pour supporter les
investissements nécessaires à l’atteinte de
leurs objectifs.
 Ils rendent les épargnes disponibles aux
emprunteurs dans le but de favoriser le
développement et la croissance économique
de l’entreprise et de la société en général.

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Finance publique
Gouvernements

Intérêts Emprunts

Finance personnelle
Ménages
Finance corporative
Ent. biens et services

Dividendes et
Emprunts
intérêts Finance institutionnelle
Marchés financiers :Bourse
Emprunt et Institutions financières Épargne
émission de titres

Finance internationale
Marchés financiers
internationaux

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référence: figure 1.1
Circuit simplifié (2)
ECONOMIE RESTE DU
NATIONALE MONDE

Exportations
Production

Distribution primaire

primaire

Consommation Revenu
Emplois de B&S finale Redistribution

Formation de Revenu
Epargne
capital

Importations
Flux de patrimoine

FSJESDettes
Pr Hicham SADOK Créances 01/10/2017
Cadre de référence
La mise en ouvre d’une comptabilité nationale se fait
actuellement en référence à une norme
mondialement reconnue;

 Cette norme est un ensemble:


 de concepts et définitions;
 de nomenclatures (classifications);
 de méthodes d’évaluation et d’enregistrement;
 d’une structure de comptes et des tableaux de
présentation des données

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Cadre de référence
 Le système de comptabilité nationale adopté par
la commission statistique de l’ONU en 1993 (SCN
1993) est actuellement en vigueur au niveau
mondial. Une actualisation de ce système est
adoptée par la même commission en 2008 ;

 Les comptes nationaux Marocains sont


confectionnés selon SCN 1993 et 1998 constitue
l’année de base de ces comptes;

 L’année de base retenu dorénavant est 2007

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Principes de la comptabilité nationale

Conventions retenues

 Délimitation temporelle : L’année civile

 Délimitation territoriale : Résidence et territoire


économique

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Principes de la comptabilité nationale
Conventions retenues

 Le territoire économique du pays est la zone


géographique administrée par les pouvoirs publics y
compris les territoires géographiques situés dans le
reste du monde (ambassades, consulats…) moins
les enclaves géographique du pays utilisées par des
administrations publiques d’autres pays

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Principes de la comptabilité nationale
Conventions retenues

 La résidence est basé sur la possession d’un centre


d'intérêt économique sur le territoire économique du
pays (domicile, lieu de production …) dans lequel ou à
partir duquel elle exerce des activités économiques, et
a l’intention de continuer d’exercer et d’effectuer des
opérations économiques pendant au moins une année.

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Principes de la comptabilité nationale
Conventions retenues
 Le découpage de l’économie nationale peut se faire de
deux façons :
 les unités institutionnelles Les agents ou secteurs
institutionnels
 et les établissements Les branches d’activités
classées selon l’activité
principale (nomenclature)

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Nomenclatures
Nécessité de l’utilisation de nomenclatures

 Secteurs institutionnels;
 Nomenclatures d’activité;
 Nomenclatures des produits;
 Nomenclatures des opérations économiques;
 Nomenclature des actifs (éléments de patrimoine)

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Les agents ou secteurs institutionnels

 Economie totale S1 (5 secteurs institutionnels)


• Sociétés non financières (SNF): S11
• Sociétés financières (SF): S12
• Administrations publiques (APU): S13
• Ménages (M): S14
• Institutions sans but lucratif au service des
ménages (ISBLSM): S15
 Le RDM

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Les opérations économiques
 Les « opérations » sont des flux économiques qui se
réalisent au cours de la période concernée d’un commun
accord entre les unités économiques. Elles peuvent
résulter d’un échange ou faire l’objet de transferts et ce, en
termes monétaires ou en nature.

 Trois types d’opérations


 Opérations sur biens et services;
 Opérations de répartition;
 Opérations financières

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Les opérations économiques

Les opérations sur les biens et services (P) : constituent


les éléments de l’équation d’équilibre des biens et services:

Emplois Ressources

♦ Consommation intermédiaire ♦ Production

♦ Consommation finale ♦Importations

♦ FBCF

♦ Variation des stocks

♦ Exportations

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Les opérations économiques
 Les opérations de répartition (D) : opérations de
revenus et de dépenses.
 montrent comment la production donne lieu à la
distribution des revenus, et comment les revenus ont
été distribués.
 Retracent les modalités du partage des revenus issus
de la production et des revenus du reste du monde
(rémunération des salariés, impôts liés à la production et
l’importation, subventions, revenus de la propriété,
impôts courants sur le revenu et le patrimoine,
cotisations et prestations sociales, autres transferts
courants, transferts en capital etc.

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Opérations de répartition primaire

 D1: Rémunération des salariés


 D11: Salaires et traitements bruts;
 D12: cotisations sociales à la charge des employeurs;
 D2: Impôts sur la production et les importations;
 D21: Impôts sur les produits;
 D29: autres impôts sur la production;
 D3: subventions sur la production et les importations
 D31: subventions sur les produits;
 D39: autres subventions sur la production

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Les opérations économiques
 Les opérations financières (F) : (opérations du
capital, et du financement) qui montre :

 comment certains agents à l'occasion de leurs


dépenses se comportent, et affichent des excédents de
leurs revenus par rapport à leurs dépenses.
 Alors que d'autres agents affichent des besoins de
financement (dépenses supérieures à leurs revenus).
 Les opérations financières montrent également sur le
plan global comment à travers des opérations de dettes
et de créances, les besoins de financement des uns
sont compensés par les excédants de financement des
autres.

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Les comptes

 Les Comptes
 I- Les comptes courants
 II – Les comptes d’accumulation

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Les comptes
 I- Les comptes courants
 Comptes de:
 Production
 Exploitation
 Affectation des revenus primaires
 Distribution secondaire du revenu
 Redistribution en nature
 Utilisation du revenu

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Les comptes
 I- Les comptes d’accumulation

 Comptes :
 de Capital
 Financier

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Les comptes courants

Compte de Emplois Ressources

Production Consommation intermédiaire Production

Solde = valeur ajoutée

Exploitation Rémunération des salariés Valeur ajoutée

+ Impôts sur la production

- Moins subventions

Solde : EBE/RM

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Comptes de branches
Compte de production

Emplois Ressources Pour P1, il s’agit de


la production effective
P2 consommation P1 production de la branche concernée.
intermédiaire
B1 valeur ajoutée Pour P2,il s’agit de la
CI globale de la branche, tous
Compte d’exploitation les produits confondus.

Emplois Ressources
D1 Rémunération des B1 valeur ajoutée
salariés
D29 autres impôts sur
la production
D39 autres subventions sur
la production
B2/B2 EBE/revenu mixte
brut
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Agrégats des comptes nationaux
Un agrégat est un indicateur synthétique de l’activité économique
calculé à partir des comptes de la nation.

 Produit intérieur brut (PIB)


 Revenu national brut (RNB)
 Revenu national brut disponible (RNBD)
 Excédent brut
 Formation brute de capital fixe
 Dépenses de consommation finale
Etc.

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Le produit intérieur brut

Le Produit Intérieur Brut est une mesure de la


richesse nationale.

Le PIB correspond à

 La production nationale
 La somme des dépenses en bien final
 La somme des revenus distribués

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La mesure de la production

Une économie produit des milliers de biens et services


différents.

Comment les additionner pour obtenir la production


totale ?

En valorisant chaque biens par son prix.

Production   prix * quantité

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La mesure de la production
Exemple : Une économie a produit 3 biens

Production de l’économie en 2000


Quantités Prix unitaire valeurs
Voitures 10 000 10 000€ 100 000 000€
Oranges 1000 tonnes 5 000€ 5 000 000€
Ordinateurs 1 000 1 000€ 1 000 000€
Production totale 107 000 000€

La valeur de la production nationale est donc la somme des


chiffres d’affaire.

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La mesure du PIB : l’optique de la production
La production n’est pas une bonne mesure de la quantité produite
dans un pays durant une année car beaucoup de biens servent à
fabriquer d’autres biens et le prix de chaque bien incorpore le prix
des consommations intermédiaires.

 Double comptage
 On utilise le concept de valeur ajoutée

VA = Production – Consommations Intermédiaires

Définition : la VA est l’augmentation de la valeur des biens qui


résulte du processus de production.

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La mesure du PIB : l’optique de la production
Exemple : la production de pains dans l’économie( source: "Principes d'économie moderne", de
J.Stiglitz et Walsh (éd. De Boeck, 2004)
Secteurs Processus Transactions
productif
Consommations
intermédiaires 1 000 €
(engrais)
Agriculteur
Production de
blé = chiffre 2 000 €
d’affaire
C. I. (blé) 2 000 €
Moulin
CA (farine) 3 000 €
C. I. (farine) 3 000 €
Boulanger
C. A. (pain) 5 000 €
C. I. (pain) 5 000 €
Supermarché
C. A. (pain) 10 000 €
Somme des
Production
productions 2000 + 3000 + 5000
totale de
(CA) de + 10000 = 20000€
l’économie
chaque secteur
Somme des VA 1000 +
PIB de chaque 1000+2000+5000 =
secteur 9000€

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La mesure du PIB : l’optique de la production
Tout se qui est produit est utilisé d’une manière ou
d’une autre par un agent.

On distingue 4 utilisations de la production :

 La consommation finale des ménages (C)


 L’investissement des entreprises et des ménages (I)
 Les dépenses publiques de l’État (G)
 Le solde commercial avec le Reste du Monde (X-M)

Remarques : ces utilisations sont évaluées aux prix de


marché.

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La mesure du PIB : l’optique de la dépense
Exemple : la production de voitures peut être utilisée comme :

 Consommation finale par les ménages


 Investissement par les entreprises
 Dépense publiques par l’État pour les fonctionnaires
 exporter
Nous avons donc :

PIB = C + I + G + (X-M)
P
 
IB M  C
 
  G
I X
Re ssources dont Utilisation de ces ressources
dispose l ' économie

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Dépenses de consommation finale des Administrations Publiques
Publiques (APU) 4,2 1,8 1,9
Dépenses de consommation finale des ISBL 1,9 14,0 8,5
Formation brute de capital fixe -0,5 -2,1 1,5
Importations de biens et services -0,1 3,3 -3,1
Exportations de biens et services 0,0 8,4 6,0
Aux prix courants
Décomposition du PIB
(en millions de DH)
Produit intérieur brut 897 923 923 696 982 223
Valeur ajoutée totale aux prix de base 818 413 829 028 868 178
Agriculture 112 195 99 084 115 728
Hors agriculture 706 218 729 944 752 450
Impôts sur les produits nets des subventions 79 510 94 668 114 045
Produit intérieur brut non agricole 785 728 824 612 86 6495
Demande
Dépenses de consommation finale des ménages 533 903 553 287 567 535
Dépenses de consommation finale des Adm Publiques 178 309 183 841 188 720
Dépenses de consommation finale des ISBL 4 242 4 923 5 439
Formation brute de capital fixe 276 496 274 028 281 492
Importations de biens et services 424 205 432 700 413368
Exportations de biens et services 294 318 317 129 336 846
Revenu national brut disponible (RNBD) 958 628 985 917 1 039 809
Epargne nationale brute (ENB) 242 174 243 866 278 115
Besoin de financement 69 183 53 331 18 927
Quelques ratios économiques En %
PIB par habitant (en dirham) 27 251 27 735 29 184
RNBD par habitant (en dirham) 29 093 29 604 30 895
Dépenses de consommation finale des ménages/PIB 59,5 59,9 57,8
Dépenses de consommation finale des APU/PIB 19,9 19,9 19,2
Dépenses de consommation finale des ISBL/PIB 0,5 0,5 0,6
Exportations de biens et services/PIB 32,8 34,3 34,3
Importations de biens et services/PIB 47,2 46,8 42,1
Taux d'investissement (FBC/PIB) 34,7 32,2 30,2
Taux d'épargne nationale (ENB/PIB) 27,0 26,4 28,3
Besoin de financement/PIB -7,7 -5,8 -1,9

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La mesure du PIB : l’optique de la dépense
La décomposition du PIB
Le PIB et ses composants en 2005
Part en % dans
Réel PIB réel
Ressources
Produit intérieur brut 1 552,3
Importations 474,0 30,54
Total 2 022,2
Emplois
Dépenses de consommation finale des ménages 897,4 57,81
Dépenses de consommation finale des administrations
358,6publiques 23,10
Formation brute de capital fixe 308,2 19,86
Variation de stocks 4,8 0,31
Exportations 453,2 29,20
Milliards d'euros
Source : Comptes nationaux - Base 2000, Insee

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La mesure du PIB : l’optique du revenu

Une troisième façon de calculer le PIB est de considérer que toute


production donne lieu à des versements de revenu.

Les entreprises emploient leurs recettes de 5 façons différentes :


 Elles paient les salariés
 Elles achètent des consommations intermédiaires
 Elles paient des impôts indirects (TVA)
 Elles paient des intérêts
 Elles font des profits

Au total, on obtient :

Chiffre d’affaire - CI = PIB = rémunérations des salariés +


profits + paiements d’intérêt + impôts indirects

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La mesure du PIB : l’optique du revenu

Les différentes mesures du PIB

Produit intérieur brut: les trois approches à prix courants


Approche par la production Approche par la dépense Approche par le revenu
Produit intérieur brut 1 710,0 Produit intérieur brut 1 710,0 Produit intérieur brut 1 710,0
Valeur ajoutée au prix de base 1 531,3 Consommation finale 1 381,6 Rémunérations des salariés 891,1
impôts sur les produits (+) 196,9 Investissement (+) 344,7 Profits (+) 582,0
subventions sur les produits (-) -18,1 Exportation (+) 446,3 Impôts indirects (+) 270,6
Importations (-) 462,6 subventions (-) 33,7
Milliards d'euros
Source : Comptes nationaux - Base 2000, Insee

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PIB réel et PIB nominal
Calcul du PIB :

Production   prix * quantité

Le PIB peut augmenter :

 Soit parce que les quantités augmentent


 Soit parce que les prix des biens augmentent

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PIB réel et PIB nominal
Production et PIB de l’économie en 1980 et 2000
1980 2000
Quantités Prix Quantités Prix
Voitures 1 000 1 000 10 000 10 000€
Oranges 100 tonnes 100 1 000 tonnes 5 000€
PIB 1 010 000 € 105 000 000 €

On veut pouvoir différencier la hausse des quantités de la hausse des prix :


 On fixe les prix une année de base

PIB nominal = prix de l’année courante*quantités de l’année courante

PIB réel = Prix de l’année de base (2007) * quantités de l’année courante

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PIB réel et PIB nominal
Production et PIB de l’économie en 1980 et 2000
Valeurs à prix courants Valeurs aux prix 1980
(en euros courants) (en euros constants)
En millions En millions
1980 2000 1980 2000 1980 2000
Quantités Prix Quantités Prix
Voitures 1000 1000 10000 10000€ 1 100 1 10
Oranges 10 000 2000 20000 5000€ 20 100 20 40
PIB 21 200 21 50
PIB nominal PIB réel
Principes de l’économie", de G.Mankiw (éd. Economica, 1998)

Le PIB nominal a augmenté de 852,39%


Le PIB réel a augmenté de 138,1%

 Les quantités produites ont augmenté de 138,1%


 La différence entre ces 2 taux de croissance est le taux de croissance des prix

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PIB réel et PIB nominal
Le PIB nominal mesure la valeur de la production de l’économie.
Le PIB réel mesure la quantité produite (évaluée aux prix constants de
l’année de base).
Le déflateur du PIB mesure le prix d’une unité de production par rapport à
son prix au cours de l’année de base. C’est un indice de prix de la
production.
 PIB nominal 
Déflateur du PIB     PIB nominal  Déflateur du PIB  PIB réel
 PIB réel 

Dans notre exemple, le déflateur du PIB vaut 4 en 2000. Les prix ont
augmenté de 300% entre 1980 et 2000.

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PIB réel et PIB nominal
Macroéconomie", de D.Begg, S.Fisher et R.Dornbusch (éd. DUNOD, 2008)

Taux de croissance du PIB nominal, du PIB réel et du déflateur du PIB en France


1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005
PIB nominal 7,19 8,29 9,56 15,30 9,45 7,22 2,65 3,27 3,87 4,16
PIB réel (€ 2000) 5,50 5,22 4,78 4,24 1,45 2,44 1,25 1,08 1,85 2,16
Déflateur du PIB 1,27 2,62 4,98 10,87 7,92 4,58 1,45 2,09 2,00 1,91

Taux de croissance du PIB nominal et du PIB réel et du déflateur du


PIB

25
Taux de croissance en %

20

15
PIB réél (€ 2000)
10 PIB nominal
Déflateur du PIB
5

0
1960
1963
1966
1969
1972
1975
1978
1981
1984
1987
1990
1993
1996
1999
2002
2005
2008
-5

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Ce que mesure le PIB
Le PIB mesure la production nationale mais toute la production
nationale n’est pas comptabilisée (économie domestique,
propriétaires de logements).
PIB réel par habitant en France (milliers d’euros)
1960 1970 1980 1990 2000 2005
PIB réel par
habitant 8,18 12,65 16,57 20,31 23,74 24,76

Le PIB est-il un bon indicateur de bien-être ?


 le PIB ne comptabilise que les valeurs ajoutées et ne tient pas
compte des « maux » de la société (pollution, maladie etc…)
 C’est une moyenne qui ne tient pas compte des inégalités

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Une mesure du développement :
l’IDH

 Un indice statistique composite créé par l’ONU


(1990)
 Moyenne de 3 indices:
 Santé/longévité
 Savoir ou niveau d’éducation
 Niveau de vie

> 61
l’Indicateur de Développement Humain
L’IDH prend en compte trois séries de facteurs :

 Le niveau de santé représenté par l’espérance de


vie à la naissance

 Le niveau d’éducation
 Taux d’alphabétisation des adultes
 Nombre moyen d’années d’études

 Le revenu moyen : PIB par tête corrigé par la non


prise en compte de revenus les plus élevés

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Evolutions de l’IDH (1975-
2014)

██ pays de l'OCDE ██ Pays arabes


██ Europe centrale et orientale et CEI ██ Asie du Sud
██ Amerique latine et Espace Caraïbe ██ Afrique sub-saharienne
██ Asie de l'Est

> 63
Classement IDH 2014
1. Norvège 16. France
2. Islande
18. Royaume-Uni
3. Australie
4. Irlande 21. Allemagne…
5. Suède
6. Canada
7. Japon 126. Maroc
8. Etats-Unis Les 23 derniers sont africains
9. Suisse
10. Pays Bas 175. Mali

176. Sierra Leone

177. Niger

> 64
II. La diversité du sous-développement

> 65
Autre indicateur : l’Indicateur de Développement
Humain
Classement des pays développés
selon 2 indicateurs
Classement Classement
IDH-2 PIB/habitant
1, Norvège 5
2, Islande 4
3, Suède 18
4, Australie 12
5, Pays Bas 8
6, Belgique 11
7 Etats-Unis 2
8. Canada 9
9, Japon 14
10 Suisse 7
11, Danemark 6
12, Irlande 3
13, R. Uni 19
14, Finlande 17
15, Luxembourg 1
16, Autriche 10
17, France 20
18, Allemagne 13
19, Espagne 24
Source : Rapport 2003 du PNUD
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Autre indicateur : l’Indicateur de Développement
Humain

Source : Alternatives Économiques

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Revenu national brut (RNB)
Le RNB (ou PNB, produit national brut, terme utilisé dans les
anciens comptes nationaux)

 A la différence du PIB, le RNB correspond aux revenus perçus par


les agents économiques résidents quel que soit le lieu de leur
production.
 RNB = PIB + Rémunération des salariés perçue du reste du monde -
Rémunération des salariés versée au reste du monde + Revenus de
la propriété perçus du reste du monde - Revenus de la propriété
versés au reste du monde

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RNB ou produit national brut

Le PIB mesure la richesse produite sur le territoire


national.
Or des entreprises étrangères produisent au Maroc mais
rapatrient une partie des revenus dans leur pays d’origine.

 Ces revenus ne bénéficient pas aux agents nationaux.

 revenu des facteurs   revenu des facteurs 


   
PNB  PIB   en provenance du    versé 
 reste du monde   au reste du monde 
   

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Autre mesure : le produit national brut

Différences entre le PIB et le PNB

Source : alternatives économiques

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Revenu national brut disponible (RNBD)

 Le RNBD correspond à la somme des revenus disponibles bruts de


tous les secteurs institutionnels. Il est donc le revenu final brut perçu
par les agents économiques et qu’ils affectent à leur consommation
finale et à l’épargne brute.

 RNBD = RNB + Impôts sur le revenu et le patrimoine reçus du reste


du monde - Impôts sur le revenu et le patrimoine versés au reste du
monde + Cotisations et prestations sociales reçues du reste du
monde - Cotisations et prestations sociales versées au reste du
monde + Autres transferts courants reçus du reste du monde - Autres
transferts courants versés au reste du monde

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Dépenses de consommation
finale (DCF)

Elles concernent les Administrations Publiques, les ménages et


les institutions sans but lucratif au service des ménages
(ISBLSM).
 Les DCF des APU comprennent les acquisitions de biens et
services de consommation individuels et collectifs.
 Celles des ménages recouvrent les dépenses consacrées par
les ménages résidents à l'acquisition de biens et de services de
consommation individuels.
 Pour les ISBLSM, les dépenses de consommation finale, couvre
les dépenses que ces institutions consacrent à des biens et
services de consommation individuelle.

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Formation brute de capital fixe (FBCF)

 La formation brute de capital fixe (FBCF) est


constituée par les acquisitions moins les cessions
d'actifs fixes réalisées par les producteurs résidents.
Les actifs fixes sont les actifs corporels ou
incorporels issus du processus de production et
utilisés de façon répétée ou continue dans d'autres
processus de production pendant au moins un an.

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Excédent brut d’exploitation (EBE)
 Mesure l’excédent (ou éventuellement le déficit) issu de la production
qui profite aux producteurs en tant que rémunération du capital.

 L’EBE est le solde du compte d'exploitation. Il est égal à la valeur


ajoutée, diminuée de la rémunération des salariés, des autres impôts
sur la production et augmentée des subventions d'exploitation.

 Il convient de noter que dans le cas des entreprises non constituées en


sociétés appartenant aux ménages, entreprises individuelles, cet
excédent s’appelle le « revenu mixte ».

 L'excédent d'exploitation peut être calculé net, si l'on retranche la


consommation de capital fixe ( amortissement) .

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Système d’évaluation et mode de valorisation

 Les opérations sur biens et services sont évaluées


aux prix effectifs entre les unités économiques. Les
prix du marché sont la référence de base pour la
valorisation de ces opérations.

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Système d’évaluation et mode de valorisation

 La production vendue et la production stockée ainsi


que la Valeur ajoutée sont évaluées aux prix de base
(montant que le producteur reçoit de l'acheteur
diminué des impôts sur les produits et augmenté des
subventions sur les produits).

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Système d’évaluation et mode de valorisation

 Le prix d’acquisition est le montant effectif payé par


l'acheteur par unité de bien ou de service achetée. Il
comprend les impôts nets de subventions sur les
produits et renferme les frais de distribution (marges
de commerce) et les frais de transport acquittés
séparément par l'acheteur pour prendre possession
des produits au moment et au lieu voulus.

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