You are on page 1of 22

Helicobacter pylori

Cours 2eme année Médecine


Année 2017-2018
Pr Chadli . M

1
Plan
• Introduction
• Taxonomie et caractères bactériologiques
• Epidémiologie
• Physiopathologie
• Pouvoir pathogène
• Diagnostic bactériologique
• Traitement et prophylaxie

2
Introduction
• Bacille à Gram négatif de forme spiralée
• Hélicobacter pylori (HP) colonise l’estomac de la moitié de
l’humanité
• Il est responsable de nombreuses pathologies gastro-
intestinales : allant de la gastrite chronique aux ulcères
gastriques et duodénaux jusqu’au cancer gastrique et le
lymphome de Malt
• Culture délicate
• Actuellement se pose le problème de résistance aux
antibiotiques

3
Taxonomie
- Le genre HP appartient à la subdivision des proteobacteria
- Ordre des Campylobactérales
- Famille des Helicobacteraceae
- Le genre Helicobacter regroupe plus de 20 espèces reconnues
avec de nombreuses espèces en attente de reconnaissance
- Elles colonisent la muqueuse digestive de l’homme et l’animal

4
Caractères bactériologiques
- Bacilles Gram négatif arqués ou spiralés, mobiles (flagelles
polaires)
- Absence de spores et de capsule
- Culture en microaerophilie, 5 à 10% de CO2 en 4 à 12 jours
- Facteurs de virulence :
- Cytokine vacuolisante → vacuoles acides dans les cellules
- Urease très active : libération des ions ammonium qui
pourraient neutraliser l’acidité gastrique autour de la bactérie

5
Epidémiologie
- L’homme est le principal réservoir de HP
- HP isolé chez des animaux vivant proche de l’homme et contaminés à son
contact ( porcs, moutons, singes en captivité, cafards )
- La transmission est strictement interhumaine précoce dans l’enfance et
intrafamiliale
- Trois voies de transmission sont suspectées : gastro-orale, oro-orale et feco-
orale
- La prévalence s’élève progressivement avec l’âge dans les pays
industrialisés. Le taux d’infection est de 5 à 10% chez l’enfant et atteint 25
à 50% chez l’adulte

6
Physiopathologie
- La bactérie traverse, au niveau de la muqueuse gastrique, la
couche de mucus et vient se fixer sur les cellules épithéliales.
- Ce contact va induire des chémokines, notamment
l'interleukine 8 (IL-8), attirant et activant les polynucléaires et
les macrophages.
- Des cytokines pro-inflammatoires (TNFa, IFN-g) sont alors
libérées.
- L'inflammation (gastrite chronique) va persister toute la vie
du sujet, sauf éradication. L'évolution de cette gastrite vers
l’atrophie a été décrite voir vers la métaplasie et le carcinome
intestinal

7
8
Pathogénie de Helicobacter pylori

9
Clinique
- L’infection à HP provoque constamment une gastrite le plus
souvent asymptomatique qui persiste toute la vie en absence
d’éradication
- Elle peut évoluer vers des pathologies plus sévères :
- Ulcère gastrique ou duodénal (10% des cas)
- Cancer gastrique (1% des cas)
- Lymphome de Malt rarement

10
Diagnostic bactériologique
• Les 3 méthodes actuelles sont 1: la sérologie, 2: le test respiratoire, 3: la
recherche d'antigènes dans les selles (méthodes non invasives) et 4: la
biopsie (méthode invasive).

Méthodes non
1 : la sérologie
invasives
2 : le test respiratoire
3 : la recherche
d'antigènes dans les
selles
Méthode 4 : biopsies au nombre
invasive de trois
. examen anatomo-
pathologique
. test à l'urée
. cultures
. amplification génique
11
Diagnostic bactériologique
I. Méthodes non invasives :
1 : La sérologie : méthode non invasive est utile en dépistage mais
cependant réservée à des laboratoires spécialisés. Cependant, elle reste
toutefois positive de nombreux mois après l'éradication.
- La technique la plus utilisée est de type ELISA. La sensibilité et la
spécificité varient selon les kits commercialisés.
- L'autre technique, peu utilisée en dehors de laboratoires spécialisés, est
dénommée immunoblotting ou western-blot qui permet de préciser le
diagnostic dans les
« zones douteuses » de l'ELISA.

12
Diagnostic bactériologique
I. Méthodes non invasives :
2. Le test respiratoire :ou analyse de l'air expiré consiste à faire absorber
au patient de l'urée marquée au carbone 13 ou 12, puis à rechercher la
présence ou l'absence de l'isotope dans le gaz carbonique expiré.

• Si la bactérie est présente dans l'estomac, l'urée se scinde et libère le


carbone 13 (ou 12) qui passe dans le sang puis les poumons et se retrouve
dans l'air expiré. Ce test, fiable à plus de 98 %, présente l'avantage de
rechercher la présence de la bactérie dans la totalité de l'estomac.

13
14
Diagnostic bactériologique
I. Méthodes non invasives :
3. Recherche d’antigènes dans les selles :
Cette méthode présente un intérêt indéniable chez des sujets dont l’infection
était prouvée par fibroscopie/biopsie

15
Diagnostic bactériologique
II. Méthode invasive :
- Elle fait appel à des biopsies (surtout au niveau de l'antre et du fundus) lors
d'une endoscopie, par exemple pour un malade qui réagit peu au
traitement.
- 3 biopsies doivent être réalisées :
1 pour l’examen anatomopathologique
1 pour le test à l’uréase
1 pour la culture

16
Diagnostic bactériologique
II. Méthode invasive :
Culture :
- La dernière biopsie est broyée avec du bouillon nutritif et ensemencée:
- sur une gélose sélective Helicobacter pylori (PYL)
- sur une gélose Columbia/Brucella/Wilkins Chalgren à 10% de sang de
cheval.
- Les boites sont placées en atmosphère microaérophile (10% de C02) et
examinées après 4 jours, puis tous les 3-4 jours pendant 15 jours.
- Apparition de colonies translucides, non pigmentées et d'un diamètre de 1
mm.

17
18
Diagnostic bactériologique
II. Méthode invasive :
Culture :
Principaux caractères bactériologiques :
- H. pylori est un petit bacille à Gram négatif, légèrement incurvé
- C'est une bactérie micro-aérophile (mais capable de croître en anaérobiose
en présence de C02)
- Catalase +, oxydase +, nitrate réductase +, uréase ++++, n'acidifiant pas les
sucres

19
Coloration de Gram

Galerie d’identification

20
Traitement
Sensibilité aux antibiotiques :
- Le traitement est actuellement recommandé : chez
- Les malades ayant un ulcère prouvé
- Ceux ayant un lymphome du MALT
- Voire lors d'atrophie gastrique identifié simplement par recherche
d'antigène dans les selles.
Si diagnostic réalisé culture + antibiogramme :
- Inhibiteur de la pompe à protons (anti –acide) + 2 antibiotiques
Sinon :
- Quadrithérapie bismuthée (IPP + Citrate de bismuth, Métronidazole,
tétracycline)
- Traitement concomitant : Amoxicilline, Métronidazole, Clarithromycie +
IPP

21
Prophylaxie
L'incidence élevée de cette infection dans la population et les
conséquences qu'elle implique, notamment le risque de
développer un cancer de l'estomac, justifient la recherche soit
d'un vaccin contre cette bactérie soit de nouvelles molécules
capables de l'éradiquer tels les gènes de l'uréase dont les deux
sous-unités, UreA et UreB administrées à des souris, ont permis
de protéger 70% d'entre elles contre l'infection.

22

You might also like