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Nous désirons offrir à l'étudiant ou au curieux qui pénètre sur le chemin de la Magie
La Magie (que certains écrivent avec une majuscule pour la distinguer de la prestidigitation) est un ensemble de
techniques, souvent ritualisées selon des codes de connaissance dites ésotériques, qui, bien que le mécanisme
interne en soit plus ou moins insaisissable, permettraient de produire des phénomènes d’altération de la
réalité.
L’origine du mot magie est très discutée. Certains n’y voient que la racine grecque magia, alors que
d’autres remontent aux Perses de la période mazdéenne, chez qui le magoï était une personnalité importante
dans le système religieux du zoroastrisme. D’autres, enfin, regardent vers les peuples sémitiques du
Moyen-Orient, voyant son origine dans le mot akkadien magdim."> Cérémonielle quelques clés relatives aux Mots de
Pouvoir qu'il peut rencontrer dans les divers Rituels qu'il aura à étudier et à pratiquer. Certains mots peuvent sembler
insensés ou mystérieux, alors qu'un examen préliminaire permet d'ouvrir la compréhension de leur signification réelle
et le pourquoi de leur utilisation dans les rituels. Ce qui suit est plus un plan qu'une étude exhaustive. Pour ce présent
travail, nous nous sommes basés sur les oeuvres de Israël Regardie ainsi que sur le « Dogme et Rituel » de P. Pissier
et de M. Léon.
AGLA
ARARITA
Un autre mot de Pouvoir souvent utilisé est celui d'ARARITA ÐèÐèÙêÐque l'on trouve plus particulièrement dans le
Rituel de l'Hexagramme, que l'on vibre aux quatre angles lors du traçage des hexagrammes que l'on associe aux
forces des sept planètes. ARARITA est également un Notariqon de 7 lettres de la phrase « Achad raysheethoh ;
achad resh yechidatoth temourathoh achod » (« Un est son commencement ; une est son individualité ; sa
permutation est une »). Le mot achad (Ð×Ó) signifie « un » ; Raysheet (èÐéÁÙê) signifie « commencement », rosh (
èéÁ) signifie « tête » ou « début » ; yeshidah (Ù×ÙÓÔ) fait référence à l'âme humaine supérieure qui est associée à
Kether ; temourah (êÞÕèÔ) signifie « permutation ».
Notons enfin que ARARITA (ÐèÐèÙêÐ) a pour valeur numérique 813 qui est identique à la numération de Genèse I:3
: « Vayomer Elohim Yehi Aur, Vihi Aur » (Et Dieu dit que la lumière soit et la lumière fut).
ABRACADABRA
L’origine du mot magie est très discutée. Certains n’y voient que la racine grecque magia, alors que
d’autres remontent aux Perses de la période mazdéenne, chez qui le magoï était une personnalité importante
dans le système religieux du zoroastrisme. D’autres, enfin, regardent vers les peuples sémitiques du
Moyen-Orient, voyant son origine dans le mot akkadien magdim."> Cérémonielle est ABRACADABRA. On ne trouve
pas ce nom dans les livres des mystères kabbalistiques, par contre, le Sépher Raziel fait allusion à l'Abraxas, qui est
un nom dérivé d'Abracadabra. Dans sa section 37b, le Raziel substitue Abraxas par le nom "Abragag" (ÐÑèÒÒ), en
lui donnant le sens de "divin" et en nommant de cette manière le nez du corps divin. Mais il l'utilise dans sa forme
normale comme nom à invoquer pour faire apparaître une lueur dans les ténèbres, de cette manière : « Yeir Abraksas
» (ÙÐÙè ÐÑèéÁÛá), ce qui veut dire "Il éclaire divinement". Les noms magiques sont obtenus par des associations,
des dénaturations, des abréviations ou des combinaisons, selon des règles établies (vol l' "Kabbale Extatique",
chap.8).
Abrahadabra signifie "Je bénis les morts", qui est un des trois mots utilises pour bénir une épée, et ce mot semble
dériver de l’hébreu "ha brachah dabarah" or "Parle la bénédiction".
Il existe une relation entre Abracadabra et la déité gnostique Abrasax, ou dieu suprême inconnu, source des 365
émanations de la théologie perse. Dans ce contexte, Abrasax est le médiateur entre la création et la divinité. La
version de Crowley a une valeur numérique de 418 en guématria ou de 22 si l’on utilise la Kabbale des Neuf
Chambres.
On peut donc dire que Abrahadabra est le mot sacré invoquant l’union des mondes inférieurs et supérieurs au
sein de l’étudiant. Utilisé correctement, ce mot a donc le pouvoir d’élever l’étudiant vers des
sphères plus hautes de l’initiation. On retrouve d’ailleurs cette idée dans le Rituel Mineur du
Pentagramme
Le préfixe penta- (πεντα) signifie « cinq » en grec.">, au sein duquel les
forces des éléments et des planètes sont combinées et équilibrées.
Selon Stavich, « en tant que médiateur, Abrahadabra suggère que puisque l’humanité est une Divinité
incarnée, ‘Il n’y a pas d’autre Dieu que l’homme, et l’Homme est le Fils de Dieu,
Dieu est Homme’, nous pouvons expérimenter cet état selon des étapes progressives ou selon des degrés
d’expansion de la conscience. Nous pouvons être divin, mais le fossé entre la conscience mondaine du monde
A cette fin, nous pouvons utiliser ce mot, Abrahadabra, comme mantra, en le vibrant comme un mot sacré chargé de
puissance, nous pouvons replacer son énergie dans sa puissance originelle, comme expression divine. Lorsque nous
vibrons ce mot, nous devons ressentir et imaginer que les mondes inférieurs et supérieurs sont unis en nous, que
nous sommes le centre du monde et de l’univers, expression de Tifereth…
Les 8 avril, 9 avril et 10 avril 1904, au Caire, Crowley prétend avoir reçu un message par écriture automatique.
L’auteur supposé du message est une entité intelligente appelée Aiwass, généralement assimilée à
l’ange gardien d’Aleister Crowley. Ce texte, intégralement retranscrit dans le « Livre de la
Loi » (Liber AL vel Legis), et qui annonce l’arrivée d’un nouvel éon, constitue la base du
système philosophique de Crowley : « Thelema »."> écrit au sujet d'ABRAHADABRA : «
ABRAHADABRA est un mot à étudier in Equinox I, "The Temple of Solomon the King". Il symbolise le Grand Oeuvre
achevé, et il est donc un archétype de toutes les opérations magiques mineures. Il est dans un sens trop parfait pour
être appliqué par avance à quelqu'une d'entre elles. Mais un exemple d'une telle opération peut être étudié in Equinox
I, "The Temple of Solomon the King", où une invocation d'Horus basée sur cette formule est donnée en entier. Notez
la réverbération des idées les unes contre les autres. La formule d'Horus n'a pas encore été suffisamment travaillée
dans tous ses détails pour justifier un traité sur sa théorie et sa pratique exotériques ; mais l'on peut dire qu'elle est à
la formule d'Osiris ce qu'est la turbine au moteur alternatif ».
INRI
Analysons maintenant le Mot Sacré I.N.R.I. Qui est l'acrostiche de la phrase latine qui fut placée sur la croix de la
crucifixion de Jésus Christ : « Jésus de Nazareth Roi des Juifs ». Au sein de l'Ordre Hermétique de l'Aube Dorée,
cette phrase fut incorporée dans le symbolisme magique des cérémonies de l'Ordre. Elle devint le Mot de passe du
Grade d'Adeptus Minor et selon les enseignements de l'Ordre, INRI peut se comprendre par une simple analyse du
Sepher Yetsirah, des Lames du Tarot et avec quelques notions d'astrologie. Mais traduisons tout d'abord INRI en son
I - Ù - Vierge
N - à - Scorpion
R - è - Soleil
I - Ù – Vierge
Le Signe de la Vierge représente la nature virginale. Le Scorpion est le signe de la Mort et de la Transformation. Le
Soleil est la source de la lumière et de la vie sur terre, il est le centre de notre système solaire. Toutes les
résurrections divines au cours des âges sont reliées au Soleil, qui lui-même est censé mourir en hiver pour renaître à
chaque printemps.
Les 8 avril, 9 avril et 10 avril 1904, au Caire, Crowley prétend avoir reçu un message par écriture automatique.
L’auteur supposé du message est une entité intelligente appelée Aiwass, généralement assimilée à
l’ange gardien d’Aleister Crowley. Ce texte, intégralement retranscrit dans le « Livre de la
Loi » (Liber AL vel Legis), et qui annonce l’arrivée d’un nouvel éon, constitue la base du
système philosophique de Crowley : « Thelema ».">, qui codifie la majeure partie de la
connaissance de base du système de la Golden Dawn, nous trouvons à la Colonne « Dieux Egyptiens » les
informations suivantes :
Voilà qui nous éclaire quelque peu sur la nature du mot INRI : l'état virginal du Jardin d'Eden (et donc la jeunesse de
l'humanité) est brisé par l'intervention de la connaissance du bien et du mal, par l'apparition de la sexualité qui est
introduite par Apophis, le Serpent, Lucifer, qui cause un changement d'état. La Chute que l'on peut symboliser par
l'hiver est alors suivie par la résurrection d'Osiris qui s'exclame « voici mon corps que je détruis afin qu'il soit
renouvelé ». Il est l'archétype de l'Homme Solaire parfait qui souffrit au travers de l'expérience terrestre, fut glorifié par
le jugement, qui fut trahi et assassiné afin de se relever de la mort et de régénérer toutes choses sur terre.
Ici, nous découvrons également la formule IAO par les noms des trois dieux cités : Isis, Apophis et Osiris. Notons tout
d'abord qu'IAO est le dieu suprême des gnostiques. Au-delà, et puisque le Soleil est le pourvoyeur de lumière et de
vie, la formule doit donc se référer à la lumière en tant que qu'agent rédempteur. Lors de la cérémonie de Néophyte,
le postulant entend la phrase suivante : « Khabs am Phekht Konx om Pax. Lumière en Extension ». En d'autres mots,
« reçois la bénédiction de la lumière, et entreprend l'expérience mystique, le but de notre oeuvre ». Le mot lumière
peut se traduire par le mot latin LVX. Et l'officiant au sein de l'Aube Dorée doit exécuter les signes du Grade suivant :
L'adepte élève son bras droit en l'air tout en étendant son bras gauche vers le bas. C'est le signe faisant référence à la
lettre « L ». Ensuite, il élève ses deux bras vers le ciel au-dessus de sa tête signifiant ainsi la lettre « V ». Et, enfin, il
Tandis que le signe « L » est fait, l'adepte dit : « Signe d'Isis en pleurs ». Cela exprime la peine d'Isis face à la mort
d'Osiris qui a été tué par Seth ou Apophis. Alors que le signe « V » est fait, l'adepte dit : « Signe d'Apophis et Typhon
» qui exprime les noms de Seth, le frère ennemi meurtrier d'Osiris. Lorsque l'adepte croise ses bras sur sa poitrine, il
dit : « Le signe d'Osiris tué » et ensuite « ET relevé. Isis, Apophis, Osiris, IAO ».
Au sujet de Seth (Apophis), notons qu'en hébreu ce nom s'écrit éÁØ et Crowley dans le Liber V vel Reguli établi la
correspondance de Seth avec la numération 31 ou AL (ÐÜ), Shin est la Feu tandis que Teth est la Force. Shin est le
Saint Esprit, lettre triple associée à la Lame XX du Tarot de Thot.
Seth peut également s'écrire Shin Tav (éÁê) dont la numération est 700 qui est la valeur de « paroketh » ou Voile du
Tabernacle placé devant le Saint des saints.
Nous voyons donc ici que par l'utilisation de procédés kabbalistiques simples, nous pouvons apercevoir le symbolisme
caché d'un mot. Ainsi, l'adepte pratiquant le Rituel impliquant le mot de pouvoir INRI, essaye-t-il d'atteindre à
l'illumination que ce mot suggère. Au-delà d'une simple théatralisation rituelle, nous sommes devant un rite sacré
dont le but est lui-même tout aussi sacré, revivre le mystère des dieux afin d'en reproduire le mécanisme
cosmogonique.
Si nous traduisons le mot LVX en valeur numérique, nous obtenons alors 65 qui en hébreu est la valeur du mot
Adonaï (ÐÓàÙ) qui signifie « Seigneur » et de Has (Ôá) qui signifie « Silence », ce qui fait référence au Grade du
Néophyte et à son obligation de silence. L'Adeptus Minor doit donc chercher à s'élever afin d'être plus qu'humain, à
s'unir à son âme supérieure qui est symbolisée par Adonaï.
Crowley donne une vision étendue de ce symbolisme dans son Liber LXV, ou Liber 65 « Liber Cordis Cincti Serpente
» qui s'ouvre par ces mots : « Je suis le Cœur ; et le Serpent est lové ». Bien sûr, par son nombre, le Liber 65 fait
« 65. Telle est aussi la fin du livre, et le Seigneur Adonaï l'entoure de toutes parts comme un Coup de Foudre, et
comme un Pylône, et comme un Serpent, et comme un Phallus, et en leur milieu Il est telle la Femme qui fait gicler de
ses mamelons le lait des étoiles ; oui, de ses mamelons le lait des étoiles. »
Ainsi, on peut comprendre qu'Adonaï entoure l'homme de toutes parts. Adonaï est le centre spirituel intérieur sans
limite, la Lumière Infinie.
Concernant le Serpent, il faut faire un détour par la Gnose. Les Ophites ou Naasènes dérivent leurs noms de l'hébreu
« na'hash » (à×éÁ) et les pérates, un groupe naasène, faisaient de Jésus l'incarnation du Serpent du Paradis en tant
que principe universel de la transmutation et de la rédemption. Aux temps de Mani, cette interprétation était encore
plus forte puisque les manichéens plaçaient directement Jésus à la place du Serpent.
La numération totale est de 358, et si nous jetons un coup d'oeil (et comme nous l'avons déjà écrit ailleurs), ce
nombre est également celui de Mashia'h (messie) que nous pouvons analyser de la manière suivante :
Il y a donc, et la Kabbale nous confirme ce fait, une identité entre le Messie (dans le christianisme Jésus Christ) et le
Serpent de la Genèse. Le Serpent transmute le feu de l'esprit, l'Adepte se transformant en son propre Messie ou
rédempteur de son monde intérieur. Chaque homme peut alors obtenir sa propre libération. Le Serpent (Noun à)
transforme l'Adepte en un Chariot (Merkabah de la Kabbale symbolisé par le 'Heth ×) qui se dirige vers la Lumière
Infinie de l'Esprit Saint (éÁ), et donc vers l'Illumination.
IAO
IAO est un Nom de Pouvoir gnostique dont les Oracles Chaldéens nous disent : « ne changez pas les noms barbares
de l'évocation car ils possèdent une puissance ineffable dans les rites sacrés ». En analysant ce Nom, nous
découvrirons quelle est la puissance intrinsèque qu'il recèle :
La valeur totale est 17 qui est le nombre de carrés dans la Swastika qui par sa forme représente l'Aleph, le tourbillon,
première lettre de l'alphabet hébreu dont la valeur est 1. Par son symbolisme, IAO représente donc l'Air de l'Aleph
agissant comme intermédiaire entre les deux signes de Terre que sont la Vierge et le Taureau, unissant leurs
essences, leur insufflant vie afin qu'ils remplissent leurs rôles dans la création. Les lettres Aleph, Vav et Yod sont, en
outre, les lettres des sentiers reliant Kether à Tiphereth via 'Hokhmah et Hessed.
La valeur totale étant alors de 81 qui est le nombre mystique de la Lune attribuée à la Sephirah Yessod, le
Fondement.
Ex Duo nascimur.
In Jesu morimur.
Cela est également identique au Mot Lux, L.V.X., qui est formé par les bras d'une croix. C'est cette formule qui est
impliquée dans ces monuments antiques et modernes où le phallus est adoré comme le Sauveur du Monde.
La doctrine de la résurrection, telle qu'elle est communément comprise, est absurde et erronée. Elle n'est même pas
"Scripturale". Saint Paul n'identifie pas le corps glorieux par lequel s'opère la résurrection avec le corps mortel qui
périt. Au contraire, il insiste de manière répétée sur cette distinction.
La même chose est vraie d'une cérémonie magique. Le Magicien qui est détruit par l'absorption dans la Divinité est
réellement détruit. Le misérable automate mortel reste dans le Cercle. C'est sans plus de conséquences pour Lui que
la poussière sur le plancher. »
Plus loin, nous lisons : « Le MAÎTRE THERION, en la Dix-Septième année de l'Eon, reconstruisit le Mot IAO afin de
satisfaire aux nouvelles conditions de la Magick
Pour Crowley, la pratique de la Magick doit essentiellement être utilisée afin d’atteindre à la Connaissance et
à la Conversation avec son saint Ange Gardien, le Daemon des Néoplatoniciens, la partie Divine qui est au-dessus de
nous, notre Dieu & que la Golden Dawn nomme le “Génie Supérieur”."> imposées par le progrès.
Le Mot de la Loi étant Thelema
Thelema est également une philosophie de vie fictive décrite par François Rabelais dans ses livres Gargantua et
Pantagruel (communauté des Thélémites). L’essence de cette philosophie était résumée par la phrase
« fay çe que vouldras », et cette philosophie sera mise, plus tard, en pratique, au milieu du
XVIIIe siècle par Sir Francis Dashwood à Medmenham.
AMEN
Amen apparaît dans nombre de prières religieuses mais également dans certaines invocations magiques. Ce mot est
souvent interprété comme signifiant « Ainsi soit-il ! » mais la Kabbale peut nous offrir une interprétation quelque peu
différente.
91 est la valeur de ÙÔÕÔ ÐÓàÙ = YHVH Adonai ainsi que la somme des treize premiers nombres.
91 est également la valeur de ÞÜÛÐ = Malkah = Fille ou Fiancée qui fait référence à la Sephirah Malkhut.
Notons en outre qu'Adonaï Melekh ÐÓàÙ ÞÜÚ de la formule AMEN est un des Noms de Dieu relié également à la
Sephirah Malkhut, la Fiancée du Microprosope. Kether dans son expression d'Unité possède également la valeur de
91. Ainsi donc, AMEN est une formule qui doit permettre d'étendre la Lumière divine de la Sephirah Kether vers la
Sephirah de Malkhut (notre monde physique).