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Journées AFMV, Actualités en pathologie porcine, Maisons-Alfort, 4 et 5 décembre 2003

Les sérologies ‘rhinite atrophique’, un exemple d’utilisation des profils


pour l’évaluation de la qualité de la vaccination
Vincent Auvigne
Ekipaj – 4 allée C. Gounod – 35760 Saint Grégoire - auvigne@ekipaj.com

Résumé
La vaccination contre la rhinite atrophique progressive repose sur l’induction d’une immunité
chez la truie et la transmission de cette immunité aux porcelets par le colostrum. Il existe une
corrélation forte entre les titres en anticorps vaccinaux des truies et les titres des porcelets, et
entre les titres en anticorps des porcelets et leur protection. L’acquisition d’une immunité forte et
homogène par le troupeau reproducteur est donc indispensable au succès d’un programme de
prévention vaccinal de la rhinite atrophique. Le profil sérologique post-vaccinal est un outil pour
l’évaluation de cette immunité. Les résultats de 135 profils post-vaccinaux (2 188 analyses)
réalisés dans des élevages où les reproducteurs sont vaccinés contre la rhinite atrophique sont
analysés par un test de séroneutralisation sur la toxine de Pasteurella multocida. Deux-tiers des
analyses ont été réalisées sur colostrum et un tiers sur sérum. Les titres sur colostrum sont en
moyenne plus élevés de quatre dilutions que sur ceux sur sérum. Les titres des jeunes truies
(premier et second rang de portée) sont inférieurs à ceux des multipares. Un indicateur
synthétique est construit pour caractériser la situation immunitaire du cheptel en prenant compte
l’effet rang de portée et la différence observée entre les 2 types de prélèvement. Cet indicateur
permet de réaliser une « cartographie de la prise vaccinale » et de classer les profils en 5
catégories : Insuffisant, Très Satisfaisant, Satisfaisant, Moyen Type 1 et Moyen Type 2. Cette
cartographie peut-être utilisée pour visualiser l’évolution dans les élevages ou plusieurs profils
consécutifs ont été réalisés.

Summary
Vaccination against Progressive Atrophic Rhinitis (P.A.R.) is based on induced humoral
immunity in sows and transfer of passive immunity to the piglets by colostral intake. A strong
correlation exists between post-vaccination antibody titers in sows and passive antibody titers in
their piglets on the one hand, antibody titers and protection against P.A.R. in piglets on the other
hand. A successful vaccination program against P.A.R. is conditioned first by acquisition of a
strong and homogeneous induced immunity in reproductive herd. Post-vaccinal serological
profile is one major tool in a herd to evaluate the level of immunity in gilts and sows. A total of
135 post-vaccinal profiles (i.e. 2.188 tested samples), in farms where reproductive females were
vaccinated against P.A.R. (Nobi® -vac AR-T, Intervet), has been analyzed with a Pasteurella
multocida toxin serum-neutralization test. Two thirds of all samples were serums, one third being
colostrums. Titers on colostrums were on average higher than titers on serums (with a mean
difference of four dilutions). Titers on young sows (first and second ranks of litter) were lower
than titers on multiparous sows. A synthetic indicator has been created to evaluate the immune
status of the vaccinated reproductive herd, taking in account the ranks of litter and the kind of
sampling (colostrum or serum). With this index, cartography of the vaccinal take could be done,
as well as a classification of serological profiles in 5 different categories (from insufficient to
very good profiles). This cartography can be used to follow long-range evolution of quality of
vaccinal take by consecutive post-vaccinal serological profiles in one herd.

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Introduction Matériel et méthodes


Sélection des élevages
La vaccination contre la rhinite atrophique repose
sur l’induction d’une immunité chez la truie et la Les profils sérologiques ont été réalisés dans des
transmission de cette immunité aux porcelets par le élevages choisis par les vétérinaires praticiens. Il
colostrum. Il existe une corrélation forte entre les s’agit donc le plus souvent d’élevages à problèmes
titres en anticorps vaccinaux des truies et les titres cliniques persistants.
des porcelets et entre les titres en anticorps des Prélèvements et analyse
porcelets et leur protection. L’acquisition d’une
Les analyses sont réalisées sur 2 types de
immunité acquise forte et homogène par le
troupeau reproducteur est donc indispensable au prélèvement : sang ou colostrum. Les prélèvements
succès d’un programme de prévention vaccinal de de colostrum sont réalisés par l’éleveur durant la
la rhinite atrophique. Cette immunité est la mise bas ou dans les 6 heures suivant le part. En
résultante de nombreux facteurs : protocole de cas de montée laiteuse difficile, de l’ocytocine peut
être injectée. 5 à 10 ml de colostrum sont prélevés
vaccination, qualité de la vaccination, état
immunitaire des truies…Le profil sérologique post- dans des pots stériles à prélèvement. Une hygiène
rigoureuse est à respecter car la présence de
vaccinal est un outil pour l’évaluation de cette
immunité, il permet d’évaluer l’importance globale ‘souillures’ dans les pots peut empêcher l’analyse.
de l’ensemble de ces facteurs et de mesurer Dans le cas d’analyses sur sérum, les prélèvements
sanguins sont réalisés dans les 8 à 10 jours suivant
l’impact des mesures correctrices apportées. Bien
sur, les informations données par les profils le part et centrifugés. Les prélèvements sont
congelés et expédiés au laboratoire d’analyses du
vaccinaux doivent être intégrées dans une
Département R. et D. d’Intervet International à
démarche globale, car de nombreux autres facteurs
Boxmeer (Pays-Bas). La méthode d’analyse est la
(qualité de la prise colostrale, conditions d’élevage,
séroneutralisation quantitative sur cultures de
pression infectieuse) interviennent en aval de la
vaccination des truies (Figure 1). Dans ce cadre, cellules pulmonaires d’embryons de bovins.
L’analyse porte sur les anticorps anti-toxine de
nous présentons ici une analyse de l’ensemble des
Pasteurella multocida. Les titres sérologiques
profils réalisés depuis 1994 par les vétérinaires
obtenus sont exprimés en log base 2. Il est
praticiens avec le concours du laboratoire Intervet.
recommandé de prélever 20 à 25 truies de toutes les
• Figure 1: De la vaccination à la protection classes d’âge (1/3 primipares, 1/3 rang 2, 1/3 3eme
Protocole
État
de
portée et plus).
immunitaire Vaccination
des truies vaccination
des truies
Qualité Présélection des dossiers
de la

Anticorps
vaccination
L’ensemble des profils réalisés depuis 1994 sur des
dans le sang
truies vaccinées Nobi®-vac AR-T (Intervet), pour
Anticorps
dans le colostrum
lesquels les rangs de portée étaient renseignés et
Qualité de
la prise avec au moins 8 prélèvements, ont été inclus dans
Colostrale
Immunité passive
du porcelet
l’étude. 135 dossiers ont donc été inclus pour un
Pression
Conditions
d’élevage
total de 2 248 prélèvements et 2 188 résultats (60
infectieuse échantillons présentant des ‘souillures’ ou d’autres
Protection du porcelet
anomalies n’ont pas été analysés). Ces profils ont
été réalisés par 48 vétérinaires. Deux-tiers des
profils ont été réalisés sur colostrum, et chaque
profil comprenait en moyenne 16,2 truies (Tableau
1). Les truies prélevées avaient entre 0 et 11 rangs
de portée (Figure 2), les cochettes prélevées avant

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leur première mise-bas et les rangs de portée non avons retenu une différence de 4 log. Ceci est
renseignés (NR) ont été exclus de la suite de beaucoup plus que ce qui était précédemment
l’analyse. admis. Les analyses sur sérum sur colostrum n’ont
• Tableau 1: Nombre de profils et d’analyses inclus pas été réalisées sur les même animaux, mais aucun
élément ne permet de penser que la différence entre
Nombre de Nombre Nombre
profils d’analyses moyen les deux types de prélèvement est due à une
différence du statut immunitaire des truies entre les
Colostrum 85 1 389 16.3 deux populations. La différence observée est donc
Serum 50 799 16.0 très probablement due à la concentration naturelle
des immunoglobulines dans le colostrum et à
TOTAL 135 2 188 16.2 l’appauvrissement consécutif du sang (les
prélèvements sanguins étaient réalisés 8 à 10 jours
après le part).
• Figure 2: Distribution des rangs de portée
• Figure3: Titres sérologiques en fonction du type de
500 prélèvement
50%
400
Nombre d'échantillons

45%

300 40%
35% Colostrum Sérum
200 30%
25%
100
20%
15%
0
10%
NR
>=3
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11

5%
Rang de portée
0%
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Titre
Résultats descriptifs
Relation entre type de prélèvements et titre en Comparaison avec l’étude ITP 1992
anticorps En 1992, Y. Nicolas et coll. (2) ont réalisé une série
La distribution de l’ensemble des résultats obtenus de 11 profils en utilisant la même technique
est décrite dans la Figure 3. On observe une d’analyse (Figure 4).
différence très nette entre les résultats obtenus sur • Figure 4 : Distribution des titres sérologiques anti-P.m.
sérum et sur colostrum. On note en particulier que (Nicolas 1992)
la part des titres supérieurs ou égaux à 12 est de
44% sur les prélèvements sur sérum et de 8% sur
les prélèvements sur sérum. Ceci a pour
conséquence que les titres obtenus sur colostrum
sont moins discriminants que ceux sur sérum : si
des dilutions supplémentaires avaient été réalisées,
tous les titres « bloqués » à 12 auraient été ventilés
entre 12 et les titres supérieurs.
Les critères statistiques (moyenne, mode, médiane)
montrent une différence de 3 à 5 log entre les deux
sous-populations : pour la suite de l’analyse nous

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Ces analyses étaient réalisées sur sérum, elles représentatifs des élevages « à problème » que de
peuvent donc être comparées avec les analyses sur l’ensemble des élevages français.
sérum de la présente étude. Les résultats obtenus en L’effet « rang de portée »
1992 apparaissent meilleurs que ceux de cette
étude : 30 % des titres étaient supérieurs ou égaux à L’effet « rang de portée », ou plus exactement
12 contre 8%. Cette différence est très l’effet « nombre d’injections vaccinales », avait été
probablement due au mode de sélection des mis en évidence par Nicolas. Cet effet est confirmé.
élevages : en 1992 il s’agissait d’élevages de Il est cependant plus net pour les analyses sur
multiplication sans problèmes pathologiques sérum que pour les analyses sur colostrum (
particuliers, alors que la majorité des investigations Figure 5). Ceci est probablement dû au fait que les
terrain est réalisée en cas de persistance de analyses sur sérum sont plus discriminantes.
problèmes cliniques. Nos résultats sont donc plus

• Figure 5 : Moyenne des titres en anticorps vaccinaux suivant le rang de portée

Moyenne Sérum Moyenne Sérum

12 12
10 10
8 8
Titre
Titre

6 6
4 4
2 2
0 0
1 2 3 4 5 >= 6 1 2 3 4 5 >= 6
Rang de portée Rang de portée

Pour chaque tranche d’âge , la proportion des truies


Un indicateur synthétique pour l’élevage
à titre « fort » est calculée. Elle est notée sur 10
Construction de l’indicateur (Pour une note 10, tous les animaux de la tranche
L’objectif d’un profil n’est pas de classer d’âge ont un titre « fort »). Cet indicateur a été
individuellement les truies, mais d’estimer la calculé pour les 80 profils avec au moins 5 jeunes
qualité globale de la prise vaccinale de l’élevage. et 5 truies multipares.
Pour atteindre cet objectif il faut pouvoir comparer • Tableau 2 : Classification des titres
les profils qu’ils soient réalisés sur sérum ou sur
Faible Fort
colostrum, et en tenant compte des variations dans
l’échantillonnage (proportion plus ou moins Colostrum <11 >= 11
importante de jeunes truies). Sérum <7 >=7
Un indicateur a ainsi été construit :
n En rassemblant les truies en 2 classes d’âge
(« jeunes » de 1 ou 2 portées, « multipares » de 3
portées et plus)
n En classant les titres vaccinaux en « faible » ou
« fort » avec des bornes différentes suivant le type de
prélèvement (Tableau 2)

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Résultats : une « cartographie de la prise vaccinale »


• Figure 6 : Cartographie des profils

Moyen
« Type 2 »

Insuffisant Jeunes truies (rang 1 et 2)


0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
0
16%
6 2 1 9
Satisfaisant
1 5 3
13%
2 1 11
truies (rang 3 et plus)

2 1 2 1 4
Moyen
3 1 1
« Type1 »
4 1 2 1 4
5 1 2 1 1 1 2 8
22%
Multipares

Très
6 1 1 1 2 2 1 8
satisfaisant
Vieilles

7
8
1
2
1
2
3 1
1
22%
1
3
1
2 1
1
1
9
12
9 1 3 4
10 1 1 1 2 10%5 10
13 5 8 10 8 7 8 4 6 0 11 80

Les résultats des 80 profils sont présentés sur un n Les MOYENS « Type 1 » : Le titre en anticorps
graphique qui permet de dresser une cartographie est moyen sur les multipares (note 3 à 8) et mauvais
de la prise vaccinale (Figure 6). Le nombre dans sur les jeunes (note 0 à 3). Dans ces élevages
chaque case est le nombre de profils identiques l’immunité est très longue à s’installer. Il est
dans notre échantillon. Les résultats obtenus sur les indispensable de revoir la vaccination des cochettes
multipares et sur les jeunes ne se répartissent pas (protocole de vaccination, méthode de vaccination…).
aléatoirement : des « familles » se dessinent. 22% des profils sont de ce type.
n Les INSUFFISANTS : Moins de 2 truies sur 10 n Les SATISFAISANTS : Plus de la moitié des
ont de forts titres en anticorps, pour les 2 tranches truies ont un fort taux en anticorps, pour les 2 tranches
d’âge. Les éventuels problèmes cliniques observés d’âge. La différence entre les jeunes et les multipares
sont à relier à la prise vaccinale insuffisante. Le est, en général, peu marquée. 22% des profils sont de
protocole de vaccination est à revoir impérativement. ce type.
16 % des profils sont de ce type. n Les MOYENS « Type 2 » : De façon assez
n Les TRES SATISFAISANTS : Plus de 8 truies paradoxale, dans ces élevages, les titres en anticorps
sur 10 ont une bonne prise vaccinale, pour les 2 sont meilleurs pour les jeunes (note 3 à 6) que pour les
tranches d’âge. S’il persiste des symptômes cliniques multipares (note 0 à 2). Globalement les résultats sont
la vaccination n’est pas à incriminer : les facteurs à moyens. On peut émettre 2 hypothèses pour expliquer
revoir sont la prise colostrale, les conditions d’élevage cette situation : un problème dans la régularité des
en post-sevrage et en engraissement. 10 % des profils rappels ou une amélioration récente du protocole
sont de ce type. vaccinal. 13% des profils sont de ce type.

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Les cinétiques d’élevage peuvent être avancées : le protocole de vaccination qui


Parmi l’ensemble des élevages ayant fait l’objet avait été renforcé (4 injections avant la première mise-
d’un protocole d’investigation terrain, cinq ont eu bas) est redevenu standard, les pathologies présentes
plusieurs profils consécutifs. Il est intéressant dans l’élevage (SDRP, MAP) perturbent le statut
d’analyser au cas par cas l’évolution de leur résultat immunitaire du cheptel. On note également que
(Figure 7). parallèlement à cette dégradation du profil vaccinal la
situation clinique s’est dégradée : passage de 42 à
• Figure 7 : Les cinétiques d’élevage 12% de nez indemnes.
Jeunes truies (rang 1 et 2)
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 n L’élevage F a eu un seul contrôle mais il s’agit
0 C d’un cas d’école. La prise vaccinale est excellente
1
chez les truies multipares (note 10) et Insuffisante
truies (rang 3 et plus)

2
3 D
B
chez les jeunes (note 2) : les cochettes de cet élevage
A
4 ne recevaient que 2 injections avant la première mise-
5
bas.
Multipares

6
Vieilles

7
8
Conclusions
9 F E L’évaluation de la prise vaccinale par titrage des
10
anticorps est particulièrement adaptée au cas de la
rhinite atrophique, car la protection recherchée est
essentiellement humorale. La possibilité de
n Le premier profil de l’élevage A était recherche des anticorps dans le colostrum facilite
catastrophique (aucun fort titre), tellement les prélèvements et on observe, pour tous les
catastrophique qu’un deuxième profil est réalisé un pathogènes ou vaccins pour lesquels cela a été
mois après… qui confirme les résultats du premier. Le recherché, une bonne relation entre le titre en
troisième profil est réalisé 6 mois plus tard : anticorps sériques de la mère et le titre de son
l’amélioration est spectaculaire. On ne connaît pas les colostrum (1). Il pourrait cependant être intéressant,
modifications qui ont été apportées au protocole de pour prendre en compte les très fortes
vaccination, mais il est très probable qu’une faille concentrations en anticorps observées dans le
majeure a été corrigée… colostrum, de faire évoluer la technique d’analyse
n L’élevage B était « Moyen Type 2 » lors du en titrant au-delà de 12, par des dilutions
premier profil. 10 mois plus tard il est « Satisfaisant ». supplémentaires.
La progression est bonne. La mise au point de méthodes d’évaluation de la
n 14 mois séparent les 2 profils de l’élevage C, il y a qualité de la vaccination et de la prise vaccinale est
une petite progression mais la situation reste beaucoup plus délicate quand l’immunité cellulaire
moyenne. intervient : rappelons-nous les longs débats sur
l’évaluation de la vaccination Aujeszky !
n Les 2 profils de l’élevage D ne sont espacés que de
3 mois, soit un seul rappel. Le deuxième profil n’est La méthode d’interprétation des résultats proposée
que « Moyen », mais l’amélioration est déjà ici est une approche pratique permettant, par une
significative par rapport à la situation initiale qui était représentation graphique, d’optimiser la lisibilité
« Insuffisante ». des résultats et leur restitution aux éleveurs.
Cependant, il ne faut pas oublier que les résultats
n L’élevage E est le seul élevage pour lequel une
seront interprétables si les données sont de bonne
dégradation est observée. Au deuxième profil la
qualité : les colostrums doivent être prélevés juste
situation est « satisfaisante », mais elle était « très
après la mise-bas, dans de bonnes conditions
satisfaisante » 20 mois plus tôt. Deux hypothèses
d’hygiène. Il est également fondamental d’avoir un

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nombre suffisant de prélèvements par tranche d’âge


pour se mettre à l’abri des fluctuations
d’échantillonnage (mais des surprises sont toujours
possibles !). Enfin, ces résultats de laboratoire
doivent être couplés à des observations cliniques de
qualité. Pour la rhinite atrophique les contrôles en
abattoir sont incontournables (3).

Bibliographie
1- LIBER M., GESTIN G. et AUVIGNE V. :
Immunité passive et vaccination contre
Mycoplasma hyopneumoniae : mise au point d’une
méthode d’évaluation par le colostrum. Actualités
en production porcine, AFMVP ed., 2002, 179.
2- NICOLAS Y., GARDIN Y. et LE FOLL P. :
Appréciation en élevage de l’effet d’une
vaccination de prévention de la rhinite atrophique
par titrage sérologique des anticorps antitoxine
pasteurellique. Rec. Méd. Vét., 1992, 168, 797-805.
3- ROSSEL R. : Les contrôles des lésions
respiratoires du porc à l’abattoir : utilisation dans le
suivi d’élevage. Session de formation ISPAIA
« pathologies et lésions pulmonaires chez le porc »,
1996.

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